• Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (11)

    Conseils pour une vie altruiste

     

    « Garder la capacité de se laisser toucher, émouvoir par  les autres : le risque, quand on en a bavé dans la vie, c’est de blinder, voire de se couper carrément de l’autre. Aussi, en imitant le Bouddha et le Christ, qui vivaient sans feuille de route, on peut faire de la place dans son emploi du temps, rester ouvert à ce que la vie nous apporte ici et maintenant, aux rencontres. 

    Être généreux sans se laisser bouffer par le désir de plaire : c’est un devoir sacré de découvrir une liberté intérieure. Comment y arriver si on obéit au doigt et à l’œil à l’égo, si on est totalement soumis au qu’en-dira-t-on ? Passer du désir de plaire au pur amour, gratuit et sans pourquoi, et poser là, tout de suite, des actes altruistes. » (Alexandre)

     

    « Ne pas se blâmer de ne pas faire ce qui est au-delà de nos forces, mais se reprocher de détourner le regard quand on peut agir. » (Matthieu)

     

    « Observer ce qui se passe en nous, dans notre esprit, dans notre corps, lorsqu’on est dans la bienveillance, la douceur, la gentillesse ; et à l’inverse observer ce que l’on ressent dans le conflit. Tout notre corps ne cesse de nous rappeler cette évidence ! « Regarde, comme je souffre dans le conflit ; et comme je m’apaise et suis heureux dans la douceur et la bienveillance. » C’est un enseignement limpide. ! (Christophe)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (11)


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse

    « La générosité, la charité, le véritable amour du prochain s’exercent dans le quotidien, tout simplement : savoir accueillir la voisine de palier, consoler un enfant, rencontrer sans pitié un clochard, et en toute occasion nous abstenir de nuire. N’attendons pas  les catastrophes ni les coups du sort pour nous attendrir. Nous pouvons nous approcher de l’autre dès à présent. Qui a dit qu’il fallait nécessairement attendre que les grands malheurs s’abattent autour de nous pour réveiller notre compassion ? L’acte le plus banal peut être empreint d’une immense générosité : la manière de dire bonjour, la façon de répondre au téléphone, l’attention aux autres…. Tout devient exercice spirituel. Á l’heure d’enfiler notre pantalon le matin, nous pouvons tout simplement nous demander à qui dédier cette journée. » (Alexandre)

     

    « En restant calme, courtois et ouvert à l’autre, dans le meilleur des cas je désamorce son animosité. Et s’il ne change pas d’attitude, j’aurai au moins conservé ma dignité et ma paix intérieure. Si j’entre dans la confrontation, je tombe moi-même dans les défauts que je déplore chez l’autre. Le scénario habituel de la confrontation est l’escalade : on me dit un mot plus haut que l’autre, je réponds du tac au tac, le ton monte, et c’est parti pour verser dans la violence. » (Matthieu)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse (10)

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (9)

    « Poser des actes : au cœur de la souffrance, ce qui m’aide, c’est de poser des actes. Il n’y a rien de pire que l’immobilisme. C’est désormais un réflexe : « Qu’est ce que je peux mettre en place ici et maintenant pour aller un tout petit peu mieux ? » Et surtout, ne jamais s’enfermer sur soi-même. Sans les autres, sans ma famille, sans mes amis dans le bien, je n’avancerai pas d’un pouce sur le chemin de l’acceptation. » (Alexandre)

     

    « Je vois la souffrance comme la violence dans le monde ; nous rêvons tous qu’elle disparaisse, mais nous savons bien que nous en avons encore pour un bout de temps. Plutôt que de nous en affliger ou de nous révolter, il faut se dire : « OK, elle est là, qu’est ce que je peux faire à mon échelle, et puis tout autour de moi ? Qu’est-ce que je peux encourager par mes propres comportements ou par mes actions, par mes dons ? » (Christophe)

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (9)


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (8)

    « Considérer son corps comme une maison qui nous est prêtée. Nous en sommes les heureux locataires, nous devons veillez à l’entretenir tous les jours. Je peux consacrer quelques minutes dans la journée à faire le ménage dans les recoins de la maison et à écouter les signaux qui me préviennent de l’usure : la fatigue, le stress, l’épuisement… bref ce qui contrarie la joie. » (Alexandre)

     

    «Quand le corps va bien, le respecter sans s’y attacher excessivement. L’utiliser comme support pour progresser vers la connaissance et la liberté intérieure, ou comme instrument pour s’épanouir et contribuer au bien des autres.  Quand le corps va mal, au lieu de sombrer dans le désespoir, faire de ce mal une occasion de se transformer et de grandir en dépassant l’obstacle de la maladie. » (Matthieu)

     

    « Les autres sont insensible ou durs envers nous, nous pouvons, dans un premier temps, nous en attrister, mais dans un deuxième temps, nous trouverons un certain réconfort en comprenant que l’attitude méprisante des autres ne peut en aucun cas affecter notre être profond. Nous éprouverons aussi de la compassion pour ceux qui veulent nous faire du tort, parce qu’ils sont sous l’emprise de l’ignorance et de la stupidité. Car s’ils font du tort aux autres, ils s’en font surtout à eux-mêmes. Réagir de cette façon, ce n’est pas faire preuve de faiblesse mais de force et de liberté intérieure. Cela n’implique pas qu’on se laisse constamment marcher sur les pieds, mais qu’on réagisse avec détermination, dignité et compassion, sans se laisser déstabiliser. » (Matthieu)

     

    « Une chose est certaine ;  dans les cas, être présent avec amour et bienveillance ne peux que faire du bien à la personne que l’on désespère de pouvoir aider. En général, on sous-estime les bienfaits de cette présence. » (Matthieu)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (7)

     

    « Apprendre à écouter, c’est aussi repérer les parasites qui font grésiller la ligne. Écouter, c’est s’arrêter, oser ne plus avoir une réponse toute faite, cesser d’ensevelir autrui sous des tonnes d’étiquettes. La notion d’équivoque vient aussi me vacciner contre le risque de banaliser la souffrance. » (Alexandre)

     

    « Se tenir entièrement disponible pour les autres. Concrètement, décrocher le téléphone pour appeler une personne dans l’épreuve ou dans la solitude. L’écouter, la soutenir sans forcément vouloir lui assener des conseils, juste lui donner la chance d’être parfaitement ce qu’elle est … (Alexandre)

     

    « On progresse beaucoup en écoutant qu’en parlant. Le proverbe dit : « Tu as deux oreilles et une bouche, ce qui veut dire que tu dois écouter deux fois plus que tu ne dois parler. » La parole nous transforme parce qu’elle nous force à préciser nos idées, mais l’écoute est encore plus puissante, car elle nous ouvre à d’autres univers que le nôtre. » (Christophe)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (7)

    Cascade de L’Oussouet Hautes Pyrénées aout 2016

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (6)

    « Toutes nos émotions sont des signaux de nos besoins. Les émotions positives nous disent que nos besoins sont satisfaits ou en voie de satisfaction. Les émotions négatives qu’ils ne sont pas satisfaits. Écoutons et réfléchissons, pour agir, à ce qui se passe avec nos besoins fondamentaux.  Cultivons les émotions agréables. Prenons soin de les nourrir au-delà de nos automatismes et de nos habitudes. » (Christophe)

     

    « L’écoute est une démarche d’humilité, où l’on fait passer autrui avant soi-même. Les grands narcissiques écoutent mal, et dans les moments où nous sommes anxieux, euphoriques ou habités par trop de préoccupations centrées sur nous-mêmes, nous ne sommes pas capable d’une écoute de qualité. Même si nous pouvons parfois faire semblant d’écouter ! Dans l’écoute, on trouve 3 mécanismes fondamentaux : le respect de la parole d’autrui, le lâcher-prise et la capacité à se laisser toucher.  Respecter la parole, c’est d’abord ne pas juger ce qui nous dit l’autre pendant que nous l’écoutons.  Et c’est très difficile. Le lâcher-prise est aussi la condition d’une écoute sincère et véritable où l’on est prêt à se laisser toucher, émouvoir, sans jugement, sans contrôle, sans désir de maitriser, sans aucune intention finalement. (Christophe) »

     

    « L’écoute est un don qu’on fait à l’autre. Pour bien écouter, il ne faut pas seulement être patient avec l’autre, il faut aussi être sincèrement concerné par lui. Il est essentiel de ne pas juger l’autre en tant que personne. Cela ne nous empêche pas de juger ce qu’il dit ou fait du point de vue du bien-être ou de la souffrance qui peuvent découler, et de comprendre les raisons qui l’on amené à causer du tort à lui-même et à autrui, si c’est le cas. (Matthieu) »

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (6)

    Aout 2016 Pyrénées Orientales

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (5)

    « Que faire quand je sens que je suis sous l’emprise d’émotions négatives, destructrices, douloureuses ? Premier conseil d’une importance capitale : ne pas attendre le dernier moment. Le travail d’identification et de régulation quotidien, régulier, patient, est toujours plus efficace que l’intervention d’urgence lorsque l’incendie éclate. C’est en effet beaucoup plus facile de travailler sur nos petits agacements, nos petites tristesses, nos petites inquiétudes, nos petites hontes, que sur les grandes flambées des mêmes émotions. »

    (Christophe)

     

    « Plus je ressens, dans la journée, dans la vie, des émotions positives, de l’affection, de l’admiration, de la compassion, du bonheur, du bien-être, de la joie, de l’élévation, moins il y aura d’espace pour l’apparition, l’expansion et la flambée des émotions douloureuses, destructrices et négatives. » (Christophe)

     

    « Je crois en une contamination de l’amour, de la bienveillance, de la douceur et de l’intelligence. Chaque fois qu’on pose un acte de tendresse, d’affection, d’amour, chaque fois qu’on éclaire quelqu’un en lui donnant un conseil, on modifie un tout petit peu l’avenir de l’humanité dans le bon sens. Et chaque fois qu’on dit une vacherie, qu’on commet une méchanceté, et qu’on les répète, on fait perdre du temps aux progrès humains. Que chacun cultive le plus grand nombre possible de ressentis et d’actes positifs est donc vital pour tout le monde. » (Christophe)

     

    « Je suis littéralement émerveillé par celles et ceux qui persévèrent dans la joie malgré les coups du sort. La misère, l’injustice, la maladie n’ont pas le dernier mot. Ce mystère, cet espoir vaut tous les discours du monde. Connaître une véritable joie, c’est découvrir en tout une occasion de se libérer, de grandir et peut-être même de se réjouir. Cette disponibilité intérieure, ce don de soi humble et infiniment profond se situe bien au-delà du pur ressenti. Ce n’est pas un «youpi» naïf mais une adhésion franche, sereine, un discret «oui» adressé à ce qui est. » (Alexandre)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (5)


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    « Le sage comme l’enfant n’ont pas besoin de s’affirmer, ils sont pleinement ce qu’ils sont, voilà tout. » (Alexandre)

     

     

    « Pour revenir à la question d’Alexandre, est-il vain de vouloir terrasser chacune de nos émotions négatives? Ne serait-il pas plus simple de les laisser s’épuiser d’elles-mêmes ? L’expérience montre que, si l’on s’habitue à leur laisser libre cours, elles se comportent comme une infection que l’on ne traite pas à temps : elles deviennent de plus en plus fortes et s’enracinent dans notre esprit. On tombera à nouveau sous leur pouvoir dès que leur charge émotionnelle aura atteint un seuil critique. » (Matthieu)

     

     

    « Que faire quand je sens que je suis sous l’emprise d’émotions négatives, destructrices, douloureuses ? Premier conseil d’une importance capitale : ne pas attendre le dernier moment. Le travail d’identification et de régulation quotidien, régulier, patient, est toujours plus efficace que l’intervention d’urgence lorsque l’incendie éclate. C’est en effet beaucoup plus facile de travailler sur nos petits agacements, nos petites tristesses, nos petites inquiétudes, nos petites hontes, que sur les grandes flambées des mêmes émotions. »

    (Christophe)

     

    « Plus je ressens, dans la journée, dans la vie, des émotions positives, de l’affection, de l’admiration, de la compassion, du bonheur, du bien-être, de la joie, de l’élévation, moins il y aura d’espace pour l’apparition, l’expansion et la flambée des émotions douloureuses, destructrices et négatives. » (Christophe)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    « Soyez votre ami, ayez un lien d’amitié avec vous- même ; mais ne courez pas après l’admiration ou la promotion de votre image. C’est vraiment d’amitié qu’il s’agit : vouloir le bien d’un ami, c’est pouvoir être avec lui bienveillant et exigeant, avec douceur. » (Christophe)

     

     

    « J’ajouterai qu’une émotion apparemment positive peut être en fait négative, et vice versa. Le désir peut parfois traduire une intention noble, comme celle de soulager les souffrances d’autrui ou de protéger l’environnement, mais le désir de richesses ou de plaisirs a toutes les chances de devenir tôt ou tard une source de tourments pour soi et pour les autres. La colère peut traduire la malveillance, mais aussi une juste indignation, un sentiment de révolte  devant un massacre, par exemple, qui est l’expression de la bienveillance et suscite un puissant désir d’aider les autres. » (Matthieu)

     

    « Lorsque j’ai fait la découverte, à titre personnel et professionnel, de cette extrême variété des émotions et notamment des émotions positives, cela a changé ma vie! Pendant longtemps, comme tout bon psychiatre, j’avais l’impression qu’il existait énormément d'émotions négatives, et qu’en face, finalement, il n’y avait que deux grandes émotions positives : la joie et l’amour. Et l'ai compris que c’était une erreur gigantesque. Les études scientifiques ont révélé une infinité d’émotions positives : la confiance, la sérénité, l’attendrissement, l’admiration, la bienveillance... » (Christophe)

     

     

    « Toutes les émotions nous sont utiles : la colère, la tristesse, la peur, l’anxiété, la honte, ont des fonctions bien précises. Elles nous rendent service, à condition quelles n’atteignent pas des intensités trop fortes, quelles ne durent pas trop longtemps et que nous ne perdions pas de vue leur finalité. Mais sans les émotions positives, on ne tiendrait pas sur la durée : ce sont elles qui rouvrent ensuite notre regard et notre capacité à nous lier  autres, à trouver des ressources, à inventer des solutions ; elles sont notre carburant pour avancer. Nous avons donc besoin des deux ! » (Christophe)

     

    Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

     

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

    Extrait du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    « Il doit bien y avoir, à l’intérieur de nous, quelque chose qui nous anime, une direction qui s’impose et qui donne un sens à chacun de nos pas. Vivre, ce n’est pas se contenter d’errer au gré des rencontres et des circonstances, de bricoler comme on le peut, au jour le jour. Je ne veux pas dire qu’il faut décider, dès le matin, au réveil, que l’on va changer le monde, mais il me semble essentiel de voir une certaine continuité, une progression, dans ce que nous souhaitons accomplir par-dessus tout dans notre vie » (Matthieu)

     

    « On ne peut pas décider de but en blanc qu’on va être à 100 % au service des autres. Il faut prendre le temps d’acquérir la capacité de réaliser cet idéal. » (Matthieu)

     

    « Progresser, sans être ligoté à un but, voilà le défi. Ce qui m’aide,

    C’est de me demander ce à quoi la vie m’appelle, ici et maintenant. Quand je traverse des zones de turbulences, cette question m’invite à poser des actes, sans me précipiter » (Alexandre) 

     

    « Pour ma part, les personnes qui me touchent et m’aident à grandir sont celles qui, au jour le jour, rayonnent de bonté et ne se laissent jamais aigrir par la souffrance. Il y a un héroïsme discret du quotidien : se lever le matin, être généreux, traverser les épreuves sans perdre la joie. » (Alexandre)

     

    « II n'y rien de ce que nous sommes en train de vivre en ce moment qui ne soit pas dû à d’autres personnes. Rien : la lumière, la chaleur, la nourriture, nos vêtements, le fait de pouvoir parler ensemble - tout cela, nous le devons à nos parents, à nos professeurs, à nos amis, à des dizaines et de, centaines d’inconnus. C’est vertigineux, bouleversant réjouissant. » (Christophe)

     

    « L’exercice de gratitude est réconfortant. Et dans «réconfortant», il y a quelque chose qui nous fait du bien et quelque chose qui nous rend plus fort. La gratitude nous rend plus forts et nous donne une conscience des ressources extérieures plus grandes que nos seules ressources intérieures. » (Christophe)

     

    Extrait du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    Hautes Pyrénées aout 2016

     


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  • Extraits du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    De : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard

     

    UN TRAITE DE SAGESSE  

    À TROIS VOIX  

    « Ce livre est né de notre amitié.  

    Nous avions le profond désir dune conversation intime sur les sujets qui nous tiennent à cœur. »  

     

    Un moine, un philosophe, un psychiatre. Depuis longtemps, ils rêvaient d’écrire un livre ensemble, pour être utiles, pour apporter des réponses aux questions que tout être humain se pose sur la conduite de son existence. Quelles sont nos aspirations les plus profondes ? Comment diminuer le mal-être ? Comment vivre avec les autres ? Comment développer notre capacité au bonheur et à l’altruisme ? Comment devenir plus libre ?... 

    Sur chaque thème, ils racontent leurs expériences, leurs efforts et les leçons apprises en chemin. Chaque fois, ils nous proposent des conseils. Leurs points de vue sont différents, mais ils se retrouvent toujours sur l’essentiel. 

    Un livre limpide et lumineux pour apprendre le métier de vivre. 

     

    « Dernière précision :ce livre rassemble les échanges d’expériences et de convictions de trois amis que leur trajectoire, leur personnalité et leur métier a amenés à réfléchir et à travailler sur ce qui fait le bien d’un humain. Nous ne prétendons pas être des modèles en la matière, ou alors des modèles quant aux efforts à accomplir et aux difficultés à surmonter! Nos discussions portaient sur des thèmes que nous avions choisis avant notre séjour, et nous décidions chaque soir du sujet du lendemain, afin que la nuit nous porte conseil. »

    Extrait du livre « Trois amis en quête de Sagesse »

    « Même le plus grand progrès intérieur est vain s’il ne nous rend pas plus solidaires. Et la culture de soi peut vite sentir le renfermé si elle ne débouche pas sur une vraie générosité. (Alexandre) »

     

    « L’efficacité et le sens de tout enseignement se mesurent à la façon dont il devient partie intégrante de soi. » (Matthieu)

     

    « Ce n’est pas la souffrance qui grandit, mais ce que nous en faisons.

    Je me méfie comme de la peste des discours qui justifient trop vite les épreuves. » (Alexandre)

    Extrait du livre « Trois amis en quête de Sagesse » (1)

    Hautes Pyrénées aout 2016


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  • Extraits du livre :

    « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une »

    De Raphaëlle Giordano

    Conte des grenouilles

     

     Une fois par an, au royaume des grenouilles, une course était organisée. Elle avait chaque fois un objectif différent. Cette année-là, il fallait arriver au sommet d’une vieille tour. Toutes les grenouilles de l’étang se rassemblèrent pour assister à l’évènement. Le top départ fut donné. Les grenouilles spectatrices, jugeant la hauteur de la tour, ne croyaient pas possible que les concurrentes puissent en atteindre la cime. Et les commentaires fusaient :

    -      « Impossible ! Elles n’y arriveront jamais ! »

    -      « Jamais leur physique ne leur permettra d’y arriver ! »

    -      Elles vont se dessécher avant d’être en haut ! »

    Les entendant, les concurrentes commencèrent à se décourager les unes après les autres. Toutes, sauf quelques-unes qui, vaillamment, continuaient à grimper. Et les spectatrices n’arrêtaient pas : « Vraiment pas la peine ! Personne ne peut y arriver, regarde, elles ont presque toutes abandonné ! »

    Les dernières s’avouèrent vaincues, sauf une qui continuait de grimper envers et contre tout. Seule, et au prix d’un énorme effort, elle atteignit la cime de la tour.

    Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle y était arrivée. L’une d’elles s’approcha pour lui demander comment elle avait réussi l’épreuve. Et elle découvrit que la gagnante était sourde ! Fin

     

    « Ne vous laissez pas influencer par l’opinion de votre entourage. Ne les écoutez pas. Ne les laisser pas vous décourager. Même ceux qui vous aiment projettent parfois sur vous leur peurs et leurs doutes. »

     

    « Le pardon ne fait pas oublier le passé, mais élargir le futur. » (Paul Boese)

     

    Je vous laisse découvrir  la fin de ce beau livre, par votre propre lecture.  Une belle histoire de courage et de persévérance. Merci d’avoir pris le temps de lire ces extraits. Renal

    Pyrénées Orientales Aout 2016


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  • Extraits du livre :

    « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une »

    De Raphaëlle Giordano

    « Claude m’avait donné un antidote contre la morosité : pratiquer tous les jours quelques instants de gratitude. Je me levais donc chaque matin avec un remerciement en tête, et me couchais chaque soir de même. »

     

    « En développant l’altruisme, l’amour, la tendresse et la compassion, on réduit la haine, le désir ou l’orgueil. »

     

    « Quant à ce qui donne du sens à la vie, il me semblait à présent que c’était de savoir donner le meilleur de soi en se servant de ses qualités profondes, celles qui fondent notre véritable identité. Être bon avec les autres…N’était-ce pas la clé de l’épanouissement ? »

     

    « Tout le monde possède des qualités propres. Il suffit de les identifier, puis de les faire prospérer. On obtient alors l’essence même de ce qui fait le meilleur de soi, un gisement bien plus précieux que tout l’or noir du monde. »

     

    « La pensée positive à un réel impact sur votre corps et votre psychisme. Des études sérieuses le prouvent. »

     

    « Le plus grave, ce n’est pas d’échouer. C’est de ne pas avoir essayé. De toute façon, on ne peut jamais se prémunir des éventuelles souffrances, car elles font parties de la vie. Vouloir y échapper est impossible. La vie est faite de pain noir et de pain blanc. Chacun doit l’accepter comme part entière des règles du jeu de l’existence ! Résister à cette réalité ne fait que renforcer le mal-être. C’est pourquoi les sages apprennent à agir sur ce sur quoi ils ont prise, non sur le cours extérieur des évènements mais sur la façon de les appréhender. »

     


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  • Extraits du livre :

    « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une »

    De Raphaëlle Giordano

    Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » (3)

    « La confiance en soi est votre plus bel atout. Rayonnez et vous serez irrésistible ! C’est en vous remplissant de belles choses que vous serez attirante. Croyez-moi, la bonté et bienveillance brillent plus que les bijoux les plus beaux ! Ce que vous êtes est à l’intérieur se voit à l’extérieur. »

     

    « Plus vous aurez confiance en qui vous êtes, moins vous serez susceptible d’être blessée par des atteintes extérieures. Quand vous aurez remusclé votre estime de vous, que vous aurez un projet de vie en totale cohérence avec votre personnalité et vos valeurs profondes, vous avancerez sereinement, forte de votre vision positive, et vous n’aurez plus peur. Vous serez « alignée » en harmonie avec vous-mêmes et l’univers. »

     

     

    « Votre sourire fait votre richesse plus sûrement qu’un ticket de loto ! »

     

    « Un sourire ne coûte rien et il a pourtant une influence considérable sur votre entourage comme sur votre propre moral. Le bénéfice est double ! Vous connaissez bien sûr les paroles de l’Abbé Pierre ? « Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière. » Il a même été démontré qu’un sourire sincère offert à quelqu’un peut entraîner, par réaction en chaîne, jusqu’à cinq cents sourires dans une journée ! Sans parler des bienfaits sur le cerveau et le corps. »

     

    « Le fait de sourire, naturellement ou non, réduit les effets du stress sur l’organisme. Là-dessus, les scientifiques  sont formels. L’explication : le cerveau interprète le sourire, qu’il soit naturel ou pas, comme un état de bonne humeur et libère des hormones de sérénité. Ce n’est pas beau ça ? »

     

    « Le sourire intérieur est un sourire tourné vers soi-même, sourire qui apporte la fameuse paix intérieure. Une quête, un Graal, qui nous semble souvent inaccessible à nous, pauvres Occidentaux en mal de spiritualité… Il faut dire qu’aujourd’hui, nous n’avons pas vraiment en bas de chez nous quelqu’un capable de nous donner ce type d’enseignement, ni sur les bancs d’une fac, entre un cours de marketing et un de juridique… Alors qu’aux temps anciens, les maîtres taoïstes enseignaient l’art de ce sourire-là et expliquaient qu’il était garant de santé, de bonheur et de longévité. Car ce sourire à soi-même, c’est comme plonger dans un bain d’amour. Non seulement le sourire intérieur donne une énergie réconfortante, mais il possède aussi un pouvoir de guérison non négligeable ! » ( à suivre)

     

    Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » (3)


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  • Extraits du livre :

    « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une »

    De Raphaëlle Giordano

    « Vous savez Camille, la vie, c’est comme une montgolfière. Pour aller plus haut, il faut savoir se délester et jeter par-dessus bord tout ce qui empêche de nous élever. »

     

    « Votre nature vous pousse à être beaucoup en empathie, et c’est une bonne chose de se soucier du bien-être d’autrui. Encore faut-il ne pas confondre empathie sèche et empathie mouillée !! Avec l’empathie mouillée, vous prenez à votre charge le pathos de l’autre, vous absorber ses émotions négatives et finissez par aller mal, vous aussi ! Avec l’empathie sèche, vous arrivez à entendre et compatir avec les problèmes de votre entourage, sans pour autant vous laisser contaminer par son humeur néfaste. Cette sorte de bouclier de protection est très utile pour ne pas se laisser aspirer. Sans compter qu’au bout d’un moment, à force de nous sentir « bonne poire », vous pétez les plombs. »

     

    « Partez du principe que l’autre essaie de donner le mieux de ce qu’il peut dans la relation à l’instant, et retenez ce qu’il apporte de positif au lieu de vous concentrer sur ce qui vous déçoit, par ce que ça ne correspond pas tout à fait à vos attentes. On récolte ce que l’on sème…. Le vieil adage a du bon. Semez du reproche, et vous récolterez rancœur et désenchantement. Semez de l’amour et de la reconnaissance, et vous récolterez tendresse et gratitude. »


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  • Extraits du livre :

    « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une »

    De Raphaëlle Giordano

    Résumé : Camille, trente huit ans, a tout, semble t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l’impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu’elle veut, c’est retrouver le chemin de la joie et de l’épanouissement. Quand Claude routinologue, lui propose un accompagnement original pour l’y aider, elle n’hésite pas longtemps, elle fonce. Á travers des expériences étonnantes, créatives et riches de sens, elle va, pas à pas, transformer sa vie et repartir à la conquête de ses rêves…

     

    « Une routinite aigüe est une affection de l’âme qui touche de plus en plus de gens dans le monde, surtout en Occident. Les symptômes sont presque toujours les mêmes : baisse de motivation, morosité chronique, perte de repère et de sens, difficultés à être heureux malgré une opulence de biens matériels, désenchantement, lassitude.

     

    « Claude m’expliqua en quelques phrases ce qu’était la routinologie, cette discipline novatrice encore méconnue en France, mais déjà bien répandue dans d’autres parties du monde. Comment les chercheurs scientifiques s’étaient rendu compte que de plus en plus de gens étaient touchés par ce syndrome. Comment, sans être en dépression, on pouvait ressentir malgré toute une sensation de vide, un vrai vague à l’âme et traîner la désagréable impression d’avoir tout pour être heureux, mais la clé pour en profiter. »

     

     « L’échelle du bonheur ou du malheur n’est pas la même pour tous. »

     

    « Le changement est une porte qui ne s’ouvre que de l’intérieur, comme disait Tom Peters. Ce qui veut dire Camille, qu’il n’y a que vous qui pouvez décider de changer. Je peux vous aider. Mais j’ai besoin de votre engagement totale » (A suivre)

     


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  • Extraits du livre : Apprendre à faire silence

    D’Anselm Grün

     

    « Le silence a encore d’autres fonctions thérapeutiques. Il peut mettre de l’ordre dans le désordre intérieur de nos émotions et de nos agressions. »

     

    Le silence ne réprime pas les émotions et les agressions, mais il les refrène et y met bon ordre. Le discours ne cesse de provoquer un tourbillon dans les émotions, tandis que le silence peut les apaiser. »

     

    « Nous sommes constamment occupés à nous comparer à autrui. Et afin que la comparaison nous soit favorable, nous le dénigrons. Nous relevons dans son action des motivations erronées et des intentions égoïste. Sans que nous en soyons conscients, nous sommes toujours en train de juger les personnes que nous rencontrons. Notre faculté de jugement est sans cesse en action. Si nous renoncions à classer autrui, à le juger ou à le condamner, nous pourrions connaître la paix intérieure. »

     

    « Le jugement porté sur autrui non seulement nous perturbe intérieurement, mais il nous rend aveugles sur notre propres fautes. Le silence dans le regard sur autrui permet une plus grande connaissance de soi et nous fait percevoir le mécanisme de la projection, par laquelle nous transférons sur les autres nos propres fautes, ce qui nous rend inaptes à les découvrir en nous. »

     

    « Parler en toue humilité signifie que j’accueille l’autre et que je le rejette sa demande, sans réprouver sa personne. Ainsi, je respecte l’autre. Pour Benoît, l’humilité et respect vont de pair et il associe souvent les deux termes quand il traite du discours adressé à une personne. Par le respect, je laisse l’autre être tel qu’il est. Avec mes paroles, je ne changerais pas autrui, je ne le convaincrai pas avec violence et je ne m’imposerai pas à lui à coup d’arguments, mais je le prends tel qu’il est, je l’estime et je respecte sont mystère. Cela vaut aussi pour la critique, que je dois pratiquer avec humilité. Je dois faire preuve là aussi d’humilité. »

     

    « L’humilité implique une liberté intérieure : je prends la liberté de rendre attentif à des anomalies, sans m’ériger en juge et sans forcer autrui à changer. Je lui laisse la liberté de tirer le meilleur parti de mes remarques, comme cela lui semblera bon. »

     

    « Dès que nous nous détendons physiquement, nous sentons que nous devenons plus libres intérieurement. Nous provoquons une détente de notre corps en nous libérant nous-mêmes de toutes nos tensions. Ce qui est requis, c'est donc une attitude intérieure de détente. Celui qui désire employer cette technique la relaxation physique, en vue de parvenir à se libérer des tensions désagréables, sans chercher à changer son attitude intérieure, cela ne lui sert de rien. Il ne pratiquerait qu’un traitement des symptômes. »

     

     

    « Dieu me protège et suis en mesure de me laisser tomber dans ses bras : ce n’est pas un Dieu qui sanctionne, mais un Dieu d’amour. S’en remettre à Dieu a quelque chose à voir avec l’amour. Je trouve ma joie en ce Dieu d’amour et j’ai confiance en lui. Je me libère de toutes mes protections qui n’ont pas d’autre but que de me protéger moi-même contre Dieu et je le laisse s’approcher de moi. » Fin


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  • Extraits du livre : Apprendre à faire silence

    D’Anselm Grün

    Résumé : Dans un monde où le bruit, source de nuisances intolérables, nous envahit sans cesse, nombreux sont ceux qui aspirent au silence.

    Soucieux de l’équilibre personnel, Anselm Grün, s’appuie sur la riche expérience des moines, notamment les Pères du désert et sur de savoureuses anecdotes, les apophtegmes pour mieux rejoindre ses contemporains dans leur quête de silence.

    Il ne cherche pas à faire de ces derniers des moines silencieux, mais bien des êtres de désir, d’intériorité. Son maître mot est «  lâcher prise », c'est-à-dire renoncer à soi, faire taire ses crispations, ses idées fixes. Anselm Grün propose ainsi une vraie démarche de « recentrement », secret de l’évolution spirituelle.

     

    « Se taire ne signifie pas simplement ne rien dire, mais c’est écarter toute possibilité d’évasion, afin de me supporter tel que je suis. Je ne me contente pas de renoncer seulement au discours, mais aussi à toutes les occupations qui me détournent de moi-même. Dans le silence, je me force à être totalement présent à moi-même. Qui s’y emploie découvre d’abord que ce n’est pas agréable. Se manifestent en effet toutes sortes de pensées et de sentiments, d’émotions et d’impression de peurs et désagréments. Des désirs et des aspirations refoulées se font jour ; des colères contenues se révèlent, des chances qu’on a laissées passer, des paroles omises ou maladroites se rappellent à vous. Fréquemment, les premiers instants de silence nous dévoilent un désordre intérieur, c’est la confusion de nos pensées et de nos désirs. Il est douloureux de supporter cette situation. Nous nous heurtons aux tensions internes qui sont pour nous source d’angoisse. Certes, le silence ne suffit pas à éliminer de telles tensions. En nous taisant, nous faisons la découverte de ce qui se passe en nous, nous n’avons pas d’illusion : nous voyons la réalité. Pour beaucoup, cette expérience est si pénible, voire accablante et si angoissante, qu’ils ne peuvent pas la supporter longtemps. Il leur faut en parler ; ils sont obligés d’évoquer leurs problèmes avec d’autres. »

    (A suivre)

     


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  • Extraits du livre « Imparfaits, libres et heureux.

    Pratiques de l’estime de soi.

    De Christophe André

     

    Une bonne estime de soi : s’accepter limité à certains moments et dans certains domaines. Acceptation flexible. Vous pourrez même en jouer un peu parfois, c’est assez amusant, vous verrez. Et toujours confortable, finalement.

     

    Si vous n’acceptez pas votre « ignorance », vous allez passer un mauvais moment : vous allez faire semblant de savoir, en hochant doctement la tête, tremblant à l’idée qu’on vous demande votre avis. Vous serez agacé contre ces convives qui étalent leur savoir. Et vous allez rentrer chez vous épuisé ou irrité. C’est le réflexe d’une mauvaise estime de soi : ne pas accepter ses limites, et ne pas voir qu’elles ne nous rendent en rien moins estimable aux yeux des autres. Non-acceptation de soi rigide. Moins vous acceptez vos limites, plus vous en êtes prisonniers !

     

     

    Ce n’est pas m’accepter qui me pose un problème, mais m’accepter médiocre », me disait un jour un patient. Pourtant, le problème est bien là : il nous arrive à tous d’être médiocres, à certains moments de notre vie. Se comporter parfois médiocrement ne fait pas pour autant de nous des individus médiocres. Mais savoir le reconnaître fait de nous des personnes lucides. Être capable de reconnaître sa médiocrité à certains moments sans s’en satisfaire, c’est déjà l’être moins, médiocre. (fin)

     


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  • Extraits du livre « Imparfaits, libres et heureux.

    Pratiques de l’estime de soi.

    De Christophe André

    L’objectif des évolutions de l’estime de soi n’est pas de devenir quelqu’un d’autre, de se transformer totalement, comme par enchantement, de passer des plus grands doutes aux plus solides certitudes. Non, le but, c’est simplement d’être « moi mais en mieux »...Un peu plus serein, un peu plus confiant, un peu plus audacieux, un peu plus indifférent aux regards et aux jugements... Et pour ce faire, il faut tenir compte des traits de notre personnalité : inutile d’espérer devenir un personnage flamboyant si notre personnalité de  départ est plutôt réservée. Mais n’est-il pas satisfaisant de se sentir plus à l’aise et de tirer plaisir des situations sociales, au lieu de les fuir ?

     

    Les personnes à haute estime de soi ont des défauts et des doutes, connaissent des échecs et pas seulement des réussites, ressentent aussi, parfois, ou souvent pour certains, doutes et sentiments de fragilité. Simplement, ils les acceptent. Les échecs les affectent. Mais ils savent qu’ils sont inévitables, si l’on a fait le choix de l’action.

     

     

    L’acceptation, c’est simplement dire « oui ». Oui à ce qui existe, puisque cela existe. Le problème ou ma peur du problème, cela existe bien. Alors, autant l’accepter et le reconnaître. Au lieu de me dire « non, il n’y a pas de problème », ou « non, je n’ai pas peur, je ne dois pas avoir peur ». Reconnaître que, pour le moment, les choses sont comme elles sont, et non comme je voudrais qu’elles soient.

    Accepter, ce n’est pas seulement tolérer (ce qui revient à refuser en fait, mais en regardant ailleurs). Ce n’est pas non plus se résigner, et abandonner l’idée d’agir et.de changer. C’est regarder le problème en face, et se dire : oui, ce problème existe.

    Quoi que nous pensions de la violence ou de l’injustice, elles existent. Que nous nous énervions ou que nous soyons résignés, elles existent. Cela, nous ne pouvons que l’accepter. Ce n’est en rien un prétexte pour ne pas agir, mais c’est une invitation, une préparation à le faire plus lucidement : en évitant par exemple d’en vouloir aux personnes violentes, alors que ce sont les comportements violents, le problème. Accepter, ce n’est pas se résigner : accepter ce qui est n’est qu’une étape préalable avant de le changer.

     


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