• Extraits du livre « Petit trésor »

    Souvenirs tout à fait irrésistibles d’un petit garçon de Sept ans.

    De François Garagnon

     

    « Quand on apprend à lire, on perd quelque chose+, un grand  quelque chose même. On comprend tout ce qui est écrit, alors il n’y a plus de mystères. Et c’est vraiment dommage. Car les mystères c’est tellement profond ou tellement haut qu’on ne peut aller au bout, et donc le monde paraît beaucoup plus géant que quand on explique tout. »

     

    « D’ailleurs, à ce qu’il paraît, quand on va poser une question au bon Dieu, ce n’est pas la peine d’attendre une réponse : il n’en donne jamais. Sa réponse, c’est une graine de silence qu’il dépose dans notre cœur pour faire naître une fleur. Quand on commence à ressembler à un champ de fleurs, alors c’est la grande joie parfaite des amoureux de Dieu. »

     

    « Une famille, c’est un peu comme un puzzle : quand il manque une pièce, l’image n’est pas complète. Et quand c’est dans le cœur que l’image se passe, hé bien ça veut dire que s’il nous manque quelqu’un, on ne peut pas être heureux complètement. »

    «  J’ai compris qu’en ouvrant un livre, on découvre pas seulement une histoire, mais un nouveau monde. Et c’est pour ça que les livres, c’est aussi important que les amis. »

     

    « Il avait de l’amour à revendre, Jésus, c’est peut être bien pour ça qu’il avait les moyens de racheter tous les péchés du monde !! Enfin, heureusement qu’il avait des centaines de réserves  de pardon, parce que franchement ça devrait être drôlement décourageant pour lui de toujours montrer la direction du bonheur et de voir les hommes lui tourner le dos et  partir de l’autre côté ! »

     

    « Jésus, c’est le seul homme tout rempli de lumière, qui soit vraiment ivre de vivre, à faire chanter le silence jusqu’à la fin des temps. »

    « Ouvre tes volets dans le matin et soleil y entrera.

    Ouvre ton cœur tout grand et l’amour l’envahira. »

     

    « Maman, on dirait que son métier à elle, c’est de ravigoter les jours après les jours en mettant une pincée d’amour-toujours, en versant dessus de la crème de tendresse, en badigeonnant de patience et de silence de connivences, en saupoudrant avec quelques éclats de fous-rires et en faisant revenir le tout avec de la joie pour que tout son petit monde n’oublie pas la saveur. » Fin

     

    douceur11092
    Photo Micha Pawlitzki

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  • 2_21_11
     
    Merci à Nature et Poésie http://www.nature-et-poesie.fr

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  • Un soir d’hiver

     

    Quand à la fenêtre la neige tombe,

    Que longuement la cloche du soir sonne,

    Pour beaucoup la table est mise

    Et la maison est bien pourvue.

     

    Plus d’un, parti en voyage,

    Arrive à la porte par de sombres sentiers.

    D’or l’arbre des grâces fleurit,

    De la terre et de sa fraîche vigueur.

     

    Voyageur entre en paix ;

    La douleur pétrifia le seuil.

    Alors brillent dans une clarté pure

    Sur la table pain et vin.

     

    Georg Trakl (poésie allemande)

     

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    Photo Renal

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  • Extraits du livre « Petit trésor »

    Souvenirs tout à fait irrésistibles d’un petit garçon de Sept ans.

    De François Garagnon

     

    « Il est un peu mystérieux, mon papa, parce qu’il s’en va tous les matins au pays du travail. »

     

    « Ma maman elle a besoin d’argent, elle va devant une machine qui distribue des billets : il suffit de mettre une carte dans la petite fente et de taper les quatre chiffres magiques, c’est tout. Et je vais assure que ça marche à tous les coups ! En plus, c’est de vrais billets, j’en suis sûr, maman les échanges contre plein de choses toutes neuves dans les magasins et à la caisse, on lui dit merci madame. »

     

    « Au début, je n’aimais pas qu’il parte, papa et puis je me suis aperçu que c’était important de se séparer pour être plus heureux encore lorsqu’on se retrouve. Il y a un moment magique, le soir c’est la petite musique de la clé sur la porte. C’est comme un signal, le petit bruit du bonheur de se retrouver ensemble. »

     

    « Cherche dans ta petite vie de tous les jours toutes les choses invisibles qui t’embellissent au-dedans et qui te donne le sentiment de te hausser au dessus de toi-même. L’amour, la joie, la tendresse … Si tu aimes tous ses sentiments-là de tout ton cœur, si tu les vis de toute ton âme, si tu as envie de dire merci pour toutes les belles choses que tu reçois de la vie, et que tu éprouves le désir de les faire fleurir autour de toi, eh bien tous tes actes seront des prières. »

     

    « Je sais qu’il faut se nourrir de beauté, comme ça en passant, sans trop déranger la nature et l’ordre secret des choses. Il faut se laisser caresser par le doigt de soleil, par le grand bleu du ciel, par le doux vert des prés, par le sourire de ceux qu’on aime très fort et même le sourire des  inconnus qu’on ne croise qu’une fois. Tout ce qu’on veut prendre se fane, la beauté se perd et le cœur est triste. »

     

    « Ca ne doit pas être tout le temps de tout repos d’être un papa ou une maman, parce qu’il n’y a pas de mode d’emploi pour savoir comment faire quand fonctionne mal. »

     

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  • Extraits du livre « Petit trésor »

    Souvenirs tout à fait irrésistibles d’un petit garçon de Sept ans.

    De François Garagnon

     

    « Ma petite maman était enveloppée de tous les parfums du ciel et de la terre, et moi j’étais au beau milieu de son amour. Au beau milieu, vraiment. Maman, c’était l’infini.

     

    « Mon papa, c’est comme ma maman, sauf qu’il n’est pas toujours là et qu’il lui manque des choses très importantes, par exemple du lait, une voix très douce-câline, une patience éternelle-infinie et un menton qui ne pique pas. Parfois, il se sent obligé de prendre des aires sévères pour montrer que c’est lui, le papa qu’il n’aime pas les caprices et que même si j’ai une jolie frimousse, je suis encore plus mignon quand je ne pleure pas ! »

     

    «  Ma maman, c’est mon horizon à moi, il suffit que je la regarde pour voyager. D’ailleurs, je viens de son pays, du pays de son amour, là où on est bien protégé à l’abri du gris et du triste et qu’il peut pas nous arriver de bobos. Plus je me sens près d’elle et plus je me sens partir loin. Quand je ne vais pas très bien, elle me serre contre elle, elle me donne des minicaments et de bisous magiques. Ca va tout de suite beaucoup mieux. A nouveau, c’est la vie douce : je fais des provisions de soleil et de sommeil de lait et de câlins, de promenades sous des feuilles qui dansent autour du sourire de maman et des morceaux de ciel. Maman. Lumière, Tendresse. N’amoureux. Très fort. Je m’endors dans mon petit nid tout chaud. Un jour je m’envolerai. »

     

    « A force de regarder dans les yeux de maman, tout au fond de son infini d’amour, quelque chose en moi s’est échappé. Je suis parti si loin, qu’à un moment je ne me suis plus souvenu de rien. Il y a eu un grand soleil dans ma tête, et puis un grand sommeil. Même le doigt de maman que je serrais bien fort pourtant, m’a échappé. J’ai fondu comme le ballon jaune dans l’infini. A un moment, je n’étais plus qu’un petit point, et plus j’étais petit, plus je me sentais léger et drôlement bien. Alors, j’ai été avalé tout soudain par le sommeil et je suis parti, je crois bien, tout à fait au bord du ciel, là où tout est à sa place et où tout le monde s’aime pour de vrai. » (A suivre….)

     

    06032 X

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