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Esquisse
La roche luit
Sous un soleil câlin
Ça sent le buis
E l’humble romarin.
La brise essuie
La rosée du matin
Je goûte- et puis
Romps le pain au levain.
Rêve de nuit
S’efface en chemin
Et je m’enfuis
A l’ombre de ta main
Claude Haller (extrait de « poème du petit matin »)
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Extraits du livre « Le petit livre de la vie réussie »
D’Anselm Grün
Vaillance face à l'ami
L’écrivain Ingeborg Bachmann évoque un courage particulièrement difficile pour la plupart d'entre nous : celui de rester fidèle à nous-mêmes, y compris face aux amis et aux proches. Ce dont nous avons besoin, selon elle, c'est de « vaillance face à l'ami ». Souvent, nous n'osons pas contredire l'ami par souci d'harmonie. Pour ne pas mettre en danger l'amitié, nous préférons céder, et il nous arrive alors de n'être plus vraiment nous-mêmes. La vaillance, c'est justement de rester soi-même. Une amitié n'est durable que si les amis restent fidèles à leur nature, même s'ils doivent en arriver à résister l'un à l'autre. Même s'il ne comprend pas sur le moment, je dois avoir le courage, face à l'ami, de rester complètement fidèle à moi-même.
« La vrai richesse, c’est de se contenter de ce qu’on a. C’est alors qu’on trouve véritablement la paix intérieure. »
« Seul celui qui prend du recul par rapport à son égo et à ses besoins insatiables, torve son vrai soi et découvre le monde dans sa splendeur et sa gloire. Il ne veut pas s’accaparer la beauté du monde, mais la contemple plein d’étonnement et d’admiration. »
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Par renal dans Les arbres en poèsie extraits de "L'arbre des grands vents" le 28 Octobre 2012 à 18:59
Le chêne
Je viens enfin à toi
Beau chêne
Conteur de songes
Porteur comme un vieux soldat
De légendes et de tragédies
D’histoires lourdes comme du plomb
Je viens à toi à la tombée du soir
Entre chevreuils et loups
Ecouter ce que tu veux dire
Le cœur pris
La peau en attente
Et je n’entends hélas
Que le dernier coucou
Et la plainte d’une colombe
Michel Cosem et Philippe Davaine
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Le coucou
Coucou des bois et des jardins,
J’ai le cœur joyeux, j’ai le cœur tranquille
Coucou fleuri, coucou malin,
Je viendrai te cueillir demain,
J’ai le cœur joyeux, j’ai le cœur tranquille,
De bon matin
Robert Desnos
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« Il n’y a qu’une seule chose trop petite dans nos vies :
notre attention.»
André Sève
La force des habitudes, les distractions de la vie moderne nous dérobent à nous-mêmes, en nous éloignant de cette densité d’être sans laquelle aucune plénitude n’est possible. Il faut combattre l’être à la conscience somnolente qui est en nous, et réveiller l’être à la conscience savourante. Il est possible de traverser la vie en somnambule, presque par inadvertance, sans trop s’attarder, sans trop s’attacher, dans une sorte d’indifférence passive, en ayant le sentiment que rien n’a véritablement d’importance et que tout se vaut, et que tout est vain au fond. Une attitude diamétralement opposée, et bien vivante celle-là, est celle de l’individu pour qui tout est éveil. L’être éveillé est, par nature, l’être de la conscience savourante. Tout est saveur, tout est surprise, tout est de quelque manière émerveillement pour celui qui aiguise sans cesse la fine pointe de son attention, pour celui qui se veut accessible aux plus intimes surgissements délivrés par la vie, les autres ou les événements.François Garagnon
François Garagnon http://www.montecristo-editions.com
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