La lune blanche

La lune blanche

Luit dans les bois ;

De chaque branche

Part une voix

Sous la ramée

Oh bien-aimée !

L’étang reflète

Profond miroir,

La silhouette

D’un saule noir

Où le vent pleure …

Rêvons, c’est l’heure.

Un vaste et tendre

Apaisement

Semble descendre

Du firmament

Que l’astre irise…

C’est l’heure exquise

Paul Verlaine

Extrait du livre « Être en harmonie, oublier ses soucis, simplement vivre »

D’Anselm Grün

Résumé : Dans ce livre, j’aimerais me limiter à ne parler que de trois choses. Il me semble qu’elles suffisent pour que nos existences prennent tout leur sens. Ces trois choses sont : se libérer se ses soucis, arriver à être en harmonie avec soi-même et, enfin simplement vivre.

Ces attitudes vis-à-vis de la vie forment un tout et se renforcent mutuellement. En effet, pour se sentir en harmonie avec soi, il faut apprendre à se libérer de ses soucis. Car la caractéristique des soucis est de tourmenter les gens qui y sont soumis et les empêcher d’être vraiment eux-mêmes. C’est pourquoi il faut apprendre à s’en débarrasser. L’harmonie et l’unicité puisent leurs effets bénéfiques à la même source. L’harmonie en musique est composée d’un ensemble de sons qui produisent un timbre unique. Et c’est ce dernier qui aboutit à la simplicité.

Oublier ses soucis

L’ouvre porte

« La peur est la sœur du souci. Nous nous faisons beaucoup de souci lorsque nous craignons que quelque chose puisse se produire qui dépasse nos capacités à contrôler la situation.

Un proverbe chinois dit que la peur frappe parfois à la porte de notre âme :

La peur frappe à la porte. La confiance lui ouvre. Et il n'y a personne dehors . 

La plupart des gens chargeront leur peur d'ouvrir leur porte. La peur qui frappe à notre porte déplace et remplace trop souvent notre confiance en nous-mêmes. Cette dernière hésite à aller lui ouvrir. Ce proverbe nous invite à charger notre confiance d'aller ouvrir la porte et ce, malgré toute la peur qui loge en nous. Personne n'éprouve uniquement la peur, ni uniquement la confiance, nous éprouvons ces deux sentiments simultanément. C'est à nous de décider qui nous chargerons d'aller ouvrir notre porte. Quand nous en chargerons la confiance, nous pourrons faire l'expérience libératrice qu'il n'y a personne dehors : c'était seulement la peur cachée dans notre âme qui semblait avoir frappé à notre porte, mais pas une personne réelle. » (A suivre……)

« C’est fou comme c’est compliqué de faire simple en amour. C’est incroyable comme c’est difficile de s’accorder au même moment, de vibrer dans la même attente, de créer une mise en commun satisfaisante pour l’un et pour l’autre. Mais comme c’est bon et extraordinaire quand cela arrive. »

« C’est en réactualisant sans cesse un passé trop frustrant, trop violent ou trop douloureux, qu’on rend le présent invivable. Se réconcilier avec son passé permet de mieux vivre le présent au présent. »

« Il y a des désirs, plus nombreux qu’on ne l’imagine, qui ont besoin de rester à l’état de désir. Ils ont besoin de ne pas quitter le nid douillet de notre imaginaire. Ils peuvent ainsi nourrir et vitaliser notre créativité et embellir nos pensées. »

Douceur,

Je dis : douceur.

Je dis : douceur des mots

Quand tu rentres le soir du travail harassant

Et que des mots t'accueillent

Qui te donnent du temps.

Car on tue dans le monde

Et tout massacre nous vieillit.

Je dis : douceur,

Pensant aussi

A des feuilles en voie de sortir du bourgeon,

À des cieux, à de l'eau dans les journées d'été,

A des poignées de main.

Je dis : douceur, pensant aux heures d'amitié,

À des moments qui disent

Le temps de la douceur venant pour de bon,

Cet air tout neuf,

Qui pour durer s'installera.

Eugène Guillevic