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L’oiseau du Colorado
L’oiseau du Colorado
Mange du miel et des gâteaux
Du chocolat, des mandarines
Des dragées, des nougatines
Des framboises, des roudoudous
De la glace et du caramel mou.
L’oiseau du Colorado
Bois du champagne et du sirop
Suc de fraise et lait d’autruche
Jus d’ananas glacé en cruche
Sang de pêche et navet
Whisky menthe et café.
L’oiseau du Colorado
Dans un grand lit fait un petit dodo
Puis il s’envole dans les nuages
Pour regarder les nuages
Pour regarder les images
Et jouer un bon moment
Avec la pluie et le beau temps.
(Robert Desnos)
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Extraits du livre « le petit livre de l’amour authentique »
D’Anselm Grün
L'attention est d'un grand secours
ÊTRE ATTENTIF à l'autre, c'est aussi respecter ce qui est différent en lui. Il est important de se mettre souvent à la place de l'autre, de se demander à quoi il aspire, de quoi il souffre, pourquoi il est si susceptible, pourquoi il a telle réaction. Je ne dois pas tout interpréter en référence à moi-même. Le comportement de mon partenaire est révélateur de qui il est. Et les difficultés qu'il éprouve ont toujours leur origine dans son histoire personnelle. Si j'essaie de comprendre pourquoi il a tel ou tel comportement, je peux moi-même y réagir de façon plus adéquate. Je dois croire que, malgré toutes ses limites, il a en lui un bon noyau, qu'il va pouvoir développer si je lui fais confiance. Et ma foi en lui va croître si je prie pour lui et le bénis. En bénissant quelqu'un, je lui souhaite de trouver ce dont il a besoin pour être en paix avec lui-même. Dans la prière, j'apprends à voir l'autre avec d'autres yeux. Et cette capacité précisément, qui consiste à être attentif et à porter sur l'autre un regard nouveau, est décisive dans la réussite d'une relation.
« C’est seulement en regardant avec le cœur que je vais découvrir dans une fleur la beauté de son Créateur, et, dans un arbre, ma propre aspiration à m’enraciner plus profondément dans un sol porteur. Seul le cœur voit dans toutes choses les traces de cette réalité, de cette certitude que me communiquent le visage de tout être humain, chaque pierre et chaque brin d’herbe, qui me disent : Tu es aimé. Dans tout ce que vois, l’amour t’entoure. »
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Extraits de livres lus " Le petit livre de l'amour authentique", l'impatience ne rime pas avec l'amo
Extraits du livre « le petit livre de l’amour authentique »
D’Anselm Grün
L’impatience ne rime pas avec l’amour
CELUI QUI AIME vraiment laisse à l'autre le temps de grandir. Il renonce à faire de l'autre ce qu'il voudrait qu'il soit. Il l'accepte tel qu'il est, et le supporte avec toutes ses forces et ses faiblesses, ses défauts et ses limites. L'impatient se forge des images précises de l'autre et attend de lui qu'il y corresponde immédiatement. Il attend du partenaire, par exemple, qu'il corrige tel ou tel défaut le plus vite possible. Mais cette impatience tue l'amour. Il est naturel que nous ayons des désirs concernant l'autre, que nous espérions qu'il va mûrir et changer. Mais l'amour veut que nous lui laissions du temps, que nous ayons la patience d'attendre au lieu de penser qu'il suffit qu'il veuille se débarrasser d'un défaut pour y parvenir. Etre impatient, c'est avoir une image étriquée de l'être humain, c'est imaginer qu'il fonctionne comme un robot qui n'a qu'à appuyer sur un bouton pour se transformer ; c'est ne pas lui laisser le temps de grandir et mûrir; c'est refuser de l'accepter dans son unicité. Les défauts et les faiblesses peuvent tout à fait être touchantes ; il dépend de moi de voir les choses ainsi et de les accepter. Si je laisse patiemment l'autre être lui-même, comme il est, je l'aimerai de plus en plus comme un être unique et ses défauts et ses faiblesses n'auront plus autant d'importance.
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Le cœur trop petit
Quand je serai grand
Dit le petit vent
J'abattrai la forêt
Et donnerai du bois
À tous ceux qui ont froid
Quand je serai grand
Dit le petit pain
Je nourrirai tous ceux
Qui ont le ventre creux
Là-dessus s'en vient
La petite pluie
Qui n'a l'air de rien
Abattre le vent
Détremper le pain
Et tout comme avant
Les pauvres ont froid
Les pauvres ont faim
Mais mon histoire
N'est pas à croire :
Si le pain manque et s'il fait froid sur terre
Ce n'est pas la faute à la pluie
Mais à l’homme, ce dromadaire
Qu’a le cœur trop petit.
Jean Rousselot
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La blanche école
La blanche école où je vivrai
N'aura pas de rosés rouges
Mais seulement devant le seuil
Un bouquet d'enfants qui bougent
On entendra sous les fenêtres
Le chant du coq et du roulier ;
Un oiseau naîtra de la plume
Tremblante au bord de l'encrier
Tout sera joie ! Les têtes blondes
S'allumeront dans le soleil,
Et les enfants feront des rondes
Pour tenter les gamins du ciel
René Guy Cadou
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