• Extraits du livre : « Graines de sens »

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur »

    D’Olivier Clerc

    L’être humain : un livre vivant

     

    Il existe aujourd’hui de nombreuses manières d’écrire. Par exemple, je peux rédiger une lettre sur mon ordinateur: elle est alors immatérielle - mélanges de pixels à l’écran et de bits de mémoire - et court le risque d’être effacée sans laisser de trace, tant qu’elle n’est pas imprimée.

    Je peux aussi écrire un courrier à la main sur du papier: c’est déjà plus concret, plus durable, même si le papier peut brûler.

    On peut également graver un écrit dans le bois ou dans le marbre, où sa trace - plus dense et plus profonde - subsistera bien plus longtemps.

    De manière analogue, chacun d’entre nous est un livre vivant. Tout est langage dans les formes, les lignes et les courbures de notre corps et notre visage.

    Nos pensées, aériennes et fugaces, n’y inscrivent que des traces légères et éphémères, tant qu’elles n’éveillent pas nos sentiments. Les sentiments, justement, ont déjà une empreinte plus forte, puisqu’ils modèlent à chaque instant notre visage, créant des expressions faciales que les autres déchiffrent aussitôt. Lorsqu’ils perdurent, ils finissent même par creuser des rides ici ou là, conformément à leur nature. Enfin, notre comportement, notre mode de vie et nos actions quotidiennes, résultats de nos pensées et nos sentiments, façonnent notre corps et notre structure durablement et en profondeur.

    Le corps dont nous héritons, que nous modelons notre vie durant, est la somme des chapitres, écrits dans cette vie et au cours des précédentes, dont diverses disciplines comme la morphopsychologie sont capables de déchiffrer et lire le sens profond.

    Alors, quel livre êtes-vous ? De quel message votre visage, votre corps, votre regard sont-ils porteurs ? Qu’y imprimez-vous jour après jour, et année après année, par les pensées, sentiments et actions qui s’y condensent?

    Ayez conscience que tout s’inscrit en vous et choisissez en conscience l’histoire que vous voulez voir racontée un jour par votre être tout entier!


    1 commentaire
  • Extraits du livre : « Graines de sens »

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur »

    D’Olivier Clerc

    Les couleurs de la vie :

    Travailler avec la lumière ... in vitraux

     

    Imaginez-vous à l’intérieur d’une église, par temps nuageux. Le ciel est couvert, la luminosité faible. Vous êtes entouré de nombreux vitraux dont vous distinguez approximativement les motifs et les couleurs, dans la pénombre. Nombre d’entre eux représentent des scènes de martyres, des épisodes douloureux de la vie des saints.

    Soudain, le soleil perce les nuages à l’extérieur et voilà que ces vitraux prennent vie: leurs couleurs inondent l’intérieur de l’édifice et les scènes qu’ils dépeignent - même les plus dramatiques - rayonnent maintenant d’une lumière étincelante. C’est un véritable festival de couleurs qui force l’admiration.  Votre existence à vous, avec la multitude d’événements qu’elle comporte, des plus beaux sombres aux plus hauts en couleur, est à bien des égards pareille à cette succession de vitraux. Sans doute comporte-t-elle aussi plus d’un épisode douloureux, voire des moments de grande souffrance.

    Vous ne pouvez pas davantage changer le passé que modifier la scène que dépeint un vitrail. En revanche, par votre patient travail intérieur, vous pouvez un jour faire jaillir intérieurement une lumière qui en transfigurera jusqu’aux instants les plus sombres et difficiles. Les faits resteront les mêmes, mais il se dégagera d’eux un éclat qui en justifiera rétrospectivement jusqu’au moindre détail.

     

    Seule la forme du passé est figée à jamais comme le verre: à tout moment, votre conscience présente peut l’illuminer, en révéler la beauté insoupçonnée et en faire surgir un sens aussi lumineux que le diamant dissimulé dans la noirceur du charbon.

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur » : Les couleurs de la vie :  Travailler avec la lumière ... in vitraux

    Photo Marc Lecomte. Basilique du Sacré Coeur


    4 commentaires
  • Extraits du livre : « Graines de sens »

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur »

    D’Olivier Clerc

    L’agriculture spirituelle :

    Semer une intention, récolter une réalisation.

     

    Observez comment travaille un agriculteur. Il sélectionne soigneusement les grains de blé qu’il veut voir pousser. Il les enfouit ensuite dans une terre propice. Puis, il laisse la nature faire la plus grande part du travail: ce sont le soleil, la pluie et la richesse minérale du sol qui fournissent à cette céréale tout ce dont elle a besoin pour germer, croître et donner ses grains.

    Au besoin, l’agriculteur les arrose, mais il ne les déterre pas tous les quatre matins pour vérifier si elles germent ou non.

    Et un beau jour, une belle récolte l’attend dans les champs.

     

    Sans en avoir conscience, nous pratiquons l’équivalent intérieur de ce processus, avec plus ou moins de rigueur et de succès.

    Cependant, on peut aussi le faire délibérément, plus méthodiquement.

    On pourrait qualifier cela d’« agriculture spirituelle »: semer une intention, récolter une réalisation. Pour commencer, sélectionnez l’idéal à atteindre ou le projet à réaliser. C’est là votre « graine »: elle contient en elle, à l’état virtuel, tout ce que vous voulez voir se développer et se concrétiser dans le jardin de votre vie. Ensuite, semez-la dans ce que l’on appelle le « champ de tous les possibles », en ayant recours à la concentration, la prière ou la méditation. Imaginez que vous confiiez mentalement votre graine à l’Univers, avec les ressources infinies dont il dispose.  Par résonance, elle va attirer à elle tous les éléments nécessaires à sa réalisation.

    « Arrosez » votre graine matin et soir, nourrissez-la quelques instants de votre amour et votre désir. Gardez-vous du doute qui la dessécherait et ne vous demandez pas comment elle va se réaliser: laissez faire l’Univers et ayez confiance.

    Vous serez étonné du résultat... comme le furent les tout premiers agriculteurs de jadis. Rappelez-vous que chaque graine possède son rythme propre et que l’Univers a aussi ses saisons: mais tout ce qui est semé germera un jour!             

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur  (L’agriculture spirituelle :  Semer une intention, récolter une réalisation.)


    votre commentaire
  • Extraits du livre : « Graines de sens »

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur »

    D’Olivier Clerc

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur (Éclairage de la raison :  Ne pas masquer la lumière de la sagesse.)

    Éclairage de la raison :

    Ne pas masquer la lumière de la sagesse.

     

    Dans la journée, quand le soleil brille, on ne distingue aucune autre lumière dans le ciel, car celui-ci est totalement saturé par la lumière solaire. C’est seulement une fois que notre astre disparaît derrière l’horizon dans un dernier flamboiement de couleurs que les millions d’étoiles s’allument dans le ciel et se révèlent à nos yeux émerveillés, traçant dans le firmament nocturne toutes sortes de figures et motifs que les hommes n’ont eu de cesse de déchiffrer. Ce n’est également qu’à la faveur de la nuit que la lune peut nous offrir la douceur particulière de son rayonnement...

     

    De manière analogue, dans la vie de l’être humain, tant que la raison et l’intellect nous aveuglent de leurs brillants éclairages, souvent superficiels, elles nous dissimulent toutes les autres sources de lumière. Pour contacter les étoiles, ces lumières spirituelles supraconscientes qui peuplent notre ciel intérieur, il faut s’abandonner à la méditation, à la prière ou à la contemplation. En effet, ces pratiques font disparaître le mental à l’horizon de nos pensées et lui substituent le rayonnement stellaire qui a toujours guidé les hommes, cette lumière première dont l’espace obscur est pourtant saturé, une lumière curieusement invisible dont la raison n’offre qu’un pâle reflet. Alors, dans cette nuit intérieure, une fois le mental couché, même notre lune intérieure - symbole de l’imagination féconde et des reflets de l’inconscient - peut elle aussi déverser sur nous ses trésors: c’est là que nous viennent les inspirations et la créativité.

     

     Ne laissez pas le soleil de la raison monopoliser votre ciel intérieur, au risque que sa lumière - dont une juste dose est utile et nécessaire - ne transforme votre jardin intérieur en un triste et brûlant désert. Laissez leur part aux étoiles et à la nuit, et récoltez chaque matin la rosée qui s’est délicatement déposée en vous.

     

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur (Éclairage de la raison :  Ne pas masquer la lumière de la sagesse.)

     


    votre commentaire
  • Extraits du livre : « Graines de sens »

    52 métaphores pour cultiver son jardin intérieur »

    D’Olivier Clerc

    Cap sur la vie :

    Voguez toutes voiles dehors !

     

    Avez-vous déjà observé comment est fait un bateau à voiles?

    De manière schématique, un voilier comprend une coque dotée d’un mât, une voile et un gouvernail. La coque est la partie solide qui vous soutient et vous abrite durant la traversée. La voile que viennent gonfler généreusement les vents, c’est ce qui vous permet de progresser inlassablement vers votre but. Enfin, le gouvernail vous permet de choisir votre destination, de garder le cap tout en orientant judicieusement votre bateau, de manière qu’il tire parti de tous les vents.

    Quelle belle métaphore de l’existence!

     

    Au plan symbolique, la coque est votre corps physique,

    votre « embarcation » pour la grande traversée de la vie (et le mât, la colonne vertébrale !). La voile qui se gonfle et vous propulse en avant, c’est votre cœurs, c’est la force des sentiments et des désirs qui vous animent. Enfin, le gouvernail, c’est votre mental: grâce à lui, vous pouvez vous diriger, choisir une destination plutôt qu’une autre, donner un sens à votre parcours en mer et rester fixé sur votre but.

    À quoi ressemble votre bateau à vous ? Certains ont un bon gouvernail, mais peu ou pas de voilure: l’intellect marche bien, mais le cœur n’est pas dilaté, les choses n’avancent pas. Pour d’autres, c’est l’inverse: leurs voiles sont gonflées à bloc, mais ils ne savent pas tenir la barre et tournent en rond. Ils bougent beaucoup, mais sans but précis. D’autres encore n’ont pas assez pris soin de leur coque qui s’est abîmée et prend l’eau...

    Pour être de bons navigateurs, il faut savoir bien entretenir son bateau (le corps), offrir généreusement ses voiles (le cœur) aux souffles changeants de la vie et tenir bon le gouvernail (l’intellect) sans rigidité, mais en restant bien fixé sur sa destination. Bonne traversée à vous!

     

    Métaphores pour cultiver son jardin intérieur (Cap sur la vie :  Voguez toutes voiles dehors !)

    BRO WAROK Bretagne aout 2013


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique