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L’écolier
L’écolier qui balayait la classe
A tour de rôle était choisi,
Alors il restait seul,
Dans la crayeuse poussière
Près d’une carte du monde
Que la nuit refroidissait.
Quelque fois il s’arrêtait, s’asseyait
Posant son coude sur la table aux entailles
Inscrit dans l’ordre universel.
Jean Follain
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L’anémone qui régnait sur la mer
L’anémone qui régnait sur la mer
Règne encore c’est entendu
Mais si peu elle est perdue
Elle est perdue au fond des mers
Elle se souvient de ses diamants
Suspendus à l’arc-en-ciel
Suspendus dans la rosée
Et les huitres bâillent alentour
Pour lui offrir des perles.
Mais l’anémone qui régnait sur la mer
Ne règne presque plus et l’ancre de fer
L’a mordue cruellement et elle mourra tantôt
Philippe Soupault
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Extraits du livre « le petit livre de l’amour authentique »
D’Anselm Grün
Un juste équilibre
Si je m’accroche trop à l'autre, je l'empêche de respirer, de se nourrir d'autre chose que de moi. Or moi seul, je ne suis pas une nourriture suffisante. A l'un, il faut aussi la musique ; à un autre la visite d'un musée ; à un autre encore, il faudra une promenade en pleine nature, ou encore un cours de méditation ou sur tel sujet spirituel. Beaucoup aussi se nourrissent de leurs amis. Ceux-là se sentent renforcés et plus riches après une rencontre et des échanges avec des amis. Des études démontrent que des partenaires qui disposent d'un cercle d'amis, propres à chacun ou en commun, réussissent mieux dans leur couple, car ils ne mettent pas la pression sur l'autre par leurs attentes puisqu'ils peuvent puiser à d'autres sources.
Le proche et le lointain s'appartiennent. Mais si trop de distance affame l'autre, trop de proximité l'étouffé. Le tout, comme nous l'avons déjà expliqué plus haut, est de parvenir à un juste équilibre.
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Par renal dans Les arbres en poèsie extraits de "L'arbre des grands vents" le 8 Octobre 2012 à 09:26
Le Baobab
Tu as raison
De regarder passer les belles Sénégalaises
Dans leurs robes colorées,
Comme le vent de la savane
Les pieds nus sans laisser de traces.
Tu as raison de mettre
Dans ton rare feuillage
Les hérons blancs
Et les cigognes que l’on aime.
Tu as raison aussi d’accueillir
Les vilains oiseaux au cou nu
Et qui sont ô sorcier
Sous ta protection.
Michel Cosem et Philippe Davaine
Photo :
http://www.abaobab.com
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Ressembler
Dans tes yeux quand tu souris
Il y a toutes les ressemblances
Les pères, les mères et les ancêtres
Ce sont des yeux qui brillent
Ce sont des yeux qui brouillent
Les avenirs et les passés
Des yeux qui tournent autour du temps
Et qui retournent à leur lumière.
Georges Cathalo
extrait du livre « Des mots plein les poches »
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