• Extraits du livre «  La vie selon Joy »

    De François Garagnon (2)

    « Si l’on est envieux anxieux, méfiant, tout notre être conspirera à nourrir ces hôtes dévorants que sont l’envie, l’anxiété, la méfiance. Et pour ce faire, découvrira des occasions ou des prétextes pour que ces sentiments aient tout loisir de s’acharner sur nous !

    A l’inverse, si l’on est plein d’entrain, généreux, confiant, tout notre être contribuera à créer des circonstances et à aller au devant des rencontres qui favoriseront ces penchants et leur donneront la possibilité de faire jaillir leur dynamique. Nous serons capables de voir des signes positifs partout, y compris dans les évènements apparemment défavorables. Car même les rencontres ou les circonstances désagréables ont leur raison d’être, que ce soit pour une remise en question salutaire, un changement d’orientation ou pour se fortifier. »

     

    « Je vais vous dire, s’il y a peu de joie en circulation, c’est que nous sommes entrés dans l’ère glaciale ! Le réchauffement de la planète, c’est peut être pas fameux pour l’avenir du monde, mais il y a un danger pire : c’est le refroidissement des cœurs. Le manque d’amour. Le désenchantement. C’est ça qui menace vraiment. Pourtant, personne n’en parle. On fait comme si ça n’existait pas ou comme si ça n’avait pas d’importance ! Alors que la pollution qui nous empoisonne vraiment la vie, c’est vraiment à l’intérieur de nous que çà passe, quand on oublie que le cœur, ça doit être tout brûlant d’amour et pas rempli à ras bord de rancunes surgelées ! » (A suivre…)

     

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  • Extraits du livre «  La vie selon Joy »

    De François Garagnon

     

    « Enchantée ! Mais si, vous me connaissez, on s’est sûrement déjà vu quelque part ! Je suis la petite joie, vous pouvez m’appeler Little Joy, si vous voulez, pour la tendresse et la connivence ! »

     

    « La joie est partout dans le monde dans ce monde ! Il y a des semences de bonheur déposées dans le cœur de chacun. Si vous ne trouvez pas la joie, c’est que vous ne faites pas assez attention, c’est tout. En fait la joie, c’est comme la lumière : personne ne la voit, et cependant chacun en est éclairé. Allez, je ne vais pas faire comme tout ceux qui n’osent pas le dire et qui se cachent derrière leur petit dieu : c’est le bon Dieu qui est le filigrane de la vie, même si vous n’avez pas l’habitude de croire en lui, au moins vous pouvez me croire moi ! C’est lui qui montre que la joie de l’amour et l’amour c’est de la musique haute-fidélité. En un mot c’est sacré. Et le fil de lumière qui relie la terre et le ciel, c’est ce qui permet de lire les partitions. »

     

    « Ce qui complique la vie, c’est qu’on n’aime jamais assez ceux qu’on aime, et qu’on ne croit jamais assez à ce qu’on croit. Nous sommes toujours le cran en dessous. C’est pour ça qu’il y a autant de choses qui clochent dans le monde, et tant de déceptions par rapport à ce qui aurait pu être… Peut être parce que nous attendons toujours des preuves. Il faudrait être davantage dans la confiance. »

     

    «  En fait la question est de savoir comment être heureux dans un monde qui a toutes sortes de bonnes raisons pour ne pas l’être. »

     

    « Le plus fou, c’est que l’amour fou, il est partout ! On  nage dedans ! En tout cas, à chaque fois qu’on a le cœur assez ouvert pour accueillir toutes les merveilles de la vie, tout le plaisir des rencontres ! Il y a partout sur cette terre, des coins si denses…Des coïncidences ! »

    (A suivre….)

     

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (Fin)

     

    « Si la crise est une épreuve qui s’impose à nous, il nous appartient de lui opposer une espérance forte, inébranlable pour en surmonter les dangers et en déceler les chances. Oui : « Ce qui ne tue pas rends plus fort ». Un paysage n’est jamais aussi beau que dans son équilibre retrouvé, après avoir été malmené par les éléments. Une personne n’est jamais aussi pleine de son destin qu’après avoir traversé vaillamment des mers agitées, et surmonté vents et marées sans jamais mettre à mal son courage son désir d’unité et son espérance, pour voguer avec une confiance joyeuse et un enthousiasme réapprivoisé vers des horizons nouveaux…

     

    « Dans la création, tout parle, et si nous entendons si peu, c’est que nous n’écoutons pas assez. Ne passe pas à côté de ce qui va enrichir ton destin : il est toutes sortes de signes que tu peux frôler sans les remarquer ni les reconnaître. En  les côtoyant par inadvertance, tu es semblable à un être égaré qui foule un sol tapi de pierre précieuse et qui poursuit pathétiquement sa course fébrile à travers le vaste monde à la recherche de quelque incertains trésor ! Il convient de développer ton attention et, pour bien faire, d’accepter de t’en remettre à une force qui te dépasse infiniment, capable d’agir en toi à proportion de ta confiance, sans jamais s’imposer de manière impérieuse. C’est comme un serment d’amour, un serrement de main qui suffit à sauver ce qui a été abimé, meurtri, fragilisé. »

     

    « Le papillon est signe de métamorphose et de transformation vers ce qu’il y a de plus élevé. Il nous enseigne à sortir de notre chrysalide, à transformer notre vie à créer de nouvelles conditions dans la réalité et à laisser nos désirs s’épanouir et prendre leur envol. Il est le passage de virtualité des possibles à une réalité riche et multicolores qui apparaît comme une renaissance. »

    « Le seul Maître des Liens inaltérables, c’est celui qui enseigne au-dedans de toi, c’est ce Dieu que nous avons tort de croire hautain ou lointain, parce que comme disait saint Augustin, il est en fait plus intime à toi-même que toi-même. Entendons-nous bien : il n’écrit pas les évènements à ta place, et n’est pas là pour se substituer à ta volonté. Il est une suggestion d’amour infiniment douce, le chef éclairagiste de la grâce dont le génie est de révéler la lumière qui nous fait grandir et nous relie dans chaque situation. Si tu demeure à son écoute, tu t’apercevras qu’il est l’unique interprète, parfaitement fidèle, du très pur amour qui ouvre aux relations durables et aux félicités éternelles. Sans lui, l’amour reste toujours une langue étrangère aux accents énigmatiques, aux lois indéchiffrables, aux aléas imprévisibles. Lui seul a la capacité de fermer des portes que personnes ne peut ouvrir et d’ouvrir des portes que personne ne peut fermer. Lui seul a le pouvoir de lier et relier, de dénouer, de révéler, de reléguer des instants dans un temporel transitoire et d’en inscrire d’autres dans la durée voir l’éternité. » (Fin)

     

    Voilà, ici, se termine les extraits de ce très beau livre de François Garagnon.

    Ces extraits sont ceux qui m’ont le plus touchés, mais ce livre est d’une richesse incroyable, il y a tellement de passages, beaux, profonds et enrichissants. Je vous laisse le soin de le découvrir, je vous conseille de le lire et d’entrer avec Aymeric dans un voyage au plus profond de vous-même.

    Renal

    papillon  3216

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables » De François Garagnon

     

    « Les mots sont comme des marchandises qu’on embarque sur un navire qui porte le pavillon de la communication de la négociation ou encore de la réconciliation. Mais ce pavillon n’est jamais « de complaisance », il doit annoncer un territoire clairement identifié. Sans quoi, il risque de ne jamais arriver à bon port. Et rien n’est pire pour des mots chargés de sens, de ne pas atteindre leur destination, de pourrir dans la cale comme des fruits d’abord savoureux qui ne seront jamais goûtés. »

     

    « En fin de compte, nous prêtons trop souvent aux autres des intentions ou des arrières pensées qu’ils n’ont pas. Ce qui parasite beaucoup la bonne longueur d’ondes que nous pourrions avoir avec eux. »

    « Il faut considérer la crise non pas comme quelque chose que l’on  choisit, ni quelque chose que l’on subit, mais comme un évènement auquel on ne peut se dérober et qui, malgré les apparences brutales, nous conduit sur des chemins que nous n’aurions jamais empruntés autrement. Et qui pourraient bien constituer les points de passage obligés de notre accomplissement… »

     

    « Il murmura en aparté, façon chevalier revêtant comme une armure sa morale de comportement : « Se munir de la clé de la confiance, être bien tourné comme l’aimant, avoir un regard habité qui revisite la beauté derrière l’apparence des choses, allumer une chandelle dans l’obscurité, mettre du sel dans sa vie, épousseter l’Arbre de la Relation, s’assurer de la bonne longueur d’ondes, vérifier son taux de paroles bienveillantes et puis reconstituer le cercle de lumière passer de la périphérie au centre transformer les rapports de force en lien d’alliance !. »

    barque

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (6)

     

    « Dieu c’est quand on s’émerveille » ! Oui l’émerveillement est la clé qu’utilise Dieu pour entrer dans le cœur de l’homme

     

    « Crois-moi, c’est bien souvent notre impatience qui nous trahit, et l’orgueil qui corrompt notre volonté : il faudrait laisser agir le temps comme une solution qui révèle le filigrane des êtres et la vérité des évènements. »

     

    « Nous sommes aveugle quand nous avons le nez trop collé à l’évènement, en nous privant du recul nécessaire. Regarder les évènements de trop près revient à grossir les problèmes, à amplifier les inquiétudes, à dramatiser les enjeux. Combien nos décisions et nos choix seraient éclairés si nous avions l’habitude de prendre de la hauteur sur ce que nous vivons ! Si au lieu de passer dans la vallée de nos habitudes, nous goûtions plus l’air vivifiant des altitudes »

    « La proximité-distance est l’un des fondamentaux des relations humaines. Etre ni trop, ni trop peu. Ni trop prés, ni très loin. Seul dans l’intimité mais aussi dans le respect du mystère de l’autre. Combien de jeunes gens de ton espèce sont dans l’ignorance de la véritable nature du mystère, qui n’est pas de masquer la vérité, mais au contraire d’en révéler la profondeur. Connaître quelqu’un, ce n’est pas faire en sorte que l’autre n’ait plus de mystère pour nous. C’est s’apercevoir que plus on se rapproche de lui, et plus il révèle de mystère. »

     

    « Dieu est l’Au-delà de tout et, dans le même temps, nul n’est plus proche que lui pour sonder les secrets de ton cœur. Sa parole n’est jamais aussi éloquente que dans le silence. Sa présence n’est jamais aussi forte que dans l’absence. Son message est toujours ancien et toujours nouveau, d’une éternelle actualité. » 

    Chapelle Notre Dame du Mane-Guen (5)

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (5)

     

    « Faire silence, c’est d’abord faire taire. Faire taire en soi les dissipations, les voies discordantes, les accaparements, les agitations, les dispersions. Se réunifier. Restaurer son unité. Rétablir l’harmonie. »

     

    « La chose que tu regardes est moins importante que le regard que tu portes sur elle. Et tu sais comme moi qu’exister, c’est d’abord exister dans le regard des autres. »

     

    « Quand tu contemples la beauté d’un paysage ou le mystère d’une personne, attache-toi au murmure des profondeurs et non aux agitations de surface… »

     

    « Garde les portes de ton cœur, Aymeric ! Ne te laisse pas visiter par des hôtes indésirables, envahissant, capteur d’énergie, annihileurs d’amour. Ce n’est pas parce que tu vois beaucoup de monde que tu es un être de relation. La relation n’est pas une ivresse, c’est une dégustation. »

     

    « Connaître quelqu’un, cela ne signifie pas en avoir fait le tour, mais au contraire : co-naître à ses côtés, autant dire renaître en sa présence et, par osmose, l’aider à se créer. En effet, l’amour contient une extraordinaire puissance de transformation, au point de dilater ton cœur et d’amplifier ton aptitude au bonheur, à la générosité, au courage, au rayonnement. »

    (A suivre...)

     

    coccinel217

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (4)

     

    « Toute communication est vaine si elle ne repose pas sur un esprit de communion. Les graines les plus prometteuses resteront poussière si elles sont enfouies dans une terre stérile. De la même manière, les paroles les plus vraies, les plus belles, les plus persuasives, les plus incontestables resteront parfaitement vaines si elles ne rencontrent un terreau favorable pour les accueillir. Et ce terreau fertile, dans les relations humaines, c’est pour moi l’attention, et mieux que l’attention (car il y a une forme d’attention distraite) ce que j’aime appeler : l’attention désirante. »

    « On n’a plus rien à se dire par ce que l’on s’entend plus. On ne s’entend plus parce qu’au lieu d’écouter l’autre, on écoute son moi impérieux, qui est le plus piètre conseiller, car il ne vise pas l’unité, mais la ténacité batailleuse. »

    « Il est vain d’attendre des autres ce qu’ils sont incapables de fournir à tel moment donné ! Nos intentions peuvent êtres bonnes, notre bienveillance irréprochable, nos délicatesses d’une sensibilité désarmante, nous ne pourrons rien pour le bonheur des autres ni espérer les attirer dans notre sphère aimante tant qu’ils sont mal tournés. »

     

    «  C’est au moment précis où les êtres que l’on aime ne se montrent pas aimables, qu’il faut les combler d’amour, davantage encore qu’à l’accoutumée. Même si c’est difficile. Parce que c’est dans ces moments-là qu’ils en ont vraiment besoin. Il faut les aimer pour les remettre à flot, pour ne pas qu’ils se noient. La plupart du temps en effet, l’enfer, ce n’est pas les autres, c’est l’absence des autres. »

    (À suivre…)

    chat 3202

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (3)

     

    « Le désir d’être, correspond à une recherche de l’autre, car il nous conduit à comprendre que ce n’est pas le moi en expansion qu’il faut viser, mais le moi délivré de lui-même, le moi qui s’oublie pour mieux se donner, le moi en communion avec. Avec les autres, avec le monde, avec Dieu. Voilà pourquoi le désir d’être conduit à la mise en relation.

     

    «Je crois que si l'on veut vraiment changer ce monde, la première ambition à nourrir est bien celle-là : devenir des bénédictions Vivantes. De l'amour incarné. En intention, en paroles, en actes et en vérité. Si tu prends l'habitude de dire et de répandre tout ce qui concourt à unir les hommes entre eux, alors tu transformeras imperceptiblement le cœur de ceux qui t'entourent et l'environnement où tu vis. Notre manière d’agir et de penser à une influence considérable sur notre milieu, je fais bien entendu allusion au petit monde qui nous entoure, mais aussi peu à peu à toute la planète. »

     

    « Augmente cette proportion des paroles allègres et bienveillantes, tais les motifs de pessimisme et de regret pour te consacrer aux raisons de t'émerveiller ; ainsi, tu augmenteras instantanément ton niveau de plénitude. Préoccupe-toi non pas exactement de ton niveau de vie, mais de ton niveau de vitalité joyeuse. Ne laisse pas confisquer ta joie par les tracasseries passagères ! Retiens des autres ce qu'ils ont de bon. »

     

    « Ne t’acharne pas trop sur ce qui ne va pas ; prends le temps d’exalter ce qui va bien ! C’est une excellente recette pour vivre heureux. ! » (A suivre…)

     

    DSC_0009

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (2)

     

    « Les relations humaines est ce lien qui relie les êtres entre eux, qu’il soit lien d’amour ou projet collectif, et qui est de nature à bouleverser leur vie ou à changer le monde… Parce que lorsque des énergies se rencontrent et s’allient, il en résulte forcément quelque chose de fécond. »

     

    «  Sans la relation à autrui, pas d’amour. Sans amour, pas d’espérance. Sans espérance, à quoi bon la liberté ? Sans liberté convertie en engagement, quel bonheur possible ? »

     

    « Réussir sa vie, c’est se sentir relié. Etre relié, c’est entrer en harmonie, faire UN avec tout ce qui vit, se sentir bien inséré dans la trame du monde. C’est le sentiment de séparation qui signe notre échec, notre solitude fondamentale, notre désenchantement. »

    « Tout dans la vie n’est que rencontre. »

    « Les relations humaines réclament davantage de spontanéité, de sincérité et de bon sens que d’expertise méthodologiques. C’est en actes de vérité que nous sommes proches des autres, et la connaissance des mécanismes qui influent nos humeurs, régissent nos comportements ou orientent nos échanges, peuvent certes alléger nos tribulations et faciliter notre ouverture au monde, mais ne peuvent prétendre nous réglée comme une horloge helvétique. » (A suivre…)

    loups198

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon

    Résumé :

    Un homme décide de se ressourcer dans un monastère pour goûter la solitude et le silence. Le moine qui l'accueille lui propose un étrange défi : exprimer ce qui chez lui constitue tout à la fois un manque déchirant et un désir fou. Il lui laisse une nuit pour lui rendre une réponse. En contrepartie, le moine s'engage à lui transmettre, sur le sujet choisi, une leçon de vie par jour durant sept jours, en respectant le principe des Pères du Désert selon lequel on vérifie la vérité d'une parole à ce qu'elle change quelque chose dans notre vie. Le visiteur se prête au jeu, sans deviner qu'il s'agit d'un pacte de lumière, et qu'il sera tenu de propager ces vérités le plus largement possible s'il veut connaître une joie complète et durable. Mais quel thème choisir ? Quel est donc le manque qui apparaît comme un vide en lui et qui mériterait d'être comblé et converti en plénitude ? L'amour ? La foi ? La richesse ? Le bonheur ? Le plaisir ? La liberté ? L'espérance ? Non, après avoir passé en revue les grands thèmes qui donnent un sens à la vie, il s'arrête sur celui-ci, singulier et pourtant universel : l'harmonie dans les relations humaines. Il ne se doute pas encore que le moine est sur le point de lui transmettre des enseignements qui vont modifier radicalement ses perspectives. Et que sa pédagogie s'exprimera de manière lumineuse au travers d'objets dont il n'oubliera jamais l'extraordinaire portée symbolique.

    « La plus sûre manière d’être pleinement soi-même passe par une radicale désappropriation. »

    « Plus une vérité est belle, plus c’est dans sa nature d’être partagée. Et plus on la partage, plus elle se multiplie. »

    «  Il faut avoir une grande musique en soi si l’on veut faire danser la vie, il faut avoir beaucoup de silence en soi pour déchiffrer le sens de la vie. »

     

    « Seigneur, ouvre mes lèvres sur des vérités que l’on ne connait pas encore et qui résident cependant dans le secret de notre cœur. Délivre en nous ce qui mérite d’être mis au monde. Eloigne de nous la ténèbre, afin que rien ne nous assaille qui ne soit un combat où triomphe la vie. Que la lumière qui, par la foi, brille dans nos âmes, resplendisse dans nos actions, afin que dans les fluctuations de ce monde, nos cœurs restent fixés là où se trouvent les vraies joies. Amen. » (A suivre ...)

    coeurs213

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  • Extraits du livre « Les amitiés célestes »

    De Jacqueline Kelen

     

    L’Amitié

     

    L’amitié n’est pas un sentiment mais bien une vertu. Sur ce point essentiel tous les philosophes de l’Antiquité, tous les chercheurs spirituels se rencontrent. 

     

    L’amitié est un accord en toutes choses divines et humaines auquel se joignent la bienveillance et l’affection mutuelles : je me demande si elle ne serait pas, la sagesse exceptée, ce que l’homme a reçu de meilleur des dieux immortels.

     

    L’égalité entre amis induit la réciprocité, le respect, l’estime, et bannit toute domination et tout avilissement. L’amitié est bien une élection entre deux individus, libres et égaux, elle exclut donc le rapport de force, le mépris, l’injure, l’abus de pouvoir.

     

    Faire de la place pour l’autre, c’est la condition nécessaire pour que naisse une véritable relation, c’est la condition aussi de toute vie sociale harmonieuse, mais cela désigne avant tout la qualité spirituelle d’un homme qui s’est délivré de ses prétentions égocentriques. La plupart des gens sont tellement encombrés d’eux-mêmes qu’ils sont incapables d’entrer en relation, alors que l’être d’amitié est nécessairement un homme tourné vers autrui et qui a le souci de l’autre.

     

    Loin d’apparaître comme une parente pauvre de l’amour ou sa faible compensation, l’amitié est au contraire la préceptrice, celle qui enseigne aux êtres humains à aimer dans le respect et la liberté, avec courage, perspicacité et grande attention. Elle représente un amour de qualité ; un amour qui répond présent, qui soutient, qui ne se dérobe ni ne ment, et un amour intelligent, qui guide et éclaire. On peut tout aussi bien dire qu’elle est une qualité d’amour-désintéressé, gratuit, bienveillant ; qu’elle est la bonté et la beauté de l’amour. »

     

    L’amitié apprend à aimer l’autre sans vouloir le capturer, sans vouloir le rendre pareil à soi, sans chercher à le changer. Elle n’entretient ni illusion ni confusion entre deux personnes, elle est un engagement, elle veut le bien de l’autre et elle partage ses joies comme ses peines.

     

    La bienveillance qui est au cœur de l’amitié comprend la gentillesse, l’attention, l’indulgence et la générosité. Elle consiste à ne pas nuire à l’autre, à ne pas avoir de mauvaise pensées à son égard, à lui faire entièrement confiance. Et encore à le protéger ou le défendre, à ne pas le renier. Voilà pourquoi l’amitié est une pédagogie de l’amour et demande à s’exercer, à s’affiner durant toute une vie.

     

    « Entourez vous d’amis pareils à un jardin ou à une musique sur l’eau, quand le soir tombe et que le jour déjà se change en souvenir. »

     

    Aristote le premier montre que la pratique de l’amitié instaure la justice, l’entente et l’entraide entre les citoyens. Pour les Anciens, l’amitié qui rapproche deux personnes peut s’appliquer à toute l’humanité et devenir philanthropie, une valeur chère aux stoïciens. Du côté chrétien, l’amitié qui unit deux individus épris de perfection se dépasse et s’accomplit sur terre dans l’exercice de la charité (caritas, agapê), un amour qui n’exclut personne, qui embrasse même les ennemis. 

    Le propre de l’amitié est d’ouvrir des fenêtres, de bondir par-dessus les frontières, afin de rencontrer et d’accueillir l’autre dans sa singularité. Sans vouloir le changer ni le convertir. Ce dialogue n’est possible que si la liberté de chacun est respectée et même chérie et que la valeur des son expérience spirituelle est prise au sérieux au lieu d’être contestée ou minimisée.

    Le véritable solitaire est un être libre, qui ne dépend ni du jugement ni de l’approbation des autres, et un être qui aime la profondeur et l’intensité. Comme il n’est pas en manque ni en demande, il apprécie les relations de qualité, les rencontres qui ont lieu sous le signe de la gratuité et de la grâce. Ainsi, ses amitiés ne sont pas suspectes ni intéressées parce qu’elles ne sont pas dictées par le besoin, par l’ambition, par le désir de convaincre l’autre et d’avoir raison. Une vie solitaire ouvre tout l’espace intérieur, elle permet ainsi que l’autre trouve sa place et l’amitié ne peut apparaître sans ce dégagement préalable, sans ce retrait de soi.

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  • Extraits du livre ; Je suis la femme la plus heureuse du monde

    De Sœur Emmanuel

    Entretien avec Angela Silvestrini

     

    Professionnelle dans le domaine social, Angela Silvestrini est membre de la Communauté de Sant’Igidio, créée à Rome en 1968 au lendemain du concile Vatican II, à l’initiative d’Andréa Riccard, alors lycéen. C’est aujourd’hui un mouvement de laïcs auquel participent plus de 50 000 personnes, investies dans l’évangélisation et dans la charité à Rome, en Italie, et dans plus de soixante-dix pays.

     

    « C’est certainement grâce à la vie qu’elle a menée dans les bidonvilles du Caire que Sœur Emmanuelle est connue dans le monde entier. Après quarante ans de vie religieuse, à l’âge de soixante-deux ans, elle s’établit dans les bidonvilles du Caire. C’est dans cette ville qu’elle avait vécu ses dernières années d’enseignement, dans  l’une des meilleurs écoles étrangère, tenues par la congrégation des religieuses de Notre-Dame de Sion et dans laquelle elle était entrée bien des années auparavant, en 1930. Son expérience nous enseigne qu’on ne parvient pas toujours à obtenir tout de suite ce que l’on désire, même s’il s’agit de choses bonnes. Il faut faire preuve de patience et continuer à lutter, s’évertuer à atteindre ce que l’on désire, ne pas laisser tomber.

    Sœur Emmanuelle a vécu comme une pauvre parmi les pauvres pendant vingt-deux années « les plus belles de sa vie, comme elle aimait le répéter et s’est battue pour améliorer leur condition de vie. L’obéissance l’a ramenée en France à l’âge de quatre-vingt cinq ans, mais elle n’a jamais abandonné ses amis, ces pauvres, ces enfants qui lui ont « tout appris ». Elle a continué, pour eux, tant qu’elle a vécu, à travailler et à parcourir le monde, en cherchant des aides et des soutiens, afin que même après elle ils ne soient pas abandonnés, afin que quelqu’un se charge d’eux. Elle à vécu jusqu’au bout une vie de témoignage public, en faveur de la justice, de la paix contre les injustices d’un monde qui laisse tant de gens vivre et mourir dans la pauvreté. »

     

    « Même chez les enfants, les pauvres ont le sens des autres. Je me souviens de mon premier Noël là-bas. Nous avions préparé des cadeaux pour tous les enfants, des paquets avec un petit jouet, une poupée ou une petite voiture, des gâteaux et un peu de chocolat. Le petit Moussa ne mangeait pas ses gâteaux « Pourquoi » ? Luis ai-je demandé. Tu n’aimes pas le chocolat ? Si, beaucoup, mais je veux le partager avec mes frères. » Ils étaient huit à la maison. Arrivé chez lui, il a coupé son chocolat en petits morceaux et l’a distribué ; à lui, il n’est resté que des miettes. »

     

    « Vous chercher un sens à votre vie ? Demandez-vous qui et comment il vous est possible d’aimer. L’amour est le mystère de nos existences »

     

    « J’ai compris ce qu’est le bonheur, ce qu’est le bien-être : c’est vivre dans l’harmonie des relations humaines. »

     

    « Dans le bidonville régnaient une convivialité, une solidarité et une fraternité qui permettaient aux personnes d’êtres beaucoup plus joyeuses. Dans mon livre « la richesse de la pauvreté », j’ai essayé de montrer quelle grande richesse on peut trouver dans le dénuement. Dans la pauvreté, on possède le sens de l’autre ; pour survivre, on est obligé de s’entraider, de  vivre les uns pour les autres. La pauvreté aide l’homme à se dépouiller de tout ce qui alourdit son propre cœur, qui rend son pas pesant. Dans la richesse on cherche à avoir d’avantage. Toujours plus de chose, toujours plus d’argent. Et dans et cette course au luxe, aux plaisirs, on n’arrive à rien. Il faut remettre en question. Alors, si nous sommes contents de notre vie grâce à Dieu !, continuions ainsi ; mais si nous trouvons que notre vie est insatisfaisante, qu’elle n’a aucun sens, nous devons nous demander pourquoi. »

     

    « Chacun doit trouver où mener son combat pour qu’il y ait plus de joie dans le monde. Le monde est comme un miroir : si tu donnes de la joie, tu en reçois. Donner procure à la vie une effervescence, cela nous fait comprendre que nous sommes vivants, et frères et sœurs de tous les hommes qui nous entourent. »

     

    « Ce dont on a besoin le plus besoin sur la terre, et que malheureusement on ne trouve pas souvent, c’est l’harmonie qui permet de bien vivre ensemble, même sans avoir la même culture, la même religion, la même nationalité ou la même couleur de peau. On vit dans l’harmonie dans la mesure où l’on rejette les sources de  conflit. »

     

    « J’ai des milliers d’amis musulmans et nous sommes amis grâce à un mot que je répète toujours, le mot « respect ». Ils me respectent comme chrétienne et je les respecte comme musulmans. Dans la mesure où tu respectes l’autre, l’autre te respecte, dans la mesure où tu l’aimes, il t’aime. C’est comme un miroir qui te renvoie l’image que tu lui offres. Si tu souris au monde, le monde te souriras. Souris à tout le monde : peu importe de qui il s’agit, chacun est un être humain, il est ton frère, ta sœur, quelles que soient se convictions religieuses, politiques ou culturelles, car c’est le jardin sacré de tout être humain. Tout ce qui est sacré est libre. »

     

    « Je crois que chaque fois que l’on s’approche d’une autre personne, quelle qu’elle soit et que l’on sait l’écouter, on échange des pensées et des sentiments qui nous enrichissent beaucoup. »

     

    « Il y a une phrase de Shabistari, un philosophe et poète musulman, qui dit : « Fend le cœur de l’homme et tu y trouveras un soleil. » Mes amis je l’affirme par expérience. J’ai vécu sur les cinq continents. J’ai beaucoup voyagé dans ma vie. On m’a appelée un peu partout où il y avait des enfants malheureux. Partout : au Liban, en temps de guerre, quand on y tuait ; aux Philippines, où des enfants se prostituaient pour gagner un peu d’argent ; au Sénégal, au milieu des pauvres ; au Soudan, avec la faim, la mort. Partout, j’ai trouvé des hommes, des femmes et des jeunes qui gardaient l’espoir et qui savaient que, malgré la mort, la maladie, la guerre et la haine, il est possible d’aimer. Et cela, c’est fantastique. » fin

    2013-07-16 16.41.51DSCN0179.JPG Ile de Saint Cado (17)

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  • Extraits du livre « Le ciel commence en toi »

    D’Anselm Grün

     

    « Isaac de Ninive s’est servi de l’image de l’échelle de Jacob pour illustrer cette descente qui permet de monter jusqu’à Dieu :

    « Efforce-toi d’entrer dans la chambre du trésor de ton cœur, et tu verras le trésor du ciel ! Car l’un et l’autre ne sont qu’un. En descendant  dans l’un, tu verras les deux ! L’échelle de ce Royaume est en toi, cachée dans ton âme. Plonge en toi-même, c’est là que tu trouveras les degrés par lesquels tu pourras t’élever. »

     

    « L’humilité, c’est se mettre en toute discrétion à la suite Du Christ, au lieu de proclamer haut et fort ses bonnes actions. En effet, « une vertu étalée au grand jour perd de sa valeur comme un trésor que l’on ouvre. Le fruit de l’Esprit saint ne peut croître en nous, que si nous renonçons à nous faire valoir. »

     

    « Il me faut trouver moi-même quelle méthode appliquer à telle ou telle situation que je traverse. En général, il est indiqué d’analyser le sentiment qui m’obsède et d’y réfléchir, souvent avec l’aide d’un accompagnateur avec qui je peux en discuter. Mais si, malgré cette démarche, les pensée persistent et reviennent, il peut être opportun de me les interdire. Mais il se peut aussi que, m’étant interdit d’emblée une mauvaise pensée, elle me torture d’autant plus. Dans ce cas, il vaut mieux que je m’occupe d’elle. »

    « Dialoguer avec les pensées est surtout recommandé en cas de peur. La peur, elle aussi, a un sens et veut me signifier quelque chose. Sans elle, je ne connaîtrais pas la mesure et me surmènerais en permanence. Mais souvent aussi elle me bloque. Alors, si je parle avec elle, elle peut m’indiquer que je ne suis pas sur la bonne voie, que j’ai une fausse conception de vie. La peur vient surtout d’une idée de perfection qu’on craint de ne pas atteindre. J’ai peur, par exemple, de me ridiculiser ou de faire une erreur. Je n’ose pas parler dans un groupe ou en public parce que je vais peut-être bégayer ou ne pas intéresser les autres. La peur m’envoie toujours un signal : mes attentes sont exagérées

    En fin de compte, c’est l’orgueil qui est à l’origine de la peur. Parler avec elle peut donc m’inciter à l’humilité, me réconcilier avec mes limites, avec mes faiblesses et mes défauts, et finalement accepter que j’ai le droit de me ridiculiser, que je ne puisse pas tout faire par ce que je ne suis pas parfait. »

     

    « Une autre manière de gérer nos pensées et nos sentiments, nos passions et nos besoins consiste à les analyser à fond et à se les représenter avec toutes leurs conséquences. Nous allons pouvoir ainsi leur ôter la force avec laquelle ils ne cessent de nous mettre à l’épreuve, et peut être aussi découvrir où ils veulent en vérité nous conduire. »

     

    « Si de mauvaises pensées te font la guerre, ne les cache pas, mais dis-les tout de suite à ton abba. Plus on cache ses pensées, plus elles prennent de l'ampleur et de la force. Comme le serpent qui s'enfuit aussitôt sorti de son trou, la mauvaise pensée s'en va dès qu'on la démasque. Comme le ver détruit le bois, elle détruit le cœur. Celui qui révèle ses pensées est aussitôt guéri; celui qui les cache se rend malade d'orgueil. » La mauvaise pensée est ici comparée à un ver qui ronge le bois. Si on en fait sortir le ver, le bois reste sain, le cœur peut à nouveau respirer. »

     

    « La prière est la vraie thérapie de nos problèmes et de nos blessures. Dans la prière et la contemplation, nous cessons de nous identifier à nos pensées et à nos sentiments. En cette désidentification, la psychologie transpersonnelle voit, nous l'avons dit, la véritable thérapie. Tant que nous resterons liés à nos sentiments, tant que nous nous rendrons dépendants de notre bien-être, que nous nous identifierons avec notre peur, notre jalousie, notre colère, notre dépression, ils deviendront des problèmes récurrents dont nous ne parviendrons jamais à venir à bout. Mais lorsque nous sentirons que la véritable réalité se situe à un niveau plus profond, que Dieu est notre réalité la plus profonde, alors nous parviendrons à nous libérer de la concentration malsaine sur les problèmes qui nous assiègent. »

     

    Dans la prière, nous pouvons nous immerger dans l'espace du silence, où tout est pur et intact, où nous sentons une paix profonde au milieu de toutes les blessures et de toutes les offenses que nous avons subies.

     

    « Nous ne parviendrons à Dieu qu'en empruntant le chemin qui passe par la rencontre authentique avec nous-mêmes, par l'observation et l'écoute de nos pensées et de nos sentiments, de nos rêves et de notre corps, de notre vie concrète et de notre travail, de notre relation aux autres. Il transformera alors tout ce que nous lui présentons, jusqu’à ce qu’apparaisse en nous également l’image de Jésus Christ, l’image que Dieu s’est faite de chacun de nous, et qui ne peut rayonner qu’en nous et à travers nous. » FIN

     

    Chapelle Notre Dame du Mane-Guen (7)

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  • Extraits du livre « Retrouver en soi la source de la joie »

    D’Anselm Grün

     

    « Chacun à en lui un espace où réside la joie, même si l’accès à ce lieu lui est difficile et s’il n’arrive pas toujours à entrer en contact avec lui. Mais nous nous sommes tous vraiment réjouis, au moins une fois dans notre vie. Nous savons donc, par expérience, ce que nous ressentons dans la joie et combien elle nous comble. Aussi est-il nécessaire de nous rappeler ces expériences de joie pour les revivre et sentir à nouveau leur puissance régénératrice. »

     

    « Aristote a développé une autre façon de comprendre la joie. Il considère la joie comme l’expression d’une vie accomplie et cette conception me séduit beaucoup chez lui. Celui qui réalise ses potentialités et qui, dans son activité, ne connaît ni blocage ni obstacle éprouve la joie la plus intense. L’usage juste de la raison et de la créativité dans l’action sont les principales sources de joie. La joie est, pour Aristote, une énergie qui anime l’être humain et qui éveille la vie en lui. »

     

    « Alfons Auer, un maître ancien de la théologie morale, disait que pour lui, la joie est « l’expression d’une véritable expansion de la vie en nous ». « La condition nécessaire  à la joie et l’épanouissement et l’accomplissement de l’humain ; elle est leur reflet dans le domaine de l’affectivité. » Cette conception de la joie libère de la pression de devoir garder le sourire en toutes circonstances. »

     

    « La joie ne se commande pas, elle arrive quand nous ne l’attendons pas. »

     

    « Ne peut se réjouir vraiment que celui qui se réjouit de l’instant, de sa liberté, de sa vie, d’une gorgée d’eau, d’un bol d’air frais et qui rentre tout heureux chez lui. »

     

    « On ne peut pas interdire aux sentiments de s’exprimer, sinon ils redoublent d’intensité ! Ils sont là et ne demande aucune autorisation. Cela est valable pour les sentiments forts comme la colère, la peur, la tristesse, la jalousie ou l’envie. Si je les réprime et les prends de front, ils développent une force contraire que je ne pourrais maîtriser. Je ne peux pas non plus les remplacer tout simplement par de la joie. Je ne peux pas me dire : je ne veux pas être en colère je veux me réjouir. Il vaut bien mieux considérer ces sentiments, leur laisser libre cours, entamer un dialogue avec eux et leur demander leur raison d’être : « Que veux-tu me dire ? Sur quoi veux-tu attirer mon attention ? Quelle appréciation portes-tu sur ce que j’ai vécu ? » Je trouverai peut être au fond de ma colère le désir d’être compris, le désir d’être bien et de connaître la joie. Je reconnaîtrai peut être dans mes émotions une certaine façon d’apprécier la réalité. La question est ensuite de savoir si cette appréciation est la seule possible ou si je peux voir les choses autrement. Je ne m’interdirai pas la colère ni même le courroux », mas je ne les recevrai pas dans la passivité. Ces émotions ne pourront se transformer que si je ne suis plus sous leur coupe. »

     

    « Les sentiments de douleur, de tristesse, de colère font tout autant partie de notre vie que la joie. Il est vain de vouloir à tout prix exiger de soi d’être joyeux quoi qu’il arrive. En nous, des sentiments négatifs coexistent avec des sentiments élevés, laissons-les coexister avec des sentiments élevés, laissons-les s’exprime sans les juger. Celui qui au contraire, réprime les sentiments négatifs, parce qu’ils lui sont désagréables, ne sera pas capables d’exprimer vraiment les sentiments positifs. »

     

    « Nous devons nous permettre d’éprouver tous les sentiments, ils ont tous une raison d’être. Mai je ne vais pas pour autant me laisser diriger par eux. Il me faut me demander ce que je ressens vraiment, m’adresser à ces sentiments et chercher leur cause. »

     

    « La joie aime à être partagée. La joie tranquille que je ressens au plus profond de moi existe, certes, mais souvent la joie cherche de la compagnie, elle veut être communiquée et dans ce cas, elle devient plus forte. »

     

    « Une étude américaine a prouvé que « les êtres humains qui aident les autres, ont un état de santé bien meilleur que celui des personnes du même âge et qui ne le font pas ». (Philipp Lersch, Aufbau der Person, Munich 1964)

     

    « La joie de vivre, nous ne l’éprouvons que lorsque nous mettons toute notre ardeur à faire plaisir aux autres et lorsque nous sommes encore capables de nous réjouir de l’attention que les autres ont eue pour nous. »

     

    « Celui qui a un sens pour la beauté de la création, a, chaque jour mille occasions de connaître la joie. »

     

    « La joie est l’expression d’une relation intense et elle est toujours liée à la beauté. La beauté de la création provoque de la joie en moi. »

     

    « La joie détend, elle ménage donc notre corps, qui est souvent soumis à trop de stress. Celui qui laisse une grande place à la joie dans son cœur prend plus de recul par rapport aux aléas de la vie et n’attrapera pas tous les microbes qui traînent. »

     

    « Celui qui est intérieurement plein de vie est heureux et satisfait. Tout lui semble plus facile. La pesanteur disparaît, il ressent la légèreté de l’être. »

     

    « Célébrer une fête ne signifie pas fermer les yeux devant les problèmes. Il s’agit bien plus de les considérer d’un autre point de vue et de prendre du recul par rapport à eux. Ils font partie de notre vie, mais ne sont pas notre vie. Nous pouvons les laisser de côté pour apprécier les aspects positifs de la fête. Si je profite pleinement de la fête, sans rester rivé à mes émotions, sans me soumettre à une pression trop forte, alors la joie pourra s’épanouir en moi, quelque soit mon humeur. » (Fin)

     

    2013-07-16 15.13.38DSCN0142.JPG Fontaine à Ste Hélène (2)

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  • Extrait du livre «  Petit traité de l’abandon »

    D’Alexandre Jollien

     

    «Être vrai, me dépouiller des masques, oser l'abandon plutôt que la lutte, voilà qui me guide dans le périple de l'existence, où jamais nous ne pouvons nous installer. Pour demeurer fidèle à soi, pour vivre une authentique simplicité du cœur, tout un art est requis. C'est celui-ci que j'ai librement esquissé ici. Comment s'abandonner à la vie sans baisser les bras ? Comment goûter la joie sans nier le tragique de l'existence? Comment traverser le découragement sans devenir amer ? Ce Petit Traité de l'abandon tente de dégager un chemin vers la liberté intérieure et de dessiner un art de vivre qui permette d'assumer les hauts et les bas du quotidien. Ni mode d'emploi ni recette, juste des explorations pour découvrir quelques outils, et des exercices spirituels pour avancer. Ainsi, j'ai puisé dans la tradition philosophique et celle du zen une invitation à une vie plus simple, car le bonheur ne procède pas de l'accumulation mais du dépouillement. C'est la joie qui mène au détachement et non le contraire. D'où cet itinéraire vers l'abandon, né de mes joies et de mes blessures.»

     

     

    « Apprendre à ne plus refuser le réel, à accueillir ce qui est sans résister, sans lutter sans cesse, cette fâcheuse tendance qui me mène à l’épuisement. Tel est le thème de ces pensées que je vous invite à lire. »

     

    « Je pense que la souffrance, la tristesse ont leur place en nous. Elles durent peut être précisément parce que l’on n’ose pas les vivre à fond. Ce qui me frappe en observant les enfants, c’est lorsqu’ils pleurent, ils pleurent  à fond, et leur tristesse s’en va. Peut être qu’il y a des blessures d’enfance qui n’ont pas pu être vécues à fond, et qui pour cette raison demeurent. »

     

    « J’ai compris un jour que le moi est programmé pour refuser Il s’agit donc davantage de « laisser être », que d’accepter. »

     

    Aristote disait que l’ami et le sel de la vie ! Lorsque je considère mon existence, je me rends compte en effet que ce qui lui donne du prix, c’est, outre mes enfants et ma famille : l’ami. Je tiens à être un ami dans le bien pour mes proches, pour ma femme, pour mes enfants. »

     

    « La  chose la plus difficile, en tout cas à mes yeux, est d’écouter l’autre sans le juger. Parfois, quand on écoute l’ami qui est dans le pétrin, qui ne s’en sort pas, qui coule, qui pleure, la tentation immédiate, et c’est un instinct de vie, c’est de passer à l’action, de trouver des solutions. Et quand il n’y a pas de solutions ? l’ami dans le bien, c’est de larges bras ouverts qui accueillent l’autre tel qu’il est et nourrit pour lui un amour inconditionnel. Il aime sans condition. Je t’aime sans que tu aies besoin de faire quoi que ce soit »

     

    « Vouloir le bien de l’autre sans lui imposer sa propre version du bien », voila une belle définition de l’amour et de l’amitié. »

     

    « Ce qui accroît la souffrance et crée le manque, c’est la comparaison. Le chemin de ma vie, c’est d’accepter, ou plutôt d’accueillir tout mon être, sans rien rejeter de lui. Trouvé la beauté, la joie là où elles se donnent : dans ce corps, dans cet être, dans cette vie et non dans une vie rêvée, idéalisée. C’est dans le quotidien, dans le banal que la joie réside. Une conversion de ma vie fut de ne plus me demander : «  Qu’est ce qu’il me faut pour être heureux ? » mais : « Comment être dans la joie, ici et maintenant ? »

     

    « Aimer quelqu’un, c’est l’aimer pour ce qu’il est dans sa singularité. Il n’y a pas à le comparer avec des canons de beauté mais simplement, et c’est peut être ce que m’apprend la pratique du zen, à laisser la réalité être pleinement ce qu’elle est sans la rapporter à nos idéaux. »

    « Le dépouillement auquel invite le zen, et par là toute la tradition philosophique du bouddhisme, c’est voie du détachement. Se débarrasser  de toutes les représentations mentales dont on recouvre les choses, les êtres, et nous-mêmes en fin de compte. »

     

    « Être dans le dépouillement, c’est être totalement soi, totalement nu pour laisser éclater cette joie qui est déjà présente en nous, qui nous précède. Nul besoin d’aller la chercher, de la séduire pour qu’elle vienne. Elle est déjà là. »

     

    « C’est en faisant chaque jour un tout petit peu confiance à la vie, que, peu à peu, la confiance se découvre. Il ne s’agit pas d’importer la confiance mais de voir qu’elle est déjà en nous. »

    « Plein de joie, j’ai réalisé que je devais tendre l’oreille à mon cœur qui, lui est déjà en paix. Le cœur, d’ailleurs, ne dis jamais non. J’ai constaté que le cœur accepte la réalité, le handicap, la souffrance, les quolibets, les regards. C’est l’esprit qui m’en éloigne. C’est le mental, c’est la psychologie à deux sous que je me suis fabriquée. »

     

    « Quand l’autre souffre à côté, on a tendance à meubler sa détresse par des discours, en jouant un rôle social, au lieu de faire silence quand il y a en nous des blessures qui ressurgissent comme des vagues de fragilité, de faiblesse passe, je m’agite et je noie encore plus. »

     

    « L’abandon, c’est peut être ne plus considérer se fragilités comme des ennemies à abattre. Ne plus considérer les blessures comme l’adversaire numéro un, mais les accueillir. »

     

    « On peut marcher quarante ans dans la blessure et l’angoisse et être dans la joie. Ce n’est pas quand j’aurais réglé tous mes comptes avec la vie que je serais heureux. C’est ici et maintenant avec mes milles blessures, que je suis déjà dans la joie. »

     

    « La joie, c’est peut être tout simplement et ce n’est pas si simple que cela, s’ouvrir à  ce qui est, donner quotidiennement. La joie procéderait à mes yeux plus de l’acte de recevoir que de celui de conquérir. »

     

    « Une très belle phrase de Blaise Pascal m’invite à la gratitude et à la non-fixation ; « C’est là ma place au soleil. Voilà le commencement et l’image de l’usurpation de toute la terre. » Quand on commence à considérer la vie comme un dû et non comme un cadeau, quand on dit : «  c’est cela, ma place au soleil », on se prépare à beaucoup de souffrances. Car une chose est certaine : au terme de la vie, nous perdrons tout. Alors autant tout lui donner. Autant considérer la santé des enfants, notre propre santé, nos amis, comme des cadeaux immenses et non comme un dû. En somme, la gratitude, c’est revisiter tout ce que l’on reçoit avec une liberté nouvelle et en profiter encore plus, sans s’accrocher, sans s’agripper. »

     

    « Rencontrer l’autre, c’est se reposer un peu de soi. La plus grande souffrance est selon moi celle qui nous replie sur nous-mêmes, celle qui nous referme sur notre petit moi. Et ça finit par sentir le renfermé là-dedans. Rencontrer l’autre, c’est se dépouiller un peu de soi se dépouiller de tout ce que l’on projette sur l’autre. Rencontrer l’autre, c’est mettre à bas nos préjugés. On ne se prépare pas à la rencontre, il n’y a pas de protocole. »

     

    « Mener une vie simple, c’est s’abandonner à tout. Il ne s’agit même pas de vouloir faire disparaître ses regrets. Si les regrets sont là, pas de problème, ils ont leur place. Commencer une vie simple, c’est se demander ce qu’il y a de central dans mon existences : les problèmes, les crispations, les tensions ? Et vivre simplement.

    La simplicité, c’est bien davantage que l’acceptation de soi. C’est être avec soi, avec une infinie bienveillance. » (Fin)

     

    Néen 1975, Alexandre jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il est l'auteur d'une œuvre qui connaît un succès constant, avec Éloge de la faiblesse (Cerf, 1999, prix de l'Académie française) et, au Seuil : Le Métier d'homme (2002), La Construction de soi (2006), Le Philosophe nu (2010).

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  • Extrait du livre « Le monde de Sophie »

    De Jostein Gaarder (suite)

    « La Conscience absolue, c’est l’art, la religion et la philosophie. Et, de ces trois domaines la philosophie est la forme la plus élevée de la raison, puisque dans la philosophie l’Esprit du monde réfléchit à sa propre activité au cours de l’Histoire. Ce n’est donc que dans la philosophie que l’Esprit du monde se réalise, atteint la parfaite égalité avec lui-même. Tu peux aller jusqu’à avancer que la philosophie est le « miroir » de l’Esprit du monde. »

     

    « Kierkegaard dit que la vérité est « subjective ». Ce qui dans son esprit, ne revient pas à dire que toutes les opinions se valent, mais que les vérités vraiment importantes sont personnelles. Ce sont seulement ces vérités qui sont « une vérité pour moi »

    «  Il faut faire la distinction entre le problème philosophique de l’existence de Dieu et l’attitude individuelle face à la même question. Chaque homme se retrouve seul pour répondre à des questions de ce genre. Et seule la foi peut nous permettre d’approcher ces problèmes fondamentaux. Les choses que nous pouvons savoir avec notre raison sont, selon Kierkegaard, tout à fait accessoires. »

     

    « La foi est essentielle pour tout ce qui concerne les problèmes religieux. « Si je peux saisir Dieu objectivement alors je n’ai pas la foi, mais c’est justement parce que je ne peux pas le faire que je suis obligé d’avoir la foi. Et si je veux garder la foi, je dois veiller à rester dans l’ignorance objective même par soixante dix mille mètres de fond et garder pourtant la foi. »

     

    « Kierkegaard considérait qu’il y avait trois attitudes possible face à l’existence. Lui emploi le terme de stade : le « stade esthétique », le « stade éthique », le « stade religieux ». En utilisant le terme « stade », il veut aussi montrer qu’on peut très bien vivre au niveau des deux stades inférieurs et « franchir » soudain le fossé qui vous sépare du stade supérieur. Cela dit, la plupart des gens restent au même stade toute leur vie.

    Celui qui vit au « stade  esthétique » vit dans l’instant et recherche à tout moment son plaisir. Le bien est ce qui est beau, agréable ou plaisant. Vu sous cet angle, un tel homme vit entièrement dans le monde des sens. L’esthète est le jouet de ses désirs et de ses émotions. Est négatif tout ce qui est ennuyeux ou qui « craint » comme on dit aujourd’hui. Quelqu’un qui vit au « stade esthétique » ressent rapidement un sentiment d’angoisse et de vide. Mais, si tel est le cas, il y a aussi de l’espoir.

    Le choix qui conduira un homme à passer du « stade esthétique au « stade éthique, ou à un monde de vie plus religieux, doit aussi venir de l’intérieur. Le « stade éthique » est un stade empreint de gravité et où l’on tente de vivre selon des critères moraux. Ce stade éthique n’est pas sans rappeler l’éthique du devoir chez Kant, quand il dit que nous devons suivre la loi morale en nous..Comme Kant, Kierkegaard  fait appel à la partie sensible de l’homme : l’essentiel n’est pas de savoir très précisément ce que l’on considère comme étant juste ou faux, mais de choisir et d’agir en fonction de cette distinction. L’esthète, lui, ne s’intéresse qu’à savoir ce qui est « amusant » pour pouvoir laisser de côté tout ce qui est « ennuyeux ».

    Pour Kierkegaard, le « stade religieux » c’était le christianisme. Mais sa pensée eut aussi une grande influence sur des philosophes non chrétiens. Au cours du XXe siècle se développa une philosophie dite « existentielle » qui s’inspira fortement de Kierkegaard. »

    (FIN)

     

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  • Extrait du livre « Le monde de Sophie »

    De Jostein Gaarder

     

    Résumé : Sophie, quatorze ans reçoit une lettre où ne figure qu’une seule phrase : « Qui es-tu ? » D’autres messages suivent mais l’expéditeur demeure un mystère C’est le début d’une étrange correspondance qui plonge la jeune fille dans un voyage au cours duquel elle rencontre les principales figures de la philosophie

     

    « T’ai-je déjà dit que la seule qualité requise pour devenir un bon philosophe est notre capacité d’étonnement ? Sinon je te le répète maintenant : La seule qualité requise pour devenir un bon philosophe est de s’étonner »

     

    « Il semble bien qu’avec l’âge plus rien ne nous étonne. Mais nous perdons là quelque chose d’essentiel et que les philosophes essaient de réveiller en nous. Car, tout au fond de nous, une petite voix nous dit que la vie est une grande énigme. Et cela nous en avons fait l’expérience bien avant qu’on ne nous l’ait enseigné. »

     

    « Un philosophe, c’est quelqu’un qui  n’a jamais vraiment pu s’habituer au monde. Pour le philosophe, homme ou femme le monde reste quelque chose d’inexplicable, de mystérieux et d’énigmatique. Les philosophes et les petits enfants ont par conséquence ne grande qualité en commun. On pourrait dire que les philosophes gardent toute leur vie une peau aussi fine que celle de l’enfant. »

     

    « Le terme philosophie recouvre une façon de penser radicalement nouvelle qui vit le jour en Grèce environ 600 ans avant Jésus-Christ. »

     

    « S’il n’est pas en notre pouvoir de résoudre le énigmes de la nature, nous savons néanmoins que  nous sommes des hommes qui devons apprendre à vivre ensemble. Les sophistes choisirent de s’intéresser à l’homme et à sa place dans la société. »

     

    « Les stoïciens faisaient d’ailleurs remarquer que tous les phénomènes naturels comme par exemple la maladie et la mort suivent des lois indestructibles de la nature. C’est pourquoi l’homme doit apprendre à se réconcilier avec son destin. Selon eux, rien n’arrive par hasard. Tout ce qui arrive est le fruit de la nécessité et rien ne sert de se lamenter quand le destin vient frapper à la porte. Les heureuses circonstances de la vie l’homme doit aussi l’accueillir avec le plus grand calme. »

     

    « Epicure insistait sur le fait que la satisfaction d’un désir ne doit pas faire oublier les effets secondaires éventuels qui peuvent en résulter. Si tu as déjà eu une crise de foie pour avoir trop mangé de chocolat, tu comprendras ce que je veux dire. »

     

    « De nos jours, la ville de Jérusalem est un centre religieux très important aussi bien pour les juifs et les chrétiens que pour les musulmans. Ceci prouve encore une fois la forte parenté historique de ces trois religions. Là se côtoient de grandes synagogues (juives), des églises (chrétiennes) et des mosquées (musulmanes). C’est pourquoi il  si tragique de voir que justement Jérusalem est devenu le lieu d’un enjeu  politique et des milliers d’hommes se massacrent parce qu’ils sont incapables de s’entendre pour déterminer qui aura la suprématie sur la « Ville éternelle ».

     

    « Jésus se démarqua des autres « messies » en montrant clairement qu’il n’était en aucune façon un agitateur militaire ou politique. Sa mission était d’une autre ampleur. Il annonçait le salut et le pardon de Dieu à tous les hommes. »

     

    « Beaucoup de gens à l’époque de Jésus vivaient dans l’attente d’un messie qui rétablirait le « royaume de Dieu » par la force de la lance et de l’épée. Jésus déclara que le « royaume de Dieu » est l’amour de son prochain, la compassion envers les pauvres et les faibles ainsi que le pardon pour ceux qui se sont écartés du droit chemin. »

     

    « René Descartes naquit en 1596 et mena une vie de voyageur à travers toute l’Europe. Jeune homme déjà, il avait le violent désir de parvenir à des connaissances sûres au sujet de la nature, de l’homme et de l’univers. Mais les études de philosophie qu’il fit achevèrent de le convaincre de sa parfaite ignorance. Il partageait avec Socrate la conviction que seule la raison permet ne connaissance claire. »

     

    « Il y a une filiation de Socrate à Platon jusqu’à Descartes en passant par saint Augustin. Ils étaient tous des rationalistes invétérés. Pour eux, la raison était le seul fondement sûr de la connaissance. »

     

    « On peut sans exagération affirmer que Descartes est à l’origine de la philosophie des temps modernes. Après la redécouverte enivrante de l’homme et de la nature, le besoin se faisait sentir de rassembler les idées de l’époque dans un système philosophique cohérent. » (A suivre)

     

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  • Extrait du livre « Retrouver le goût de la vie »

    D’Anselm Grün

     

    Résumé : Dans une société où même le temps du loisir doit être comblé par des « activités », nous courons, nous courons… jusqu’à ce qu’advienne la grande fatigue. Lorsque nous nous heurtons à la frustration et à l’impuissance, quand le chemin que nous avons pris ne nous a finalement menés nulle part, nous nous sentons vidés, dépossédés de tout désir. Anselm Grün nous montre comment faire face à ces moments d’angoisse voire d’effondrement, qui  peuvent dès lors être saisis comme autant d’occasion de revenir vers nous-mêmes. En effet ces grandes fatigues ont la capacité insoupçonnée de nous mener vers l’essentiel de notre vie : le rythme de notre propre âme et de notre corps afin de retrouver notre source intérieure.

     

    « Le mot « fatigue » désigne un état d’affaiblissement, de diminution de l’activité résultant d’un effort excessif. Un cœur fatigué aspire à se reposer. On peut être fatigué de travailler, de voyager, mais aussi de se languir. En général, le mot « fatigue » évoque pour nous les peines et les aléas de l’existence. La tradition spirituelle, toutefois, a développé une autre compréhension de la fatigue. Elle la considère comme une chance. Une chance de transformer la vie, mais aussi de doter l’âme de la capacité de recevoir. Dans la fatigue, en effet, l’âme se révèle attentive et réceptive à d’autres messages. Elle comprend que l’essentiel n’est pas de se montrer performant, de s’épuiser en efforts, mais d’être tout simplement. D’être par la grâce. »

     

    Les diverses expériences de la fatigue

     

    « La tradition spirituelle nous montre comment nous servir de la fatigue d’une manière bien différente de celle que préconisent les ouvrages sur la question. Il ne s’agit pas de lutter contre la fatigue, mais de vivre avec elle, de voir en elle une amie qui nous amène à notre vérité, au secret de Dieu et de l’homme. »

     

    La fatigue dans le domaine professionnel

     

    « Le sentiment de fatigue ou répugnance est toujours le signe qu’il faut retrouver le contact avec soi. Si nous voyons en la fatigue une impulsion de notre âme, nous en éprouverons de la reconnaissance et saurons ce qu’il y a faire. En nous occupant davantage de nous-mêmes, nous retrouverons aussi le plaisir de nous intéresser à autrui. Mais quand nous passons outre la fatigue, nous développons une résistance ou un dégoût à l’égard de ce qui nous fatigue. »

     

     

    La fatigue au sein du couple

     

    « Dans la vie commune la fatigue vient souvent de ce qu’on a cherché à ignorer la déception suscitée par l’autre. Pour bien vivre ensemble, il faut apprendre à se connaître mutuellement dans ses limites, ses erreurs et ses faiblesses. Erreurs et faiblesses peuvent facilement créer de l’insatisfaction et de la contrariété, il est donc important d’accepter son partenaire en toute connaissance de cause, tel qu’il est. Cela implique d’abandonner les illusions que l’on s’est faites sur l’autre, sur soi-même et sur son couple. C’est ce douloureux processus de deuil qui nous rend capable d’accepter l’autre sans condition. La fatigue, le dégoût, l’écœurement sont des sentiments parfaitement naturels dans une relation. Il faut s’y arrêter pour pouvoir les transformer en une nouvelle forme d’acceptation et d’amour. »

     

    « Nous connaissons tous ces périodes de fatigue. Pour les uns se sont des moments particuliers de la journée, pour les autres des journées sans énergie. L’important est de prendre conscience de ces phases. Plus on les ignore, puis elles risquent de se transformer en un état permanent. Lorsqu’on lutte contre la fatigue, lorsqu’on la cache aux autres lorsqu’on refuse de la reconnaître, elle devient de plus en plus puissante et elle commence à nous gouverner. »

     

    Les causes de la fatigue

     

    Les causes de fatigue sont nombreuses. Pour l’un, ce sera le surmenage, pour l’autre, des raisons d’ordre somatique. La grippe, par exemple : la fièvre nous vide de notre énergie, nous prive de la force ou de l’envie de faire quoi que ce soit. Il y a aussi les carences (en fer, en oxygène, et bien d’autres), l’alimentation trop riche et trop grasse, le manque de mouvement, le séjour dans des pièces climatisées qui exerce un effet desséchant.

     

    « L’Insomnie, est une source de fatigue qui se situe au carrefour du somatique et du psychologique. On ne peut pas contraindre le sommeil. La méthode qui consiste à se motiver n’est ici d’aucune utilité. Il faut au contraire adopter une attitude de lâcher-prise ce que qui paraît souvent très difficile. La plupart des gens veulent en permanence tout contrôler. Or il ne sert à rien de lutter contre l’insomnie. La seule chose qu’on puisse faire, c’est s’en remettre à Dieu. Si au lieu de s’énerver, on s’abandonne à Dieu le temps de la nuit sera bénédiction..On peut utiliser ce moment-là pour prier ou méditer. Le lendemain, on sera frais et dispos même si l’on n’a pas pu dormir d’une traite toute la nuit. On peut aussi profiter de cette insomnie pour réfléchir vraiment à ce qui nous tracasse. Peut-être Dieu aimerait-il alors nous parler et nous faire prendre conscience de que nous avons négligé ou ignoré au cours de la journée. »

     

    « Il me semble qu’une des causes fréquentes de la fatigue chronique réside dans le fait de vivre constamment en désaccord avec son propre rythme biologique. Si on le contrarie de manière systématique, il finit par s’affaiblir et se fatiguer. »

     

    « Travailler contre son propre rythme revient en fin de compte à faire violence à sa propre nature, c’est usant. Le rythme de la nature nous régénère. En respectant le rythme de notre âme et de notre corps, nous nous maintenons en relation avec la source d’où nous tirons notre force créative. »

     

    « Etre coupé de sa source intérieure est aussi une cause de fatigue. On perd l’accès à ses ressources et on ne voit plus que les tâches imposées par la vie. On croit pouvoir mener à bien ses projets à force de volonté. Arrive cependant un moment où l’on se heurte à ses limites. On a alors besoin d’une source intérieure où puiser, faute de quoi on se fatigue rapidement. »

     

    « La fatigue des femmes tient souvent au fait qu’elles sont trop peu à l’écoute de leur cœur. Elles s’abordent dans leurs tâches en croyant ainsi répondre aux besoins de la famille. Mais elles ne sont pas suffisamment attentives à ses besoins réels, pas plus d’ailleurs qu’à ceux de leur propre cœur. Ce dont la famille a besoin avant tout, c’est d’une mère aimante, pas d’une mère performante. La fatigue des femmes vient de ce qu’elles ont trop peu de temps pour penser aux besoins de leur cœur, ce qui les coupe de leur dimension spirituelle. Aller vers soi-même, écouter son cœur est un moyen de guérir cette fatigue. »

     

    « Prendre la fatigue en compte permet soit d’adapter ses activités, accomplir des tâches simples, exécuter un travail de routine, soit de s’accorder une pause. On prendra ainsi cinq minutes de repos dans son fauteuil, on fera une courte promenade ou simplement un petit séjour aux toilettes ! Interrompre, même brièvement, son travail aide à retrouver l’accès à soi-même et à sa source intérieure. »

     

    « Ce n’est pas le travail qui nous fatigue, mais les pensées qui l’accompagnent. Lorsque le travail jaillit de la source intérieure, il entretient notre vitalité, il est l’expression d’un flux. Le flux n’est pas fatiguant. Ce qui est fatiguant, c’est de rester bloqué, de s’accrocher à des choses. »

     

    « La fatigue est une invitation à être présent à soi sans qu’il en résulte forcément quelque chose. Nous ne sommes pas obligés de méditer pour progresser dans notre voix spirituelle. Nous se sommes pas obligés de lire pour acquérir de nouveaux aperçus. Nous avons tout simplement le droit d’être là et de nous abandonner à la fatigue. Dès lors, celle-ci nous permettra d’être entièrement présents à nous-mêmes. »

     

    Conclusion

     

    « La fatigue nous oblige à être humble, à reconnaître nos limites. Et elle nous ouvre à la complexité de notre vie. Mais elle peut aussi nous conduire à l’écœurement et au dégoût de l’existence. Tout dépend de la façon dont nous la percevons et de ce que nous sommes capables d’en faire.

    La première étape consiste à reconnaître la fatigue. La deuxième, à l’observer et, comme le disait Evagre le Pontique, à la « regarder dans les yeux » pour discerner ce qu’elle a à nous dire. La troisième nous demande de réagir : soit nous coucher pour prendre du repos, soit nous mettre au diapason de notre fatigue, soit encore en questionner les raisons profondes.

    Elle nous invite à mettre d’autres accents dans notre vie, parfois même à changer de direction. Mais son véritable objectif reste la contemplation. Elle nous conduit jusqu’au fond de notre âme, là où les problèmes de ce monde n’ont pas accès, là où nous ne faisons qu’un avec nous-mêmes, un avec le monde et un avec Dieu. Fin

     

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  • Extrait du livre « Bréviaire de l’homme d’action »

    De François Garagnon.

     

    Leçon de sagesse

    A l’usage des hommes d’action

     

    « L’art d’être tantôt très audacieux et tantôt très prudent est l’art de réussir. (Napoléon)

     

    « Il y a quelque chose de pire dans la vie que de n’avoir réussi, c’est de n’avoir pas essayé. »

     

    « Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est de nous mettre en état de les faire. » (C.Brancusi)

     

    « L’enthousiasme a toujours engendré la certitude. (A.V.Marbeau)

     

    « Rêver, c’est porter un diagnostic non sur ce que nous sommes, mais sur ce que nous pourrions être. » (F.Marceau)

     

    « Il entre dans toutes les actions humaines plus de hasard que de décision. » (A. Gide)

     

    « La seule limite de nos réalisations de demain, ce sont nos doutes d’aujourd’hui. » (F.D. Roosevelt)

     

    « Le succès ne dépend pas tant de l’aide extérieure que la confiance en soi. » (A. Lincoln)

     

    « L’espérance et la crainte sont inséparables ; il n’y a pas d’espérance sans crainte ni de crainte sans espérance. »

     (F. de la Rochefoucauld)

     

    « N’oublie pas que chaque nuage, si noir soit-il, a toujours une face ensoleillée, tournée vers le ciel. » (W.Weber)

     

    « L’optimiste regarde la rose et ne voit pas les épines. Le pessimiste regarde les épines et ne voit pas la rose. » (Maxime populaire arabe)

     

    « On ne subit par l’avenir, on le fait. » (G.Bernanos)

     

    « La patience est un arbre dont la racine est amère et dont les fruits sont très doux. » (proverbe persan)

     

    « Rien d’excellent ne se fait tout à coup. » (E. Renan)

     

    « L’homme n’est rien en lui-même. Il n’est qu’une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance. (A. Camus)

    « Dans la vie, les jeux sont donnés, mais avec un jeu donné, chacun peut faire une partie différentes. » (Goethe)

     

    « Il faut se préoccuper non seulement de la vérité à dire, mais de l’humeur de celui à qui l’on veut la faire entendre (Sénèque)

     

    « Parlez avec loyauté et bonne foi, agissez avec honnêteté et prudence et votre action sera efficace,

    Même parmi les Barbares. »

     

    « Pour que la réponse soit sage, il faut que la question soit sensée. » (Goethe)

     

    « La sérénité est le but le plus haut que tu puisses fixer à tes propres efforts. » (Suryakanta)

     

    « J’ai six loyaux serviteurs. Ils m’ont appris tout ce que je sais. Ils s’appellent Quoi, Pourquoi, Quand, Comment, Où et Qui. (R. Kippling)

     

    « Au lieu de rechercher ce que vous êtes, laissez plutôt ce que vous êtes s’exprimer à travers l’action. Si seulement vous prenez soin du présent et agissez maintenant intelligemment, alors le reste prendra soin de lui-même. Il n’est pas nécessaire de penser ou de faire des plans. Cela crée des divisions. Soyez occupé par le présent, et mettez-y le meilleur de vous-mêmes.

    (S. Prajnanpad)

     

    « Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie. (Sénèque)

    Fin

     

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  • Extrait du livre « Bréviaire de l’homme d’action »

    De François Garagnon.

     

    L’art du rythme et du temps

     

    « Ce n’est pas de temps que tu manques. C’est de disponibilité. Et on trouve toujours du temps pour faire ce que l’on veut vraiment. »

     

    « Evite de remettre à plus tard. Plus tard est souvent synonyme de trop tard. C'est-à-dire de jamais. »

     

    « Il y a sur la route de l’histoire et tout aussi bien sur les chemins de la vie quotidienne, des rendez-vous auxquels se rendent sans le savoir des hommes dont on dira plus tard qu’ils ont eu un destin exceptionnel. »

     

    « La vie est un labyrinthe dont nous croyons connaître le parcours. Et nous nous heurtons sans cesse aux invisibles murs de la réalité. »

     

    « Enfant, on aime son destin ;

    Adolescent, on défie son destin ;

    Adulte on se débat avec son destin ;

    Vieillard, on accepte son destin. »

     

    « Une bonne partie de notre vie, nous rêvons de ce que nous voudrions être. Le reste de notre vie, nous justifions ce que nous sommes. »

     

    « Toute la vie, on parle de ce qu’on voudrait faire. Jusqu’à la vieillesse où l’on parle de ce que l’on a fait. »

     

    L’art de la prudence, de la ruse et du discernement

     

    « Il y a quelque chose qui n’a pas de prix, c’est la gratuité. »

     

    « Je crois juste de juger la valeur d’un homme non pas tant au montant de ses revenus qu’au montant si j’ose dire de sa gratuité.’ »

     

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