• Beaux textes philosophiques et spirituels

    Il y a 18 pages de beaux textes

  • DANS CE JOUR QUI FINIT

     

    Dans ce jour qui finit,

    tout n'a pas été beau, ni bien fait, ni parfait.

    Répare si c'est possible, efface, change,

    et donne-nous de faire mieux demain.

     

    Dans ce jour qui finit, des hommes ont souffert.

    Guéris, si possible, diminue le mal, ou le chagrin.

    Fais que quelque chose vienne apaiser leur peine,

    fais que quelqu'un s'en aille les aider

    et que cette nuit leur fasse du bien.

     

    Dans ce jour qui finit, nous n'avons pas été ce que nous aurions dû être.

    Faites-nous meilleurs, mon Dieu, si possible, moins durs envers les autres, plus doux, plus patient.

     

    Fais-nous plus forts, plus décidés aussi,

    plus exigeants pour nous-mêmes,

    plus vrais que nos paroles, plus fidèles que nos promesses, plus actifs dans nos travaux, plus obéissants et plus soumis, plus rieurs aussi, et que demain soit plus beau qu'aujourd'hui, plus grand.

     

    Merci de ce jour qui finit, merci de cette nuit qui vient. Qu'elle berce le sommeil des hommes endormis, qu'elle berce ceux que j'aime,

    qu'elle me berce moi-même jusqu'à demain.

     


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  • 1O CONSEILS POUR VIVRE LE CARÊME

     

    Pour un Carême qui ne se vive pas dans les nuages mais se veut concret, le Cardinal belge  Godfried Daneels proposait… avec un brin d’humour :

     

    1. Prie, chaque matin, le Notre Père et chaque soir le Je vous salue Marie.

     

    2. Cherche dans l’évangile du dimanche, une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.

     

    3. Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n’as pas besoin pour vivre - un article de luxe - donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. La surabondance demande à être partagée.

     

    4. Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu’un. Avant qu’il ou elle ne te le demande.

     

    5. Lorsque quelqu’un te tient un propos désagréable, n’imagine pas que tu doives aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l’équilibre. Tais-toi plutôt une minute et la roue s’arrêtera.

     

    6. Si tu zappes depuis un quart d’heure sans succès, coupe la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi : il vaut mieux zapper entre humains et cela marche sans télécommande.

     

    7. Durant le Carême, quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères : fais cela toute l’année. Une personne sur trois souffre d’obésité.

     

    8. ’Par-donner’ est le superlatif de donner.

     

    9. Tu as déjà si souvent promis d’appeler quelqu’un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.

     

    10. Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30 % moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.

     


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  • CONSEILS POUR VIVRE LE CARÊME  

     

    "Le Carême, c’est un choix entre vous et l’Esprit saint, et le Seigneur" selon le P. Dewavrin, bibliste. Conseils donnés à la radio RCF …  

     

    Comment choisir son effort de Carême ? 

    " Vous demandez d’abord à l’Esprit saint de vous éclairer : Qu’est-ce que l’Esprit saint attend de vous ? Qu’est-ce qu’il veut que vous viviez ? Dans le choix d’un effort de Carême, "il faut partir de ce que ce nous sommes et non pas de ce que nous aimerions être. Il vaut mieux une fidélité à une petite résolution, à une petite décision, qu’un chemin chaotique sur une grande résolution."   

     

    Consentir à sa fragilité 

    À quoi ça sert de choisir un effort de Carême ? Non pas à se prouver que l’on est fort mais à se découvrir faible. "Quand on prend une résolution de Carême, on se retrouve dans un état de fragilité : on renonce à quelque chose auquel on tenait." Si l’on "consent" à cette situation de fragilité, cela "va permettre à l’Esprit saint, à Dieu, de venir habiter cette fragilité et de nous donner la force intérieure pour tenir cette résolution". C’est là toute la finalité de ce temps particulier : faire grandir en nous la présence de Dieu.   

     

    Carême, un temps de conversion 

    Un temps pour «choisir la vie». "On voit bien que chez les convertis, il y a des choix plus radicaux qui se font. Choisir la vie, ils le font vraiment, ils renoncent à certaines pratiques de leur vie passée, ils le font avec une force intérieure qui est étonnante." 

    On doit s’interpeller aussi les uns les autres. Il faut pouvoir partager ce qui a transformé notre vie." 

    CONSEILS POUR VIVRE LE CARÊME

     


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  • LE BULLETIN SCOLAIRE DE JÉSUS

     

    « Jésus, qui est élève à l’école de Nazareth, rentre chez lui avec son bulletin scolaire. Franchement, ce n’est pas très bon…

    Expéditeur : École Siméon de Nazareth

    Destinataires : Joseph et Marie David

    Objet : Bulletin de notes de Jésus.

     

    Mathématiques : ne sait quasiment rien faire, à part multiplier les pains et les poissons. Ne sait pas faire la distinction dans le calcul d’un salaire entre une heure, et une journée travaillée.

    Sens de l’addition : n’est pas acquis ; affirme que son Père et lui ne font qu’un.

    Écriture : n’a jamais ses cahiers et ses crayons ; est obligé d’écrire sur le sable.

    Géographie : n’a aucun sens de l’orientation ; affirme qu’il n’y a qu’un chemin et qu’il conduit chez son Père.

    Chimie : ne fait pas les exercices demandés. Dès qu’on a le dos tourné, transforme l’eau en vin pour faire rigoler ses camarades.

    Éducation physique : au lieu d’apprendre à nager comme tout le monde, marche sur l’eau.

    Expression orale : grosses difficultés à parler normalement, rêveur, s’exprime en paraboles.

    Ordre : a perdu toutes ses affaires à l’école et déclare, sans honte, qu’il n’a même pas une pierre comme oreiller.

    Conduite : fâcheuse tendance à fréquenter les étrangers, les pauvres, les galeux et même les prostituées.

    Joseph se dit vraiment que ça ne peut plus durer, qu’il doit prendre des mesures sévères : « Eh bien, Jésus, puisque c’est comme ça, tu peux faire une croix sur tes vacances de Pâques !

     


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  • À toi ma sœur « l’eau »

     

    Quelle volupté de s’introduire en toi dans l’intimité d’une salle de bains ou dans ton immensité immaculée, ou bien encore de glisser sur toi quand tu nous fais la grâce de devenir neige.

    Mais tu peux être meurtrière si l’humain inconscient ne respecte pas tes codes. Alors tu deviens avalanche et tombeau.

    Tu es fraternelle.

    Tu abreuves et nourris à égalité le plus grand des présidents et le plus petit de ses citoyens.

    De même pour le bourreau et l’innocent.

    Mais cette égalité, tu peux la rendre terrifiante en engloutissant le petit-fils du roi de Thaïlande qui faisait des tas de sable sur la plage, jouant dans tes flots tel le plus pauvre de ses sujets, lors du terrifiant tsunami.

    Malgré tout, plus d’un milliard d’êtres humains sont obligés d’aller, chaque jour, te chercher loin, parfois très loin.

    Alors que chez nous, en Europe, il suffit d’ouvrir n’importe quel robinet pour goûter instantanément ta fraîcheur...

    Riches, nous te gaspillons impunément et honteusement.

    Ta vocation est unifiante.

    Quelle joie après une marche harassante de s’abreuver ensemble à ta source désaltérante et pure !

    Mais quelles haines tu suscites quand des pays se déchirent pour t’avoir en exclusivité, coupant tes sources vives pour leur seul usage !

    On t’encercle, on t’amoncelle pour le plus grand bien de peuplades immenses.

    Mais tu es libre.

    Et, parfois, tu sors de ta prison pour dévaster un territoire qui était le tien.

    Fréjus et d’autres en gardent le souvenir impérissable et mortifère

    Tu es libre.

    Chaque goutte tombée du ciel a la liberté de se lover où elle l’entend.

    Elle est libre, notre sœur l’eau. Elle va où elle veut.

    Elle se fait attendre. Parfois longtemps.

    Elle  ses périodes pour abreuver la terre, sauf si le magicien pervers qu’est l’homme brise ses cycles.

    Se vengerait-elle par ces tornades infernales qui laminent d’un seul coup les terres assoiffées en les appauvrissant encore plus ?

    Nous ne te respectons pas.

    L’animal, lui, te consomme avec modération et sagesse, est -ce pour cela que, lors de tes accès de furie, tu sais lui faire signe à lui seul ?

    Les animaux sentent les séismes terrifiants qui approchent à grande vitesse. Ils se sauvent d’instinct et survivent lors des grandes catastrophes.

    Le jour où l’homme te respectera, peut-être alors nous feras-tu signe pour prévenir que tu es en colère !

    Puissions-nous, sœur eau, te respecter infiniment.

    Et te remercier, toi, cadeau inestimable de Dieu, en ne gaspillant pas une seule goutte de la vie que tu nous donnes.

    Prière que j’ai écrite après le tsunami

    (extrait du livre de Guy Gilbert « Aimer à tout casser. »

    À toi ma sœur « l’eau »

    Aout 2023, Haute Loire

     

     

     

     


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    COMME UNE SYMPHONIE

     

    Devant toi, Seigneur, je reconnais le prodige,

    L’être étonnant que je suis !

     C’est toi qui m’as tissé dans le ventre de ma  mère.

    Pendant neuf mois, tu m’as brodé dans le secret.

    Tu as composé mon corps comme une subtile symphonie,

    Jour et nuit, concert non stop pour toi !

    Le plus puissant ordinateur n’égalera jamais

    l’ingéniosité de mon cerveau.

    Tu m’as donné des yeux pour admirer la mer,

    Le sourire d’un enfant,

    Des oreilles pour la musique, pour les hommes 

    et les femmes dans l’épreuve,

    Une bouche pour la nourriture,

    pour dire du bien et te bénir, pour embrasser,

    Pour chanter et consoler, pour me taire aussi !

    Des mains pour donner, pour accueillir, 

    des doigts pour caresser et dessiner

    Des pieds pour me tenir debout, pour courir,

    sentir la terre.

    Chaque pas que je fais me rapproche de toi….

    Viendras-tu m’accueillir ?

    Et puis, pardon pour toutes mes fausses notes !

                                         Jo Akepsimas

     

    COMME UNE SYMPHONIE


     


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    LUMIÈRE DANS LA NUIT

     

    Car elle est puissante la nuit en cet Avent

    et ses alliés sont très nombreux :

    la violence, la haine, la guerre,

    le mépris, l'exclusion, la crise économique....

    Quand se lèvera le jour d'un monde fraternel, enfin vivant ?

     

    Il nous faut la Lumière

    qui transforme ces nuits en jour

    et nous tienne éveillés, debout,

    pour apporter la réconciliation,

    pour rassasier de pain et d'amour,

    pour offrir l'amitié et le respect,

    pour allumer dans toutes les nuits du monde, la lumière de l'espérance.

     

    Il nous faut la Lumière

    pour n'être pas condamnés à la nuit.

    Il nous faut la Lumière

    pour veiller et ne pas se laisser surprendre,

    alerter les voisins, lorsque la nuit tente

    de se faufiler dans nos vies.

    Il nous faut la Lumière pour avancer,

    confiants en l'avenir.

     

    Il nous faut la Lumière, dites-vous !

    Mais elle est déjà venue !

    Elle est avec nous ! Elle s'appelle Jésus Christ.

    Elle a brillé en pleine nuit du monde,

    du temps et des coeurs.

    En naissant, Jésus Christ a enraciné en nous, la Lumière de Dieu

     

    A nous de quitter la nuit

    et de devenir enfants de Lumière

    A nous, de nous laisser réveiller

    par les multiples appels de nos frères.

    Retrouvons, en nous, les sources cachées de l'Evangile :

    c'est la Lumière qui nous empêche de nous endormir.

    Urgence. Il faut se lever !

     

    Philippe Muller

     


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    CONSEILS A DES PARENTS CHRÉTIENS

     

    Certains jours, on peut être perdu devant des ados qui vivent de profonds bouleversements. Quelques conseils simples (mais la vie n'est jamais simple !) qui peuvent nous aider…

     

    Soyez bienveillants

     Les parents doivent avoir un contact avec leurs enfants qui leur permette de sentir tout de suite si quelque chose ne va pas, sans pour autant dominer sur eux ni être constamment “sur leur dos”. Lorsque l’atmosphère qui règne en famille est ouverte, les enfants peuvent eux-mêmes parler de ce qui les tourmente.

    Laissez le boulot au boulot !

    Il est important de mettre de côté le stress et les soucis de la vie professionnelle et être présent quand on est à la maison. Si on n'arrive pas à dominer ses soucis, cela peut rapidement avoir un effet domino et occasionner des souffrances, tout particulièrement pour les enfants.

    Connaissez vos enfants

    Il est important de prendre le diable de vitesse et de bien connaître ses brebis. ”Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux !” Proverbes 27, 23. Cela fait du bien aux enfants qu’on fixe des limites et qu'on les aide à ne pas s'empêtrer dans des situations impossibles… Si les limites sont transgressées, il faut réagir mais veiller à le faire avec bonté.

    Soyez souples dans votre relation avec eux

    Quand les enfants deviennent adolescents, il est important pour les  parents de mettre un peu de côté leur rôle d’éducateurs pour préférer être des conseillers et de bons interlocuteurs dans le dialogue avec eux. Car ces jeunes ont à devenir progressivement plus indépendants.

    Soyez reconnaissants pour chacun d’eux

    Certains enfants sont très ouverts et spontanés, et n’ont pas de mal à s’exprimer. D’autres sont plus timides et réservés. Certains sont faciles et dociles, d’autres sont plus difficiles et rebelles. Tous les enfants doivent pouvoir sentir que leurs parents sont attentifs à leurs besoins et qu’ils les aiment tels qu’ils sont.

    Soyez riches en amour

    On peut bien connaître ses enfants mais il est important de prier pour que cette connaissance grandisse de plus en plus en amour.  Car il peut y avoir de la froideur de sentiments. Prier l’Esprit de vérité pour lui demander ce que nous ne voyons pas chez nos jeunes.

                                                  D'après un auteur Norvégien. Extraits

     

    CONSEILS A DES PARENTS CHRÉTIENS


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    Noël aura-t-il lieu ? 

     

    Noël aura-t-il lieu ?

    Bien sûr !

     

    Il sera plus silencieux et aura plus de profondeur.

    Plus semblable au premier,

    Quand Jésus est né dans la solitude.

     

    Sans beaucoup de lumière sur terre

    Mais avec l’étoile de Bethléem

    Brillant sur les chemins de la vie,

    Dans son immensité.

     

    Sans processions

    Royales colossales,

    Mais avec une humilité,

    Comme si nous étions des bergers, jeunes et vieux,

    A la recherche de la vérité.

     

    Sans grandes tablées

    Et avec des absences amères,

    Mais avec la présence d’un Dieu

    Qui remplira tout.

     

    Noël aura-t-il lieu ?

    Bien sûr !

     

    Sans les rues débordantes de monde,

    Mais avec nos cœurs brûlants

    Pour celui qui est sur le point d’arriver.

     

    Sans bruit ni grande fêtes,

    Plaintes ou bousculades…

    Mais nous pourrons vivre ce mystère

    Sans la peur du Covid-19,

    Qui essaie de nous voler même

    Le rêve de l’attente.

     

    Noël aura lieu, parce que Dieu est à nos cotés,

    Et il partage, par le Christ né dans la crèche,

    Notre pauvreté, nos épreuves, nos larmes,

    Nos angoisses et nos solitudes.

     

    Noël aura bien lieu

    parce que nous avons besoin

    d’une lumière divine au milieu de telles ténèbres.

    Le Covid 19 ne pourra jamais atteindre le cœur ou l’âme,

    De ceux qui pointent vers le ciel leur espoir et leur haut idéal.

     

    Noël aura bien lieu

    Nous chanterons des chants de Noël

    Le Seigneur va naître, il nous donnera la liberté !

     

    Frère Javier Leoz

    Noël aura-t-il lieu ?

     

     

     


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    C'EST L'AVENT

     

    Allume une braise dans ton cœur,

    C’est l’Avent.

    Tu verras, l’attente n’est pas vaine

    quand on espère quelqu’un.

     

    Allume une flamme dans tes yeux,

    C’est l’Avent. Regarde autour de toi

    on a soif de lumière et de paix.

     

    Allume un feu dans tes mains,

    C’est l’Avent

    Ouvre-les à ceux qui n’ont rien,

    ta tendresse est à bout de doigts.

     

    Allume une étoile dans ton ciel

    C’est l’Avent.

    Elle dira à ceux qui cherchent

    qu’il y a un sens à toute vie.

     

    Allume un foyer en hiver,

    C’est l’Avent.

    Les transis du cœur et du corps viendront

    et il fera chaud au cœur du monde.

    II suffit d’une seule braise, pour enflammer le monde,

    et réchauffer le cœur le plus froid.

     

    Père Robert Riber 

     


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    DONNE-MOI DE VOIR

     

    Seigneur, donne-moi ton regard pour voir

    les dons reçus et les choses à faire

    Sans oublier les personnes à aimer,

    Et de voir les personnes à aimer

    Sans oublier les choses à faire.

     

    Donne-moi de voir les vrais besoins des autres.

    C’est si difficile

    De ne pas vouloir à la place des autres,

    De ne pas répondre à la place des autres,

     

    De ne pas décider à la place des autres.

    C’est si difficile, Seigneur,

    De ne pas prendre ses désirs

    Pour les désirs des autres,

    Et de comprendre les désirs des autres

    Quand ils sont si différents des nôtres.

     

    Seigneur, donne-moi de voir

    Ce que Tu attends de moi parmi les autres,

    Enracine au plus profond de moi cette certitude :

    On ne fait pas le bonheur des autres sans eux.

     

    Seigneur, apprends-moi

    A regarder les visages en aimant les personnes,

    Apprends-moi à aimer les personnes rencontrées

    Pour ne trouver ma joie

    Qu’en faisant quelque chose pour elles,

     

    Et pour qu’un jour elles sachent

    que Toi seul, Seigneur, es l’Amour.

    Norbert Segard

     

    DONNE-MOI DE VOIR


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  • Pensée concentrée vitaminée effervescente n° 17

     

    Avoir raison

     

    Sans doute l’origine de la plupart de nos difficultés relationnelles est-elle située là : la fâcheuse inclination à toujours vouloir avoir raison. Cela est vérifiable au cours des interminables parties de ping-pong dans l’argumentation visant à prouver que c’est nous qui avons raison et que l’autre à tort (l’autre tenant généralement le même discours, en sens inverse, d’où l’expression : « se renvoyer la balle » !)

     Cela est observable aussi quand on confie à l’autre le soin de faire à notre place quelque chose que l’on a habitude de faire. Avec les impérieux et agacés : « Mais non, ce n’est pas comme cela qu’il faut faire ! » Ou lorsque l’on peine à se laisser conduire, en tant que passager, en voyant le conducteur emprunter un autre itinéraire que celui que nous avons l’habitude de prendre : « Mais tu vas où ? Ah bon ! Tu passes par là ? Quelle drôle d’idée ! »

    Bref. Pour aller d’un point A à un point B, que ce soit dans un raisonnement mentale, une tâche à effectuer ou un itinéraire à emprunter, nous peinons à percevoir les alternatives, les « itinéraires bis » qui peuvent nous permettre de parvenir sans encombre à la même destination, parfois de manière plus directe ou fluide !

     Afin de nous extirper de nos habitudes et de certaines vérités (qui ne sont vraies que pour nous, et que nous ne saurions imposer comme incontournables), efforçons nous de revenir à nos tout premiers fondamentaux appris à l’école, notamment  quand on nous enseignait les règles de calcul. En  ce temps-là, nous concevions que plusieurs opérations pouvait aboutir au même résultat, 5+3= 8, mais que 2x4 aboutit au même résultat et 9-1 pareillement ou encore 16 :2… N’est pas la preuve formelle qu’il est plusieurs chemins pour aboutir au même résultat ? Et que la manière d’y accéder, au fond, n’a guère d’importance si le résultat est le même ? La manière de dire les choses peut être radicalement différente, la façon de faire peut varier du tout au tout, notre itinéraire peut prendre des voies, inusitées ou inattendues, qu’importe si l’on atteint le même but ! Oui il existe  une infinité de solutions pour résoudre  le même problème, une infinie variété de paroles pour aboutir aux mêmes conclusions, et tous les chemins, dit-on,  mènent, à Rome. Alors….

     Respirez, ne vous cramponnez pas à votre logique, laissez l’autre agir à sa guise et réaliser les choses à sa manière. Patientez un peu avant de vous acharner à prétendre que la solution est là et pas ailleurs, que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, qu’il faut passer par ici ou par là. N’est-ce pas cela, au fond, respecter l’autre dans sa différence ?

     

     Moralité : Il est mille chemins pour arriver au même résultat. Pourquoi se soucier de la manière ? C’est le but qui importe !

     

     

     

    François Garagnon (www.montecristo-éditions.com)

     

    Avoir raison

     


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    Appel masqué

     

    En saisissant mon téléphone qui sonnait l’autre jour, j’ai vu apparaître la mention « appel masqué ». Cela signifie que le correspondant est inconnu, et qu’il est probable que cet appel concerne une de ces n-sollicitations commerciales impromptues comme l’on en reçoit trop. L’épisode du coronavirus change la donne : ironie du sort, le masque est devenu une protection souhaitable, nécessaire, indispensable quand on entre en relation avec autrui. Dans cette acceptation un « appel masqué est donc devenu tout ce qu’il y a de plus recommandable ! Il serait désormais à prendre comme un appel protégé et sûr méfions-nous des appels trop familier, privilégions les appels masqués !

    C’est là que le bât (ou plus exactement le masque) blesse. Car nos sociétés fragilisées par les virus modernes vont finir par banaliser l’anormal : cette triste apparence d’une humanité masquée, où les yeux seront l’unique moyen d’expression faciale, où les yeux seront l’unique moyen d’expression faciale, où le sourire sera masqué et la parole symboliquement bâillonnée, toute cette …mascarade par souci hygiéniste ! J’ignore si le sort du monde et le destin de l’humanité dépendent véritablement de ce port systématique du masque. Mais il m’apparait, de manière aussi urgente pour la survie de notre espèce et de notre civilisation, qu’il importe de  restaurer des relations de proximité avec autrui, sans quoi, sous prétexte de protéger des vies, nous n’aurons tout simplement plus de vie relationnelle authentique et directe, autant dire plus de vie tout court. Car ce qui est en cause, c’est l’évolution de nos relations humaines et, en fin de compte de notre épanouissement. La question s’est posée au plus fort de l’épidémie pour des personnes âgées, coupées de leurs proches « par précaution » et « pour leur bien ».  Mais quel bien ?  Le but est-il de mourir en bonne santé en étant protégé dans une bulle, loin du monde désormais considéré comme hostile, afin de prolonger  ses jours ?  Je n’ai aucune volonté de mutinerie par rapport aux injonctions prophylactiques officielle. Je dis simplement qu’il ne faut pas oublier le souffle chaud de la tendresse, le toucher de la peau, les élans fraternels, la proximité bienveillante, la relation pure. Les vraie relations ne sont jamais distancielles, elles sont par définition présentielles ! Ce devoir de présence à l’autre, ne le mettons pas trop longtemps entre parenthèses : les écrans font écran, de même que les masques ont la diabolique tendance de gommer les sourires. Soyons vigilants, puisque le virus est insistant, mais ne nous soumettons pas à ses diktats ! Faisons courir, aussi souvent que possible, la bienheureuse épidémie de la tendresse et du sourire de connivence.

     

    (Extrait de « Pensée concentrée vitaminée effervescente »

    De François Garagnon. 4 septembre 2020)

    site : www.montecristo-edition.com

     

    Appel masqué

     


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  • Et après, se réconcilier avec son ombre et son corps ?

     

    Après le confinement, une autre vie ? A condition d'apprendre  à se réconcilier avec soi-même : avec son " ombre " et son corps comme il est. La lumière de la Résurrection nous rejoint jusque dans nos blessures intimes pour nous faire renaître "corps âme et esprit ". Comme nous y invite, en bon connaisseur de l'être humain,  Anselm Grün, moine bénédictin et psychothérapeute…

     

    " Il s’agit de dire oui à tout ce qui est en nous. L’ombre (selon C.G. Jung) est ce que nous refusons de tolérer, ce que nous avons exclu de notre existence, au motif que cela n’est pas conforme à l’image que nous nous faisons de nous. En nous, il n’existe pas que l’amour ; la haine est aussi présente et en dépit de tous nos efforts moraux et religieux, nous avons des tendances meurtrières, sadiques et masochistes, de la colère, de l’envie, des humeurs dépressives, de la peur et de la lâcheté. Accepter son ombre n’implique pas qu’on la laisse simplement exister, mais il faut commencer par se l’avouer. Cela réclame de l’humilité, du courage, pour descendre du haut de notre propre image idéale et accepter notre propre réalité.

     

    Pour se réconcilier avec soi, encore faut-il se réconcilier aussi avec son corps. Combien de personnes souffrent de leur corps ! Il ne correspond pas à l’image idéale que véhicule la mode actuelle.  C’est seulement si j’aime mon corps, tel qu’il est, qu’il deviendra beau. Car la beauté est relative. Il y a le mannequin, mais froid et privé de toute expression. La beauté implique que la gloire de Dieu rayonne à travers moi. Cela ne sera le cas que si j’accepte mon corps et que je le présente à Dieu.

     

    A ceux qui souffrent de l’histoire de leur vie, de leur ombre ou de leur corps, je propose l’exercice suivant : se placer devant une icône et le regard fixé sur Jésus-Christ, dire :  « Tout est bien. Tout doit être comme c’est. Tout a son sens. Je te REMERCIE pour mon corps. Il est unique. Je me sens bien chez moi. Il est le temple du Saint-Esprit, le lieu de ta gloire. ». Souvent, cela ne va pas de soi. Quand précisément j’ai connu le malheur… et quand je me révolte contre mon corps, il ne m’est pas si facile de l’aimer. Tout corps est beau  si je le regarde comme une œuvre d’art de Dieu. Quand je m’efforce de me voir moi et mon corps, l’histoire de ma vie et mon caractère, du point de vue de Dieu et que j’en REMERCIE Dieu, aussitôt s’instaure en moi une paix profonde. Je me sens dilaté. Une force tient ma vie en éveil, m’incitant à mettre ma confiance en Dieu et non en moi."

     

    Et après, se réconcilier avec son ombre et son corps ?


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  • Psaume pour les soignants

     

    Seigneur,

     

    Merci d’avoir semé dans le cœur de certains
    Le don, le talent et la force de prendre soin.
    Ce désir étonnant de remettre debout
    Ceux que la maladie avait mis à genoux.

     

    De celui qui nettoie à celle qui opère,
    De celle qui rassure à celui qui transfère.
    Tu as placé dans le cœur des soignants
    Un trésor plus précieux que l’or et l’argent.

     

    Mon Dieu, bénis ceux qui jour après jour
    Affrontent la souffrance avec tant de bravoure.
    Maudis les puissants qui depuis des années
    Sur l’autel de l’argent les ont tous sacrifiés.

     

    Donne à nos soignants la force de tenir
    Contre cette épidémie dont nous craignons le pire.
    Donne à chacun de nous d’agir avec raison
    Pour ne pas rendre impossible leur mission.

     

    Que cette épreuve soit une prise de conscience,
    Que leurs cris d’hier étaient plein de bon sens.
    Aujourd’hui, chacun d’eux est pour nous un exemple.
    Demain, nous chasserons les marchands du temple.

     

    Prière réalisée par la Mission Ouvrière du Diocèse de Lille.

     


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  • LE CARDINAL ANDRÉ VINGT-TROIS ET LA CRISE SANITAIRE

    Propos recueillis par Isabelle Demangeat     pour   Paris Notre Dame  2 avril 2020 

    Le monde s’enlise dans la pandémie du Covid-19. Tout est bloqué, le nombre de morts ne cesse d’augmenter, les hôpitaux sont saturés. Tout porterait au désespoir. Pas pour le cardinal André Vingt-Trois, archevêque émérite de Paris, qui offre son regard sur une crise sanitaire qui pourrait être, selon lui, l’occasion d’un sursaut de responsabilisation et de conscience face à un mode de vie et un système économique et social exsangues.

     

    Paris Notre-Dame – Un simple virus terrasse toute l’humanité, y compris l’homme occidental qui se montrait omnipotent. Comment l’interpréter ?

     

    Mgr André Vingt-Trois – Il y a eu la Chine, puis l’Italie. Aujourd’hui, tout le monde est concerné. Il n’y a plus de compétition ou de concurrence, mais un sort commun. Cette vulnérabilité est la première leçon de cette crise. La vulnérabilité des individus qui peuvent être contaminés sans même en avoir conscience, la vulnérabilité du système économique mondial, et, en ce qui concerne les pays occidentaux, la vulnérabilité d’un mode de vie. Nous sommes amenés à vivre ce moment à travers le confinement, c’est-à-dire à travers la suppression d’un nombre considérable d’éléments de notre vie qui nous semblaient aller de soi alors qu’ils étaient fondés sur une inégalité de répartition des richesses. Ce déséquilibre économique et social, qui était notre équilibre, est en train de s’effondrer.

     

    P. N.-D. – Pour continuer à vivre, il faut s’arrêter. Une aberration pour un système fondé sur la croissance. N’est-ce pas le symptôme que ce système est invivable ? 

     

    A. V.-T. – Tout à fait. La Première guerre mondiale a été la fin du mythe du salut par le progrès scientifique tel qu’il s’était élaboré au XIXe. Le XXe siècle a élaboré son propre mythe du progrès, un progrès économique fondé sur la croissance appuyée sur la consommation. Ce système de développement permanent de la consommation s’inscrit dans la perspective que l’univers est illimité. Nous voyons bien, aujourd’hui, à travers cette crise sanitaire, la difficulté de notre société à prendre conscience que les ressources ne sont pas illimitées. Qu’il faut les économiser, ne pas les gaspiller, et, les partager. Cette crise impose un certain dénuement, de relations, de loisirs, d’activités. Ce dénuement nous force à reprendre en considération des aspects de l’existence auxquels plus personne ne pensait. Des choses qui tiennent à la vie, à la mort, à la santé, à la précarité de nos relations affectives, de nos relations sociales. Nous sommes en train de vivre un Carême de réalité et non plus un Carême d’intention. Débarrassés d’un certain nombre de divertissements, les conditions nous sont plus favorables pour nous recentrer sur l’essentiel de notre vie.

     

    P. N.-D. – Ne pouvons-nous pas voir dans cette crise mondiale un avertissement prophétique ? 

     

    A. V.-T. – Les avertissements prophétiques ne sont prophétiques que pour ceux qui croient aux prophètes ! Le prophète ne dit-il pas précisément : « Ils ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas ! » (Jérémie 5, 21) ? Le système dans lequel nous vivions était un système paradoxal. D’un côté, il exaltait la dimension universelle et internationale ; de l’autre, il ne tenait compte que de l’individu. C’était l’individu versus (contre) le monde entier. Or, on comprend aujourd’hui que l’individu n’est pas le summum de l’existence humaine. L’individu ne peut vivre que s’il est dans un système de relations et donc dans un système de solidarité avec le monde. Celle-ci ne consiste pas à déporter le travail à l’endroit où il est le moins cher. Mais bien à reprendre conscience de nos solidarités immédiates, de reprendre conscience qu’une nation n’est pas simplement une somme d’individus indépendants les uns des autres, mais bien une collectivité dans laquelle tous dépendent de tous. La question posée aux jeunes adultes d’aujourd’hui est : qu’allez-vous rechercher ? La situation la plus profitable pour vous ? Ou bien le désir de faire entrer, d’une façon ou d’une autre dans l’élaboration de votre projet, la question du service des autres ?

     

    P. N.-D. – Comment vivre au mieux cet événement, sans le fuir mais l’accueillir pleinement ? 

     

    A. V.-T. – Comme tous les événements de notre vie. Ou bien nous vivons dans un univers clos sur lui-même. Ou bien nous vivons dans un univers qui se réfère à quelqu’un. S’il n’y a personne, si Dieu n’existe pas, nous n’avons alors pas d’autre horizon que le petit univers que nous connaissons. Chaque événement qui perturbe ou abime notre petite vision du monde devient alors toujours une catastrophe mortelle. Mais si nous considérons, dans la foi, que cet univers a été donné à l’homme pour qu’il en fasse un usage positif, alors il nous faut rechercher comment ce qui arrive peut être un chemin et un appel. Pour un certain nombre de personnes, la crise sanitaire actuelle est l’occasion d’un réveil. On redécouvre les relations de voisinage, de solidarité. On reprend conscience que, dans notre société, des personnes exercent une profession non simplement pour leur propre profit mais pour le service des autres. Je pense aux éboueurs, aux caissiers, au personnel soignant…

     

    P. N.-D. – En tant que chrétiens, nous n’avons plus accès aux sacrements. Est-ce un désert spirituel à vivre ou une purification de notre manière de croire ? 

     

    A. V.-T. – La grâce de Dieu n’est pas limitée par les sacrements. La grâce de Dieu réside dans la profusion de son amour. Cette privation est peut-être l’occasion de reprendre conscience que les sacrements ne sont pas des rites sociaux que l’on fait par habitude mais vraiment une rencontre avec Dieu. Si elle n’a plus le support visible des signes liturgiques, sa réalité demeure.

     

    P. N.-D. – Comment rendre ce moment fécond pour l’avenir ? 

     

    A. V.-T. – L’un des chemins est de prendre conscience qu’il existe une hiérarchie entre les valeurs. Une hiérarchie entre les activités auxquelles on consacre beaucoup de temps et d’argent. C’est peut-être une opportunité pour ne pas renouer avec le mode de vie précédent. Je pense à quelque chose. Beaucoup de familles vivaient avec des activités complètement dissociées. Une génération d’un côté ; une autre, de l’autre. Un époux d’un côté ; l’autre, de l’autre. Tout le monde était surbooké. Peut-être est-ce l’occasion de redécouvrir que la vie de famille est un moment fort, plus important que ce qu’on peut faire ailleurs ? Et pour ceux qui sont seuls ? Vous savez, nous ne sommes jamais seuls. Nous avons tous un monde intérieur. Un monde culturel de lectures, de musiques. Un monde où notre isolement peut devenir un espace de communication nouveau avec Dieu et avec les autres.

     


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  • LA PRIÈRE ET LE SERVICE DISCRET

     

    " Tu nous invites, Seigneur,  à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. Et nous pouvons voir de nombreux compagnons de voyage exemplaires qui, dans cette peur, ont réagi en donnant leur vie. C’est la force agissante de l’Esprit déversée et transformée en courageux et généreux dévouements.

     

    C’est la vie de l’Esprit capable de racheter, de valoriser et de montrer comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les évènements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul.

     

     Face à la souffrance, où se mesure le vrai développement de nos peuples, nous découvrons et nous expérimentons la prière sacerdotale de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17, 21)… La prière et le service discret : ce sont nos armes gagnantes !"

    Pape François, Bénédiction Urbi et Orbi, le 27/3/20


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