• Extrait du livre « Être en harmonie, oublier ses soucis, simplement vivre »

    D’Anselm Grün

    Oublier ses soucis

     

    Dites carrément ce que vous pensez

     

    Celui qui se fait du souci est sous tension. Mais sentir un poids sur ses épaules ne constitue pas nécessairement un problème. Je connais beaucoup de gens qui se rendent à une entrevue sans être détendus ou joyeux. Ils se mettent délibérément toujours sous tension : ils imaginent qu'ils doivent automatiquement prendre leurs distances vis-à-vis de l'interlocuteur durant l'entretien, qu'ils doivent donner l'impression à cet interlocuteur qu'ils sont bien informés, et qu'ils ont toujours quelque chose de décisif à dire sur les sujets importants. Lors de chaque entretien, ils se sentent en quelque sorte devant un juge intérieur qui juge leur prestation. Dites tout simplement ce que vous pensez, ce qui vous vient de l'intérieur. Vous n'avez pas à vous défendre, à vous justifier. Il vous suffit d'être ce que vous êtes réellement. Ayez confiance en vos sentiments. Si vous désirez ne rien dire, taisez-vous tout simplement. Et si des mots vous viennent aux lèvres, eh bien, dites-les ! Mais de grâce, libérez-vous de votre juge intérieur. Cela vous coûte trop d'énergie. Vivez simplement votre vraie vie. (A suivre….)

     

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    L'enfant lit l'almanach

     

    L'enfant lit l'almanach près de son panier d'œufs.

    Et, en dehors des Saints et du temps qu'il fera,

    Elle peut contempler les beaux signes des cieux :

    Chèvre, Taureau, Bélier, Poissons, et caetera.

     

    Aussi peut-elle croire, petite paysanne,

    Qu'au-dessus d'elle, dans les constellations,

    II y a des marchés pareils avec des ânes,

    Des taureaux, des béliers, des chèvres, des poissons.

     

    C'est le marché du Ciel sans doute qu'elle lit,

    Et, quand la page tourne au signe des Balances,

    Elle se dit qu'au Ciel comme à l'épicerie

    On pèse le café, les sels et les consciences.

     

    Francis Jammes 


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  • fete des meres

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  • Fêtes de village en plein air

     

    Le bal champêtre est sous la tente.

    On prend en vain des airs moqueurs ;

    Toute une musique flottante

    Passe des oreilles aux cœurs.

     

     

    On entre, on fait cette débauche

    De voir danser en plein midi

    Près d'une Madelon point gauche

    Un Gros-Pierre point engourdi.

     

     

    On regarde les marrons frire ;

    La bière mousse, et les plateaux

    Offrent aux dents pleines de rire

    Des mosaïques de gâteaux.

     

    Le soir, on va dîner sur l'herbe;

    On est gai, content, berger, roi,

    Et, sans savoir comment, superbe,

    Et  tendre, sans savoir pourquoi.

     

    Feuilles vertes et nappes blanches ;

    Le couchant met le bois en feu ;

    La joie ouvre ses ailes franches ;

    Comme le ciel immense est bleu !

     

    Victor Hugo 

     

    fleur100

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  • Extrait du livre « Être en harmonie, oublier ses soucis, simplement vivre »

    D’Anselm Grün

     

    Oublier ses soucis

    Ce n’est pas évident

     

    « Je dois me détacher de ce à quoi je m'étais accroché. Tant que je considère un événement comme une perte, je suis malheureux. Mais dès que je réalise que la vie désintéressée et la mort sont des libertés qu'on acquiert, une paix profonde se répand dans mon esprit. » Rabindranath Tagore

     

    Tagore savait que quand on s'accroche trop fort à 'quelque chose, on limite sa faculté de réagir. Quand on désire quelque chose trop ardemment, on en devient prisonnier, on a les mains liées. Au contraire, lâcher prise procure une liberté intérieure. Lâcher prise peut être très difficile, c'est un art qui n'échoit spontanément à personne. Un art, ça s'apprend et cet apprentissage n'est en aucune façon aisé, même pour les jeunes. Cela peut sembler bizarre qu'il faille faire un effort pour acquérir l'insouciance. Notez que ce n'est pas un acte, mais un abandon. Mais c'est là la difficulté, c'est là tout l'art : exercer l'acte d'abandon. Je souhaite précisément cet art aux gens qui sont très affairés à acquérir, à posséder. Il consiste tout simplement à ne pas intervenir, à laisser faire. Ce qui demande de la ténacité, de l'obstination ne sera pas bien fait. Ce qui se passe naturellement laisse la personne concernée plus à l'aise. Celui qui  réagit ainsi ne s'en mordra pas les doigts, mais laissera cet événement fondre sous la dent. Puis, il s'en réjouira !

     

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