• Il pleut partout

     

    Un homme fut surpris par une averse au milieu de la route. La pluie tombait à grosses gouttes mais il ne semblait pas pressé de rentrer chez lui. Un autre passant qui courait pour éviter d’être trempé lui demanda :

    Il pleut à verse, pourquoi marchez-vous aussi lentement ?

    A quoi bon se presser, il pleut aussi devant !

     


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  • Le renard et le tigre

     

    Un tigre cherchait parmi les cent bêtes de la forêt une proie à dévorer. Il attrapa un renard et se prépara à le manger. Le renard lui dit :

    - Comment oses-tu me dévorer ? Tu ne sais pas que l'Empereur du Ciel vient de me nommer le roi des animaux ? Si tu me manges, il te punira. Viens avec moi dans la forêt et tu verras que tous les animaux me respectent et s'enfuient dès que j'apparais.

    Le tigre suivit le renard et vit en effet que tous les animaux de la forêt fuyaient, se cachaient sur son passage. Le tigre ne se doutait pas qu'ils avaient peur de lui et non du renard.

     

     


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  • Une question, deux réponses

     

    L'empereur Ming des Jin, âgé de quatre ans, était assis sur les genoux de son père, quand un messager de la ville de Chang’ An arriva. Le père demanda à son fils : 

    - A ton avis, qu'est-ce qui est le plus éloigné : Chang'An ou le soleil ? 

    Le jeune empereur répondit :- Le soleil est le plus éloigné de nous : a-t-on jamais vu quelqu'un revenir du soleil ? 

    L'empereur félicita son fils.  Le lendemain, au cours d'un banquet, il repensa à cette histoire et interrogea de nouveau l'enfant. 

    Mais celui-ci répliqua : 

    - Le soleil est plus proche. L'empereur pâlit et s'étonna : 

    -  Pourquoi ta réponse est-elle différente de celle d'hier ? 

    L'enfant répondit : 

    -  Quand on lève les yeux, on voit le soleil mais on ne voit pas Chang'An.

     


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  • Oranges amères

     

    Yan Zi du royaume de Qi fut envoyé comme ambassadeur pour rendre visite au roi de Chu. Le roi de Chu, qui était jaloux de la puissance du royaume de Qi, voulut humilier Yan Zi et demanda conseil à son Premier ministre.

     

    - J'ai une idée, dit ce dernier: pendant le banquet que vous donnerez en l'honneur de l'ambassadeur, faites venir les gardes avec un prisonnier puis demandez : « De quoi cet homme est-il coupable ?» On vous répondra : « C'est un voleur. » Puis demandez : « Dans quel pays est-il né ? » On vous répondra : « Dans le royaume de Qi. » Ainsi, poursuivit le Premier ministre, l'ambassadeur de Qi sera très embarrassé.

    Pendant le banquet, les gardes vinrent donc montrer le voleur du royaume de Qi au roi de Chu. Ce dernier dit à Yan Zi :

    - On dirait que les hommes de Qi sont nés pour devenir des voleurs !

    - J'ai entendu dire, répondit Yan Zi, que les orangers que l'on plante au sud de la rivière Huai produisent des oranges sucrées et que les orangers que l'on plante au nord produisent des oranges amères. Les fruits des deux arbres paraissent identiques et pourtant leur goût est très différent. C'est une question d'environnement. Ainsi les hommes nés dans le royaume de Qi n'ont jamais rien volé mais dès qu'ils arrivent dans le royaume de Chu, ils deviennent des voleurs de la pire espèce. Pensez-vous que cela soit aussi une question d'environnement ?

     


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  • Boire une bouteille vide

     

    Un homme très avare demanda à son ami d’aller acheter du vin pour leur dîner. L’ami lui demanda alors l’argent pour le payer mais l’avare dit :

    Tout le monde est capable d’acheter du vin avec de l’argent. C’est trop facile ! s’en procurer sans dépenser le moindre sou, voilà qui est intéressant !

    L’ami sortit sans ajouter un mot. Un instant plus tard, il revint et lui tendit une bouteille vide à l’avare qui se mit en colère :

    Mais où est le vin ? Il n’y en a pas la moindre goutte dans cette bouteille !

    Tout le monde est capable de boire du vin quand la bouteille est pleine. C’est trop facile ! Étancher sa soif quand la bouteille est vide, voilà qui est intéressant !

     


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  • La lance et le bouclier

     

    Un homme du pays de Chu vendait des lances et des boucliers. Pour vanter la qualité de son bouclier, il disait :

    Mon bouclier est tellement dur que rien ne peut le transpercer.

    Pour vanter la qualité de sa lance, il disait :

    La pointe de ma lance est si aiguisée qu’elle peut transpercer n’importe quoi.

    Un homme dans la foule l’interpella

    Et que se passerait’ il si l’on essayait de transpercer ton bouclier avec ta lance ?

     


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  • Contes extraits de « Sagesses et  malices de la Chine ancienne

    De  Lisa Bresner. Killoffer

     

    Le concours de peinture

     

    Trois peintres s’étaient rendus dans une auberge. L’un deux proposa :

    Peignons chacun un cheval, celui qui achèvera le premier son œuvre gagnera une cruche de vin !

    Et les trois peintres se saisirent de leurs peintures et tracèrent des traits dans tous les sens sur une grande feuille de papier de riz. Un des peintres leva soudain son pinceau et déclara :

    J’ai terminé le cheval !

    C’est exact, approuva l’aubergiste qui partit chercher la cruche de vin.

    Vous peignez vraiment trop lentement vous autres, ajouta le gagnant. Regardez, j’ai même le temps de lui ajouter des ailes !

    En quatre coups de pinceau, il peignit deux ailes sur les flancs du cheval.

    L’aubergiste revint avec une grande cruche de vin et la donna au vainqueur en regardant son dessin :

    Arrêtez de boire ! s’exclama t-il aussitôt.<Comment ça ? j’ai terminé le premier de peindre mon cheval ; j’ai même eu le temps de lui ajouter des ailes !

    Les chevaux n’ont pas d’ailes, rétorqua l’autre aubergiste. Si vous lui ajouter des ailes, ce n’est plus un cheval.

    Et sur ces mots, l’aubergiste tendit la cruche au deuxième peintre.

     

     

     


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