• La carotte

     

    Autrefois, au Japon, pour moudre le blé, les fermiers utilisaient des chevaux pour faire tourner la meule. Les chevaux, inlassablement, tournaient en rond, tout le jour, voulant attraper une carotte, pendue devant leur nez; à la tombée de la nuit seulement, les chevaux pouvaient manger cette, carotte. C'est exactement l'image de notre civilisation!

    Ne pas fuir

    Sariputra, le grand disciple du Bouddha, était assis en zazen, au bord d'un lac. A la surface de l'eau, de nombreux poissons sautaient. Sariputra changea de place et s'installa dans un endroit plus retiré. Mais le chant des oiseaux dérangeait son zazen. Les pensées affluaient, les illusions s'élevaient... Les oiseaux et les poissons le troublaient, aussi décida-t-il de les tuer et de les manger. Mais l'indigestion le rendit malade. Cette anecdote est un fait de jeunesse de Sariputra. Inutile de chercher à fuir le bruit de l'eau ou le chant des oiseaux. Le trouble vient de notre esprit.

     

     

     


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  • La pêche et le poirier


    La condition d'un pêcheur malheureux s'aggravait chaque jour, car sa pêche ne cessait depuis des mois d'être très mauvaise. Un soir d'hiver, un moine frappa à sa porte et lui demanda l'hospitalité. Le pêcheur aussitôt lui offrit de partager sa modeste demeure. Il lui donna son lit et sa seule couverture. Il alla couper des branches de pin et fit du feu (selon certaines versions, il brûla ses getas, ou sandales de bois). N'ayant pas de quoi manger, il alla emprunter chez le voisin et fit cuire du riz, qu'il donna au vieux moine. Le lendemain, il vint le saluer pour lui dire adieu. Le jour avançait et il devait retourner à sa barque comme il le faisait chaque jour, inlassablement. Il s'apprêtait à laisser le vieux moine, mais ce dernier lui dit : « Je viens avec vous; et prenez cette saumure que vous avez là! » Arrivés au bord du lac, le moine prit la saumure et la jeta dans l'eau, puis il dit au pêcheur :
    « Prenez votre barque et allez pêcher, puis revenez me voir. » II revint... avec de grands paniers pleins de poissons. Et il ne se passa pas un matin sans que, s'en allant pêcher à l'endroit où le moine avait jeté la saumure, il ne revînt avec les paniers remplis. C'est une bonne histoire.
    En voici une autre, qui exprime l'inverse de la précédente. Un moine en voyage avait très soif. Il trouva un poirier et alla demander à la vieille fermière l'autorisation de prendre un fruit. Elle refusa sèchement. Le moine n'insista pas et passa son chemin. Mais l'histoire raconte que la vieille n’obtint plus une poire de son poirier
    Qui était devenu aussi dur que la pierre. Dans ce village, de nos jours encore, on peut voir ce poirier desséché.

     

     


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  • Le véritable trésor

    Bodhidharma, né à Sri Lanka vers 500 après Jésus-Christ, était le troisième fils du roi de cette région indienne. A l'âge de huit ans, on pouvait affirmer qu'il avait déjà le satori. Voici pourquoi : Un jour, son maître, un très grand moine qui s'appelait Hannya Tara, reçut du roi une pierre d'une valeur inestimable.

    Le maître demanda aux trois princes : « Connaissez-vous quelque chose d'une valeur plus grande que cette pierre dans notre monde? »

    Le prince aîné répondit : « Seulement vous, Maître, avez reçu ce cadeau, vous êtes en possession du plus beau trésor de la terre. »

    Le deuxième prince répondit également : « Même en cherchant toute notre vie, nous ne pourrons trouver dans notre monde une pierre comparable. »

    Bodhidharma, alors âgé de huit ans, dit à son tour : « C'est un véritable trésor, un trésor inestimable, mais c'est un trésor de ce monde, un trésor vulgaire. Aussi, je pense que notre véritable sagesse est d'une grande valeur. Comprendre la valeur de ce trésor est également une forme de sagesse; néanmoins, cette sagesse n'a pas de profondeur; comprendre que le diamant est une pierre très précieuse d'une valeur bien plus grande que le bout de verre est de la sagesse sociale. »

    Et Bodhidharma continua : « La véritable sagesse est de nous comprendre

    nous-mêmes. »

     


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  • L’or du doigt

     

    Dans la Chine ancienne, un ermite un peu magicien vivait dans une montagne profonde. Un jour, un vieil ami lui rendit visite. Senrin, tout heureux de l'accueillir, lui offrit un dîner et un abri pour la nuit; le lendemain matin, avant le départ de son ami, il voulut lui offrir un cadeau. Il prit une pierre et, avec son doigt, en fit un bloc d'or pur.

    Son ami ne fut pas satisfait; Senrin pointa alors son doigt sur un énorme roc qui lui aussi devint de l'or. L'ami ne sourit toujours pas.

    « Que veux-tu donc? » demanda Senrin.

    L'ami lui répondit : « Coupe ce doigt, je le veux. »

    Cet homme pensait que le doigt était la source de l'or. Cette histoire est teintée d'humour, mais sa signification est réellement très profonde. La plupart des hommes sont ainsi.


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    Où est l’infirme ?

     

    Deux hommes marchaient dans la nuit sur un chemin qui traversait une forêt obscure dans une montagne reculée. L'un des deux était aveugle, et son compagnon le guidait. Dans les fourrés sombres, soudain un démon se dressa sur le chemin. L'aveugle n'éprouva pas la moindre crainte, alors que son compagnon fut terrorisé! L'infirme conduisit alors son ami...

    Cette courte histoire nous offre quelque enseignement


     

     


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  • Sous le pont, pas de voleurs

     

    Sous un pont vivait une famille de mendiants, un homme, une femme et leur fils. Un jour, la femme revenant de mendier dit à son mari :

    « Aujourd'hui je n'ai pas du tout reçu d'argent. Beaucoup de voleurs étaient passés dans les maisons et les gens avaient peur de me donner de l'argent. » Entendant ces paroles le jeune fils dit- : «Papa, nous sommes très heureux, jamais un voleur, n'entre dans notre maison. » - Bien sûr, dit le père. Il faut remercier notre pauvreté, c'est le mérite de tes parents. Personne n'entre sous ce pont. »

     

     

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