• Extraits du livre « Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi. (3)

    Extraits du livre « Imparfaits, libres et heureux.

    Pratiques de l’estime de soi.

    De Christophe André

    L’objectif des évolutions de l’estime de soi n’est pas de devenir quelqu’un d’autre, de se transformer totalement, comme par enchantement, de passer des plus grands doutes aux plus solides certitudes. Non, le but, c’est simplement d’être « moi mais en mieux »...Un peu plus serein, un peu plus confiant, un peu plus audacieux, un peu plus indifférent aux regards et aux jugements... Et pour ce faire, il faut tenir compte des traits de notre personnalité : inutile d’espérer devenir un personnage flamboyant si notre personnalité de  départ est plutôt réservée. Mais n’est-il pas satisfaisant de se sentir plus à l’aise et de tirer plaisir des situations sociales, au lieu de les fuir ?

     

    Les personnes à haute estime de soi ont des défauts et des doutes, connaissent des échecs et pas seulement des réussites, ressentent aussi, parfois, ou souvent pour certains, doutes et sentiments de fragilité. Simplement, ils les acceptent. Les échecs les affectent. Mais ils savent qu’ils sont inévitables, si l’on a fait le choix de l’action.

     

     

    L’acceptation, c’est simplement dire « oui ». Oui à ce qui existe, puisque cela existe. Le problème ou ma peur du problème, cela existe bien. Alors, autant l’accepter et le reconnaître. Au lieu de me dire « non, il n’y a pas de problème », ou « non, je n’ai pas peur, je ne dois pas avoir peur ». Reconnaître que, pour le moment, les choses sont comme elles sont, et non comme je voudrais qu’elles soient.

    Accepter, ce n’est pas seulement tolérer (ce qui revient à refuser en fait, mais en regardant ailleurs). Ce n’est pas non plus se résigner, et abandonner l’idée d’agir et.de changer. C’est regarder le problème en face, et se dire : oui, ce problème existe.

    Quoi que nous pensions de la violence ou de l’injustice, elles existent. Que nous nous énervions ou que nous soyons résignés, elles existent. Cela, nous ne pouvons que l’accepter. Ce n’est en rien un prétexte pour ne pas agir, mais c’est une invitation, une préparation à le faire plus lucidement : en évitant par exemple d’en vouloir aux personnes violentes, alors que ce sont les comportements violents, le problème. Accepter, ce n’est pas se résigner : accepter ce qui est n’est qu’une étape préalable avant de le changer.

     


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