• « Petite méditation sur le mystère de l’amitié »

    D’ANSELM GRÜN

     

    « L’amitié comporte aussi différentes phases. Nous passons par des périodes de grande  proximité, d’autres où nous ressentons le besoin de prendre des distances. Une véritable amitié s’établit sur un juste équilibre entre proximité et distance.

    « Une amitié profonde ne peut être partagé qu’avec peu de personnes Qui a beaucoup d’amis risque de se disperser dans ces relations multiples, appelant peut être amis de simple connaissances »

    « Celui  qui possède quelques amis véritables sait diffuser l’amitié parmi les gens qu’il rencontre dans la vie quotidienne. »

    Conclusion

    « C’est parce que tu es ce que tu es, parce que tu es unique, que ton ami t’a choisi. C’est parce que tu as ces faiblesses et ces points forts, parce que tu connais des hauts et des bas, que l’amitié a grandi entre vous. Dans l’amitié, tu n’as rien à faire valoir, il te suffit d’être tel que tu es. Tu y éprouves ta véritable dignité, cette manière unique que tu as de penser, de ressentir, de parler et d’aimer.

    J’espère que ces lignes t’aideront à approfondir l’amitié que tu éprouves, à garder intact ton étonnement devant ce lien vivant. Si, faute de connaître l’amitié, ces lignes t’attristent cherche autour de toi, parmi tes connaissances quelqu’un avec qui tu pourrais te lier d’amitié. Je te souhaite de trouver un(e) ami(e) avec qui tu pourras partager tes pensées, tes sentiments et tes expériences. Je te souhaite de rencontrer un(e) ami(e) auprès de qui tu seras chez toi et avec qui tu découvriras ton Moi véritable. Tu pourras alors être reconnaissant de la vie et de l’amitié qui te sont offertes. » (Fin)

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    Photo de Micha Pawlitzk


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  • amoureux073

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  • La rue qui t’a vu naître

     

    Malgré ses murs bas et ternis,

    L’étroite rue qui t’a vu naître

    Te fut toujours une fenêtre

    Large ouverte sur l’infini.

     

    Les matinées étaient si belles

    Que, jaillissant partout des bois,

    Des oiseaux au cœur de leurs ailes

    Se suspendaient au bord des toits.

     

    La campagne allégée de pies

    Passait entre les contrevents.

    Tu entendais rire le temps

    Dans les horloges assoupies

     

    Personne ne savait plus bien

    Où commençait l’humble cuisine

    Ni où finissait le jardin.

    Ils étaient cousin et cousine.    

    Et  l’on eût juré que le ciel,

    A midi, n’avait qu’à étendre

    Sa longue nappe d’un bleu tendre

    Pour rendre la table éternelle.

              Maurice Carême extrait de  « Souvenirs »        

    .
    douceur12095

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  • « Petite méditation sur le mystère de l’amitié »

    D’ANSELM GRÜN

    « Ce n’est que dans l’espace protégé de la confiance que je me sens libre envers l’ami de lui dire ce que j’ai sur le cœur. Et ce n’est que protégé par cette profonde confiance que l’ami peut accepter ma critique sans se sentir mis en cause. »

    ours_085

     

    « Seul l’amitié permet de connaître vraiment quelqu’un ». Dans l’amitié, c’est le cœur de l’ami que je rencontre, avec ses faiblesses et ses grandeurs. Je pressens ses sentiments et ses pensées, je vois ce qui le touche et l’oppresse, je renonce à évaluer et juger, j’accepte tout simplement ce qu’il est. Celui qui a connu un ami dans la détresse portera sur les autres un regard plus juste et renoncera à le juger. L’amitié le rend capable d’accepter les autres sans préjugés. »

    ours_085

    Connaître un ami ne veut pas dire, pour autant, avoir la curiosité de découvrir tous ses secrets. L’amitié protège, bien au contraire les secrets de l’ami. Fédor Dostoïevski disait de l’amitié : « Je ne considère pas que le plus grand bonheur soit de percer à jour tous les secrets d’un homme. C’est un bien plus grand bonheur de découvrir chez celui que nous aimons toujours de nouveaux territoires qui nous révèlent le caractère insondable de la profondeur de son être. »

     

    ours_085

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  • Plus vrai que nature

    Il était une fois un loup mécontent de son sort. Il pensait, entre autres choses, être très intelligent, et estimait qu'il consacrait trop de son précieux temps à courir de-ci de-là et à risquer sa peau juste pour se remplir la panse. Et quand sa panse était pleine, il devait passer le reste de la journée a broyer du noir dans un antre misérable ou se tapir dans l'ombre, il employa donc son esprit vif et rusé à trouver un moyen de se faciliter la vie. Il lui fallait pour cela résider plus près de son garde-manger. ll avait besoin d'un camouflage : il pouvait se déguiser en haie, en rocher... ou quelque chose d’encore plus retors. Le hasard voulut que, dès le lendemain, le loup trouvât la dépouille d'une brebis morte et, s'étant soigneusement enroulé dans sa peau, se joignît à un troupeau des sœurs de la défunte. Les moutonnières créatures ne s'aperçurent de rien. Sous le chaud soleil matinal, il écouta leurs commérages insipides. L'après-midi, il se prélassa parmi les fleurs et les papillons, et il en apprit bien plus qu'il n'en souhaitait sur l'herbe des champs. Tandis que les grillons craquetaient et que !es ombres s'allongeaient, il promena nonchalamment son regard sur son dîner qui broutait dans le pré. Le soir, il regagna la bergerie avec le troupeau repu et bêlant, ll reporta alors son attention sur son estomac gargouillant, avec la satisfaction de celui qui voit son plan réussir, et devant qui s'ouvre un avenir radieux, fait de milliers de crépuscules rosés et enchanteurs... mais également celui dont le dos gras et laineux avait attiré le regard du berger. L'homme avait lui aussi l'estomac vide, et une forte envie de mouton rôti. Le déguisement du loup était si astucieux, si efficace, si ressemblant, que le berger s’y laissa prendre jusqu’à la dernière, tendre et savoureuse bouchée.

     

    (Moralité : qui cherche les ennuis les trouve.)

    (Extrait du livre de Helen Ward « La sagesse des bêtes »)

     

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