• La vraie sagesse est humble

     

    Le principe de la discipline consiste dans l’humilité ; quoique les enseignements à son propos soient nombreux, il y en a trois qui concernent avant tout le lecteur. D’abord, celui-ci ne doit faire bon marché d’aucune science, d’aucun écrit. Ensuite, il ne doit pas rougir d’apprendre auprès de qui que se soit. Enfin, une fois qu’il domine la science, il ne doit pas mépriser les autres.

    Beaucoup se laissent prendre à vouloir paraître sages avant l’heure. Du coup, ils s’enflent d’arrogance, se mettent à singer ce qu’ils ne sont pas et à rougir de ce qu’ils sont réellement. Ils s’éloignent alors d’autant plus de la sagesse qu’ils jugent, non qu’ils sont sages, mais qu’on les juges tels.

    Il n’est donné à personne de tout savoir, inversement, il n’est personne qui n’ait reçu de la nature quelque don particulier.

    Donc, ne te hâte pas trop, tu n’atteindras que plus vite la sagesse. Apprends volontiers de chacun ce que tu ignores, car l’humilité te permet d’accéder au partage de ce que la nature a donné à chacun. Tu seras plus savant que tous, si tu consens à apprendre de chacun. Ceux qui reçoivent de tous sont plus riches que chacun.

    Hugues de Saint Victor

    (Extrait de la revue Magnificat de Novembre 2012)

     

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  • la main
     
    Merci à Nature et Poèsie

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  • La luciole, la roussette, le moustique, le crocodile

     

    Jadis, les bêtes parlaient. Bathala (dieu) convoqua une assemblée générale pour délibérer à ce sujet. Comment éviter aux bêtes leur anéantissement par les humains ? L'assemblée eut lieu à flanc de coteau. Toutes les bêtes étaient présentes, sauf la luciole, la roussette, le moustique, le papillon de nuit et le crocodile, qui se présentèrent en retard.

    Bathala convoqua les retardataires, leur demandant des explications. La luciole répondit :

    -  Je  ne  fais  que  marcher  depuis  hier. J'habite très loin, dans la septième montagne. Pardonne-moi ! La nuit, je ne pouvais pas voler, à cause de l'obscurité. Je n'ai pas de lanterne.

    - Eh bien, désormais, je t'accrocherai une lanterne.

    Au tour de la roussette d'être interrogée :

    - Pourquoi ce retard ?

    -  Parce que je n'ai pas d'ailes, j'envie les oiseaux.

    -  Bon, je te donnerai des ailes ! répondit Bathala. Mais je te punirai de ton exécrable sentiment d'envie. Tu pourras voler, mais seulement de nuit. Le jour, tu seras aveugle ! Le moustique s'approcha à grands pas de Bathala. Il pleurait, marmonnant son excuse :

    -  Pardon,  petit  comme je  suis,  je  suis méprisé par mes compagnons. Voilà la cause de mon retard.

    - Vraiment ! Eh bien, pour que tu puisses te défendre, malgré ta petitesse, je te donne une-bonne arme, ce dard, grâce auquel tu pourras piquer n'importe qui, et sucer son sang.

    - Grand merci !

    Ce fut au tour de la tortue.

    - Dans notre village, dit-elle, il y a beaucoup de voleurs. Pour peu qu'on perde de vue sa demeure, on se fait chaparder quelque objet. J'ai d'abord dû aller confier mes affaires à mon compère kumara.

    - Désormais, tu porteras ta maison sur toi, dit Bathala.

    Le dernier à être convoqué était crocodile, célèbre menteur.

    -  Quel prétexte vas-tu trouver pour ton retard ? Beau parleur, charlatan !

    - Bathala, tandis que je venais à l'assemblée, comme compagnon de voyage, j'avais invité le papillon de nuit, mais il est si lent, avec sa peur des lampes...

    - Peur des lampes ? Mais il les aime trop. Cesse donc de mentir ! Tu auras désormais deux langues.

    L'assemblée se dispersa, chacun des retardataires muni du don de Bathala. 

     

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  • Extraits du livre «  Le petit livre de la vie réussie »

    D’Anselm Grün

    Comment l’âme trouve le repos.

     

    « Qui ne voudrait trouver le repos intérieur ? C’est le souhait de tous nos contemporains stressés, mais ils n’y parviennent pas. Si le calme règne autour d’eux, ils deviennent nerveux de crainte de se retrouver face à leur propre vérité. Cela les rend inquiets et ils préfèrent alors la fuite en avant en se lançant dans une activité fébrile. Jésus dit : « La vérité vous rendra libres ». Ce que nous pourrions traduire aussi de façon suivante : celui qui ose affronter sa propre vérité, trouvera le repos. Le repos commence à l’intérieur de nous-mêmes. « Le repos de l’âme signifie aussi le repos pour tout le corps », dit Rabbi Halozki. Si l’âme ne parvient pas à trouver le calme, le corps ne peut, lui non plus, se reposer véritablement, même s’il est inactif. Celui qui est constamment en mouvement empêche son âme de trouver le calme. Je dois me calmer aussi extérieurement pour que mon âme puisse accéder à la sérénité. »

     

    « La raison de notre  effervescence  continuelle est que nous nous démenons, que nous nous fustigeons souvent nous-mêmes et nous nous mettons constamment sous pression. »

    Bien souvent, la pression ne vient pas de l’extérieur ; c’est nous qui la générons et, dans cet état de surexcitation, il n’y a pas de repos. Si le calme se fait autour de nous, de nouvelles images ne tardent pas à surgir : encore une tâche à mener à bien, et le plus vite possible ! Le chemin le plus important vers le calme intérieur passe par le rejet de cette pression-là. 

    Plus je suis en harmonie avec moi-même, moins je ressens la pression peser sur moi-même, moins j’ai besoin de m’agiter pour me sentir vivre. Ce que je fais découle de mon moi intérieur et mon activité va alors surgir de mon calme et avoir un effet pacifiant. Celui qui travaille dans l’agitation n’en tire pas de bienfait. C’est le calme qui est source de force. »

     

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  • Étoiles

     

    Au creux des bras de l’arbre

    S’endorment des étoiles

    Dans la paix de la nuit.

     

    Des étoiles à cinq branches

    Au-dessus du Maghreb

    Des étoiles à six branches

     

    Du coté d’Israël

    Des étoiles anonymes

    Dans le reste du ciel.

     

    Dans la paix de la nuit

    Ronronnent des étoiles

    Au creux des bras de l’arbre.

     

    Jean Claude Touzeil

    Extraits de « Poèmes pour tous les jours

    ETOILE 2

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