• Extrait de « Face à la souffrance » 

    De Guy Gilbert 

     

    « Pour le malade, la compétence du corps médical est bien sûr très importante, mais l’humanité de l’homme est inaccessible aux seules seringues, aux seuls diagnostics. Il faut aussi partager l’angoisse et aider l’autre à se battre contre sa maladie. 

    Nous sommes souvent maladroits par rapport à une personne qui souffre. Ecouter ou donner la main est très important. Faire le geste qui apaise, offrir des fleurs, c’est offrir le sourire de Dieu. « Le seul fait d’être en communion avec un malade lui apporte une lumière qui sublime sa souffrance, » disait l’abbé Pierre. On ne sait pas toujours faire cela pour les démunis. Le regard et la présence de l’ami, du parent, du collègue sont essentiels. » 

    « La pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne. » (André Malraux) 

     

    « Le handicapé souffre, autant moralement que dans sa chair. La société l’enferme dans son corps, comme elle enferme le Noir ou le Jaune dans sa couleur. Les incivilités commises contre les handicapés sont légion. On voit juste qu'ils n'ont plus d'appui sur leurs pieds, point barre. Les voitures des bien-portants se garent à leur place ; leurs toilettes réservées sont toujours occupées, etc. Personne ne semble imaginer combien leur vie quotidienne peut-être compliquée. La société crée le handicapé, comme le raciste crée le Noir ou le Juif. Le handicapé est tout simplement un homme, une femme ou un enfant, comme toi. Ce qui le meurtrit, c'est surtout l'indifférence. Comme s'il était contagieux. Terrible sentiment de solitude,  

    Quand on reproche à un jeune son handicap, on ne le regarde pas, on le juge. Apprenez à le regarder avec les yeux de l’émerveillement. » 

     

    Face à la souffrance

    « Lire le ciel 

     

    Quand nous demandons à Dieu de la force pour atteindre le succès, la célébrité, II nous accorde la faiblesse afin de nous apprendre l'humilité, et d'apprécier le besoin de Dieu...  

    Quand nous Lui demandons la santé pour renverser les montagnes, II nous donne l'infirmité pour faire des choses meilleures...  

    Quand nous Lui demandons de l'argent, encore plus d'argent en pensant être ainsi les plus heureux des hommes, nous recevons la pauvreté pour accéder à la sagesse...  

    Quand nous Lui demandons un compagnon ou une compagne afin de ne pas vivre seul, II nous donne un cœur afin que nous puissions aimer tous nos frères et sœurs...  

    Quand nous Lui demandons tous les biens de la terre qui pourraient réjouir notre vie, Il nous accorde la vie afin de nous réjouir de toutes choses... 

    En fait, nous ne recevons de Dieu aucun des cadeaux que nous demandons, mais nous recevons tout ce que nous avions pu espérer. 

    Méditons cela, afin d'être un peu moins malheureux ! » 

     

    « L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. » (William Shakespeare) 

     

    « Frère Roger de Taizé disait : En tout homme et femme se trouve une part de solitude, qu’aucune intimité humaine ne peut combler. Pas même l’amour le plus fort entre deux êtres. Qui ne consent pas à ce lieu de solitude connaît la révolte contre les humains, contre Dieu, contre lui-même. » 

    Emplir sa vie de solitude, de méditations, de temps pour soi renforce la personnalité et permet de solidifier ses certitudes. Bûche votre solitude,  vivez-la comme une attente. Sachez qu’elle n’est jamais stérile si vous pouvez la remplir positivement. 

     

    « Un bon couple n’exige pas un homme parfait ou une femme parfaite, il exige seulement deux êtres qui s’engagent à faire des efforts ensemble vers la perfection. Cela demande beaucoup de générosité et d’humilité. » 

     

    Face à la souffrance

    La vieillesse 

     

    « Nous vivons dans une société où la culture de la réussite est dominante. Le handicapé, le vieillard, le pauvre nous gênent et nous emmerdent. Seul ce qui est beau, ce qui est fort et ce qui est « compétitif » est intéressant. Le reste ne compte pas, tous ceux qui ne sont pas performants sont mis au rebut, on refuse l'échec et la faiblesse. C'est la raison pour laquelle nous tombons de très haut face à la vieillesse. » 

     

    Il faut accepter de vieillir, alors la vie devient superbe. Accepter de vieillir, c'est se mettre une bonne fois pour toutes devant sa glace et se dire : « Tes rides, tes poches, ton dentier, ton ventre, ton double menton, je m'en fous ! » Et on s'en fiche réellement. On ajoute : « Avec mes vieux os, je vais enfin vivre pleinement. »  

    Bien vieillir, c'est vivre sa vieillesse dans le présent de chaque jour. La relation à l'autre change. L'ancien prend du poids et de l'autorité, il regarde les événements avec un certain dépouillement. Parce qu'il va à l'essentiel. Il y a aussi une grande beauté à vieillir. Devant le large fleuve de la vie qui jamais ne s’arrête, le vieil homme s’émerveille et atteste la beauté. 

    « Quand ça ne va pas, que vous êtes malade, blessé ou triste : laissez-vous aider. » 

     

    « Rester toujours présent aux malades et faire le maximum pour les soulager. » 

     

    « N’ayez pas honte des handicaps au sein de votre famille : ne les cachez pas, regardez-les, soyer-en-fiers. » 

     

    « Apprenez à pardonner, et demandez pardon. » 

     

    « Dans le mariage, préparez-vous à accepter les différences de l’autre. » 

     

    « Accepter de vieillir pour pouvoir mieux vivre le présent de chaque jour. » 

     

    « Offrez votre souffrance aux autres et à Dieu. » 

     

     

     


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  • Pensées positives  (4) et fin

    Pensées positives  extrait du livre de Catherine Rambert : 

    « Petite philosophie du matin. » 

     

    « Partager, regarder, offrir, ouvrir, échanger, recevoir oublier, tolérer, apaiser, rassurer, consoler, pleurer, rire, chanter, s’amuser, danser, … C’est encore aimer. » 

     

    « Bien souvent, ce n’est pas l’incapacité qui est à l’origine d’un échec, mais le manque de confiance en soi. » 

     

    « Ne pas sous-estimer notre capacité à endurer et surmonter les épreuves. On en sort grandi et plus fort. Les grands chênes ont connu des tempêtes. » 

     

    « Ne pas rester longtemps en conflit ou sur un malentendu avec un proche. Si le pire venait à arriver sans que l’on ait eu le loisir de se réconcilier, le chagrin serait d’autant plus grand et difficile à surmonter. » 

     

    « Quand on a connu le malheur, le bonheur retrouve sa vraie saveur : une indicible douceur. » 

     

    « Accepter de changer est la plus grande preuve d’intelligence. » 

     

    « Cesser d’agresser qui nous agresse, de crier aussi fort que celui qui crie, de doubler celui qui double … Dans un conflit, celui qui accepte de céder n’est pas le plus faible. C’est le plus sensé. » 

     

    « Chacun d’entre nous  porte en lui le pouvoir de choisir, de décider, de refuser, de changer. »  

     

    « Un enfant qui échoue à l’école n’est pas forcément paresseux ou stupide. Il est différent. Lui chercher une voie d’épanouissement parallèle qui lui permettra de développer ses dons. » 

     

    « On est riche de ce que l’on donne. Aussi convient-il de donner chaque jour ne serait-ce qu’un regard à autrui. Mais aussi de l’écoute et du temps. » 

     

    « Il faut savoir donner sans regret, sans rien attendre en retour : de l’attention, un présent, un coup de file, de l’amour… Lorsqu’on le fait sincèrement et arrière pensée, sans autre préoccupation que de faire plaisir, on ressent une immense plénitude. » 

     

    « Noter comme une parole gentille et sincère réchauffe le cœur et réconforte longtemps. » 

     

    « Lorsqu’on aide quelqu’un, on se nourrit soi-même d’une force positive. Et l’on a envie de recommencer. » 

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  • « Extrait de « Si on parlait de tes mômes ? » 

    De Guy Gilbert 

     

    Je les prends sous mon aile parce qu'ils sont d'une pauvreté affective infinie, cassés par les saccages d'une enfance disloquée. Je les éduque, je les nourris, je les soigne, je les punis, je les console, je leur pardonne, je les aide. Je fais encore un long chemin avec eux, je les porte jusqu'au bout, bien au-delà de leur majorité. Ma mission est de les faire grandir physiquement, intellectuellement et affectivement. Les remettre debout, voilà mon évangélisation. 

     

    « Dans un monde ouvrier, très simple, un jeune arrive à la maison, blanc comme linge» « Mais qu'est-ce que t'as ? » lui demande mère. 

    « Ma gonzesse m'a quitté... » 

    Le père et la mère regardaient la télévision et sa mère lui répond : « De toute face une de perdue, dix de retrouvées. » 

    Son père en rajoute : « De toute façon, elle me plaisait pas, ta gonzesse. » 

    Le  mec  part  immédiatement  dans chambre de ses parents, récupère le pistolet de son père et se fout une balle da la tête...  

     

    Immense est la fragilité  des adolescents lorsqu’ils sont pris dans un étau que les parents ont oublié, car elle est loin, leur adolescence. La membrane des jeunes, leur colonne vertébrale, est beaucoup plus fragile qu’autrefois, pour des tas de raisons : la civilisation plus laxiste, la compétition plus dure etc... Et leurs parents sont beaucoup moins présents. C’est comme cela que l’on arrive à des drames terrifiants. » 

     

    « Si vous êtes pris par des tas de choses, des problèmes conjugaux, des problèmes d’argent, des problèmes de travail, vous n’avez plus le temps de voir les signaux que vous envoient vos enfants, signaux dont certains sont infimes. Si vous êtes en éveil, vraiment, vous les verrez. » 

     

    « Vos enfants sont différents. Le génie d’un  couple qui est en éveil vis-à-vis de ses enfants, c’est de s’apercevoir qu’il y a une fragilité chez l’un  ou chez l’autre. Donnez à ceux qui sont fragiles un temps dont les autres n’ont pas besoin. Parce que, si l’on élève une fratrie ensemble, chacun est un enfant unique. Et quand on est pris par des tas de choses et qu’on ne voit pas cela, on peut le payer très cher après. » 

     

    « Un enfant de trois ou quatre ans martelait les vieilles jambes d’une dame. Naturellement cela la dérangeait. Elle s’adresse alors à la mère :  

    «  Pourriez-vous dire à votre enfant de cesser ce jeu ? » 

    « Il s’amuse, il adore ça, » lui répond la mère. 

    C’est alors qu’un jeune adulte qui se trouvait derrière la banquette, et qui avait écouté la conversation, renverse une partie de sa bouteille de coca sur la tête de la mère. 

    Décontenancée, celle-ci sursaute : 

    « Mais enfin, que faites-vous ? » 

    « Je m’amuse, madame, j’adore ça… » 

     

    « Chaque enfant est unique, avec sa part de mystère, son originalité, ses exigences particulières. Aimer en vrac ses enfants sans avoir cette attention qui les différencie, ce regard qui essaie de comprendre, cet amour qui s’adresse à chacun dans sa différence, peut provoquer à la longue des tensions, déchirures. Et parfois des situations dramatiques. » 

     

    « La pédagogie la plus belle que l’on puisse élaborer avec des adolescents, c’est la confiance. C’est très important. » 

     

    « On parle de démission des parents, il faudrait également parler de la démission des citoyens. En France, le citoyen moyen n’interviendra pas auprès d’un enfant qui n’est pas le sien. Dire sa façon de penser à un enfant qui casse une bouteille sur le trottoir, le citoyen de France ne le fait pas. Il passe… Si dans toutes les villes de France les gens s’intéressaient davantage aux mômes des autres quand ils commettent un acte délictueux, il y en aurait infiniment moins parce que les jeunes craindraient un peu plus la réaction des adultes au lieu d’avoir un sentiment d’impunité. » 

     

    « Nous vivons dans un monde incohérent. Les adultes critiquent les adolescents et leur reprochent mille défauts qui ne sont souvent que le reflet de leurs propres incohérences. » 

     

    « Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, 

    Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, 

    Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque, finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne, 

    Alors c'est là, en toute jeunesse, le début de la « tyrannie ». » 

    Platon  

      

    « Aimer, c’est s’efforcer de voir ce qu’il y a de meilleur au fond  de chaque être et l’aider à en prendre conscience. Il n’est rien  de plus fort. Seul le regard bienveillant de celles et ceux qui nous connaissent nous appelle à ne pas désespérer de nous-mêmes. » 

     

    « La beauté d’un visage ? C’est le cœur qui en décide. Aux lignes superbes et régulières qui ne retiennent pas la lumière, je préfère les traits ingrats qui rayonnent par le dedans. Alors bûche ton intérieur et tu seras beau comme un Dieu » 

     

    « Qu’est-ce que l’argent, du moment qu’il accomplit la tâche qu’il aime ? L’argent aide à vivre, mais le rêve est prioritaire. Combien ai-je côtoyé de gens meurtris par une profession qu’ils n’aimaient pas et qu’ils étaient obligés d’exercer ! Dites leur : Je t’aime comme tu es. » Ne désirez pas vos enfants comme vous les avez rêvés. Faites le deuil de vos projets sur eux. Sachez les guider, simplement. » 

     

    « Quand un jeune que nous avons réussi à remettre sur la route me demande : « Comment te remercier ? » je lui réponds toujours : « En donnant aux autres ce qu’on t’a donné. » Notre devoir est de mettre les jeunes loubards en état de militantisme pour les autres, pour qu’ils transmettent à leurs gosses ce que nous leur avons appris. Pour ma part, je ne connais pas de plus grande joie que celle de les voir défendre à leur tour des valeurs essentielles. Aucun fric, aucun héritage de maison de famille n’a cette force. Mes parents ne nous ont rien laissé d’autre, à mes quatorze frères et sœurs et moi, que l’amour. Nous n’avons eu de cesse de transmettre cette lumineuse pauvreté. » 

     

    Quelques conseils aux parents 

    « Soyez en première ligne. Soyez des combattants de l’Amour, 

    des parents tendres, compréhensifs et intraitables. » 

     

    « Vous n’êtes pas les copains de vos enfants. Ne jouez pas aux 

    jeunes, soyez les témoins des différences entre générations. » 

     

    « Offrez votre temps à vos enfants. Ne vous dispersez pas 

    ailleurs. » 

     

    « N’ayez pas honte des valeurs traditionnelles comme l’effort, le respect, la tolérance, l’honnêteté, la franchise et la fidélité. » 

     

    « Chaque enfant est unique : aimez sa différence. » 

     

    « Vos enfants sont plus importants que votre carrière. » 

     

    « Ecouter votre adolescent, ne l’interrompez pas à tout bout de champ , alors il vous écoutera à son tour. » 

     

    « Faites-leur confiance. C’est en ayant en retour confiance en vous que les jeunes apprennent le sens du devoir. » 

     

    « Que vos actes soient cohérents avec vos paroles. Seule cette cohérence sera respectée par le jeune. Vos paroles doivent coller à votre vie. » 

     

    « Ne craignez pas de punir votre enfant, mais sachez qu’il n’acceptera qu’une punition juste. Une sanction ne doit jamais humilier. » 

     

    « Jugez un acte, ne jugez jamais la personne. Faites toujours comprendre à un jeune qui a mal agi qu’il peut encore changer, qu’il est meilleur que les conneries qu’il a faites. » 

     

    « Attention aux phrases qui dévalorisent un enfant et détruisent sa confiance en lui-même. » 

      

    « Dites-lui de bûcher son âme : c’est la partie la plus invisible mais la plus belle de lui-même. » 

     

     


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  • Pour obtenir une famille savoureuse 

     

    Une mesure bien tassée d'amour vrai,

    Beaucoup d'écoute et de compréhension,

    Une bonne dose de disponibilité

    Mélangée à quelques grammes de douceur et de calme.

    Ajoutez un rien de fermeté.

    Cherchez un peu de bonne volonté.

    Assaisonnez avec de la droiture et de la sincérité.

    Afin de conserver le bon goût de la vérité.

    Râpez les désirs égoïstes,

    Les brusqueries et les impatiences.

    Faites fondre votre orgueil et votre suffisance.

    Trouvez dans vos réserves quelques grains de foi inébranlable,

    Une espérance sans conditions,

    Saupoudrez de tendresse.

    Faites revenir à la surface

    Des tranches entières d'accueil et de partage.

    Additionnez de dialogue, menus services,

    Mercis bien placés, don de soi sans retour.

    Laissez mijoter longtemps dans la patience.

    Avant de présenter, flambez dans la joie

    Et, si possible, dans un grand élan de prière.

    Complétez par un petit verre d'humour.

     

    (Guy Gilbert)


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  • Conte perse 

     

    On demandait un jour à un homme connu pour être sage : « Tu as de nombreux enfants, quel est ton préféré ? » 

    L'homme répondit : 

    « Celui de mes enfants que je préfère, c'est le plus petit jusqu'à ce qu'il grandisse. 

    «Celui qui est loin, jusqu'à ce qu'il revienne. 

    « Celui qui est malade, jusqu'à ce qu'il guérisse. 

    « Celui qui est prisonnier, jusqu'à ce qu'il soit libéré. 

    « Celui qui est éprouvé, jusqu'à ce qu'il soit consolé. » 

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