• Proverbes du silence de Michel camus

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  • Proverbes du silence

    De Michel Camus

     

    « Les livres que l’on n’ouvre pas sont murés dans leur silence.

    Il arrive qu’ils nous fassent signe et nous émerveillent tant que la

    Mutité des murs nous repousse.

    Il arrive aussi que les murs l’éclair d’un instant, deviennent comme des livres, des fenêtres ouvertes dans l’infini. »

     

    « Il suffit d’un rien, d’un éclair, d’une lecture, d’un amour pour que tout redevienne vierge et innommé comme aux premiers jours du monde. »

     

    « Les hommes ont-ils le temps d'une vie le temps de pressentir leur Double-de-silence

    Ont-ils le temps d'une vie le temps de traverser leur désert intérieur où il n'est d'oasis, d'eau vive ni de fraîcheur

    Ont-ils le temps d'une vie le temps de s'arracher du fond de leurs enfers pour se hisser à la rencontre de leur inévitable corps-de-silence »

     

    « La musique du vide ensemence le ciel et la terre.

    Ce que laisse entendre le silence, seul le silence l’entend. »

     

    « Le silence est sans fond où prend fond la poésie. »

     

    « Avons-nous jamais entendu naître le souffle

    Avons-nous perçu le silence où s'origine la parole.

     Ouvrons-nous toujours les yeux à la lumière de nos rêves

    Les portes du merveilleux sont ouvertes

    Qui en nous les voit ouvertes ? Le silence

    Seul le silence est silence Seul le silence se connaît

    L'homme est debout dans l’ignorance. »

     

    « Ecoutez-le. Il vous écoute comme s'il était votre souffle

    Regardez-le. Il vous regarde comme s'il était votre regard

    Si l'on s'en approche, il s'approche

    Si l'on s'en éloigne, il s'éloigne

    Si l'on prend racine en lui, c'est en nous qu'il s'enracine

    Signe inouï du merveilleux, le silence. »

     

     

    « L’intensité du silence a toujours lieu sans voix comme la non-pensée 

    Merveilleux court-circuit entre la pesanteur de l’être et la grâce du néant.

    La plus fine pointe de l’âme du silence comme une fenêtre ouverte aveuglée de soleil.

    La source du silence ne reconnaît dans l’immobilité de la pierre habitée dans sa finitude minérale par ce qui la nie amoureusement. »

     


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