• « Je vous délivre de votre science, de vos formules, de vos lois, de cet esclavage de l’esprit, de ce déterminisme plus dur que la fatalité. Je suis le défaut dans l’armure.

    Je suis la lucarne dans la prison.

    Je suis l’erreur dans le calcul, je suis la vie.

    (Antoine de Saint Exupéry, extrait de Courrier du Sud)

     

    « Qu’est-ce que la vie ? C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit,

    C’est le souffle d’un bison en hiver, c’est une petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil. (Fools Crow, chef spirituel des Sioux.)

     

    « Tous les dragons de notre vie sont peut être pas des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut être que des choses sans secours qui attendent que nous les secourions. (Rainer Maria, Rilke, lettre à un jeune poète.)

     

    « Fais attention à tes pensées car elle deviendront des paroles.

    Fais attention à tes paroles, car elles deviendront des actes.

    Fais attention à tes actes, car ils deviendront des habitudes.

    Fais attention à tes habitudes, car elles deviendront ton caractère.

    Fais attention à ton caractère, car il est ton destin.

    (Talmud) »

    Extrait du livre « Une autre façon de vivre »

    De Stéphane Audran

     

    FLEUR REDUITE 6

     

     


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  • Extrait du livre « Une autre façon de vivre »

    De Stéphane Audran

     

    Résumé : « Voici comment et pourquoi, à un moment donné de ma vie, je me suis passionnée pour un domaine éloigné de mon métier d'actrice : les cultures traditionnelles. J'ignorais alors que je m'engageais sur un itinéraire qui aboutirait à ce livre. En ces temps de grands désordres, où s'effondrent toutes nos certitudes, j'ai ressenti le besoin de transmettre ce que j'avais appris. »

    Iroquois, Navajos, Sioux et les autres …

     

    Le monde de ces Indiens, forme une unité se manifestant sous diverses formes. Le Ciel, principe masculin, est le Père ; la Terre, principe féminin est la Mère. Leur union est la source de toute  création. Ying et Yang sont présents ici aussi, interdépendants et complémentaires. Pour l’Indien de la Prairie, Ciel et Terre forment le « Grand Esprit », ce Souffle qui traverse toute chose. Lorsqu’il se concentre et médite sur l’Esprit, l’Homme peut entrer en contact avec les forces qu’il représente, en obéissant à des préceptes émanant des Pouvoirs Sacrés. »

     

    Voici une belle prière iroquoise

     

    « Nous rendons grâce à notre Mère, la Terre, qui nous soutient

    Nous rendons grâce aux rivières et aux ruisseaux, qui nous font don de l’eau.

    Nous rendons grâce à toutes les plantes, qui nous offrent des remèdes contre nos maladies.

    Nous rendons grâce au maïs et à ses sœurs, les fèves et les courges, qui nous donnent la vie.

    Nous rendons grâce aux haies et aux arbres, qui nous offrent leurs fruits.

    Nous rendons grâce au vent, qui remue l’air et chasse les maladies. Nous rendons grâce aux étoiles et à la Lune, qui nous offrent leur clarté après le départ du Soleil.

    Nous rendons grâce au Soleil, qui regarde la Terre d'un œil bienveillant.

    Enfin, nous rendons grâce au Grand Esprit, en qui s'incarne toute bonté, et qui mène toutes choses pour le bien de ses enfants...»

     

    « Lors de son discours de 1854 devant l'Assemblée des tribus d'Amérique du Nord, le grand chef indien Seattle i a dit : «Nous savons une chose que l'homme blanc découvrira peut-être un jour : notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd'hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l'homme rouge et pour l'homme blanc. La Terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la Terre couvre son Créateur de mépris. »

     

    Extraits de livres lus ( Une autre façon de vivre, Iroquois, Navajos .....)


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  •  

    A la rencontre des peuples indigènes

     

    Les Quechuas

    « Pour les Quechuas, qui vivent sur la cordillère des Andes, le monde du Haut est le monde du Ciel ; celui du Bas, le monde de la Terre. Le monde du Haut est celui de la chaleur, du Soleil, de la couleur or, de la raison, du masculin, où la semence est créatrice. Son symbole est l’oiseau solaire. Le monde du Bas est celui de l’intuition, de la Lune, du féminin, où se trouve la graine de tout ce qui est vivant. Entre le Haut et le Bas, il y a le monde du Milieu, celui où nous vivons, qui les unit. C’est le monde de la forme, le monde de l’humain.

    Les Quechuas pensent que ces mondes sont semblables à l’eau d’une rivière qui s’écoule toujours mais reste rivière, tandis que pas une goutte qui la compose n’est identique à une autre et ne reste immobile. »

     

    Les Kogi

    Les Kogi, peuple indien de Colombie vivent dans les montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta. Les Kogi sont pacifiques. Ils se considèrent comme les « grands frères » de l’humanité. Nous sommes leurs « petits frères », qu’ils regardent avec la plus grande méfiance. Pour eux, nous sommes voleurs, cultivateurs de cocaïne, mercenaires, tueurs à gages, assassins, destructeur des peuples, des cultures du monde. La violence est notre spécialité. Nous sommes aussi des enfants dangereux, irrationnels, irresponsables. En espagnol, ils nous appellent civilisados, les « civilisés ».

    Nos grands frères Kogi voient le monde comme un seul être vivant, qu’il faut chérir : «  le monde fut créé en premier ; nous ensuite. Puis Serankua, le Créateur, se pencha sur la Terre qui est la nôtre. Il dit aux humains : « Vous avez été créés pour la protéger, maintenir son équilibre et prendre soin de l’Univers. Concentrez-vous et prenez-en soin.

    Les Kogi l’affirment clairement : « La terre est en danger » Si nous ne changeons pas d’état d’esprit, ils nous prédisent une catastrophe. La fonction dont ils s’estiment dépositaires est d’aider la Terre à revivre. Selon leur culture, chacun de nos actes a une conséquence sur l’avenir de la planète. On sait maintenant qu’ils ont raison. La science elle-même pousse un cri d’alarme : la terre se réchauffe, et les neiges, dites éternelles, les glaciers et les pôles continuent de fondre, les déserts de s’étendre. La pollution nous apporte des maladies, entre autres désastres. Pour les Kogi, aucune des solutions que nous proposons pour parer à la dégradation de notre environnement n’offre un réel espoir, car elles procèdent de l’attitude même qui a engendré le problème.

     

     

    Extrait du livre « Une autre façon de vivre »

    De Stéphane Audran

     

     

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  • Extrait du livre « La joie par l’évangile »

    De Marcelle Auclair

     

    « La parole du Christ est pour nous une nourriture indispensable. Elle suffit à dilater notre cœur, à emplir notre bouche d’une salive délicieuse, à dissiper nos fatigues, nos inquiétudes, à nous guider à tous les instants, à nous immobiliser soudain dans l’amour, comme frappés de la foudre. »

     

    « Ce n’est pas en levant les yeux vers d’inaccessibles empyrées, ni même, plus proches, vers les nuées qui d’après tant de peintres grands et petits servent de siège à l’Eternel, que nous le trouverons : Il est en nous, tapi au fond de notre cœur. C’est les yeux clos que nous pouvons le vor. Il est là, intime frémissement. »

     

    « Le Christ est venu essentiellement apporter la paix aux hommes et au monde. De cette paix, nous ne savons que faire : nous voyons trop grand, par facilité. Il nous est facile de considérer, avec un regret de bon ton, que la paix universelle est irréalisable, qu’il nous est impossible de l’imposer à des nations, souvent des continents en conflit. En revanche, il nous est difficile de nous regarder en face et de constater que nous sommes tout aussi incapables, non seulement de susciter la paix dans notre entourage le plus proche, mais en nous-mêmes. Le cœur, la conscience de la plupart des humains sont un champ de bataille, à moins qu’ils ne soient de ces marécages ou l’espoir s’enlise. »

     

    « C’est la peur, la peur paralysante qui est à l’origine de nos chagrins, de nous malheurs, y compris de nos maladies : « J’ai peur de la peur qui fait peur… » ce vieux dicton français en dit plus long que les psychologues et psychiatres. »

    « Le tracas, le tracassin, le souci, sont la menue monnaie de la peur ; leur accumulation n’en finit pas moins par faire de grosses sommes ; ceux qui s’y abandonnent mènent une existence survoltée, épuisante, dévorante, dont la rançon peut être aussi bien l’ulcère de l’estomac que la dépression nerveuse ou l’infarctus du myocarde. Tout cela est si bête qu’il suffit parfois à certains « tracassés » d’une pilule pour voir en rose ce qu’ils voyaient en noir.

    Refusons-nous à toutes les formes grandes et petites de la peur ; Jésus nous aidera à ne rien craindre, ni pour nous-mêmes ni pour ceux que nous aimons. »

     

    « Je tends à croire que la source de la plupart de nous faiblesses est à chercher dans ce fait que nous ne croyons ni jusqu’au bout, ni sur assez large : s’arrêter de croire une seconde trop tôt peut suffire à ruiner tout l’édifice que nous construisons. » (Teilhard de Chardin)

     

    Le chemin du Paradis

     

    En ce moment, j’étais vieux, j’étais sur la terre,

    Sur la terre humide.

    Mais tout à coup je me semblais hors de la terre.

     

    Je sentais mon âme s’envoler dans le ciel bleu

    Egayé par le beau soleil.

    J’étais mort.

    Je marchais sur le chemin de la mort, un chemin

    De nuages bordé de roses.

    Mon corps était resté sur terre.

    Il était mangé d’insectes.

    Tout à coup je vis un visage formé de nuages,

    C’était le visage du Christ.

    Je pensais à ma famille, c’était sinistre.

    Je marchais, je marchais sans cesse

    Afin d’arriver au ciel.

    J’étais arrivé, je suis content

    (écrit pas un enfant de 7 ans)

     

    « Intérieurement » nous voilà affrontés à une autre forme d’abandon, à un autre esprit de pauvreté, la pauvreté intérieure … le refus du moi-moi-moi. Le renoncement à toute vanité intellectuelle et surtout spirituelle. Le consentement à ce qui est peut être ce qu’il y a de plus difficile au monde : être une page blanche sur laquelle Dieu écrit ce qu’il veut. »

     

    « Posséder la paix, c’est déjà posséder Dieu. C’est pourquoi il est si difficile de la faire régner en ce monde.  La paix devrait rayonner de tous les chrétiens. Mais pour irradier la paix, il faut avoir soi-même la paix du corps, la paix du cœur, la paix de l’âme. »

     

    « La tolérance n’est pas égocentrique,

    Elle n’est pas égoïste,

    Elle n’est pas sectaire,

    Elle n’est pas raciste

    Elle n’est pas rigoriste. »

     

    « Croire en soi est la seule façon de s’aimer soi-même. Et croire en soi, c’est croire en celui qui nous a fait ce que nous sommes. »

     

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  • Extrait de « Pont désert »

    De Franck Andriat

     

    Résumé : « C'est au regard qu'on porte sur ce qui nous entoure qu'on peut se reconnaître capable d'aimer. Le vide que je voyais dans le monde n'était qu'en moi. Le jugement que je portais sur les autres aussi. »

    À quarante ans, Julien ne sait plus où il en est. Proche du chaos, vide de lui-même. Désœuvré, il va s'asseoir sur un banc du pont des Arts, en face de l'île de la Cité. Il se laisse glisser dans son absence jusqu'au moment où, soudain, il se sent rencontré.

    Un roman qui dit, avec une grande sobriété, que c'est souvent au plus bas de nous-mêmes que nous devenons capables de recevoir l'espoir et la lumière.

    « Ce n’est pas parce qu’on écrit la recette du bonheur qu’on la déguste. Il faut encore pouvoir préparer le plat et éviter que la sauce tourne. On croit toujours que l’autre est mieux que soi ; c’est ça qui en perd beaucoup. Tu t’attaches aux lieues  qui brillent de l’extérieur sans prendre le temps d’observer la lumière en toi, même si elle n’est plus forte que  la flamme d’une allumette. A force d’agir ainsi, tu t’obscurcis, car la lumière des autres, elle n’éclaire jamais la tienne si tu n’es pas capable de l’entretenir. »

     

    « Si ma vie n'avait pas été un tel vide à l'intérieur, si j'avais éprouvé ta présence avant ce jour de mai, j'aurais pu construire des balises qui m'auraient guidé sur un chemin. J'aurais cessé de tourner en rond, de ne voir que le bout de mon nez. Le véritable malheur réside là: dans cette imperméabilité au monde et aux autres, lorsqu'on n'est capable que d'être centré sur soi, d'être concentré en soi, d'être enfermé, d'être en enfer. Sans les autres, pas de salut. Je l'ai subitement compris sur le pont quand, d'un coup d'ailes, j'ai glissé en toi. 

     

    « Appuyé contre le parapet, au-dessus de la gare de l’Est, je vainquais le monde sans savoir qu’on ne gagne aucune bataille lorsqu’on a l’âme d’un vaincu. »

     

    « Jusqu'à ce matin de mai où je n'avais 'pourtant pas prévu d'être heureux. En errance, avant l'heure du boulot qui, cette fois, débutait dans l'après-midi. Mes pas m'ont conduit sur le pont des Arts. Une habitude prise depuis le temps où je bosse dans le quartier des éditeurs. Je gère un stock avec quelques gars aussi mal payés que moi. Des journées entières à déballer des livres et à les ranger. Le pont des Arts est un bol d'oxygène, mon lieu de tranquillité avant et après le stress. Je me suis assis sur le banc presque au milieu du pont, celui qui connaît le mieux mes fesses. Je ne m'attendais sincèrement à rien. Une légère brise par ce temps chaud et le paysage presque immobile de l'île de la Cité.

    Ton arrivée a créé un choc. Une réelle prise 'de conscience, une ouverture en moi. Immense. Bouleversante. Cette manière que tu as eue de me regarder en beau m'a soudain révélé le gâchis de mon existence, la lumière que je n'avais pas été capable de voir »

     

    « J'ai manqué de racines où puiser de la sève. C'est sans doute pour cela que je suis devenu un anorexique de l'âme. Je me suis rapidement inventé des histoires où je n'étais pas moi, mais un autre, un personnage de roman, une espèce de héros parfait à qui j’offrais de vivre par procuration tout ce que je ne vivais pas. Et toi, soudain, par la magie du regard que tu as posé sur l'épave que j'étais devenu, toi, tu as changé cela. En quelques secondes  à peine. Le temps qu'il m'a fallu pour lire que j'étais un homme dans le regard, que tu portais sur moi. La considération que l'autre éprouve pour nous métamorphose notre vie »

    « On peut vivre         au milieu du vide sans s’y abandonner. On peut même se nourrir de son vide et de son malheur. On peut être rempli de rien et s’entretenir dans cet état en se plaignant d’une existence imprégnée de ce même rien qu’on ne cesse inconsciemment de nourrir. J’aurais du comprendre beaucoup plus vite que ne pouvais pas être heureux en cultivant du malheur, que je ne pouvais pas exister au présent en invoquant sans cesse le passé. »

    «  Il serait sans doute utile que je parle un peu plus de toi. Il y a tellement à dire et, en même temps, presque rien. Peut être parce que tu es au-delà de ce qui se raconte, au-delà de ces mots qui ne peuvent que peindre la réalité en la trahissant. »

     

    « J’ai songé à mes parents. Avec une tendresse que je n’avais éprouvée que lorsque j’étais très petit, avant de vraiment les connaître. Ca me fait un bien immense. Une libération. Quand on peut voir les autres en beau, c’est d’abord soi qu’on libère. »

     

    « Mon regard sur le monde avait changé et le monde n’était désormais plus  le même. »

     

    « La vie frémit autant dans le plaisir des petites choses que dans les miracles. Mais la lumière du quotidien n’éblouit pas et c’est sans doute pour ça qu’on a tant de mal à la voir. Elle nous imprègne de l’intérieur, avec patience, comme murmure ailé qu’on peut faire taire d’un claquement des doigts. »

     

    « Toi, tu ne fais pas de différence entre les pauvres et les riches. Tu n’exige aucun diplôme, aucune décoration. La vie s’offre à tout le monde. Tu frémis sans cesse, tu tressailles ; à chacun de t’accorder un espace où jaillir. C’est ce que j’ai pu faire sur le Pont des Arts, moins par volonté de l’accueillir que par désespérance. Je me suis abandonné et tu es venu.

     

    « Car je m'en rendais bien compte. Cette rencontre de toi en moi, ce surgissement de la  magie   de   ton   être   dans   le   mien  ne   me    coupaient ni de la grisaille ni des orages. Ma vie n'était pas d'un coup devenue lumineuse comme le ciel de ce matin de mai, ma vie n'était rendue ni angélique ni magique par ta  présence, coupée de mon humanité et de ses hésitations nécessaires. Ma vie habitée conservait ses ombres et ses lumières, mais elle avait acquis un socle : elle pouvait se reposer sur la certitude que j'étais accompagné, qu'au-delà du chaos de ma petite personne, il existait une plage où me poser, une page de plénitude qui s'écrit sans cesse. »

     

    « J'avais longtemps pensé que tout ce qui touche à la spiritualité est proche de l’exaltation, voire du délire. Tu me permettais de comprendre   que   l'espérance   se   nourrit davantage  de  fragilité  que  d'éclat,  tu  me donnais de ressentir que l'on commence à vivre en certitude lorsqu'on ne vit plus seulement de soi. »

     

    « J’ai regardé une dernière fois l'île de la Cité, la pointe du Vert-Galant, la Seine et je me suis mis en route. Mes pas claquaient fermement sur le pont des Arts et de désert il n'y avait plus ici qu'un souvenir. Tu m'accompagnais, tu ne me lâcherais jamais, j'en éprouvais la joyeuse certitude. Pour moi, avec toi et en toi, il était enfin temps de naître. »

     

    Un-peu-de-tendresse X

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  • Extraits de « Quand la conscience s’éveille »

    D’Antony de Mello

     

    Toute l'œuvre d'Anthony de Mello (1931-1987), prêtre jésuite indien qui fit également profession de psychologue et psychothérapeute, est consacrée à la libération intérieure. Quand la conscience s'éveille se présente comme un recueil d'histoires courtes, de fables ou de paraboles qui, influencées par les spiritualités bouddhiste ou taoïste, tracent les voies d'une sagesse originale et efficace.

    S'appuyant sur son expérience d'animateur de retraites spirituelles, Anthony de Mello s'adresse ici directement à son lecteur, dans un style vif et familier. Il aborde les thèmes essentiels qui l'éclairent sur l'éveil à soi, condition d'harmonie intérieure et de bonheur. Il le poursuit jusque dans ses derniers retranchements psychologiques avec une perspicacité teintée d'ironie et de tendresse.

    Ce livre sera un compagnon de route précieux pour qui veut cheminer vers la connaissance de soi.

    « Vous voulez changer le monde ? Pourquoi ne pas commencer par vous changer vous-mêmes ? Pourquoi ne pas vous transformer d’abord ? Mais comment y arriver ? Par l’observation. Par la compréhension. Sans intervenir personnellement, sans porter de jugement. Lorsqu’on juge, on est incapable de comprendre. »

     

    « Aucun jugement, aucun commentaire, aucune attitude critique : il s’agit tout simplement d’observer, d’étudier, de regarder sans le moindre désir de changer ce qui est. Lorsque vous essayer de transformer ce qu’est un être ou une chose en ce que vous pensez qu’il ou elle devraient être, vous cessez de comprendre. »

     

    « Lorsqu’on est conscient d’une chose, on peut prendre le contrôle sur cette chose. Lorsqu’on n’est pas conscient d’un sentiment, c’est lui qui a le contrôle sur vous. On est toujours l’esclave de ce dont on n’est pas conscient. C’est en prenant conscience d’un sentiment qu’on s’en libère. Il est toujours là, mais on n’est plus atteint par lui. On n’est plus sous son influence, on n’est plus son esclave. C’est cela la différence. »

     

    « Le bonheur est un état naturel. Le bonheur est l'état naturel des petits enfants, à qui le royaume appartient jusqu'à ce qu'ils soient contaminés et souillés par la stupidité de la société et de la culture. Il n'y a rien à faire pour acquérir ce bonheur, car il ne peut être acquis. Quelqu'un peut-il me dire pourquoi? Parce que nous le possédons déjà. Comment pourrions-nous acquérir ce que nous possédons déjà? Et puisque nous le possédons, pourquoi ne pas l'utiliser? Parce que pour 'utiliser nous devons laisser tomber quelque chose; nous devons laisser tomber nos illusions. Il n'est pas nécessaire d'ajouter quoi que ce soit à nos vies pour être heureux, il suffit de laisser tomber quelque chose. La vie est facile, la vie est délicieuse. Elle n'est dure que pour vos illusions, vos ambitions, votre cupidité, vos désirs insatiables. »

     

    « Je pense à ce prisonnier irlandais qui avait creusé un tunnel sous le sol de sa cellule afin de s'évader Il arrive en plein milieu d'une cour d'école où jouent des petits enfants. Lorsqu'il sort du trou, il ne peut s'empêcher de manifester sa joie et commence à sauter et à crier «Je suis libre, je suis libre, je suis libre! Alors une pente fille vient à lui et, de toute sa hauteur, lui dit: «Ce n’est rien, ça ! Moi, j'ai quatre ans. »

    « Imaginez que vous regardez des arbres et des montagnes à travers une fenêtre balayée par la tempête. Tout vous semble flou et informe. Vous voudriez sortir et changer ces arbres et ces montagnes. Mais attendez! Examinez d'abord votre fenêtre- Lorsque la tempête est finie et que cesse la pluie, vous regardez à nouveau par cette fenêtre et vous vous dites: «Comme tout paraît différent!» Nous ne voyons pas les gens et les choses comme ils sont, mais en fonction de nous. C'est la raison pour laquelle deux personnes regardant la même chose ou la même personne ont des réactions différentes. Nous ne voyons pas les choses et les gens comme ils sont, mais en fonction de ce que nous sommes. »

     

    « Dire non aux autres est merveilleux, cela fait partie du réveil, c’est vivre sa vie comme on l’entend. Comprenez bien que cette attitude n’est pas égoïste. Ce qui est égoïste, c’est d’exiger que les autres vivent leur vie comme vous l’entendez. C’est cela l’égoïsme. Il n’y a rien d’égoïste à vivre sa vie comme on l’entend. L’égoïsme consiste à exiger d’une autre personne qu’elle vive selon vos goûts, ou pour votre profit, ou pour votre fierté, ou pour votre plaisir. Voilà une attitude tout à fait égoïste. »

     

    « Parlons par exemple de l’illusion, de l’erreur de jugement qui consiste à croire qu’en changeant le monde extérieur vous changerez. Vous ne changerez pas si vous nous contentez de changer votre monde extérieur ; vous ne changerez pas en changeant de métier, de conjoints, de maison, de gourou ou de religion. Croire cela équivaut à croire que l’on change d’écriture en changeant de crayon. Ou que l’on modifie sa capacité de réfléchir en changeant de chapeau. Ces choses-là, ne changent rien à ce que vous  êtes. Et pourtant la plupart des gens gaspillent toute leur énergie à réaménager leur monde extérieur selon leurs changements de goût. Ils y arrivent parfois – pour  cinq minutes – et ont ainsi un peu de répit, mais ils restent tendus néanmoins car pendant ce temps-là, la vie continue à s’écouler, la vie continue à changer. »

     

    « La beauté d’une action ne procède pas de l’habitude que l’on a de la poser, mais de la sensibilité, de la conscience, de la clarté de la perception et de la précision de la réaction qui nous habitent lorsqu’on la pose. »

     

    « Plus vous essaierez de changer, plus vous vous embourberez. Cela veut-il dire qu'un certain degré de passivité est souhaitable? Oui, car plus vous résistez à une chose, plus vous lui donnez du pouvoir. On augmente le pouvoir du mal que l'on combat. C'est une attitude très orientale. Mais si vous ne résistez pas à l'ennemi, vous finirez par le dépasser. Comment affronter le mal? En le comprenant, pas en le combattant. Il disparaît lorsqu'on l'a compris. Comment affronter l'obscurité ? Certainement pas avec les poings. On ne chasse pas l'obscurité d'une chambre avec un balai, on ouvre la lumière. Plus on lutte contre l'obscurité, plus elle devient épaisse, et plus on se fatigue. Mais lorsqu'on ouvre la lumière de la conscience, l'obscurité se dissipe. »

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  • Extraits du livre la Cabane

    De W. Paul Young

     

    Résumé : Missy, la cadette des filles de Mackenzie Allen Phillips, a été enlevée lors de vacances en famille. Certains éléments pouvant démontrer qu’elle a sans doute été victime d’un meurtre abject ont été trouvés dans une cabane abandonnée au fin fond d’une région sauvage de l’Oregon.

    Quatre ans plus tard, toujours en proie à son « grand chagrin », Mack trouve glissé sous sa porte un message énigmatique l’invitant à retourner à la Cabane, celle-là même où l’on avait retrouvé la veste pleine de sang de Missy. Au mépris du bon sens, Mack s’y rend. Ce qu’il va y trouver changera sa vie à jamais.

    Dans ce monde où règnent d’indicibles souffrances où donc est Dieu ? Les réponses qui seront données à Mack vous ébahiront et … de la douleur vous passerez à un fantastique message d’espoir.

     

    (Conversation avec Dieu, Jésus et l’Esprit Saint) représentés par trois personnes différentes.)

    Dieu est Papa, Jésus est Jésus ; et l’Esprit Saint est Sarayu

    « Papa dit : Il n’y a pas de solutions miracle à ta souffrance Mack. Crois-moi, si j’en avais une, je te la donnerais sur le champ. Je n’ai pas de baguette magique qui puisse faire que tout ira mieux. La vie, c’est fait d’un peu de temps et de beaucoup de relations. »

    « Sans amour et sans liens. L’amour et les relations ne sont possibles entre les êtres que parce qu’ils existent déjà en moi, en Dieu soi-même ! L’amour n’est pas contraignant ; l’amour est envol. Je suis amour. »

    « Jésus et Mack regardant les étoiles :

    -      Incroyable ! susurra Jésus aux côtés de Mack dans l’obscurité.

    Je ne me lasse jamais de ce spectacle.

    -      Mais c’est toi qui l’a crée ?

    -      Vois-tu, je l’ai créé en tant que Verbe et avant que le Verbe ne se fasse chair. Alors même si c’est moi qui ai créé cela, je le vois maintenant avec les yeux d’un homme. Je dois l’avouer que c’est très impressionnant. »

    «  -  Sarayu, est-elle le Saint Esprit ?

    -      Oui. Elle est Créativité ; elle est Action ; elle est Souffle de Vie ; elle est encore plus que cela. Elle est mon Esprit. »

    « - Mais si tu es Dieu, pourquoi ne déverses-tu pas ton immense courroux sur les êtres humains ? Pourquoi  ne les précipites-tu pas dans un océan de flammes ?

    -      Je ne suis pas celui que tu crois Mack. Je n’éprouve aucun besoin de punie les pécheurs. Le péché porte sa propre punition, car il dévore celui qui a péché. Mon but n’est pas de punir ; ma joie est de guérir. »

     

    « -   Mackenzie,  nous  n'avons  aucune notion  de l'autorité suprême, seulement la notion du tout. Nous formons un cercle relationnel, non pas une voie hiérarchique, ou une « grande chaîne humaine », pour parler comme tes ancêtres. Tu es témoin ici d'une relation où n'intervient pas le moindre jeu de pouvoir. Nous n'avons aucun besoin de dominer les autres, car nous recherchons toujours le meilleur. Une voie hiérarchique n'aurait aucun sens pour nous! »

     

    « Mack, interjeta Papa d'une voix si intense que Mack n'eut pas d'autre choix que de lui prêter attention, nous voulons partager avec toi l'amour, la joie, la liberté et la lumière dont nous savons qu'elle existe déjà en nous. Nous t'avons créé, toi, l'humain, pour que tu sois en relation d'intimité avec nous, pour que tu participes à notre cercle d'amour. Même s'il t'est très difficile de comprendre cela, tout ce qui a lieu a lieu exactement selon notre dessein, sans toutefois limiter tes choix ou porter atteinte à ton libre arbitre.

    - Comment peux-tu dire une chose pareille quand il y a tant de souffrances en ce bas monde, des guerres et des catastrophes qui tuent tant de milliers de gens ?

    La voix de Mack n'était plus qu'un souffle quand il ajouta :

    -      Et que peut bien valoir le meurtre d'une petite fille par un

    détraqué ?

    La question qui lui arrachait l'âme remonta une fois de plus à la surface.

    - Tu ne causes peut-être pas ces drames, mais tu ne les empêches pas non plus.

    - Mackenzie, dit Papa avec tendresse et sans paraître le moins du monde blessé par cette accusation ; nous avons des millions de raisons d'infliger des peines et des souffrances au lieu de les abolir, mais ces raisons ne sont compréhensibles que dans le contexte de la vie de chaque être. Je ne suis pas cruel. C'est vous qui, dans vos relations, ouvrez si volontiers la porte à la peur, à la souffrance et au pouvoir. Mais il se trouve que vos décisions ne sont pas aussi puissantes que mes desseins, et que je me servirai de toutes vos décisions pour le plus grand bien de tous et pour le plus tendre des aboutissements. »

     

    « - Mackenzie, tu ne peux pas davantage produire de la confiance que tu ne peux prétendre à l’humilité. Elles sont ou ne sont pas. La confiance est le fruit d’une relation où tu te sais aimé. Puisque tu ne sais pas que je t’aime, tu ne peux pas avoir confiance en moi. »

    -      Mackenzie, nous ne justifions rien. Nous rachetons tout. »

     

    « - Notre Terre est pareille à une enfant qui a grandi orpheline, personne pour la guider ou la diriger, une angoisse sous-jacente fit s'enfler la voix de Jésus.

    -      Des gens ont voulu l'aider, mais la plupart se sont simplement

    servis d'elle. Les humains, qui avaient reçu la mission de gouverner délicatement la Terre, au contraire la pillent sans retenue pour satisfaire leurs caprices. Et ils ne pensent guère aux enfants qui hériteront de ce manque d'amour. Alors ils usent et abusent de la Terre insouciance, et quand elle tremble ou souffle, ils s’en offusquent et montrent le poing à Dieu. »

     

    « Tu as beau embrasser ta famille et tes amis et mettre des kilomètres entre eux et toi, tu les amènent avec toi dans ton cœur, dans tes pensées et dans ton ventre, parce que tu ne fais pas que vivre dans un monde, tout un monde vit en toi. » (Fréderic Buechnner)

     

    Ici s’arrêtent les extraits, si je vais plus loin, je vous dévoilerai trop la fin du livre, et peut être que certaines personnes voudront le lire.

    Je le conseil vivement.

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    Extrait du livre de « Jade et mes clins-Dieu de M. Saint Esprit »

    De François Garagnon

     

    « Il faut savoir choisir, et puis tout donner, sans se retenir, s’abandonner au courant après s’être assuré de la pureté de sa source, se laisser porter par son propre élan, sentir le rythme, l’équilibre et l’harmonie, savourer le goût de la vie, et dans un grand soleil de tendresse, dire merci à Dieu, merci de nous guider vers les mondes inconnus et de nous porter sans se lasser, sans se fatiguer, sans ralentir sa course, loin, loin, loin … Laisser Dieu couler en nous comme une source. Tout simplement. Quand tu auras compris ça, tu verras : la vie ça coule de source… (Jade)

    « Toi-même, sois un modèle dans ta façon de bien agir : par le sérieux et la pureté de ton enseignement, par la solidité inattaquable de la parole, pour la plus grande confusion de l’adversaire qui ne trouvera aucune critique à faire sur nous. (St Paul) 

    Il faut devenir des sources pour les autres. »

    «  Les instants qui comptent le plus, qui résonnent le plus longuement dans le dedans, ce ne sont pas les actes de volonté, mais les évènements qu’on ne prévoit pas, qu’on ne provoque pas et s’infiltre en nous, comme de l’eau dans la terre pour fertiliser notre petite graine de vie. Alors on s’ouvre, on s’épanouit, on fleurit, on porte des fruits. (Jade) »

    « La philosophie de Jade nous invite à aborder la vie non pas en touriste ou en curieux, ni en conquérant, mais avec la bonne foi des enfants et la délicatesse des poètes. Rendre grâce à Dieu, c'est voir le ciel tout entier dans une goutte de rosée et les merveilles de la nature dans un brin d'herbe. Tendre l'oreille au chant le la création, redécouvrir tout ce qui nous entoure dans sa simplicité originelle. Comme s'en émerveille Jade, « se sentir si bien dans toute cette lumière que l'on retrouve le bonheur de respirer comme si c'était la première fois ! »

    « Quand on aime quelqu’un, on voit ce qu’il a et l’on tient pour rien ce qu’il n’a pas. Quand on n’aime pas assez, c’est le contraire qui se produit : on s’attarde plus qu’il ne faudrait sur ce qui ne  va pas, et l’on prend pour acquis ce qui va bien. »

    « Ne l’oublions pas : Dieu est lien et relation. Il est le maître de tous les passages –celui qui les garde et ouvre tous. Passage des ténèbres à la lumière, de la liberté à l’engagement, du désir de bonheur au don de soi du mal à la conversion, de ce que nous sommes aujourd’hui à ce que nous sommes appelés à devenir. Passage entre les êtres et les évènements. Passage mystérieux entre la souffrance et la joie, entre la vie et la mort, entre la mort et la vie, entre la présence et l’absence.

     

    Au même titre que l’on parle d’instinct de conservation pour désigner le salut du corps, on pourrait parler d’instinct de sublimation pour désigner le salut de l’âme. Chemin d’alliance. Éblouissement des sens. Nous sommes tous porteurs d’une sublime gratuité, l’amour et le simple désir de donner, de se donner. Là se situe probablement le passage entre l’homme et Dieu, entre notre humanité et Sa divinité. Le lien entre notre petite graine de vie et le grand bouquet de l’infini. »

     

    « L’émerveillement est la clé qu’utilise Dieu pour entrer dans le cœur de l’homme » (François Garagnon)

     

    « Il y a  trois B-attitudes : le Beau, le Bon et le bien. » (Jade)

     

    « Notre esprit peut rester au beau fixe s’il est tourné vers le haut, c'est-à-dire vers le bon Dieu. Si on sait regarder le dessus du dedans, on n’est jamais sens dessus-dessous ! » (Jade)

     

    « L’avantage quand on est Dieu, c’est qu’on peut fabriquer de la joie avec n’importe quoi. Même avec de la peine, même avec de la souffrance. »

     

    « Je vais me cacher parmi tous les milliards de brins d'herbe, et je vais lui faire une prière. Mais pas avec des mots. Avec la musique du vent, et toute la force du dedans. Monsieur Saint-Esprit, ce sera le général en chef de l'armée des brins d'herbe ! Ou bien mieux : ce sera le chef d'orchestre ! Et dans la brise du soir, au coucher du soleil, tous les brins d'herbe se mettront au diapason de Dieu, et ça fera un hymne si harmonieux et si beau dans le creux de l'oreille, que Dieu, il en aura des frissons dans le dos et que... oui, peut-être même qu'il en pleurera. » (Jade)

     

    « Il y a ceux qui disent « à quoi bon ? », et qui ne voient que les obstacles à surmonta ; et puis il y a ceux qui disent « Pourquoi pas ? », et qui ne voient que le but à atteindre. »

     

    Il s'agit à la fois d'une question de perspective mais aussi une question de foi et d'énergie vitale. D'un côté la tentation de la résignation, de l'autre l'audace de s'aventurer ou de rebondir et de souffler sur les braises de l'espérance. On a l'âge de son espérance ! Oui, à tout âge, ce qu'il y a de jeune en nous, c'est l'attente, le désir, une certaine qualité d'espoir ; et ce qu'il y a de vieux en nous, c'est le dépit, l'affliction sur soi-même, le déclin du courage, l'usure de l'émerveillement. »

     

    « Dieu sait pousser la porte si vous la laisser ouverte, ou même rien qu’un petit peu entrebâillée, ou même fermée, et qu’il voit de la lumière qui passe par-dessous. Mais si vous fermez votre cœur à clé et que vous voulez rester dans le noir, eh bien il forcera pas la serrure. » (Jade)

     

    « L’amour est probablement le sentiment le proche de la foi : il repose sur un élan irrépressible, qui nous dépasse et nous entraîne là où nous n’avions pas prévu d’aller. Comme la foi, l’amour nous lie et nous délivre, nous révèle tout en nous faisant entrer dans le plus grand des mystères. Il délivre des certitudes sans preuves et un instant suffit à initier un engagement de toujours. S’abandonner, c’est se dessaisir, c’est considérer que plus on s’oublie soi-même et mieux l’on est soi. »

     

    « La confiance est la langue natale de la sérénité. Il n'est pas d'amour possible sans la confiance. Il n'y a pas de joie durable sans confiance, ni de paix du cœur, ni d'espérance à longue portée, ni de projet d'envergure, ni de don de soi. On pourrait dire de la confiance qu'elle est la clé de voûte de l'édifice. Qu'on enlève la confiance, et toutes nos constructions s'écroulent ! Tout ce que l'on accomplit, que ce soit sur un plan sentimental, conjugal, familial, amical, social, professionnel, ne peut aboutir et surtout perdurer sans la confiance. Ce qui altère une relation, ce qui en rapetisse les promesses, ce sont les limites que nous posons à la confiance. »

     

    « Faire confiance à une force souveraine qui nous dépasse infiniment et sur laquelle nous n’avons aucune prise, telle est la définition de la foi dans ce quelle a de pur et simple de radieux. »

     

    « Dieu ne dit pas, il signifie. Dieu n'impose pas, Il convie. Face à nos erreurs et à nos errances, au creux de nos désespérances, Dieu ne nous condamne jamais, mais nous guide vers des chemins de conversion et, de clarté en clarté, nous ouvre de nouveaux horizons, beaux comme des aubes nouvelles, dégagés de toutes les brumes de l'égarement. Aller au cœur de la foi, c'est être dans l'écoute attentive et persévérante des sacrés mystères de la vie, s'aventurer vers le grand large de l'accueil, aborder la présence de l'autre, éprouver la docilité aux mystères divins, au mystère du Tout-Autre qu'est le Christ. Exprimer un esprit de pauvreté, autant dire de dépendance d'amour. »

     

    « N’oublie jamais de respirer le parfum de la vie, d’entretenir la flamme de l’allégresse intérieure, d’être sensible à la caresse de l’air, lorsque tu te déplaces, et d’emplir tous tes sens des images, des senteurs et des mélodies du monde. Oui, n’oublie pas de savourer le goût de la vie, son royal nectar butiné sur des fleurs à la splendeur intacte, ce miel à la tiédeur exquise, aux virtualités secrètes et magiques. »

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  • Extrait du livre de « Jade est mes clins-Dieu de M. Saint Esprit »

    De François Garagnon

    « Monsieur Saint-Esprit, c'est quand même un sacré bonhomme ! Il plane sur les choses, sur les gens, sur le monde, il effleure de son aile l'infiniment petit, s'en repart vers l'infiniment grand, n'arrête pas d'aller et venir entre l'ici-bas et l'au-delà (...) Partout où il passe, il y a des métamorphoses, des élans, des frémissements subtils, des intuitions fulgurantes, et des miracles. Comme il est invisible, cela arrange bien les choses : les hommes parlent de hasard, de chance, de circonstances, et j'imagine Monsieur Saint-Esprit, drapé dans son incognito, partir à tire d'aile vers son palais d'azur, à la quête d'une nouvelle mission. » (Jade)

     

    « Dieu, c'est difficile à expliquer, c'est quelqu'un qui ressemble à personne, on ne l'entend pas avec les oreilles et on ne le voit pas avec les yeux. On le sent, c'est tout (...) en apparence, c'est simple comme bonjour, et pourtant il y a toujours une énigme qui plane, comme un oiseau invisible dans un espace inconnu. Il paraît que cet oiseau invisible s'appelle l'Esprit, il est même tellement pur qu'on l'appelle parfois l'Esprit saint. » (Jade)

     

    «La présence de l'Esprit : c'est facile à reconnaître : on respire un parfum d'harmonie, d'équilibre et de transparence. C'est simple, c'est comme si l'homme ressentait une connivence, Une connivence entre sa petite graine de vie et le grand bouquet de l'infini, entre le visible et l'invisible. » (Jade)

    « Que ta volonté soit fête !!! » (Jade)

    « Dieu, il a tout plein de sésames dans son escarcelle. Il est même bien plus fort qu'Ali-Baba. Il peut dire n'importe quand : « Homme, ouvre-toi ! », et l'homme ouvre son cœur, parce que c'est l'endroit que Dieu donne comme rendez-vous quand il veut rendre visite à quelqu'un. »(Jade)

     

    « Quand on aime quelqu'un, eh bien le quelqu'un qu'on aime, c'est comme Dieu : c'est quelqu'un qui ressemble à personne, qui n'a pas besoin de parler pour être présent, qui est capable de vous fabriquer de l'infini en un sourire et, quand vous pensez à lui très fort, de vous transporter dans un monde qui n'existe pas — ou qui existe seulement quelque part ailleurs. » (Jade)

     

    « Il y a ce que vous voulez avoir, mais ça c’est votre affaire. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c’est ce que vous voulez être. (Jade)

     

    « Peut être que le monde invisible, c’est plus beau et plus vrai que le monde visible ! Comment savoir ? Parfois, j’ai envie de bien ranger les tiroirs qui sont dans ma tête, comme s’ils contenaient des messages importants. Trier, ne conserver que l’essentiel, faire le vide pour faire un peu plus de place à Dieu, pour m’emplir de divin, quoi ! » (Jade)

     

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  • Extrait du livre de « Jade est mes clins-Dieu de M. Saint Esprit »

    De François Garagnon (2)

     

    « C'est ça, la liberté de l'homme : le pouvoir de dire oui ou non, d'entretenir ou de laisser périr, de faire fructifier ou de massacrer. »

     

    Tant que t'as pas Dieu dans le dedans de toi, tu es comme une coquille vide, tu es seul, complètement seul.

     

    Lorsqu'on s'abandonne, on libère le meilleur de soi. Tout ce qui était contraint s'élance harmonieusement, s'ouvre à la vie, on se sent délivré. (Jade)

     

    « Je crois, moi, qu'on a des sortes de nappes phréatiques qui sillonnent notre être tout entier, si on ne sait pas libérer la source, eh bien elle se tarit, et on devient des cœurs secs. (Jade,)

     

    « J’avais l'impression qu'une main invisible caressait le paysage, et tout était embelli : chaque chose, chaque oiseau, chaque arbre, chaque feuille, chaque brin d'herbe, tout devenait plus beau de se sentir aimé. (...) Moi, je me sentais si bien dans toute cette lumière que je découvrais le bonheur de respirer comme si c'était la première fois. C'est comme si j'aspirais un peu de fumée de Dieu à chaque fois. (Jade,)

     

    « Depuis que je connais Dieu, j'ai beaucoup changé. Oh ! De l'extérieur je n'ai pris que quelques centimètres, mais j'ai peuplé mon royaume intérieur de plusieurs milliers de sujets d'intérêt, et je suis bien décidée à ne pas en rester là ! (Jade) »

     

    « Dieu, il est tellement malin que pour pas que tu l’oublies, il a mis un petit bout de lui dans le dedans de toi. Il y a des brides de Dieu, des fragments d’éternité, des petits bouts de vérité. Cà et là, ici et maintenant, partout et toujours. » (Jade)

     

    « Rappelle-toi bien : tu n'as pas le temps de perdre ton temps. La vie est trop courte pour la vivre à moitié. Il faut vivre pleinement les heures de ton existence. Toutes ne  seront pas intenses, bien sûr, car la vie est faite de contrastes. Mais il faut que tu n'en renies aucune (...) Tu vis chaque jour quatre-vingt six mille quatre cents secondes, te rends-tu compte ? Cela fait une sacrée provision, non ? Tu peux en faire des milliers de choses dans ce laps de temps ! (Jade) »

     

    « Ici-bas, tout conspire à séparer ce qui est uni. Être des artisans de paix, ce n’est pas du travail à la chaîne, mais du sur-mesure. De l’artisanat. Ce qui suppose des imperfections sans doute, mais aussi un résultat d’une valeur unique et inestimable, révélant beaucoup de cœur, de temps et de talent. »

     

    « La paix, c’est comme l’amour ou la liberté : nous prétendons tous y œuvrer, nous reconnaissons tous qu’il s’agit d’un idéal à approcher chaque jour, et pourtant, tout dans notre vie et pour ainsi dire chaque jour, contredit cette aspiration. Notre amour n’est jamais assez brulant, c’est la raison pour laquelle nous tombons vite dans la tiédeur. Seul M. Saint Esprit peut nous aider à porter notre amour à ébullition, à garder un cœur de feu, y compris lorsque les circonstances sont difficiles ou pesantes,  et ont tendance à nous refroidir d’un coup. L’amour, lorsqu’il est fort, peu s’avérer d’une étonnante persévérance, nous aidant à être aimant, y compris lorsque ceux que nous côtoyons se montrent peu aimable. »

     

    « Nous voyons bien que notre vie ne se résume pas à une série d'actes posés, mais obéit aussi à des lois qui échappent à notre entendement. Cessons de dire « D'où vient tout cela ? Où va tout cela ? » Comme si la vie était une série de problèmes à résoudre, de questions auxquelles nous devons à tout prix répondre. Certes, la vie est aussi cela, mais elle peut être tellement plus ! Tellement plus que ce que nous prévoyons, ce que nous préparons et même ce que nous espérons Il nous faut apprendre à accepter les surgissements de l'imprévisible, à décrypter les clins-Dieu et tous les signes de la Providence, à tendre assez l'oreille pour percevoir les bavardages secrets de l'inexprimable. A savoir que la douceur, la vulnérabilité de cœur, l'audace d'aimer jusqu'au bout, de repousser les limites de la patience sont des élans plus puissants que n'importe quelle force dans ce monde. » (A suivre)

     

     

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  • Extrait du livre de « Jade est mes clins-Dieu de M. Saint Esprit

    De François Garagnon

     

    En 1991 est paru un ouvrage rapportant l'histoire et les questionnements d'une petite fille ivre de vivre : JADE ET LES SACRÉS MYSTÈRES DE LA VIE

     

    Ce livre, d'auteur et d'éditeur inconnus, a rencontré un extraordinaire engouement, né d'un bouche à oreille aussi irrésistiblement enflammé qu'une traînée de poudre créant un courant d'étincelles ! Des millions de lecteurs à travers le monde se sont attachés à cette gamine aussi impertinente que pertinente, qui n'a de cesse de découvrir le lien "entre sa petite graine de vie et le grand bouquet de l'infini". C'est avec les cinq sens qu'elle découvre Dieu, et goûte à la délicieuse et inoubliable saveur de sa sagesse. Pour fêter les 20 ans de Jade, l'auteur François Garagnon et son épouse ont choisi de déceler les "Divines correspondances" entre paroles d'Évangile et petite voix de Jade, et de proposer des exhortations bibliques et de petits exercices de bien-être spirituel, à la portée de tous ceux qui ont assez de sagesse pour comprendre que la parole de Dieu n'est pas un recueil d'écrits mais une semence ; et assez de folie d'amour pour croire que tout ce qui se passe d'important dans notre vie est initié par une opération du Saint-Esprit...

     

    « Avec Jade, redécouvrez les saveurs oubliées de l'Évangile, la puissance d'amour agissante de Dieu et la force souverainement active de l'Esprit Saint dans votre vie ! »

     

    « Demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frapper on vous ouvrira » (St Matthieu)

     

    « Ce genre de d’opération, ne se pratique qu’à cœur ouvert.La vraie question est donc de savoir si nous avons le cœur assez ouvert lorsqu’on cherche une solution, si notre esprit est assez ardent et épris de vérité lorsqu’on veut déverrouiller une porte fermée (surtout s’il s’agit d’une porte de notre for intérieur), si notre cœur est assez pur et imprégné d’espérance, et notre esprit assez nourri de discernement, pour que ce que nous demandons se réalise. »

     

    « Nous prenons la bible pour un recueil d’écrits, un témoignage du temps passé, un code de morale un peu désuet, alors qu’en réalité, la Parole de Dieu est une semence. »

     

    Ce qui signifie que la Parole de Dieu n’est pas davantage d’hier que d’aujourd’hui ou de demain : elle est d’une éternelle actualité. La Parole de Dieu est un éternel présent dans le double sens de l’aujourd’hui et du cadeau… La Parole de Dieu est agissante, et c’est cela que nous avons du mal à comprendre, à accepter de traduire en actes et en vérité, car plus nous cherchons à en démontrer la réalité, plus elle se dissipe. Et à l’inverse, plus nous l’acceptons sans preuve (et donc dans un esprit plein de foi), plus elle se manifeste. »

     

    « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous » (St Jacques)

     

    Ne laissons pas les soucis de la vie nous détourner de Son regard. Le mal ne vient pas des choses extérieures, il vient de notre cœur, lorsque nous sommes  à coté . Le monde nous entraîne à tourner fébrilement en périphérie de nous-mêmes, dans le vertige, dans l’illusion. Pourquoi fréquentons-nous si peu notre centre historique, le cœur ne de notre vie ? Pourquoi ne visons-nous pas en plein dans le mille ce qui nous rend unique et irremplaçable.

     

    « Qu’est-ce que l’enfance spirituelle ? »

     

    L’enfance spirituelle est une valeur, qui stipule que la qualité du regard importe davantage que la chose regardée. Il s’agit de considérer, y compris au cœur de la souffrance et des tribulations humaines que tout à un sens.

     

    « Chacun de nous a pu faire l’expérience dans sa propre existence que ce qui nous advient ne dépend ni complètement de nous, ni complètement des circonstances. Nous sentons intuitivement même lorsque nous prétendons maîtriser notre vie, que quelque chose nous échappe, se joue en nous tout en jouant de nous, et ne peut dépendre de notre seule volonté aussi tenace soit-elle."

     

    "Pour Socrate, "la sagesse commence dans l'émerveillement". L'émerveillement exige l'attention et la disponibilité intérieure, exactement comme l'amour, comme la foi, comme tout ce qui mérite d'être vécu. Einstein allait jusqu'à dire : « Un homme qui n'est plus capable de s'émerveiller a pratiquement cessé de vivre ». Soyez pleinement présents à la beauté du monde, soyez des vivants ! Ouvrez les yeux sur tout ce qui est digne d'être admiré et aimé. Veillez sur vous ! Éveillez-vous ! Émerveillez-vous !

     

    « Il y a une qualité qui permet de tout obtenir, d'aller jusqu'au bout de ses rêves, de vivre un grand amour, de ne jamais désespérer, de toujours adorer Dieu, de voler même dans l'infini des choses (...) Cette qualité, c'est la plus importante du monde, la plus grande qu'un homme pourra jamais exprimer. Cette qualité, c'est l'esprit d'émerveillement. »

    (A suivre)

     

     

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    Extrait de « La crise de la quarantaine »

    De Jacques Gauthier

     

    Résumé : La quarantaine : le " bel âge " dit-on souvent... Ce n'est pas si sûr !...Cette étape de la vie - incontournable pour les hommes comme pour les femmes -est marquée par une crise psychologique et spirituelle : connaissance de nos forces, mais aussi reconnaissance de nos limites, expérience de notre " finitude ", remises en question profondes, crise du désir, insatisfaction, démon de midi... Notre manière d'aborder ces années de doutes - voire de tempête -, peut nous conduire à une nouvelle naissance. Cela suppose toutefois d'accepter de ne pas fuir cette crise, de revoir ses priorités, de passer de la " surface " à la " profondeur ", de découvrir le désir qui fait vivre. Alors, les sables mouvants deviennent un tremplin vers une terre ferme retrouvée plus belle, plus épanouissante ! Celui qui en sort victorieux pourra dire : " Bienheureuse crise qui nous permet de nous ressaisir et fait de nous des hommes et des femmes plus mûrs, plus humbles aussi... ! C'est vers ce cap que veut nous conduire l'auteur : la crise devient une occasion de croissance, un lieu de rencontre avec soi-même, les autres et Dieu.

    « La vie humaine est jalonnée de périodes : enfance, adolescence, âge adulte, vieillesse. L'âge adulte, entre autres, est fait de saisons, de stades qui surviennent surtout autour des décennies (trentaine, quarantaine, cinquantaine, soixantaine). À chacun de ces passages correspond souvent une crise à traverser, dont celle de la quarantaine, vécue différemment selon les contextes socioculturels. Je m'en tiendrai ici aux pays occidentaux d'Europe de l'Ouest et d'Amérique du Nord. »

    « Les gens sont plus ou moins conscients de la crise qui survient au milieu de leur vie. Quelques-uns la traversent sans s'en rendre compte, d'autres veulent l'ignorer. Peu de gens y échappent, surtout dans nos sociétés modernes axées sur l'avoir, la réussite et la performance, ou les trois E, selon l'expression d'un vieux moine cistercien de l'abbaye de Bricquebec : encombrement, éparpillement, énervement »

    « La quarantaine signifie donc cette étape de la vie qui peut durer une dizaine d’années. L’homme et la femme quittent progressivement les promesses de la jeunesse pour aborder les rives de l’autre versant. L’enfance paraît plus lointaine et la mort plus proche. »

    « Les symptômes ne trompent pas : solitude, doute, manque de confiance, périodes de dépression, absence de plaisir à accomplir ce que l'on faisait normalement, indifférence devant la vie, ambivalence, besoin d'aventure et de changement, difficulté à savoir ce que l'on veut, ennui, conscience de la mort, grand besoin d'intériorité, nuit de la foi. Ces indices de la crise atteignent tous les niveaux de l'être : physique, psychique, social, professionnel, spirituel. Ils sont des signaux qui indiquent que des choses sont en train de changer. Pour certains, le passage est graduel ; pour d'autres, il est immédiat. La personne s'ajuste à un nouvel impératif qu'elle ne peut pas encore définir et qui la pousse vers un horizon inconnu, à l'intérieur d'elle-même. Cela se répercute jusque dans sa vie conjugale et familiale. Mais cette crise se vit seul. Personne ne peut marcher à la place de l'autre et traverser pour lui ce désert intérieur. »

    « L’adolescent cherche à être lui-même en s’identifiant aux autres, en se mesurant à son entourage. Au seuil de la quarantaine, la personne se mesure à elle-même. Elle s’éloigne du rêve idéaliste de l’adolescence, le réévalue pour qu’il soit moins tyrannique. Elle est invitée à s’accepter telle qu’elle est pour une meilleure croissance personnelle. »

    « Il me semble important que durant ce temps de crise la personne trouve un mode d’expression qui lui permette de dire ce qu’elle vit. Elle pourra ainsi exorciser son mal de vivre et voir un peu la lumière au bout du tunnel. Cela peut prendre plusieurs formes : confidences à un ami, lettres, journal intime, prières, poésie, peinture, danse, théâtre, musique, artisanat. L’art thérapeutique. »

    « Aujourd'hui, je sais par expérience que je ne suis pas seul. Je suis accompagné et rêvé par ce Dieu d'amour qui demeure toute ma joie. Ce que je croyais perdu m'est revenu avec plus de simplicité. J'ai renoncé à prendre le chemin pour me laisser porter davantage par le Christ ressuscité. Il vient à ma rencontre et j'essaie toujours de l'accueillir comme un enfant, en toute confiance, sans comparer et sans juger. L'amour et la foi me guident mieux que mes sens sur ce chemin qui m'échappe sans cesse quand je pense le saisir. Il sème en moi des mots que je ramasse comme des fleurs le long de ma route pour vous les offrir, nous qui sommes des aveugles en quête de lumière. »

    « Qu’arrive-t-il au moment de la quarantaine lorsque les fondations sur lesquelles nous bâtissons notre vie semblent s’écrouler ? Comment réagir lorsqu’on se rend compte que la satisfaction de tous nos désirs matériels ne nous rend pas plus heureux ? Que faire lorsque nos certitudes s’effritent, nos émotions s’entremêlent, nos questions se multiplient ? Une chose : recentrer notre vie en fonction du désir profond qui correspond à l’élan de notre être et qui est toujours plus haut que nous-mêmes. « Le désir, c’est la veilleuse de la vie, c’est cette étincelle toujours allumée qui permet à la flamme de jaillir. »

    Approfondir ce désir qui fait vivre et qui ne demande qu’à brûler, c’est aller au bout de soi-même, monter toujours plus haut, se dépasser en se décentrant de soi pour se tourner vers l’autre à aimer.

    « Au lieu de vivre pour combler nos désirs en consommant toujours plus, pourquoi ne pas trouver le désir essentiel qui est du domaine de la communication, de la relation, de l’amour, du spirituel en nous ?

    C’est un moment pour trouver le sens profond de notre vie, la minute de vérité pour libérer le meilleur de nous-mêmes qui surgit du fond de notre être, et nous laisse pressentir que nous sommes infiniment plus que nous croyons être vraiment. »

    « La foi toute seule n’existe pas. Il y a une personne qui croit ou qui ne croit pas. La foi n’est pas un objet que l’on conserve comme un précieux souvenir, c’est un acte envers un sujet qui donne un sens à notre vie en devenir. Ce n’est pas quelque chose que l’on a et que l’on possède, c’est croire en quelqu’un avec qui on entre en relation d’alliance. La foi est la rencontre de deux désirs »

    Jésus dit : «Je veux lever en toi tous les obstacles qui t'empêchent d'aimer. Sache que tu es aimable et que tu as de la valeur à mes yeux. Je t'aime tel que tu es. Accueille cet amour qui te précède toujours. N'entends-tu pas ton Père, notre Père, te dire ce qu'il me disait lors de mon baptême : " Tu es mon fils bien-aimé, tu as tout mon amour. " Prends ta joie dans l'amour donné du Père. Reçois-le simplement comme un enfant. Tu n'as pas besoin de me prouver ton amour en faisant quelque chose de spectaculaire, en étant populaire, riche, puissant. Non. Laisse-toi aimer par moi et tu prendras le risque d'aimer. Deviens ce que tu es, c'est-à-dire mon bien-aimé que j'ai choisi librement pour qu'au milieu de ta vie tu prennes le risque d'aimer. »

    « L'évangile de Jean nous montre que ce Jésus, le Verbe fait chair, Dieu fait homme, vient combler le désir humain en nous faisant participer à sa vie divine, cette vie d'amour et d'alliance. Cela ne se mérite pas, ni ne se gagne ; ça se reçoit. Plus nous accueillons

    personnellement cette compassion de Dieu dans notre vie désirante, plus nous devenons amour, don, vie. Le risque d'aimer, c'est Dieu qui le prend avec chacun de nous. »

    « Nous voyons le monde de la façon dont nous avons été conditionnés depuis l’enfance. Notre comportement découle de cette façon de voir les choses. Ce que nous pouvons changer dans le monde, c’est nous-mêmes. Or, tout change au milieu de la vie ; nos attitudes, nos comportements, nos valeurs. Cette porte du changement ne peut être ouverte que de l’intérieur. »

    « Aucun couple n’accède à la maturité de son amour sans efforts, crises, souffrances. Aucun ne peut redécouvrir la satisfaction d'être ensemble sans traverser une période plus critique qui arrive normalement entre trente-cinq et quarante-cinq ans. Tout est soumis au feu de l'autre : émotions, peurs, forces, faiblesses. Mais rencontrer l'autre tel qu'il est exige un véritable changement intérieur. Il ne faut pas avoir peur du changement lorsqu'on a décidé de s'aimer dans un projet qui implique la durée et qui intègre la tolérance. On respecte ainsi le mystère de l'autre en reconnaissant le secret qui l'habite. N'est-ce pas la meilleure façon d'apprivoiser tendrement ce démon de midi ? La prière, l'humilité, le travail créateur, la lecture spirituelle, l'attention amoureuse sont autant •de remèdes pour sortir de cette crise de l'âme. »

     

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  • « Quand les p’tites têtes blonde discutent avec les cheveux blancs, l’ingénu rencontre la sagesse. Et les « anciens » retombent en enfance… »

     « Capucine feuillette avec son frère l’album de photos du mariage de ses grands-parents,

    -      Regarde, c’est mamie quand elle était neuve. »

     

    « Mamie, hein que ta maison est très fragile ?

    -      Ah bon, pourquoi tu dis ça ?

    -      Ben oui, on n’a le droit de toucher à rien… »

     

    «  - Papy, pourquoi tu n’as plus de cheveux sur la tête ?

    -      Parce qu’en vieillissant, je les ai perdus.

    -      Dis-moi où, je vais t’aider à les chercher ! »

     

    « Les papys et les mamies sont les seuls adultes qui ont tout le temps. »

    (Théo, 6 ans et demi)

     

    « Mamie, je t’aime tout le temps. Même entre les secondes. (Jamie, 5 ans)

     

    « Etienne, 5 ans, observe sa mémé qui insère de nouvelles piles dans son appareil auditif avant le l’interpeller :

    -      Hé, t’es comme mon soldat de guerre, tu marches avec des batteries ! »

     

    « Les mamies, elles savent qu’on a toujours besoin d’un deuxième morceau de gâteau ou du plus gros. »

     

     

    « Maud 3 ans, commence à apprendre l’écriture. Après l’école, sa mamie lui a demandé :

    -      Avec quelle main tu écris les lettres ?

    -      Avec la mienne ! »

     

    « Une vraie grand-mère ne frappe jamais un enfant, elle se met en colère en riant. (Faustine, 6 ans et demi)

    «  Petits livres réjouissant des plus jolis mots d’enfants »

    De Philippe Lecaplain

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  •  

    Petits livres réjouissant des plus jolis mots d’enfants »

    De Philippe Lecaplain

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    « Dans la nature leur esprit vagabonde. Les sollicitations sont multiples et variées. Tout est source d’inspiration et les commentaires sont forcément… « Nature »

    « Le printemps, c’est quand la neige fond et qu’elle repousse en gazon » (Irina, 5 ans)

    « Océane, 3 ans, voyant le soleil entouré de brouillard dit :

    -      Oh, le soleil a oublié d’enlever sa robe de chambre. »

     

    « Sa tatie demande à la petite Electra :

    -      Que voit-on la nuit quand on regarde en l’air ?

    -      Des fleurs !

    -      Tu es sûre ?

    -      Ben oui, les étoiles sont les fleurs du ciel !

      

    « Marion, qui a presque 4 ans, regardait par la fenêtre de chez sa mamie. Comme il y avait beaucoup de vent, les peupliers en face de la maison bougeaient dans tous les sens. Et la petite fille de s’exclamer :

    -      Oh, oh, les arbres se disputent… »

     

    Extraits de livres lus (Petits livres réjouissant des plus jolis mots d’enfants » la nature)

     

     


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  • Les animaux sont les grands amis des enfants. En peluche dans le berceau, de chair et de poils ensuite. Chiens, chats, lapins sont d’une extraordinaire patience et plein de prévenances à l’égard de nos petits garnements comme si nos amies les bêtes semblaient les comprendre mieux que quiconque.

     

    « Avec ses parents, Clément, 5 ans, est allé voir les chèvres dans une ferme. Les bêtes sont nombreuses et chacune a un numéro clipsé sur l’oreille. Le petit se montre compatissant :

    • Ils auraient quand même pu enlever le prix !

     

    « De retour du Salon de l’agriculture où il est allé avec le centre aéré, Zinedine fait le compte rendu à son père.

    • Papa, j’ai été à la grande ferme, j’ai vu des cochons, ils faisaient le même bruit que toi quand tu dors ! »

     

    « Un beau cygne blanc, c’est un canard habillé en mariée. » Mansour 6 ans

     

    « Cet été à la mer, j’ai couru sur la plage après une miette, mais elle s’est envolée en criant… »

     

    « Le grand oiseau qui pond des œufs géants s’appelle l’Autriche.

    (Maxime, 5 ans et demi)

     

    « Pourquoi le chat a-t-il quatre pattes ?

    • Les deux de devant sont pour courir, les deux de derrière pour freiner ; (Mathieu, 5 ans)

     

    « Le fer à cheval sert à porter bonheur aux chevaux quand ils font des courses. (Mathis, 7 ans) »

     

    « Il y a le papa singe, la maman singe et les bébés singes qu’on appelle les singeries. » 

     

    « Quand on s’assoit sur un cheval avec une jambe de chaque côté c’est à califourchette. » (Marie Ange, 3 ans)

     

    « A la maternelle, il est aujourd’hui question des animaux. En moyenne section, la maîtresse demande d’abord ce que fait le chat.

    • Il miaule, s’empresse de répondre Rosetta
    • Que fait le mouton ?
    • Il bêle
    • Et le loup ?

    Il mange le mouton ! »

    Petits livres réjouissant des plus jolis mots d’enfants »

    De Philippe Lecaplain

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  • Extraits du livre de Michel Puech

    « AIMER »

     

    Résumé : « Dans l’amour, on a accès au vrai soi. Aimer suppose de l’authenticité : on ne peut pas faire le malin, jouer un personnage. Apprendre à aimer, ce sera souvent la première et la plus belle occasion d’apprendre à être authentique et à exister plus intensément. » (Michel Puech)

     

    « On pourrait croire que l'amour ne n'explique pas, qu'il nous tombe dessus, comme un absolu. Pourtant... Est-ce que  l'amour nous tombe vraiment dessus, est-ce qu'il est complètement involontaire ? On dit « tomber » amoureux, effectivement et, normalement, personne ne

    « tombe » volontairement. Mais, en fait, tout le monde cherche l'amour, tout le monde cherche à tomber amoureux (à moins d'avoir déjà trouvé la personne idéale) : on fait tout ce qu'on peut pour tomber amoureux - et pour que l'autre personne tombe aussi amoureuse. Comme elle aussi cherche la même chose... ça marche très bien. Voilà pourquoi tant de gens tombent amoureux, et ce n'est évidemment pas complètement involontaire, ils le cherchent. »

     

    « Parfois, ce n’est pas vraiment l’amour que l’on cherche, mais juste à séduire, à se prouver à soi-même qu’on est capable de retenir l’attention, d’être choisi (e). Sauf que, si on cherche juste à

    séduire pour se rassurer, une fois que c'est fait, on n'a pas besoin d'aller plus loin, donc la relation risque de se terminer tout de suite. Et souvent on aura très vite besoin de séduire à nouveau quelqu'un d'autre, pour se prouver encore qu'on peut séduire. Est-ce qu'on tombe vraiment amoureux quand on est trop obsédé par son besoin de séduire ? Peut-être est-ce qu'on n'est pas assez disponible pour l'autre. »

    « Etre amoureux est une expérience incomparable :

    On sent que la vie vaut la peine d’être vécue,

    On se sent invincible, plein d’énergie,

    On voit le monde et toutes les situations sous un angle nouveau,

    Comme si une nouvelle dimension du réel venait de se révéler.

    On sent qu’on est vivant.

    On sent chaque instant qui passe. »

     

    « Quand on aime quelqu’un, on aime aussi sa beauté, son humour, ses qualités et ses particularités, mais  ce ne sont pas des causes suffisantes pour l’aimer. Aimer suppose que l’on reconnaisse à l’autre une sorte de valeur absolue, indépendante de toutes les qualités qu’il peut avoir et de tous les avantages qu’on peut en tirer. Aimer suppose qu’on soit désintéressé. Mais on est désintéressé parce qu’on est en même temps passionnément intéressé, par quelqu’un en lui-même, pour lui-même et pas pour soi. »

     

    « L’amour construit une relation, une relation qui a une histoire et qui implique deux personnes à égalité. A l’intérieur du sentiment d’amour qui commence à naître, il y a un sentiment de lien très fort et même d’unité avec une autre personne. »

     

    « S’aimer alors que l’on déteste les hamburgers dont l’autre raffole, s’aimer entre une scientifique et un artiste, et même tout simplement entre un homme et une femme, ce n’est pas chercher à devenir identiques, évidement, mais plutôt aimer un autre qui est vraiment un autre et pas un autre soi-même. »

     

     

    «  Quand on s’engage profondément et que tout dépend du lien avec une autre personne, on prend un risque. Certaines personnes semblent avoir tellement peur de souffrir qu’elles ne se sentent pas le courage de s’engager pour aimer intensément quelqu’un.

    Aimer laisse des cicatrices, mais une cicatrice, en fait, c’est le signe d’une guérison : on a cicatrisé, la plaie est refermée.

    Aimer, c’est souvent prendre le risque d’être complètement ridicule, d’être humilié et rejeté. Et c’est beau, ce comportement, c’est émouvant et respectable »

    Aimer donne envie de faire tout son possible pour être à la hauteur de ce qu’on ressent et de ce que l’autre ressent de soi. Les obligations créées par l’amour sont finalement assez complexes ; il y a des obligations envers l’autre, mais aussi des obligations envers soi (devenir ce que l’on peut être de mieux) ; Il y a les obligations  que crée le fait d’aimer, mais aussi des obligations que crée le fait d’être aimé, notamment l’obligation de prendre soin de soi par ce qu’on a de la valeur pour une personne qu’on aime.  Parmi les obligations envers l’autre, la plus importante est peut-être tout simplement d’être disponible, d’avoir du temps. Et malheureusement c’est aussi vrai dans l’autre sens : quand on n’est jamais disponible, on n’a pas besoin de dire à l’autre qu’on ne l’aime plus ou plus beaucoup, il ou elle le sent très bien. Aimer c’est être prêt à mobiliser son énergie pour les besoins de l’autre, sans « se sentir obligé « »

     

    « Aimer est un tout : ressentir un sentiment unique de désir et de bonheur lié à une personne, en parler et construire une histoire avec cette personne, agir en cohérence avec ce qu’on ressent et avec ce qu’on dit.

    On invente la manière unique de conjuguer toutes les options de l’amour chaque fois qu’on aime. L’amour et une pratique, il s’invente en permanence, chaque amour est unique en pratique. »

    « Aimer c’est s’engager à donner de l’importance, et réciproquement être aimé, c’est être important pour quelqu’un. Apprendre à aimer ce sera souvent la première et la plus belle occasion d’apprendre à être authentique, à être vraiment soi. Quand on se sent aimé, on se sent reconnu (e) pour qui on est vraiment, on sent  que l’autre a eu accès à son vrai soi. Donc on se sent exister plus intensément et plus authentiquement. »

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  • « Avec leur « air de rien » et leur innocence supposée, nos petits se montrent d’une implacable lucidité et d’une férocité qui laissent souvent pantois. Surtout lorsque leurs remarques sont lancées à l’impromptu…

     

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    « Le Père de Marina passe des heures devant la télé et dans cette spécialité, il est le roi du zapping. Alors qu’elle vient lui faire un bisou avant d’aller se coucher, la fillette fait tomber la télécommande.

    Elle la ramasse aussitôt et la lui tend, un peu gênée :

    • Tiens papa, je te rends ton doudou !!!!!

      

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    « En bricolant, Papy s’est donné un coup de marteau sur le pouce. Quelques jours plus tard, sa petite fille examine attentivement l’ongle noir puis se retourne vers sa grand-mère :

    • Oh mamie, je crois que tu seras bientôt seule, Papy commence à pourrir. !!! »
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    « a l’école, Mariam 7 ans, vient d’apprendre le mot « bredouille ». Le soir, papa vérifie qu’elle a bien compris le sens du mot.

    • Dis-moi, si je vais à la pêche et que je n’attrape aucun poisson, on dit que je suis … ?
    • Nul ! répond Mariam »

     

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    « Après avoir bien joué avec son petit canard dans la baignoire, Latifia, 4 ans sort du bain. Avec un frisson, elle trouve que son papa ne la sèche pas et ne l’habille pas assez vite.

    • Papa j’ai froid,
    • Oui chérie, je me dépêche.
    • Alors, arrête de te dépêcher doucement ! »

     

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    « Thomas 5 ans vient de se faire gronder très fort après une grosse bêtise. Il pleure comme une madeleine et essuie ses grosses larmes avec son mouchoir qu’il étale ensuite sur un radiateur.

    • Qu’est-ce que tu fais ?
    • Tu vois bien, je fais sécher mon chagrin. »

     

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    « Thomas, 4 ans se promène avec sa nounou quand il croise une dame à forte poitrine.

    • Oh la la, la dame elle attend des jumeaux ! »

     

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    « Papa et maman vont divorcer. Il faut l’expliquer aux enfants.

    • Les garçons, si on se sépare, c’est parce que nous ne nous entendons plus.

    De concert, ils conseillent :

    • C’est simple, si vous êtes sourds, vous z’avez qu’à parler plus fort !

    Petits livres réjouissant des plus jolis mots d’enfants »

    De Philippe Lecaplain

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  • Extrait du livre « Donner du sens à sa vie »

    Sous la direction de Marc de Smedt et de Patrice Van Eersel

    « La vie nous demande confiance, ardeur et humilité. Il n'y a pas de chemin de maturité sans épreuves. Celles-ci sont autant de portes, autant de rencontres qui nous forgent et nous enseignent. Pour moi, une « belle vie » ne consiste pas en une succession de bonheurs, de plaisirs ou de gratifications. C'est une vie remplie de toutes sortes d'expériences, de souffrances comme d'espérances, c'est une vie intense, entière. Avoir une « bonne vie », c'est tout embrasser, ne rien rejeter, c'est avoir envie de tout bénir, de tout serrer sur son cœur... » (Jacqueline Kelen)

     

    L’homme qui marche et musarde sur les chemins du monde le fait presque toujours pour élargir son horizon, agrandir sa vision des choses, tenter de se sentir à l'unisson du monde. Se muer, selon la belle et si juste image de Stevenson, « en un roseau offert à tous les vents ». Mais alors les détails et l'intimité des chemins lui échappent presque toujours. Pourtant, c'est là que réside l'essentiel, comme l'est le silence en musique : en ces rencontres imprévues autant qu'inoubliables qui s'opèrent avec un animal, parfois même avec un végétal, ces dialogues ébauchés entre l'arbre et le vent, les douces cantilènes de l'herbe des talus. Merveilles d'un monde non seulement intime mais infime, qui deviennent brusquement le trésor des chemins. (Jacques Lacarrière)

     

    « Tant que les hommes aimeront la guerre (ce qui est le cas malheureusement), leur avenir sera très menacé. Il serait temps qu'ils acceptent de s'hominiser. Mais ils refusent. Ils préfèrent la barbarie ancestrale. C'est absurde, parce que les menaces grandissent au fur et à mesure de l'avancée technologique. » (Théodore Monod)

     

    « Le premier sens du mot « méditer », c'est réfléchir de façon à la fois calme et approfondie, se donner le temps, après une lecture, après un spectacle, voire après un repas, de savourer, de soupeser, de faire acte de rumination, exactement comme les ruminants qui mâchent une deuxième fois les choses. Ce type de méditation, qui pouvait exister dans la culture occidentale des siècles passés, tend à être éliminé par la chronométrisation généralisée et accélérée de tout. »  (Edgar Morin)

     

    « Dans la vie quotidienne, si on pratique l’attention, on peut voir les choses d’une manière plus profonde et il faut maintenir cette vision profonde toute la journée. »

    « La sagesse profonde consiste à prendre conscience que tout ce que nous avons à vivre, c’est ce moment présent. »

    « Dans le bouddhisme, nous avons des clés telles que l'impermanence, l'interdépendance des êtres, le non-moi, qui permettent de comprendre Jésus, d'ouvrir les portes ou les coffres et de découvrir des joyaux, certains même cachés à des chrétiens qui n'ont pas pu les identifier.

    Nous disons que « cela étant, ceci est » est une vérité universelle. Donc le Créateur, la créature et la création ne peuvent être dissociés. Le Père contient le Fils et le Saint-Esprit, le Fils contient le Père et le Saint-Esprit, tout comme Jésus est à la fois le fils de Dieu et le fils de l'Homme. Pour un méditant bouddhiste, il est merveilleux d'entrer dans d'autres traditions en pratiquant le regard profond ; il pourra y faire des découvertes spectaculaires. Je pense qu'au XXIe siècle la rencontre entre le bouddhisme et l'Occident sera particulièrement excitante si nous savons emprunter l'avenue de la contemplation profonde.

    C'est en s'attaquant aux difficultés de l'homme moderne que le bouddhisme pourra se renouveler, et le développement du bouddhisme en Occident pourra l'aider à rajeunir en Orient pour redevenir encore plus vivant. »

    (Thich Nhat Hanh)

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    Banbou Martinique

     

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  • Extrait du livre « Donner du sens à sa vie »

    Sous la direction de Marc de Smedt et de Patrice Van Eersel

     

    « La philosophie est une pensée ; cela se fait avec des mots et des raisonnements. La sagesse serait plutôt un certain type de silence. La philosophie est un travail, la sagesse un repos. Mais la philosophie, ses concepts et ses arguments tendent vers la sagesse et la préparent, afin de faire advenir ce silence en soi. Et vous savez comme moi que se taire, y compris intérieurement, est une des choses les plus difficiles qui soient. Philosopher, c'est parler pour se taire, le contraire donc du bavardage, qui consiste à parler pour parler. C’est pourquoi la philosophie est nécessaire, et c'est pourquoi elle ne suffit pas. Comment, en multipliant les mots, pourrait-on faire silence ? Comment, à force de travail, pourrait-on obtenir du repos ? Il faut donc autre chose, non à la place de la philosophie, mais en elle ou à côté : c'est ce que la « spiritualité » ou la « méditation ».

    (André Comte-Sponville)

     

    « La violence qui me heurte le plus, vient de la non-représentation du monde des autres, du manque d’ouverture, de tolérance, de curiosité de l’autre. Un monde de sangsues n’est pas un monde de chiens, lequel n’est pas un monde humain. Plus on cherche à découvrir l’autre, à comprendre son univers, plus on le considère. Dés l’instant où l’on ne tente pas cette aventure, on peut commettre des actes de violence sans en avoir conscience. »(Boris Cyrulnik)

     

    « Nous sommes sans cesse en train de courir, de penser, d’errer à la recherche de quelque chose. Se mettre dans la posture, méditer, faire zazen, permet d’arrêter le mouvement, de stopper le processus de fuite en avant, ce processus qui fait que l’on se retrouve à l’heure de sa mort en ayant gâché sa vie dans l’illusion de la vivre. 

    Avant tout, il faut arrêter les habitudes, stopper le déroulement du Karma, cet enchaînement des causes et des effets dans notre vie quotidienne, le laisser filer loin de nous comme des nuages filent au-dessus de la montagne sans jamais l’emprisonner. Une partie du malheur de l’humanité vient du fait que les gens ne savent pas se libérer de l’emprise de leur karma, de l’attachement à leur histoire personnelle. 

    La vie est comme une ligne faite de points. Chaque instant, plus les points, et donc la ligne, sont forts. Il faut tracer sa vie avec force. La posture de méditation aide, c’est tout. Elle aide à guérir le corps et l’esprit. » (Taisen Deshimaru)

     

    « Toute action engendre» des conséquences, certaines que nous pouvons prévoir, d'autres que nous ne pouvons pas prévoir. La pratique consiste donc aussi dans un lâcher-prise avant l'action. Un événement se produit, une situation se présente, qui peut être extérieure à nous ou intérieure (comme un vertige, un mal au ventre, une angoisse diffuse). L'essentiel, c'est la manière dont chacun se situe face à ce vécu intime que l'existence produit en lui. Nous avons la possibilité d'accueillir cette réaction, parce que c'est la vérité de l'instant, mais sans nous l'approprier.

    Les événements, quels qu'ils soient, produisent en nous des émotions en tout genre, heureuses ou malheureuses, plus ou moins intenses. Si nous apprenons peu à peu cette attitude de lâcher-prise, celle-ci finit par imprégner toute notre existence et crée en nous une grande détente : l'événement se présente, mais la réaction mécanique ne se produit plus. Les émotions font place à l’équanimité !

    (Arnaud Desjardins)

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  • Extrait du livre « Donner du sens à sa vie »

    Sous la direction de Marc de Smedt et de Patrice Van Eersel

     

    Donner du sens à sa vie : c'est une clameur sourde qui monte de la société, un courant de fond qui parcourt chaque être. Mais aujourd'hui, on dirait qu'il se réveille avec plus de force. Est-ce dû aux incertitudes grandissantes, à l'amplification des catastrophes climatiques, à la montée des fanatismes, aux pollutions diverses, psychiques et physiques, qui se révèlent dans leur étendue chaque jour davantage ? Ces entretiens visionnaires, choisis parmi les meilleurs réalisés depuis 1988 pour la revue Nouvelles Clés, nous parlent de philosophie, de vie, de mort, d'écologie, de spiritualité, d'amour et de transmission. Ils composent une anthologie passionnante, qui ne cesse de nous interroger sur le sens que nous pouvons donner à notre vie.

     

    « Le problème, dans l'homme, c'est toujours le décalage entre ce qu'il sait et ce qu'il est. Rappelons combien nos grands inconforts viennent de la différence entre ce que l'on est et ce que l'on n'est pas. Et là, on rencontre un grand paradoxe, qui montre que l'on se retrouve toujours rattrapé par ses illusions. Celui dont nous parlions au début, qui croyait pouvoir se dispenser de l'effort nécessaire à la transformation de son rêve en réalité, se trouve soudain confronté, à l'intérieur de lui-même, à la nécessité d'un travail immédiat pour pouvoir intégrer l'expérience qui lui manque au cours de son voyage intérieur. » (Yvan Amar)

     

    « Nous générons, par notre comportement, les crises dont nous avons besoin pour grandir. Soit nous les dépassons, en nous en servant comme possibilité de grandir ; soit nous les subissons en nous faisant aider par des substances diverses et en ajournant continuellement la nécessité de passer à travers elles. En cela, le calmant s'avère souvent la seule façon de compenser notre incapacité d'agir de façon adulte et responsable face à la crise et à notre croissance. Notre inconscient se trouve déployé autour de nous : il génère constamment son environnement et nous créons continuellement des situations, des évènements, des rencontres, donc un univers de relations qui sont autant d’occasions pour nous de résoudre les problèmes que nous suscitons et que nous devons résoudre si nous voulons apprendre et grandir. » ((Yvan Amar)

     

    « La recherche intérieure pousse l’être à aller vers ses possibilités à lui, celles qu'il ignore, elle ne lui donne pas la vérité tout emballée. D'ailleurs, ramener tout à un seul chemin revient à diminuer la grandeur de l'absolu, à diminuer l'immense possibilité divine, à les ramener à une échelle humaine. Chaque être humain, chaque fleur, chaque goutte d'eau, chaque flocon de neige chaque feuille d'arbre... a sa spécificité. Chaque graine a son identité. Il n'y a pas deux empreintes digitales pareilles au monde ! C'est cela, le mystère de l'immense puissance divine, qui crée à chaque fois une unité à son image, donc unique ! Elle donne existence à une création nouvelle qui ne ressemble pas à une autre, et ce parce qu'elle vient de l'Unique, qui ne refait pas les mêmes choses à identique mais les fait chaque fois différentes pour les marquer d'une empreinte unique.

    L'avenir s'éclaircira quand les hommes auront compris que cette différence entre chacun est une immense miséricorde pour nous tous. Et le fait qu'il y ait plusieurs façons de voir les choses, plusieurs messages, plusieurs philosophies qui abordent les choses de façon nouvelle et différente fait partie de cette volonté divine. Cette multiplicité dans sa diversité n'est pas humaine, elle est divine, pour nous rappeler sans cesse l’unité. Celui qui comprend cela va vivre dans un environnement à la fois universel et fécond pour lui, parce qu’il va puiser dans la totalité de l’héritage de l’humanité. » (Cheikh Khaled Bentounès)

     

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