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    Esquisse

     

    La roche luit

    Sous un soleil câlin

    Ça sent le buis

    E l’humble romarin.

     

    La brise essuie

    La rosée du matin

    Je goûte- et puis

    Romps le pain au levain.

     

    Rêve de nuit

    S’efface en chemin

    Et je m’enfuis

    A l’ombre de ta main

     

    Claude Haller (extrait de « poème du petit matin »)

     

    MARE REDUITE

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  • Extraits du livre «  Le petit livre de la vie réussie »

    D’Anselm Grün

    Vaillance face à l'ami


     

    L’écrivain Ingeborg Bachmann évoque un courage particulièrement difficile pour la plupart d'entre nous : celui de rester fidèle à nous-mêmes, y compris face aux amis et aux proches. Ce dont nous avons besoin, selon elle, c'est de « vaillance face à l'ami ». Souvent, nous n'osons pas contredire l'ami par souci d'harmonie. Pour ne pas mettre en danger l'amitié, nous préférons céder, et il nous arrive alors de n'être plus vraiment nous-mêmes. La vaillance, c'est justement de rester soi-même. Une amitié n'est durable que si les amis restent fidèles à leur nature, même s'ils doivent en arriver à résister l'un à l'autre. Même s'il ne comprend pas sur le moment, je dois avoir le courage, face à l'ami, de rester complètement fidèle à moi-même.

     

    « La vrai richesse, c’est de se contenter de ce qu’on a. C’est alors qu’on trouve véritablement la paix intérieure. »

     

    « Seul celui qui prend du recul par rapport à son égo et à ses besoins insatiables, torve son vrai soi et découvre le monde dans sa splendeur et sa gloire. Il ne veut pas s’accaparer la beauté du monde, mais la contemple plein d’étonnement et d’admiration. »

     

    AUTOMNE

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  • Le chêne

     

    Je viens enfin à toi

    Beau chêne

    Conteur de songes

    Porteur comme un vieux soldat

    De légendes et de tragédies

    D’histoires lourdes comme du plomb

    Je viens à toi à la tombée du soir

    Entre chevreuils et loups

    Ecouter ce que tu veux dire

    Le cœur pris

    La peau en attente

    Et je n’entends hélas

    Que le dernier coucou

    Et la plainte d’une colombe

     

    Michel  Cosem et Philippe Davaine

     

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  • Le coucou

     

    Coucou des bois et des jardins,

    J’ai le cœur joyeux, j’ai le cœur tranquille

    Coucou fleuri, coucou malin,

    Je viendrai te cueillir demain,

    J’ai le cœur joyeux, j’ai le cœur tranquille,

    De bon matin

     

    Robert Desnos

     

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  • « Il n’y a qu’une seule chose trop petite dans nos vies :

    notre attention.»

    André Sève

     
    La force des habitudes, les distractions de la vie moderne nous dérobent à nous-mêmes, en nous éloignant de cette densité d’être sans laquelle aucune plénitude n’est possible. Il faut combattre l’être à la conscience somnolente qui est en nous, et réveiller l’être à la conscience savourante. Il est possible de traverser la vie en somnambule, presque par inadvertance, sans trop s’attarder, sans trop s’attacher, dans une sorte d’indifférence passive, en ayant le sentiment que rien n’a véritablement d’importance et que tout se vaut, et que tout est vain au fond. Une attitude diamétralement opposée, et bien vivante celle-là, est celle de l’individu pour qui tout est éveil. L’être éveillé est, par nature, l’être de la conscience savourante. Tout est saveur, tout est surprise, tout est de quelque manière émerveillement pour celui qui aiguise sans cesse la fine pointe de son attention, pour celui qui se veut accessible aux plus intimes surgissements délivrés par la vie, les autres ou les événements.

     

    François Garagnon

    François Garagnon http://www.montecristo-editions.com

     

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