• Extraits du livre : « Du bonheur, un voyage philosophique »

    De Frédéric LENOIR

    Le sourire du Bouddha et d’Épictète.

     

    « L’obstacle du bonheur n’est pas la réalité, mais la représentation que nous en avons. Une même réalité peut être perçue différemment par deux personnes : l’une s’en féliciter, l’autre en être, l’autre en être malheureuse. »

     

    « Les deux objectifs visés par la sagesse stoïcienne sont la tranquillité de l’âme (ataraxia) et la liberté intérieure (autarkeia). Cette dernière, nous l’avons vu, consiste à faire coïncider notre volonté avec l’ordre cosmique : je suis libre lorsque je veux ce qui arrive par nécessité. Ainsi, je ne me plains plus, ne me débats pas, n’éprouve plus aucun ressentiment, mais, au contraire, me réjouis de tout et préserve, en toutes circonstances, ma paix intérieure. »

     

    « Vivre le présent est l’un des principaux préceptes de la pratique stoïcienne qui enseigne à éviter toute fuite dans le passé, toute évasion dans le futur, à chasser toute crainte comme tout espoir, à se concentrer sur l’instant, où tout est supportable et transformable, plutôt que de se laisser submerger par les peurs, les angoisses, les colères, les chagrins ou les désirs suscités par notre imagination. » ( A suivre....)

     

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  • Complet blanc

     

    Je me promène sur le pont dans mon complet blanc acheté à Dakar

    Aux pieds j'ai mes espadrilles achetées à Villa Garcia

    Je tiens à la main mon bonnet basque rapporté de Biarritz

    Mes poches sont pleines de Caporal Ordinaire

    De temps en temps je flaire mon étui en bois de Russie

    Je fais sonner des sous dans ma poche et une livre sterling en or

    J'ai mon gros mouchoir calabrais et des allumettes  en cire

    de ces grosses que l'on ne trouve qu'à Londres

    Je suis propre lavé frotté plus que le pont

    Heureux comme un roi

    Riche comme un milliardaire

    Libre comme un homme

     

    Blaise Cendrars 

     

    abbaye036

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  • Extraits du livre : « Du bonheur, un voyage philosophique »

    De Frédéric LENOIR

     

    La contagion du bonheur

    « Peut-on être heureux dans un monde malheureux ? Je réponds sans hésiter : oui, cent fois oui. Parce que le bonheur est contagieux. Plus nous sommes heureux, plus nous rendons heureux celles et ceux qui nous entourent. A quoi servirait-il de renoncer à tout bonheur personnel par empathie ou par compassion pour ceux qui souffrent, si cela ne peut les aider en rien ? Ce qui compte, ce n’est pas de refuser d’être heureux, c’est d’agir et de s’engager pour rendre le monde meilleur, et de ne pas édifier son propre bonheur au détriment de celui des autres. Et ce qui est scandaleux, en effet, c’est par exemple de construire un empire financier et de ne rien partager ou presque de sa fortune. C’est de fonder sa réussite sur le malheur des autres. C’est, dans une moindre mesure, de ne se préoccuper et rien du bien commun. Mais si nous mettons notre succès ou notre prospérité au service d’autrui, si notre bonheur permet aussi d’apporter du bonheur aux autres, on peut alors  considérer que c’est un devoir moral d’être heureux. »

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    « Des études scientifiques confirment bel et bien que le bonheur est contagieux. « Le bonheur, c’est comme une onde de choc » affirma Nicholas Christakis, professeur de sociologie à l’université de Harvard et auteur d’une étude menée vingt ans durant sur près de cinq mille individus. « Le bonheur des gens dépend du bonheur des autres auxquels ils sont connectés. »

    (A suivre....)

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  • Nuage

     

    J'ai trouvé

    Ton image

    Sur le paravent

    Du grand-père

     

    Sous la lune

    Au cour de l'univers

    Tu dénouais

    Eperdument

    Le nœud

    De tes origines

     

    Une nuit

    Fenêtre grande ouverte

    La lune seule

    Eclairait ce triptyque

     

    Toi

    Tu avais gagné

    Le Ciel

     

    Sophie  Lei Thuman extrait de « Monde flottant »

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  • Extraits du livre : « Du bonheur, un voyage philosophique »

    De Frédéric LENOIR

     

    Peut-on être heureux sans les autres ?

    Diogène Laërce rapporte que lorsqu’on demandait à Aristote ce qu’était un ami, il avait coutume de répondre : « Une seule âme résidant en deux corps. »

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     « L’amour d’amitié (philia) dont parle Aristote implique la présence d’un être cher avec qui nous aimons faire « œuvre commune » : du partage d’une passion artistique, sportive, ludique, intellectuelle, à la fondation d’un foyer. Le philosophe précise par ailleurs qu’un petit nombre d’amis doit suffire, comme dans la nourriture il faut peu d’assaisonnement. »

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    « Nul ne peut être heureux sans amour, c'est-à-dire sans vivre une expérience de communion affective. Cela ne signifie pas pour autant que toute forme d’amour rende heureux. La passion amoureuse, parce qu’elle est fondée sur le désir physique et, le plus souvent, sur une représentation idéaliste de l’autre, peut aussi rendre très malheureux. Il y a en effet quelque chose de pathologique dans la passion amoureuse : idéalisation du partenaire, jeux de séduction, jalousie, alternance de tristesse et d’euphorie, espoirs et désillusions… Bien des relations amoureuses commencent par un prologue de type passionnel, avant d’évoluer vers une connaissance approfondie de l’autre, une amitié doublée de complicité, en sorte que l’amour soit durable et heureux. »

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    « Assurément, il y a dans toute relation affective une dimension duale d’amour égocentrique et d’amour altruiste : on est à la fois soucieux de soi à travers l’amour que l’on donne et que l’on reçoit, et on est aussi préoccupé  de l’autre, de son plaisir, de son bonheur, de sa réalisation personnelle. Ces deux aspects sont mêlés de manière très diverses. L’amour est d’autant plus fort et rayonnant que les amis/conjoints s’aiment dans la réciprocité d’un amour fortement altruiste. Mais il ne faudrait pas être malheureux à vouloir donner aux autres plus qu’on ne peut le faire. »

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    « De nombreuse études scientifiques ont montré qu’i existe un lien entre bonheur et altruisme : les gens les plus heureux sont les plus ouverts aux autres et se sentent tout autant voire davantage concernés par le sort des autres que par le leur. Il n’y a pas opposition entre amour de soi, et amour des autres, entre être heureux et rendre les autres heureux. Bien au contraire, le fait de s’intéresser à autrui réduit l’égocentrisme qui est une des causes principales du malheur. »

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    « Matthieu Ricard dit : le vrai bonheur est indissociable de l’altruisme, car il participe d’une bonté essentielle qui s’accompagne du souhait profond que chacun puisse s’épanouir dans l’existence. C’est un amour toujours disponible et qui procède de la simplicité, de la sérénité et de la force immuable d’un cœur bon. »

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    « L’amour/don guérit bien des blessures de la vie : non seulement lorsque que nous sommes aimés, mais aussi lorsque nous découvrons les trésors de bonté enfouis dans notre propre cœur. Nous pouvons alors entrer dans l’extraordinaire cercle vertueux de la vie : plus on aide les autres, plus on est heureux ; plus on est heureux, plus on a envie d’aider les autres. »

    (A suivre...)

     

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