• Beaux textes philosophiques et spirituels

    Il y a 18 pages de beaux textes

  •  

    COMME UNE SYMPHONIE

     

    Devant toi, Seigneur, je reconnais le prodige,

    L’être étonnant que je suis !

     C’est toi qui m’as tissé dans le ventre de ma  mère.

    Pendant neuf mois, tu m’as brodé dans le secret.

    Tu as composé mon corps comme une subtile symphonie,

    Jour et nuit, concert non stop pour toi !

    Le plus puissant ordinateur n’égalera jamais

    l’ingéniosité de mon cerveau.

    Tu m’as donné des yeux pour admirer la mer,

    Le sourire d’un enfant,

    Des oreilles pour la musique, pour les hommes 

    et les femmes dans l’épreuve,

    Une bouche pour la nourriture,

    pour dire du bien et te bénir, pour embrasser,

    Pour chanter et consoler, pour me taire aussi !

    Des mains pour donner, pour accueillir, 

    des doigts pour caresser et dessiner

    Des pieds pour me tenir debout, pour courir,

    sentir la terre.

    Chaque pas que je fais me rapproche de toi….

    Viendras-tu m’accueillir ?

    Et puis, pardon pour toutes mes fausses notes !

                                         Jo Akepsimas

     

    COMME UNE SYMPHONIE


     


    votre commentaire
  •  

    LUMIÈRE DANS LA NUIT

     

    Car elle est puissante la nuit en cet Avent

    et ses alliés sont très nombreux :

    la violence, la haine, la guerre,

    le mépris, l'exclusion, la crise économique....

    Quand se lèvera le jour d'un monde fraternel, enfin vivant ?

     

    Il nous faut la Lumière

    qui transforme ces nuits en jour

    et nous tienne éveillés, debout,

    pour apporter la réconciliation,

    pour rassasier de pain et d'amour,

    pour offrir l'amitié et le respect,

    pour allumer dans toutes les nuits du monde, la lumière de l'espérance.

     

    Il nous faut la Lumière

    pour n'être pas condamnés à la nuit.

    Il nous faut la Lumière

    pour veiller et ne pas se laisser surprendre,

    alerter les voisins, lorsque la nuit tente

    de se faufiler dans nos vies.

    Il nous faut la Lumière pour avancer,

    confiants en l'avenir.

     

    Il nous faut la Lumière, dites-vous !

    Mais elle est déjà venue !

    Elle est avec nous ! Elle s'appelle Jésus Christ.

    Elle a brillé en pleine nuit du monde,

    du temps et des coeurs.

    En naissant, Jésus Christ a enraciné en nous, la Lumière de Dieu

     

    A nous de quitter la nuit

    et de devenir enfants de Lumière

    A nous, de nous laisser réveiller

    par les multiples appels de nos frères.

    Retrouvons, en nous, les sources cachées de l'Evangile :

    c'est la Lumière qui nous empêche de nous endormir.

    Urgence. Il faut se lever !

     

    Philippe Muller

     


    votre commentaire
  •  

    CONSEILS A DES PARENTS CHRÉTIENS

     

    Certains jours, on peut être perdu devant des ados qui vivent de profonds bouleversements. Quelques conseils simples (mais la vie n'est jamais simple !) qui peuvent nous aider…

     

    Soyez bienveillants

     Les parents doivent avoir un contact avec leurs enfants qui leur permette de sentir tout de suite si quelque chose ne va pas, sans pour autant dominer sur eux ni être constamment “sur leur dos”. Lorsque l’atmosphère qui règne en famille est ouverte, les enfants peuvent eux-mêmes parler de ce qui les tourmente.

    Laissez le boulot au boulot !

    Il est important de mettre de côté le stress et les soucis de la vie professionnelle et être présent quand on est à la maison. Si on n'arrive pas à dominer ses soucis, cela peut rapidement avoir un effet domino et occasionner des souffrances, tout particulièrement pour les enfants.

    Connaissez vos enfants

    Il est important de prendre le diable de vitesse et de bien connaître ses brebis. ”Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux !” Proverbes 27, 23. Cela fait du bien aux enfants qu’on fixe des limites et qu'on les aide à ne pas s'empêtrer dans des situations impossibles… Si les limites sont transgressées, il faut réagir mais veiller à le faire avec bonté.

    Soyez souples dans votre relation avec eux

    Quand les enfants deviennent adolescents, il est important pour les  parents de mettre un peu de côté leur rôle d’éducateurs pour préférer être des conseillers et de bons interlocuteurs dans le dialogue avec eux. Car ces jeunes ont à devenir progressivement plus indépendants.

    Soyez reconnaissants pour chacun d’eux

    Certains enfants sont très ouverts et spontanés, et n’ont pas de mal à s’exprimer. D’autres sont plus timides et réservés. Certains sont faciles et dociles, d’autres sont plus difficiles et rebelles. Tous les enfants doivent pouvoir sentir que leurs parents sont attentifs à leurs besoins et qu’ils les aiment tels qu’ils sont.

    Soyez riches en amour

    On peut bien connaître ses enfants mais il est important de prier pour que cette connaissance grandisse de plus en plus en amour.  Car il peut y avoir de la froideur de sentiments. Prier l’Esprit de vérité pour lui demander ce que nous ne voyons pas chez nos jeunes.

                                                  D'après un auteur Norvégien. Extraits

     

    CONSEILS A DES PARENTS CHRÉTIENS


    votre commentaire
  •  

    Noël aura-t-il lieu ? 

     

    Noël aura-t-il lieu ?

    Bien sûr !

     

    Il sera plus silencieux et aura plus de profondeur.

    Plus semblable au premier,

    Quand Jésus est né dans la solitude.

     

    Sans beaucoup de lumière sur terre

    Mais avec l’étoile de Bethléem

    Brillant sur les chemins de la vie,

    Dans son immensité.

     

    Sans processions

    Royales colossales,

    Mais avec une humilité,

    Comme si nous étions des bergers, jeunes et vieux,

    A la recherche de la vérité.

     

    Sans grandes tablées

    Et avec des absences amères,

    Mais avec la présence d’un Dieu

    Qui remplira tout.

     

    Noël aura-t-il lieu ?

    Bien sûr !

     

    Sans les rues débordantes de monde,

    Mais avec nos cœurs brûlants

    Pour celui qui est sur le point d’arriver.

     

    Sans bruit ni grande fêtes,

    Plaintes ou bousculades…

    Mais nous pourrons vivre ce mystère

    Sans la peur du Covid-19,

    Qui essaie de nous voler même

    Le rêve de l’attente.

     

    Noël aura lieu, parce que Dieu est à nos cotés,

    Et il partage, par le Christ né dans la crèche,

    Notre pauvreté, nos épreuves, nos larmes,

    Nos angoisses et nos solitudes.

     

    Noël aura bien lieu

    parce que nous avons besoin

    d’une lumière divine au milieu de telles ténèbres.

    Le Covid 19 ne pourra jamais atteindre le cœur ou l’âme,

    De ceux qui pointent vers le ciel leur espoir et leur haut idéal.

     

    Noël aura bien lieu

    Nous chanterons des chants de Noël

    Le Seigneur va naître, il nous donnera la liberté !

     

    Frère Javier Leoz

    Noël aura-t-il lieu ?

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    C'EST L'AVENT

     

    Allume une braise dans ton cœur,

    C’est l’Avent.

    Tu verras, l’attente n’est pas vaine

    quand on espère quelqu’un.

     

    Allume une flamme dans tes yeux,

    C’est l’Avent. Regarde autour de toi

    on a soif de lumière et de paix.

     

    Allume un feu dans tes mains,

    C’est l’Avent

    Ouvre-les à ceux qui n’ont rien,

    ta tendresse est à bout de doigts.

     

    Allume une étoile dans ton ciel

    C’est l’Avent.

    Elle dira à ceux qui cherchent

    qu’il y a un sens à toute vie.

     

    Allume un foyer en hiver,

    C’est l’Avent.

    Les transis du cœur et du corps viendront

    et il fera chaud au cœur du monde.

    II suffit d’une seule braise, pour enflammer le monde,

    et réchauffer le cœur le plus froid.

     

    Père Robert Riber 

     


    votre commentaire
  •  

    DONNE-MOI DE VOIR

     

    Seigneur, donne-moi ton regard pour voir

    les dons reçus et les choses à faire

    Sans oublier les personnes à aimer,

    Et de voir les personnes à aimer

    Sans oublier les choses à faire.

     

    Donne-moi de voir les vrais besoins des autres.

    C’est si difficile

    De ne pas vouloir à la place des autres,

    De ne pas répondre à la place des autres,

     

    De ne pas décider à la place des autres.

    C’est si difficile, Seigneur,

    De ne pas prendre ses désirs

    Pour les désirs des autres,

    Et de comprendre les désirs des autres

    Quand ils sont si différents des nôtres.

     

    Seigneur, donne-moi de voir

    Ce que Tu attends de moi parmi les autres,

    Enracine au plus profond de moi cette certitude :

    On ne fait pas le bonheur des autres sans eux.

     

    Seigneur, apprends-moi

    A regarder les visages en aimant les personnes,

    Apprends-moi à aimer les personnes rencontrées

    Pour ne trouver ma joie

    Qu’en faisant quelque chose pour elles,

     

    Et pour qu’un jour elles sachent

    que Toi seul, Seigneur, es l’Amour.

    Norbert Segard

     

    DONNE-MOI DE VOIR


    votre commentaire
  • Pensée concentrée vitaminée effervescente n° 17

     

    Avoir raison

     

    Sans doute l’origine de la plupart de nos difficultés relationnelles est-elle située là : la fâcheuse inclination à toujours vouloir avoir raison. Cela est vérifiable au cours des interminables parties de ping-pong dans l’argumentation visant à prouver que c’est nous qui avons raison et que l’autre à tort (l’autre tenant généralement le même discours, en sens inverse, d’où l’expression : « se renvoyer la balle » !)

     Cela est observable aussi quand on confie à l’autre le soin de faire à notre place quelque chose que l’on a habitude de faire. Avec les impérieux et agacés : « Mais non, ce n’est pas comme cela qu’il faut faire ! » Ou lorsque l’on peine à se laisser conduire, en tant que passager, en voyant le conducteur emprunter un autre itinéraire que celui que nous avons l’habitude de prendre : « Mais tu vas où ? Ah bon ! Tu passes par là ? Quelle drôle d’idée ! »

    Bref. Pour aller d’un point A à un point B, que ce soit dans un raisonnement mentale, une tâche à effectuer ou un itinéraire à emprunter, nous peinons à percevoir les alternatives, les « itinéraires bis » qui peuvent nous permettre de parvenir sans encombre à la même destination, parfois de manière plus directe ou fluide !

     Afin de nous extirper de nos habitudes et de certaines vérités (qui ne sont vraies que pour nous, et que nous ne saurions imposer comme incontournables), efforçons nous de revenir à nos tout premiers fondamentaux appris à l’école, notamment  quand on nous enseignait les règles de calcul. En  ce temps-là, nous concevions que plusieurs opérations pouvait aboutir au même résultat, 5+3= 8, mais que 2x4 aboutit au même résultat et 9-1 pareillement ou encore 16 :2… N’est pas la preuve formelle qu’il est plusieurs chemins pour aboutir au même résultat ? Et que la manière d’y accéder, au fond, n’a guère d’importance si le résultat est le même ? La manière de dire les choses peut être radicalement différente, la façon de faire peut varier du tout au tout, notre itinéraire peut prendre des voies, inusitées ou inattendues, qu’importe si l’on atteint le même but ! Oui il existe  une infinité de solutions pour résoudre  le même problème, une infinie variété de paroles pour aboutir aux mêmes conclusions, et tous les chemins, dit-on,  mènent, à Rome. Alors….

     Respirez, ne vous cramponnez pas à votre logique, laissez l’autre agir à sa guise et réaliser les choses à sa manière. Patientez un peu avant de vous acharner à prétendre que la solution est là et pas ailleurs, que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, qu’il faut passer par ici ou par là. N’est-ce pas cela, au fond, respecter l’autre dans sa différence ?

     

     Moralité : Il est mille chemins pour arriver au même résultat. Pourquoi se soucier de la manière ? C’est le but qui importe !

     

     

     

    François Garagnon (www.montecristo-éditions.com)

     

    Avoir raison

     


    votre commentaire
  •  

    Appel masqué

     

    En saisissant mon téléphone qui sonnait l’autre jour, j’ai vu apparaître la mention « appel masqué ». Cela signifie que le correspondant est inconnu, et qu’il est probable que cet appel concerne une de ces n-sollicitations commerciales impromptues comme l’on en reçoit trop. L’épisode du coronavirus change la donne : ironie du sort, le masque est devenu une protection souhaitable, nécessaire, indispensable quand on entre en relation avec autrui. Dans cette acceptation un « appel masqué est donc devenu tout ce qu’il y a de plus recommandable ! Il serait désormais à prendre comme un appel protégé et sûr méfions-nous des appels trop familier, privilégions les appels masqués !

    C’est là que le bât (ou plus exactement le masque) blesse. Car nos sociétés fragilisées par les virus modernes vont finir par banaliser l’anormal : cette triste apparence d’une humanité masquée, où les yeux seront l’unique moyen d’expression faciale, où les yeux seront l’unique moyen d’expression faciale, où le sourire sera masqué et la parole symboliquement bâillonnée, toute cette …mascarade par souci hygiéniste ! J’ignore si le sort du monde et le destin de l’humanité dépendent véritablement de ce port systématique du masque. Mais il m’apparait, de manière aussi urgente pour la survie de notre espèce et de notre civilisation, qu’il importe de  restaurer des relations de proximité avec autrui, sans quoi, sous prétexte de protéger des vies, nous n’aurons tout simplement plus de vie relationnelle authentique et directe, autant dire plus de vie tout court. Car ce qui est en cause, c’est l’évolution de nos relations humaines et, en fin de compte de notre épanouissement. La question s’est posée au plus fort de l’épidémie pour des personnes âgées, coupées de leurs proches « par précaution » et « pour leur bien ».  Mais quel bien ?  Le but est-il de mourir en bonne santé en étant protégé dans une bulle, loin du monde désormais considéré comme hostile, afin de prolonger  ses jours ?  Je n’ai aucune volonté de mutinerie par rapport aux injonctions prophylactiques officielle. Je dis simplement qu’il ne faut pas oublier le souffle chaud de la tendresse, le toucher de la peau, les élans fraternels, la proximité bienveillante, la relation pure. Les vraie relations ne sont jamais distancielles, elles sont par définition présentielles ! Ce devoir de présence à l’autre, ne le mettons pas trop longtemps entre parenthèses : les écrans font écran, de même que les masques ont la diabolique tendance de gommer les sourires. Soyons vigilants, puisque le virus est insistant, mais ne nous soumettons pas à ses diktats ! Faisons courir, aussi souvent que possible, la bienheureuse épidémie de la tendresse et du sourire de connivence.

     

    (Extrait de « Pensée concentrée vitaminée effervescente »

    De François Garagnon. 4 septembre 2020)

    site : www.montecristo-edition.com

     

    Appel masqué

     


    4 commentaires
  • Et après, se réconcilier avec son ombre et son corps ?

     

    Après le confinement, une autre vie ? A condition d'apprendre  à se réconcilier avec soi-même : avec son " ombre " et son corps comme il est. La lumière de la Résurrection nous rejoint jusque dans nos blessures intimes pour nous faire renaître "corps âme et esprit ". Comme nous y invite, en bon connaisseur de l'être humain,  Anselm Grün, moine bénédictin et psychothérapeute…

     

    " Il s’agit de dire oui à tout ce qui est en nous. L’ombre (selon C.G. Jung) est ce que nous refusons de tolérer, ce que nous avons exclu de notre existence, au motif que cela n’est pas conforme à l’image que nous nous faisons de nous. En nous, il n’existe pas que l’amour ; la haine est aussi présente et en dépit de tous nos efforts moraux et religieux, nous avons des tendances meurtrières, sadiques et masochistes, de la colère, de l’envie, des humeurs dépressives, de la peur et de la lâcheté. Accepter son ombre n’implique pas qu’on la laisse simplement exister, mais il faut commencer par se l’avouer. Cela réclame de l’humilité, du courage, pour descendre du haut de notre propre image idéale et accepter notre propre réalité.

     

    Pour se réconcilier avec soi, encore faut-il se réconcilier aussi avec son corps. Combien de personnes souffrent de leur corps ! Il ne correspond pas à l’image idéale que véhicule la mode actuelle.  C’est seulement si j’aime mon corps, tel qu’il est, qu’il deviendra beau. Car la beauté est relative. Il y a le mannequin, mais froid et privé de toute expression. La beauté implique que la gloire de Dieu rayonne à travers moi. Cela ne sera le cas que si j’accepte mon corps et que je le présente à Dieu.

     

    A ceux qui souffrent de l’histoire de leur vie, de leur ombre ou de leur corps, je propose l’exercice suivant : se placer devant une icône et le regard fixé sur Jésus-Christ, dire :  « Tout est bien. Tout doit être comme c’est. Tout a son sens. Je te REMERCIE pour mon corps. Il est unique. Je me sens bien chez moi. Il est le temple du Saint-Esprit, le lieu de ta gloire. ». Souvent, cela ne va pas de soi. Quand précisément j’ai connu le malheur… et quand je me révolte contre mon corps, il ne m’est pas si facile de l’aimer. Tout corps est beau  si je le regarde comme une œuvre d’art de Dieu. Quand je m’efforce de me voir moi et mon corps, l’histoire de ma vie et mon caractère, du point de vue de Dieu et que j’en REMERCIE Dieu, aussitôt s’instaure en moi une paix profonde. Je me sens dilaté. Une force tient ma vie en éveil, m’incitant à mettre ma confiance en Dieu et non en moi."

     

    Et après, se réconcilier avec son ombre et son corps ?


    votre commentaire
  • Psaume pour les soignants

     

    Seigneur,

     

    Merci d’avoir semé dans le cœur de certains
    Le don, le talent et la force de prendre soin.
    Ce désir étonnant de remettre debout
    Ceux que la maladie avait mis à genoux.

     

    De celui qui nettoie à celle qui opère,
    De celle qui rassure à celui qui transfère.
    Tu as placé dans le cœur des soignants
    Un trésor plus précieux que l’or et l’argent.

     

    Mon Dieu, bénis ceux qui jour après jour
    Affrontent la souffrance avec tant de bravoure.
    Maudis les puissants qui depuis des années
    Sur l’autel de l’argent les ont tous sacrifiés.

     

    Donne à nos soignants la force de tenir
    Contre cette épidémie dont nous craignons le pire.
    Donne à chacun de nous d’agir avec raison
    Pour ne pas rendre impossible leur mission.

     

    Que cette épreuve soit une prise de conscience,
    Que leurs cris d’hier étaient plein de bon sens.
    Aujourd’hui, chacun d’eux est pour nous un exemple.
    Demain, nous chasserons les marchands du temple.

     

    Prière réalisée par la Mission Ouvrière du Diocèse de Lille.

     


    votre commentaire

  • votre commentaire

  • 4 commentaires
  • LE CARDINAL ANDRÉ VINGT-TROIS ET LA CRISE SANITAIRE

    Propos recueillis par Isabelle Demangeat     pour   Paris Notre Dame  2 avril 2020 

    Le monde s’enlise dans la pandémie du Covid-19. Tout est bloqué, le nombre de morts ne cesse d’augmenter, les hôpitaux sont saturés. Tout porterait au désespoir. Pas pour le cardinal André Vingt-Trois, archevêque émérite de Paris, qui offre son regard sur une crise sanitaire qui pourrait être, selon lui, l’occasion d’un sursaut de responsabilisation et de conscience face à un mode de vie et un système économique et social exsangues.

     

    Paris Notre-Dame – Un simple virus terrasse toute l’humanité, y compris l’homme occidental qui se montrait omnipotent. Comment l’interpréter ?

     

    Mgr André Vingt-Trois – Il y a eu la Chine, puis l’Italie. Aujourd’hui, tout le monde est concerné. Il n’y a plus de compétition ou de concurrence, mais un sort commun. Cette vulnérabilité est la première leçon de cette crise. La vulnérabilité des individus qui peuvent être contaminés sans même en avoir conscience, la vulnérabilité du système économique mondial, et, en ce qui concerne les pays occidentaux, la vulnérabilité d’un mode de vie. Nous sommes amenés à vivre ce moment à travers le confinement, c’est-à-dire à travers la suppression d’un nombre considérable d’éléments de notre vie qui nous semblaient aller de soi alors qu’ils étaient fondés sur une inégalité de répartition des richesses. Ce déséquilibre économique et social, qui était notre équilibre, est en train de s’effondrer.

     

    P. N.-D. – Pour continuer à vivre, il faut s’arrêter. Une aberration pour un système fondé sur la croissance. N’est-ce pas le symptôme que ce système est invivable ? 

     

    A. V.-T. – Tout à fait. La Première guerre mondiale a été la fin du mythe du salut par le progrès scientifique tel qu’il s’était élaboré au XIXe. Le XXe siècle a élaboré son propre mythe du progrès, un progrès économique fondé sur la croissance appuyée sur la consommation. Ce système de développement permanent de la consommation s’inscrit dans la perspective que l’univers est illimité. Nous voyons bien, aujourd’hui, à travers cette crise sanitaire, la difficulté de notre société à prendre conscience que les ressources ne sont pas illimitées. Qu’il faut les économiser, ne pas les gaspiller, et, les partager. Cette crise impose un certain dénuement, de relations, de loisirs, d’activités. Ce dénuement nous force à reprendre en considération des aspects de l’existence auxquels plus personne ne pensait. Des choses qui tiennent à la vie, à la mort, à la santé, à la précarité de nos relations affectives, de nos relations sociales. Nous sommes en train de vivre un Carême de réalité et non plus un Carême d’intention. Débarrassés d’un certain nombre de divertissements, les conditions nous sont plus favorables pour nous recentrer sur l’essentiel de notre vie.

     

    P. N.-D. – Ne pouvons-nous pas voir dans cette crise mondiale un avertissement prophétique ? 

     

    A. V.-T. – Les avertissements prophétiques ne sont prophétiques que pour ceux qui croient aux prophètes ! Le prophète ne dit-il pas précisément : « Ils ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas ! » (Jérémie 5, 21) ? Le système dans lequel nous vivions était un système paradoxal. D’un côté, il exaltait la dimension universelle et internationale ; de l’autre, il ne tenait compte que de l’individu. C’était l’individu versus (contre) le monde entier. Or, on comprend aujourd’hui que l’individu n’est pas le summum de l’existence humaine. L’individu ne peut vivre que s’il est dans un système de relations et donc dans un système de solidarité avec le monde. Celle-ci ne consiste pas à déporter le travail à l’endroit où il est le moins cher. Mais bien à reprendre conscience de nos solidarités immédiates, de reprendre conscience qu’une nation n’est pas simplement une somme d’individus indépendants les uns des autres, mais bien une collectivité dans laquelle tous dépendent de tous. La question posée aux jeunes adultes d’aujourd’hui est : qu’allez-vous rechercher ? La situation la plus profitable pour vous ? Ou bien le désir de faire entrer, d’une façon ou d’une autre dans l’élaboration de votre projet, la question du service des autres ?

     

    P. N.-D. – Comment vivre au mieux cet événement, sans le fuir mais l’accueillir pleinement ? 

     

    A. V.-T. – Comme tous les événements de notre vie. Ou bien nous vivons dans un univers clos sur lui-même. Ou bien nous vivons dans un univers qui se réfère à quelqu’un. S’il n’y a personne, si Dieu n’existe pas, nous n’avons alors pas d’autre horizon que le petit univers que nous connaissons. Chaque événement qui perturbe ou abime notre petite vision du monde devient alors toujours une catastrophe mortelle. Mais si nous considérons, dans la foi, que cet univers a été donné à l’homme pour qu’il en fasse un usage positif, alors il nous faut rechercher comment ce qui arrive peut être un chemin et un appel. Pour un certain nombre de personnes, la crise sanitaire actuelle est l’occasion d’un réveil. On redécouvre les relations de voisinage, de solidarité. On reprend conscience que, dans notre société, des personnes exercent une profession non simplement pour leur propre profit mais pour le service des autres. Je pense aux éboueurs, aux caissiers, au personnel soignant…

     

    P. N.-D. – En tant que chrétiens, nous n’avons plus accès aux sacrements. Est-ce un désert spirituel à vivre ou une purification de notre manière de croire ? 

     

    A. V.-T. – La grâce de Dieu n’est pas limitée par les sacrements. La grâce de Dieu réside dans la profusion de son amour. Cette privation est peut-être l’occasion de reprendre conscience que les sacrements ne sont pas des rites sociaux que l’on fait par habitude mais vraiment une rencontre avec Dieu. Si elle n’a plus le support visible des signes liturgiques, sa réalité demeure.

     

    P. N.-D. – Comment rendre ce moment fécond pour l’avenir ? 

     

    A. V.-T. – L’un des chemins est de prendre conscience qu’il existe une hiérarchie entre les valeurs. Une hiérarchie entre les activités auxquelles on consacre beaucoup de temps et d’argent. C’est peut-être une opportunité pour ne pas renouer avec le mode de vie précédent. Je pense à quelque chose. Beaucoup de familles vivaient avec des activités complètement dissociées. Une génération d’un côté ; une autre, de l’autre. Un époux d’un côté ; l’autre, de l’autre. Tout le monde était surbooké. Peut-être est-ce l’occasion de redécouvrir que la vie de famille est un moment fort, plus important que ce qu’on peut faire ailleurs ? Et pour ceux qui sont seuls ? Vous savez, nous ne sommes jamais seuls. Nous avons tous un monde intérieur. Un monde culturel de lectures, de musiques. Un monde où notre isolement peut devenir un espace de communication nouveau avec Dieu et avec les autres.

     


    votre commentaire
  • LA PRIÈRE ET LE SERVICE DISCRET

     

    " Tu nous invites, Seigneur,  à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. Et nous pouvons voir de nombreux compagnons de voyage exemplaires qui, dans cette peur, ont réagi en donnant leur vie. C’est la force agissante de l’Esprit déversée et transformée en courageux et généreux dévouements.

     

    C’est la vie de l’Esprit capable de racheter, de valoriser et de montrer comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les évènements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul.

     

     Face à la souffrance, où se mesure le vrai développement de nos peuples, nous découvrons et nous expérimentons la prière sacerdotale de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17, 21)… La prière et le service discret : ce sont nos armes gagnantes !"

    Pape François, Bénédiction Urbi et Orbi, le 27/3/20


    votre commentaire

  • 2 commentaires
  • BESOIN DE RÉCITS POUR VIVRE

     

     " Qu’ils soient sous forme de fables, de romans, de films, de chansons, de nouvelles … les récits affectent nos vies, même si nous n’en sommes pas conscients. Les récits nous marquent, façonnent nos convictions et nos comportements. En lisant l’Écriture, les histoires des saints, ainsi que ces textes qui ont su lire l’âme humaine et mettre en lumière sa beauté, l’Esprit Saint est libre d’écrire dans nos cœurs.

     Combien de récits nous intoxiquent, en nous persuadant que, pour être heureux, nous aurions constamment besoin d’avoir, de posséder, de consommer. Nous ne réalisons pratiquement pas à quel point nous devenons avides de tapages et de commérages ; nous consommons tant de violence et de fausseté…  Souvent sur les toiles de la communication,  des récits destructeurs et offensants sont élaborés. En rassemblant des informations non vérifiées, en répétant des discours insignifiants et faussement persuasifs, en blessant avec des propos de haine, on ne tisse pas l’histoire humaine, mais on dépouille l’homme de sa dignité…

    Nous avons besoin de patience et de discernement pour redécouvrir des récits qui nous aident à ne pas perdre le fil au milieu des nombreuses afflictions d’aujourd’hui; des récits qui remettent en lumière la vérité de ce que nous sommes, jusque dans l’héroïsme ignoré de la vie quotidienne. "

    Pape François aux journalistes, ce 24 janvier 2020.   

     

    BESOIN DE RÉCITS POUR VIVRE


    2 commentaires
  • PRIÈRE POUR LA NOUVELLE ANNÉE

     

    « Seigneur, tu m’offres cette nouvelle année

    comme un vitrail à rassembler

    avec les 365 morceaux de toutes les couleurs

    qui représentent les jours de ma vie.

     

    J’y mettrai le rouge de mon amour

    et de mon enthousiasme,

    le mauve de mes peines et de mes deuils,

    le vert de mes espoirs et le rosé de mes rêves,

    le bleu ou le gris de mes engagements

    ou de mes luttes,

    le jaune et l’or de mes moissons…

     

    Je réserverai le blanc pour les jours ordinaires

    et le noir pour ceux où tu seras absent.

    Je cimenterai le tout par la prière de ma foi

    et par ma confiance sereine en toi.

     

    Seigneur, je te demande simplement d’illuminer,

    de l’intérieur,

    ce vitrail de ma vie par la lumière de ta présence

    et par le feu de ton Esprit de vie.

    Ainsi, par transparence, ceux que je rencontrerai cette année,

    y découvriront peut-être le visage de ton Fils bien-aimé  Jésus-Christ, Notre-Seigneur. » Amen

     

    P. Gaston  Lecleir

    PRIÈRE POUR LA NOUVELLE ANNÉE

     


    votre commentaire
  • AVENT

     

    Il y a des paroles qui annoncent une heureuse nouvelle,

    et chantent la musique de sa présence

    car elles répandent sur la terre humaine

    la bienveillance et le pardon.

     

    Il y a des gestes qui annoncent l’heureuse nouvelle

    et montrent sa lumière et sa présence

    car ils construisent la terre humaine

    sur la justice et la paix.

     

    Il y a des actes qui annoncent l’heureuse nouvelle

    et montrent sa lumière et sa présence

    car ils fondent la terre humaine

    sur le droit et la tendresse.

     

    Il y a des temps où les chrétiens se rassemblent

    pour annoncer l’heureuse nouvelle

    en célébrant Dieu

    définitivement lié à la terre humaine.

     

    L’Avent ?

    Je me lève afin que la Bonne Nouvelle

    transite par mes paroles et par mes actes.

     

    AVENT


    votre commentaire
  • FAIRE UNE CRÈCHE

     

    " La crèche, c'est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu’Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui…

     

    Faire une crèche dans nos maisons nous aide à revivre l’histoire vécue à Bethléem. Bien sûr, les Évangiles restent toujours la source qui nous permet de connaître et de méditer sur cet Événement, cependant la représentation de ce dernier par la crèche nous aide à imaginer les scènes, stimule notre affection et nous invite à nous sentir impliqués dans l’histoire du salut, contemporains de l’événement qui est vivant et actuel dans les contextes historiques et culturels les plus variés…

     

    Partout, et sous différentes formes, la crèche parle de l’amour de Dieu, le Dieu qui s’est fait enfant pour nous dire combien il est proche de chaque être humain, quelle que soit sa condition."

                                                                                 Pape François

     

    Faire une crèche.


    1 commentaire
  • SAUVER LA BEAUTÉ DU MONDE

     

    Grand reporter de guerre, Jean-Claude Guillebaud a passé plus de 25 ans à couvrir des conflits, dans les années 1970 à 1990.  Extraits d'une interview :

     

     " Pour mon premier reportage, le directeur de l’époque m’a envoyé couvrir la guerre du Biafra, au Nigeria. Ce reportage, ça a été ma première rencontre avec la violence et la guerre. Et ça a décidé de la suite de ma carrière. Au fil de mes reportages, j’ai appris que la beauté et la laideur se côtoyaient en permanence. La joie et l’accablement aussi. J’ai réalisé que dans les pires situations, les plus terribles et terrifiantes, des gens ne désarment pas, refusent de flancher. Ils m’ont donné une leçon de dignité, d’espérance de courage et de sang-froid.

     

    Qu'est-ce que la beauté du monde ?  Il y a d’abord la beauté physique du monde... Il suffit de la regarder, de ne pas l’oublier : le vol délicat d’un oiseau, la couleur d’une fleur, la beauté d’un paysage… Et puis il y a la beauté morale, c’est ce que j’appelle les belles personnes. Ce sont ceux qui font que, quand on les rencontre, on est content d’être humain comme eux. Ces personnes rayonnent, elles irradient de joie, de générosité et de présence au monde…

     

    Le monde ne mourra pas par manque de beauté et de merveilles mais par manque d’émerveillement… Le fracas de la mer qui bouleverse, le cirque de montagne qui efface la mélancolie, la musique d’un rire d’enfant qui réchauffe, le pas d’une femme qui interpelle… Oui, il faut éduquer à la beauté car la beauté fait lever en nous cette exaltation ravie qui ressemble au bonheur. C’est sur cet émerveillement continuel qu’il faut miser pour sauver la beauté du monde… En tant que chrétien, nous avons aussi une obligation spirituelle qu’est le partage. Toute notre vie, partager ce que nous avons reçu, ce que nous croyons, est notre premier devoir. "

     

    Son livre : " Sauver la beauté du monde ", Éditions L'Iconoclaste

     

    SAUVER LA BEAUTÉ DU MONDE


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique