• Ils font ça pour moi

     

    J'ai dix ans

    Je suis leur seul enfant

    Je suis dans mon lit

    À moitié endormi.

    Voilà, ils sont partis

     

    On est mercredi

    Ils ont fermé la porte Peu importe.

    Ils ne reviennent qu'à midi

    M'ont dit d'être gentil,

    Mais moi je m'ennuie

    C'est un peu toujours la nuit.

     

    Ils m'ont acheté plein de jouets

    Mais debout je suis muet,

    Je n'ai personne à qui parler

    Avec qui jouer. 

    Pendant des heures,

     

    II arrive que je pleure.

    Je ne peux pas m'expliquer

    De peur de les attrister.

    On dit que des enfants ont faim

     

    Mais moi j'ai du chagrin.

    Je ne comprends pas mon destin,

    Je voudrais qu'on me fasse un dessin. 

    Qu'on me consacre du temps,

     

    Qu'on reste avec moi un moment.

    Mais ce qui compte, c'est l'argent,

    Alors que pour moi c'est le temps.

     

    (Extrait du recueil La vie en rimes)

     

     


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  • Pensées positives  (3)

    Pensées positives  extrait du livre de Catherine Rambert : 

      

    « Parfois, il est bon d’apprécier ce qui a été accompli, au lieu de se focaliser sur ce qui reste à faire. » 

     

    « Nul ne nous oblige à aimer ce que tout le monde aime, à nous conformer à ce que la majorité pense. Il faut au contraire affirmer en douceur sa différence. Il y a un espace pour chacun. Et une promesse de bonheur pour tout le monde. » 

     

    « C’est dans la solitude et le silence que se fait entendre la voix de la conscience. » 

     

    « Noter que les autres calquent souvent leur attitude sur la nôtre. Ainsi, l’agressivité engendre l’agressivité. Le stress répond au stress. Une mesquinerie en appelle une autre… Faire l’expérience de la douceur et de la gentillesse, et constater que tout s’apaise comme par enchantement autour de soi. » 

     

    « Chacun de nos actes, chacun de nos échecs, chacune des leçons de la vie, sont autant d’échelons qui nous permettent de progresser et d’aller plus haut. » 

     

    « Aujourd’hui est un cadeau. C’est pourquoi on l’appelle le présent. » 

     

    « Comprendre, accepter, tolérer, écouter, changer, faire confiance, sourire, recommencer, explique, donner, pardonner… C’est aimer. » 

     

    « Être utile à quelqu’un est déjà une magnifique raison de vivre. » 

     

    « Lors d’une discussion  animée ou d’un conflit, mieux vaut rester en retrait plutôt que de s’énerver et de polémiquer. On peut regretter une colère passagère, mais rarement une maîtrise de soi. » 

     

    « La durée de certaines épreuves nous rappelle que le bonheur a un prix, et qu’il faut sans cesse le goûter et l’apprécier. » 

     

    « Il faut grandir et se grandir, pour se hisser au-dessus des bassesses. » 

     

    « Ne pas regretter d’avoir perdu du temps d’avoir été lent ou moins rapide que d’autres. Chacun comprend ou prend conscience à son rythme. La vérité, sa vérité est un cheminement. Elle émerge progressivement. L’important n’est pas d’avoir mis le temps, mais de l’avoir trouvée. » 

     

    « Avouer que l’on ne sait pas est parfois d’un grand soulagement, au lieu de faire croire et de convaincre que l’on peut y arriver. » 

     

    « Accepter les défauts de l’autre, c’est prendre une option pour une vie à deux plus paisible et plus heureuse. » 

     


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  • Pensées positives  (2)

    Pensées positives  

    « Pour se sentir riche, compter chaque matin les choses que l’on possède et que l’argent ne peut acheter. » 

     

    « Admettre une bonne fois pour toutes que les autres sont différents. Chacun agit en fonction de son caractère, de sa sensibilité et de ses idées. Bien ou mal, qui peut le dire ? Nous avons tous nos défauts et nos faiblesses, mais chacun porte en soi des richesses et un potentiel d’amour. Il faut savoir se nourrir de cette diversité au lieu de s’en offusquer. » 

     

    « Si on jugeait ses actes avec autant de sévérité que l’on juge ceux des autres, il es probable que l’on se trouverait détestable. » 

     

    « Pour recevoir, il faut donner. 

    Pour être aimé, il faut aimer. 

    Pour être accueilli, il faut accueillir. 

    Pour être écouté, il faut avoir su écouter. 

    Pour être entouré, il faut être ouvert et généreux. 

    Pour être compris, il faut soi-même être tolérant. 

    Pour vivre dans une atmosphère sereine, il faut soi-même être calme et détendu. 

    Ainsi va la vie. Chacun récolte ce qu’il sème. » 

     

    « Ne pas être méprisant à l’égard des plus simples, des plus jeunes, ou des moins cultivés que soi. Chacun, en fonction de son passé, de son histoire, de ses blessures, s’est forgé sa philosophie. Pourquoi vaudrait-elle moins que la nôtre ? Le bon sens et l’amour sont partout. Chaque personne peut nous apprendre et nous enrichir si l’on sait l’écouter. »  


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  • Extrait de « Réponses aux grandes questions de la vie » 

    D’Anselm Grün 

     

    Résumé :  

    De l'Antiquité à nos jours, les grands penseurs ne sont pas les seuls à s'interroger sur le sens de l'existence. Tout homme ne cesse de se demander : « Avons-nous droit au bonheur ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Qu'attendons-nous ?... » Toutes ces questions nous placent dans une relation particulière vis-à-vis de nous-mêmes, des autres et de Dieu. 

    Avec une grande proximité de ton, Anselm Grün donne des premières réponses où se conjuguent expérience, sensibilité et réflexion théologique. Une réflexion qui accepte toujours d'être bousculée :  

    « Ces questions auxquelles je suis confronté, m'incitent à réfléchir. Je ne connais pas d'avance la réponse. Mais, tout en m'efforçant d'en pénétrer le sens et d'y donner suite, c'est ma propre réflexion qui est mise au défi. » 

     

     

    « Pour se rendre heureux, il n'y a pas de méthodes rapides. Un bonheur durable implique une attitude intérieure. Érasme de Rotterdam appelle cela le cœur du bonheur: « La volonté d'être celui que tu es. »  

    Ce n'est pas une tâche aisée: cela requiert un travail intérieur. 

    En effet, je dois prendre congé des illusions que je me suis faites jusqu'ici, de l'illusion d'être parfait, d'être le plus grand, le plus intelligent, celui qui a le mieux réussi. Cela implique que non seulement je me réconcilie à grands frais avec moi-même, mais aussi que je m'assume de façon consciente. Désormais, j'entends être celui que je suis. Je suis en plein accord avec moi-même et mon existence. » « D'aucune manière, je ne chercherai à être quelqu'un d'autre. Aussi, je cesserai de me comparer à autrui et d'envier ceux qui me sont supérieurs. Bref, je serai moi-même. C'est de tout cœur que j'entends être celui que je suis. Voilà qui, par exemple, appelle tout un changement d'opinion sur mon compte : ce n'est pas une démarche simple et rapide. Envisager la nécessité d'une remise en cause de soi coûte beaucoup d'efforts, car cela nous blesse dans l'estime excessive que nous avons de nous, et bouscule nos idées narcissiques sur l'existence. » 

     

    « Beaucoup d’hommes pensent que ce n’est pas eux qui ont cherché le bonheur, mais que c’est plutôt le bonheur qui les aurait trouvés. Cela est tout à fait possible. Mais cela impose aussi une attitude intérieure précise, celle de la sincérité et de la gratitude. Si j’accueille avec reconnaissance ce qui m’advient de l’extérieur, le bonheur me trouvera souvent, même si je ne l’ai pas du tout cherché ou poursuivi de façon courante. Mais, par le fait que je vis dans l’attitude de reconnaissance, je commence à être apte à appréhender le bonheur qui me cherche, à en jouir avec gratitude et à trouver une satisfaction intérieure. »

    « Notre vie n'est pas que succès et bonheur extérieur. Nous perdons des êtres chers. Et nous ratons pas mal d'occasions. Celui qui, dans sa vie, ne déplore pas ces expériences de pertes se condamne à une paralysie intérieure. Seul éprouve une joie véritable celui qui accepte l'affliction. Refouler tous ses sentiments négatifs, c'est aussi se couper de la joie. Cela vaut pour la relation vis-à-vis de nous-mêmes, qui est d’une grande importance dans le chemin qui conduit au bonheur. Celui qui reconnaît ses déficiences et ses faiblesses en les déplorant éprouve le soutien de dieu. » 

     

    « En réfléchissant sur leur vie personnelle, les sages de toutes les religions ont élaboré des voies pour réussir dans la vie. Par-delà les limites de la culture et du temps, leur plein accord réside en ceci: l'ascèse et le bonheur ne sont pas antithétiques. Il ne nous faut pas accepter des privations, parce qu'une religion ou n'importe quelle loi nous refuse quelque chose, mais parce que nous voulons être heureux 

    à long terme. 

    La foi et la raison doivent être associées l'une à l'autre. Cela ne vaut pas seulement pour la structure intellectuelle de la religion, mais aussi dans la pratique de la vie et la préconisation d'une morale. » 

     

    « C’est la reconnaissance qui donne à la vie une merveilleuse saveur. La reconnaissance transforme ma vie. «  Qui se met à remercier commence à voir la vie avec des yeux nouveaux » (Irmela Hofmann). Albert Schweitzer donne le conseil suivant : « Si tu te sens faible, accablé et malheureux, commence par remercier, afin que tu ailles mieux. » Si je regarde ma vie avec reconnaissance, ce qui est obscur s’illuminera et qui est amer prendra une saveur agréable. » 

     

    « Il faut ici mentionner deux méprises. Tout d'abord, la reconnaissance n'est pas un devoir que l'on puisse exiger d'autrui. De plus, la gratitude n'implique pas que je rende grâces pour ce qui est mauvais dans le monde. Il nous faut voir le mal tel qu'il est. Nous ne devons lui consentir aucun pouvoir sur nous.  Elle regarde la totalité de la réalité et élargit notre perception. Ainsi le regard de la gratitude nous fait reconnaître le don qu'est la vie en elle-même. Nous sommes reconnaissants de pouvoir chaque jour nous lever en bonne santé, de respirer, d'être en parfaite possession de ses moyens et de rencontrer des hommes qui nous estiment. » 

     

    « L’amour n’est pas un état amoureux permanent. L’état amoureux doit se transformer en un amour qui accepte l’autre tel qui est. Souvent, nous masquons l’autre avec nos images et nos désirs et ensuite nous aimons davantage l’image que nous nous sommes faites de l’autre, au lieu de celui qu’il est en réalité. Aimer l’autre tel qu'il est vraiment, n'est pas une chose aisée. Cela demande que je me libère de toutes les illusions que je me suis faites sur lui et je dois cesser de croire que l'amour  n’est qu'un sentiment merveilleux. Souvent, il n'est qu'une fidélité envers l'autre.  C'est davantage que se limiter à le supporter. C'est l'assumer dans sa médiocrité et sa banalité car l'amour n'est pas un bonheur permanent. Il n'existe pas d amour sans souffrance. En aimant, je m'ouvre à l'autre et, en conséquence, je suis vulnérable. Sans cette disponibilité, l’amour serait impossible. Dans l'amour réciproque, nous apprenons à nous connaître avec toutes les  fragilités que nous avons vécues. Aimer peut blesser. Et l'amour peut aussi nous guérir de nos blessures. 

    Mais quand l'amour découvre en nous la blessure, nous pensons souvent que l'autre a voulu nous blesser. Et nous nous vengeons, en lui faisant du mal. Il s'ensuit un cercle vicieux de blessures réciproques qui, au lieu d'approfondir L’amour, le détruit. Qui s'engage sur le chemin de l'amour doit savoir que c'est un chemin de vérité, un chemin où je découvre ma vérité et celle d'autrui. La connaissance de la vérité est ce qui le fait vraiment souffrir. Mais l'amour m’offre aussi la chance de me guérir de mes blessures. Si je m’accepte avec mes blessures sans rejeter l'autre à cause des siennes, alors je l'aime tel qu'il est et l'amour est à même de me guérir de mes blessures comme l'autre des siennes. » 

     

    « L’amour que je voue à Dieu ne s’oppose pas à celui que j’ai pour les humains. Je n’ai pas à trancher si j’aime Dieu ou les hommes. Bien au contraire, je n’aime Dieu que si j’aime les hommes. » 

     

     

    « Le cheminement de chacun est particulier dans la recherche de la  paix intérieure. Ce qui m'aide personnellement, c'est d’être en relation avec cet espace intérieur où les sollicitations d'autrui n'ont aucun accès. Car c'est dans cet espace intérieur du silence que se trouve la paix. Il me faut seulement tourner sans cesse ma sensibilité vers l'intérieur pour prendre conscience de cette paix. Je n'ai pas à me soumettre inconditionnellement aux exigences d'autrui. Mes semblables ont bien le droit d'attendre de moi ce qu'ils désirent : c'est à moi de décider comment réagir, en souscrivant à certaines requêtes et en en refusant d'autres. Cette liberté intérieure m'affranchit de toute agressivité à l'égard de ceux qui me sollicitent. » 

     

    « Même si l’amour ne peut s’apprendre, on peut apprendre à gérer les relations et les crises qui en découlent. On peut aussi apprendre à les considérer différemment. En premier lieu, je dois cesser de regarder tout conflit comme un échec de la relation. Un conflit ne met pas personne en cause. Les conflits en font partie. Ils m’offrent l’opportunité de trouver en moi et dans l’échange de nouvelles possibilités. Il importe d’avoir une conscience plus avertie de ce que de trop fortes attentes conduisent à des découragements. »  

    « Face à une difficulté relationnelle, il est possible d’y voir une invitation à prendre davantage de champ pour entrevoir d’abord comment se traiter soi-même. Il est probable que cela incite l’autre à s’intéresser à moi et à ce qui m’advient. Alors, il modifiera son comportement. Si, en revanche, je pense toujours que c’est à lui de prendre toute initiative individuelle pour réussir la relation, il en résultera de la résistance et la relation ne fera que devenir plus complexe. » 

    « Pour réussir la relation, nous avons besoin de bon moyens de communication et d’une saine pratique de la contestation. Il nous faut aussi une vision correcte sur nous-mêmes et sur l’autre. Nous ne pouvons pas tout attendre de l’autre. Celui-ci ne pourra jamais nous gratifier d’un amour absolu, d’une sérénité totale ou d’une compréhension entière. » 

     

    « Avec le pardon, je m’affranchis de la pesanteur que la blessure a causée en moi. En refusant le pardon à autrui, je lui reste assujetti, car il y a toujours barre sur moi. Le pardon me libère de ce pouvoir d’autrui sur moi. J’évacue cette blessure, je la lui remets. Et je m’en libère. Je romps les liens qui me font graviter de façon incessante autour de la blessure. Cela fait partie inhérente de l’hygiène de vie. Le pardon est toujours possible, même si souvent il n’est effectif qu’après un processus lent et douloureux. 

    Le pardon ne signifie absolument pas que j’excuse tout. Je n’oublie pas ce qui s’est passé. Mais je lui refuse toute domination sur moi. «  

     

    « Finalement, je ne trouve pas de réponse à la question de savoir pourquoi nous vivons si nous devons mourir. Je reconnais seulement 

    que , partout dans le monde, la vie va de pair avec la mort. Ni dans la flore, ni dans la faune, il n’existe de vie sans mort. Les être humains participent aussi de cette réalité et ils se trouvent aussi sous le régime de la loi : Meurs et deviens ! Notre vie est mortelle. Nous ne pouvons y échapper en dépit des tentatives de la science de faire toujours reculer la mort. La question porte sur la façon dont nous allons nous comporter. Si nous acceptons de reconnaître que notre vie est mortelle, cela confère une valeur particulière à ce laps de temps qui est mis à notre disposition. 

    Notre vie est unique. Aussi devons-nous vivre avec attention. L’art de vivre réside en ce que nous puissions intégrer la mort dans notre vie, afin qu’ainsi nous rendions notre existence plus intense. » 

     

    « Beaucoup apprécient les relations à autrui de la manière suivante : ce que je fais pour l’autre, j’attends de lui qu’il fasse de même pour moi. Toutefois ce type de calcul empêche toute vraie relation. Les autres n’ont pas seulement de la valeur à mes yeux, quand ils peuvent m’aider sur ma route et qu’ils favorisent mon avancement personnel. La valeur d’autrui réside dans sa dignité d’être humain. El le respectant, je m’honore aussi moi-même. Si je méprise mes semblables, je me dévalorise à mon tour de quelque manière. On a donc besoin d’un sens de la valeur d’autrui » 

     

    « Nous devons présenter notre vie devant Dieu avec notre culpabilité et notre innocence et nous exposer à son amour, afin de trouver la paix intérieur sous le regard de son amour qui pardonne. En nous, se trouve un juge implacable qui en permanence nous accuse. Aussi avons-nous besoin d’expérimenter le pardon divin, afin de nous pardonner à nous-mêmes. » 

    « Nous rencontrons le mal quotidiennement en regardant le monde. La télévision nous montre des actes de terrorisme ; nous y voyons des meurtres, tyrannie et injustice. Mais il n’y a pas seulement le mal qui saute aux yeux. Il existe aussi le mal dans sa banalité, au cœur du quotidien. Le mal existe dans les entreprises où l’on harcèle des hommes qui s’en trouvent épuisés psychiquement. Dans le voisinage, on ridiculise des hommes et on les catalogue, on trouve, chez des jeunes gens la fascination du mal et leur fixation sur lui. C’est toute la société qui souffre de cette  fascination du négatif. Les médias nous parlent essentiellement plus du ma que du bien. Manifestement, on s’intéresse davantage a ce qui détruit les repères de l’humain qu’à ce qui est riche de valeur et d’humanité 

    Le mal demeure un mystère. Nous pouvons nous livrer à des réflexions rationnelles qui nous expliquent le mal. Mais finalement nous ne pouvons pas le saisir. » 

     

    « Bien souvent, la violence est la conséquence des blessures subies par les hommes désireux de les faire payer à d’autres qui n’ont rien à voir avec leurs blessures. S’il est vrai que des enfants meurtris blessent à leur tour, il s’avère d’autant plus important d’éduquer les enfants avec amour, afin que les blessures ne continuent pas d’augmenter indéfiniment. Il nous faut la foi et l’espérance pour avoir confiance en l’amour, apte à guérir ces enfants meurtris, empêchant par là la violence et brisant la spirale de nouvelles blessures.  

    J’en suis persuadé : on surmontera la violence de manière spirituelle et religieuse. Il nous faut croire en la force de l’esprit et de l’amour. C’est là que se trouve la réponse intelligente et finalement efficace à la vague de violence. » 

     

    « La foi n'a rien d'une « opinion » quelconque; elle i ne s'oppose pas au savoir. Au contraire, elle embrasse la totalité du système de notre savoir et elle est davantage que le savoir. Elle est l'interprétation de tout ce qui existe. Elle est comme un manteau qui enveloppe le savoir. Elle est la confiance qui nous assure qu'avec toute notre science et notre ignorance, nous sommes dans la bienveillante main de Dieu et que notre vie est entourée de son amour. » 

    « La foi en Dieu, comme créateur du monde, source et accomplissement de la réalité, dans laquelle nous  vivons, n'est pas contredite par les théories des sciences naturelles sur l'origine concrète du monde et de l'être humain. La foi exprime un arrière-plan : à savoir que par-derrière tout ce que les sciences de la nature observent et recherchent, il y a Dieu. Nous ne pouvons pas le prouver avec des méthodes scientifiques, mais nous pouvons y adhérer. Dieu n'est pas le bouche-trou de ce qui n'a pas encore été découvert. Au milieu de tout ce que nous savons et de ce que nous ne savons pas encore, nous savons que dans la foi nous sommes portés par Dieu et que, dans toutes nos paroles et nos actes, nous sommes en relation avec Lui. » 

     

    « La foi ne concerne pas ce que l’on peut expliquer scientifiquement. Elle interprète plutôt les connaissances scientifiques dans un cadre plus vaste. Ce que l’on peut expliquer scientifiquement est important pour notre vie, pour l’explication de la création et pour la recherche, grâce à laquelle nous pouvons améliorer notre existence. Mais les connaissances scientifiques n’expliquent pas notre vie. » 

    « La science peut donner quelques réponses sur l’origine du monde et sur l’évolution. Mais elle est dans l’incapacité de nous dire de façon vraisemblable quelle  est l’origine ultime de l’ensemble. Si la science peut nous expliquer le monde, elle ne peut nous en donner le sens. Et si nous sommes privés de sens, nous ne pouvons pas vivre. Il nous faut obligatoirement pouvoir nous appuyer sur ce qui donne vraiment du sens à notre vie. Egalement dans nos relations interpersonnelles, nous savons que nous devons croire en celui à qui nous donnons notre confiance. Je dois croire à l’amour de l’autre en qui je voudrais pouvoir me fier.  On ne peut démontrer scientifiquement cet amour. Il est une force qui nous  émeut jusqu’au fond de l’âme. Nous pouvons seulement observer et rechercher dans le cerveau ses manifestations et ses conséquences. On ne peut pas non plus prouver la beauté. Quand à l’amour, il est un acte personnel tout comme la foi. Il n’est pas non plus explicable de façon purement scientifique ». 

     

    « En oubliant Dieu, c’est la plupart du temps, nous-mêmes que nous oublions. Nous ne vivons plus en relation à notre nature la plus intime, à notre âme ; nous vivons superficiellement. Nous comblons le vide par notre fébrilité. Ainsi, pendant un certain temps, nous pouvons tout à fait bien vivre sans Lui. Mais, un jour ou l’autre, le manque se manifeste. Beaucoup n’en prennent pas conscience, parce qu’ils sont occupés par tout autre chose. Mais nous pouvons compter sur le fait que Dieu se rappelle à nous, quand nous l’oublions. Cela peut se produire à l’occasion d’une rencontre, grâce à une parole qui nous touche, ou grâce à une profonde expérience que nous ne pouvons pas décrire autrement qu’en parlant de transcendance, de mystère, finalement de Dieu. Il faut et il suffit que dans votre vie nous y soyons attentifs. » 

     

    « Quand j’avance avec attention dans ma vie quotidienne, je puis percevoir Dieu dans le visage d’un être humain, dans la beauté d’une 

    fleur, dans le silence de mon environnement, dans une église qui évoque une réalité qui dépasse ce monde : je puis, dans l’écoute soutenue d’une symphonie ou dans la lecture attentive d’un poème, « m’ouvrir » à une telle expérience. » 

    « Si je ne me ressens pas, je ne puis pas non plus ressentir Dieu. Si je ne m'écoute pas, je ne puis pas non plus écouter Dieu. Et sans relation vraie avec moi-même, je ne puis percevoir aucune relation avec Dieu. Certes, il ne suffit pas que j'aie une bonne perception de moi-même, pour ressentir immédiatement la présence de Dieu. Mais si je poursuis cette démarche jusqu'au tréfonds de non âme, j'ai toute chance de pressentir la présence d'une réalité supérieure en moi, dans ma vérité personnelle. » 

     

    « Dieu est partout. Il est là où nous le laissons pénétrer notre cœur. 

    Il soutient le monde et le pénètre. Il est en dehors de moi et en même temps dans mon cœur. Il est également dans le monde et au-dessus du monde. Parfois, il faut que je me retire du monde pour le percevoir dans le silence. Mais quand je suis assez attentif, je puis le percevoir partout. Il est celui qui m’entoure de son amour et dont la présence salvatrice me protège. Il est celui qui me lance des défis et qui m’envoie sur la route ; il est celui qui me soutient et qui me fait le don d’une patrie. Il est le Tout Autre et il est pourtant en moi. Là où je suis pleinement moi-même, je suis aussi en rapport avec Dieu qui me conduit à ma véritable personnalité ». 

    « Quand nous entrons en nous, nous pouvons donc le pressentir. Mais Dieu en nous échappe à toute prise. On ne peut disposer de lui, et pourtant, il est bien en nous. Et dans cet espace de silence où aucune pensée humaine ne pénètre, il demeure. Parfois, nous pouvons le ressentir. Alors nous sommes en pleine unité personnelle. Et, à cet instant, nous nous oublions. Nous n’avons pas à épiloguer sur cette expérience ; nous nous contentons d’être présents. Et dans cette présence à nous-mêmes, nous sommes en lui et lui, en nous. » 

     

    « Quand j’observe la cruauté du monde, il m’est difficile d’affirmer que Dieu veut ce qu’il y a de meilleur pour nous. Il me faut commencer par intérioriser cette absence d’explication, avant de m’interroger sur le caractère non compréhensible de Dieu qui continue, malgré tout, de me soutenir, alors que le sol s’est dérobé sous mes pieds, et qui m’accorde l’espérance dans une situation désespérée. Dieu n’est pas la réponse automatique face au mal. Mais au cœur de la souffrance, je pressens Dieu qui, en Jésus Christ, a assumé la souffrance, au point de devenir lui-même un Dieu souffrant ». 

     

    « En tant que créateur infini, Dieu manifeste son intérêt à l’égard de l’être humain et de moi en particulier. Il aspire à ce que nous venions à lui pour lui dire ce que nous avons sur le cœur. Il sait bien sûr tout ce que nous lui disons, mais il nous est bon de nous présenter à lui en silence, soit en paroles, soit par des gestes. En sa présence un changement peut se produire. » 

     

    « Le message chrétien a toujours été ouvert à la sagesse qu'il a rencontrée dans les autres cultures et les autres religions. Les disciples de Jésus ont toujours formulé le message nouveau qu'ils ont proclamé, en étant à l'écoute de la sagesse qu'ils ont trouvée chez les hommes dans la diversité des cultures et des religions. 

    Dans le dialogue interreligieux, il s'agit de faire l'expérience de sa propre identité, mais du même coup d'assurer sa mission de façon telle que les religions développent une éthique commune, respectant les valeurs terrestres, estimées dans toutes les religions. De cette manière, les religions contribuent concrètement à ce que grandisse l'union entre tous les hommes, à les faire se rassembler dans l'estime et la compréhension, rendant ainsi possible une paix durable. » 

     

    « Il me faut, au premier chef, assumer ma responsabilité envers ma vie. Je connais des personnes qui rendent toujours les autres responsables de l’échec de leur vie. Cela peut être une stratégie commode. J’utilise mes blessures comme prétexte pour ne pas prendre en main mon existence. Mais il arrivera un jour dans ma vie où il me faudra bien assumer ma responsabilité. La responsabilité implique que j’accepte mon histoire et que je la structure. Je suis, en effet, responsable de l’usage que je fais de ce qui m’est imparti. Refuser la responsabilité de sa propre vie, c’est la plupart du temps ne pas être prêt à assumer la responsabilité d’autrui. C’est pourquoi la responsabilité personnelle et la responsabilité collective vont de pair. » 

    « Chacun, de par son existence, marque le monde de sa trace. C’est ma responsabilité que là où je vis, ce soit une trace positive et bénéfique. Je dois et je peux contribuer à ce qu’il y ait autour de moi de l’amélioration, que le bien en moi et par moi soit visible dans le monde. Je ne peux m’en remettre à autrui. Je dois commencer moi-même. » 

     

    « Parfois, quand je fais le bien, on m’utilise : il nous faut alors prêter attention à nos sentiments. Tant que cela nous procure de la joie de venir en aide à tel ou tel, en lui faisant du bien, nous pouvons assurément continuer. Seulement, quand nous avons le sentiment d’être utilisés ou quand nous repérons en nous la montée de l’agressivité, nous devons réfléchir pour savoir si vraiment nous faisons le bien ou si nous nous plions simplement aux attentes des autres. En pareil cas, nous devons avoir le courage de dire non. » 

     

    « Nous ne devons pas voir la valeur d’un être humain seulement dans son travail ; chacun, en tant que personne, a une valeur inviolable et absolue. Pour autant qu’elle vive sa personnalité de façon appropriée, qu’elle laisse sa marque originale en ce monde et qu’elle donne une preuve visible de sa nature singulière, toute personne trouvera du sens dans son existence. » 

     

    « Le pardon n’a rien de passif, c’est une action  par laquelle je m’affranchis de ce poids qui pèse encore en moi à l’encontre d’autrui. Le pardon m’est bienfaisant. En refusant de pardonner à l’auteur de ma blessure, je prouve que je suis encore dépendant de lui, car il continue de dominer mes propres états d’âme. Le pardon me libère de la puissance d’autrui et récupère mon propre territoire. Le fait de pardonner me met en accord avec moi-même. » 

     

    Réponses aux grandes questions de la vie


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  • Pensées positives  extrait du livre de Catherine Rambert :

    Pensées positives  extrait du livre de Catherine Rambert : 

    « Petite philosophie du matin. » 

     

    « Une seule personne peut nous empêcher d’aller là où nous voulons arriver.  » 

     

    « Ce qui est passé ne peut plus être changé. Il faut l’accepter une fois pour toutes et cesser de regretter ce qui n’a pas été. » 

     

    « La plupart de nos soucis sont des vétilles qui se règlent aussi vite qu’elles sont apparues : désordre dans la maison, embouteillages, retards, factures à régler, tensions passagère … Acceptons ces incidents de parcours avec détachement, comme le cours normal de la vie. Il sera alors possible d’en sourire. » 

     

    « Le vernis de l’apparence ne résiste pas à l’usure du temps. Aussi ne dupe-ton jamais les autres très longtemps sur soi. » 

     

    « C’est de l’attention que l’on porte aux petites choses que dépend la réussite d’une existence. » 

     

    « Ne pas viser trop haut, trop vite. On risque de ne pas atteindre l’objectif et d’être déçu. Mieux vaut procéder par étapes et s’assigner des buts progressifs. Car chaque petite victoire en prépare une plus grande. » 

     

    « Ne jamais se décourager. Et se souvenir que les petites défaites peuvent déboucher un jour sur une grande victoire. » 

     

    « Face à un dilemme, éviter de réagir à chaud. Prendre du recul pour visualiser les conséquences des ses décisions. Et même s’il en coûte sur le moment, choisir toujours celle qui va dans le sens de ses objectifs. » 

     

    « La vie est fragile, fugace, si difficile parfois. Pourquoi être dur et fermé aux autres alors qu’il est si simple d’exprimer une parole de bonté, de gentillesse ? » 

     

    « Ne pas laisser les autres décider à sa place. Se souvenir que notre vie nous appartient et que nous seul vivrons les conséquences de nos actes. » 

     

    « La constance, le courage, la fidélité, le calme sont des formes précieuses d’intégrité morale. » 

     

    « On a le droit de se décourager, de baisser les bras dans un moment de lassitude ou de fatigue. A condition que cet état ne dure pas. Un passage à vide peut servir à recharger ses batteries. On peut se décourager. Pas renoncer. » 

     

    « Apprendre à être patient avec ses proches. Ne pas s’énerver pour un oui ou pour un non. Ils ne sont pas responsables de notre fatigue ou de notre stress. » 

    « Ne pas incriminer autrui de ses propres échecs. Nous sommes les premiers responsables de ce qui nous arrive. Et se sont donc nos choix, nos attitudes, nos comportements que nous devons remettre en cause. Même si nous pensons avoir échoué par la faute d’autrui, c’est d’abord à soi qu’il faut reprocher ses erreurs de discernements, et la confiance accordée à la mauvaise personne. » 

     

     

    « Ne pas se laisser guider par son orgueil. S’excuser et demander pardon n’a jamais tué personne. » 

     

    « La vengeance, les coups bas, la rancœur, la médisance, l’hypocrisie, y compris à l’égard de qui nous a blessé, sont des actes et des sentiments dégradants et avilissants. En voulant nuire aux autres, on se nuit d’abord à soi-même. » 

     

    « Il faut exprimer ses doutes, ses angoisses, ses faiblesses. Exprimer, c’est expulser. Les mots fonctionnent comme une mise à distance. Ne pas garder en soi ses peurs, c’est commencer à s’en libérer. » 

     

    « La méditation, le silence, le recueillement permettent de prendre conscience de soi-même, de vivre plu harmonieusement et d’être plus calme. » 

     

    « Chaque jour qui commence est une page vierge. Une étendue de temps qui n’a pas encore été vécue. On peut y écrire ce que l’on veut. Il n’appartient qu’à soi de décider de réussir cette journée, malgré ses contraintes et ses obligations. » 

     

    « Nul n’est responsable de la tête qu’il a, mais de celle qu’il fait. » 

     

    « On aime mieux quand on aime l’autre pour ce qu’il est. » 

     

    « Tout ce qui reste d’une vie est l’amour que l’on a su donner à ses proches. » 

     

    « Les vérités que l’on aime le moins entendre sont pourtant celles dont on a le plus grand besoin. » 

     

    « Faire un peu est toujours mieux que  ne rien faire du tout. 

    Donner un peu est toujours mieux que ne rien donner du tout. » 


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