• Les brindilles

     

    Il était une fois,

    un vieil homme et ses enfants.

    Cet homme avait douze fils

    tous beaux et bien bâtis.

    Il leur demanda de lui apporter chacun

    une brindille de bois.

    II prit les douze brindilles

    et les lia ensemble avec un fil.

    Il donna le minuscule fagot à son fils aîné

    et lui demanda de le briser.

    Le fils ne put le faire.

    Alors le vieillard sépara les brindilles,

    en donna une à chacun de ses douze garçons

    et leur demanda de les briser.

    Chacun put le faire aisément.

    Le père dit alors : - Si vous n'êtes pas unis,

    n'importe qui pourra vous briser,

    mais si vous demeurez ensemble

    personne ne pourra rien contre vous.

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  • EXTRAIT DE L’ALCHIMISTE DE PAULO COELHO 

     

    Lorsque l’on voit toujours les mêmes personnes, on en vient à considérer qu’elles font partie de notre vie. Et alors puisqu’elles font partie de notre vie elles finissent par vouloir transformer notre vie et si nous ne sommes pas tels qu’elles souhaiteraient nous voir, les voilà mécontentes, car tout le monde croit savoir exactement comment nous devrions vivre. Mais personne ne sait jamais comment il doit lui-même vivre sa propre vie. 

     

    Personne ne doit avoir peur de l’inconnu car tout homme est capable de conquérir ce qu’il veut et ce qui lui est nécessaire. 

    Tout ce que nous craignons c’est de perdre que ce nous possédons qu’il s’agit de notre vie ou de nos cultures. Mais cette crainte cesse lorsque nous comprenons que notre histoire et l’histoire du monde ont été écrites par la même main. 

     

    Histoire

    Certain négociant envoya son fils apprendre le Secret du Bonheur auprès du plus sage de tous les hommes. Le jeune garçon marcha quarante jours dans le désert avant d'arriver finalement devant un beau château, au sommet d'une montagne. C'était là que vivait le Sage dont il était en quête.

    « Au lieu de rencontrer un saint homme, pourtant, notre héros entra dans une salle où se déployait une activité intense : des marchands entraient et sortaient, des gens bavardaient dans un coin, un petit orchestre jouait de suaves mélodies, et il y avait une table chargée des mets les plus délicieux de cette région du monde. Le Sage parlait avec les uns et les autres, et le jeune homme dut patienter deux heures durant avant que ne vînt enfin son tour.

    « Le Sage écouta attentivement le jeune homme lui expliquer le motif de sa visite, mais lui dit qu'il n'avait alors pas le temps de lui révéler le Secret du Bonheur. Et il lui suggéra de faire un tour de promenade dans le palais et de revenir le voir à deux heures de là.

    « "Cependant, je veux vous demander une faveur", ajouta le Sage, en remettant au jeune homme une petite cuiller, dans laquelle il versa deux gouttes d'huile : "Tout au long de votre promenade, tenez cette cuiller à la main, en faisant en sorte de ne pas renverser l'huile."

    « Le jeune homme commença à monter et descendre les escaliers du palais, en gardant toujours les yeux fixés sur la cuiller. Au bout de deux heures, il revint en présence du Sage.

    « "Alors, demanda celui-ci, avez-vous vu les tapisseries de Perse qui se trouvent dans nia salle à manger ? Avez-vous vu le parc que le Maître des Jardiniers a mis dix ans à créer ? Avez-vous remarqué les beaux parchemins de ma bibliothèque ?"

    «Le jeune homme, confus, dut avouer qu'il n'avait rien vu du tout. Son seul souci avait été de ne point renverser les gouttes d'huile que le Sage lui avait confiées.

    « "Eh bien, retourne faire connaissance des merveilles de mon univers, lui dit le Sage. On ne peut se fier à un homme si l'on ne connaît pas la maison qu'il habite."

    « Plus rassuré maintenant, le jeune homme prit la cuiller et retourna se promener dans le palais, en prêtant attention, cette fois, à toutes les œuvres d'art qui étaient accrochées aux murs et aux plafonds. Il vit les jardins, les montagnes alentour, la délicatesse des fleurs, le raffinement avec lequel chacune des œuvres d'art était disposée à la place qui convenait De retour auprès du Sage, il relata de façon détaillée tout ce qu'il avait vu.

    « "Mais où sont les deux gouttes d'huile que je t'avais confiées ?" demanda le Sage.

    « Le jeune homme, regardant alors la cuiller constata qu'il les avait renversées. « "Eh bien, dit alors le Sage des Sages, c'est là le seul conseil que j'aie à te donner : le secret du bon heur est de regarder toutes les merveilles du monde mais sans jamais oublier les deux gouttes d'huile dans la cuiller." » Le berger demeura sans rien dire. Il avait compris l'histoire du vieux roi. Un berger peut aimer les voyages, mais jamais il n'oublie ses brebis. Le vieillard regarda le jeune homme et, de ses deux mains ouvertes, fit sur sa tête quelques gestes étranges. Puis il rassembla ses moutons et s'en fut.

    L'ALCHIMISTE PAULO COELHO

      


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  • Vivre

    Je suis mort

    Parce que

    je n’ai  pas de désir.

     

    Je n'ai pas de désir

    parce que

    je crois posséder.

     

    Je crois posséder

    parce que

    je n'essaie pas de donner.

     

    Essayant de donner,

    on voit qu'on a rien.

    Voyant qu'on a rien,

    on essaie de se donner.

     

    Essayant de se donner,

    on voit qu'on est rien.

    Voyant qu'on est rien,

    on désire devenir.

    Désirant devenir, on vit. 

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  • L’arc-en-ciel

    L’arc-en-ciel

       

    Un jour.

    Il y a très longtemps,

    Toutes les couleurs de la planète

    Déclenchèrent une belle querelle.

    Chacune d'entre elles prétendait être la plus belle.

    Elles élevaient peu à peu la voix

    Et le tintamarre de leur dispute s'enfla,

    Quand soudain, un éclair terrible et aveuglant

    Traversa le ciel en claquant.

    Accompagnée de roulements de tonnerre,

    La pluie se mit à déferler à torrents sur la terre,

    Effrayées, les couleurs cherchèrent un abri

    Et se rapprochèrent bien serrées, bien tapies.

    Alors la pluie se mit à parler :

    "Couleurs stupides!

    Pourquoi vouloir vous opposer ?

    Pourquoi vouloir essayer de vous dominer?

    Ne savez-vous pas que vous avez été créées

    Chacune pour un projet différent, unique et particulier

    Le créateur aime chacune d'entre vous,

    A besoin de chacune d'entre vous.

    Prenez-vous par les mains et venez avec moi !

    Je vais vous étendre à travers le ciel

    En un magnifique arc-en-ciel.

    Vous montrerez ainsi au monde

    Que vous pouvez vivre en paix.

    Vous deviendrez signe de paix.

    Vous deviendrez signe d'alliance et signe d’espérance.

    Ainsi, chaque fois que le créateur •

    Envoie la pluie pour laver la terre,

    Il place l'arc-en-ciel dans l'espace

    Pour nous rappeler que nous devons

    Nous apprécier les uns et les autres

    Et nous émerveiller de notre

    Indispensable complémentarité.

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  • Une vie remplie

     

    La terre d'argile

    Est employée pour tourner, pour façonner le vase,

    Mais c'est de son vide que dépend son usage.

     

    Des murs élevés et cimentés, un toit

    Ont fait la maison, la chambre,

    Mais c'est leur vide qui permet de les habiter.

     

    La fenêtre est forte et solide

    Pour empêcher le froid d'entrer,

    Mais c'est le vide du verre

    Qui permet à la lumière d'éclairer.

     

    Des bois fins, secs et choisis

    Ont participé à la construction du violon, du violoncelle

    Mais c'est leur vide qui permet à la musique

    De résonner, de s'envoler

    Entre soupirs, pauses et silences.

     

    Cherche au fond de toi

    Les espaces de vide,

    Les espaces de silence,

    Les espaces d'envie

    Qui te permettront de remplir ta vie. 

     

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