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    « Le rabbin Yohanan ben Zakkaï a dit : « Allez et voyez quel est le chemin que doit suivre un homme bon. » Le rabbin !   Eliezer dit : « Un bon œil. » Le rabbin Joshua dit : « Un bon ami. » Le rabbin José dit : « Un bon voisin. » Le rabbin Siméon dit : « Quelqu'un de prévoyant. » Le rabbin Eléazar dit : « Un cœur bon. » Le premier rabbin leur dit alors : « C'est Eléazar qui a raison, car dans ses mots, tous les vôtres sont inclus. »

    Voilà la morale de l'histoire : la perspicacité, l'amitié, le bon voisinage et la prévoyance sont tous inclus dans la qualité d'un cœur bon, empli de compassion. Ces mots : « un cœur bon » synthétisent pour moi le meilleur de la nature humaine.

    ( Le Dalaï-Lama, extrait de son livre Islam, Judaïsme, Christianisme)

     

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    L’aiglon

     

    Une légende très connue en Afrique rapporte qu'un jour un chasseur trouva dans la forêt un aiglon tombé du nid. Il le prit avec lui, l'installa dans son poulailler. Le roi des oiseaux grandissait entouré de poussins qui lui apprirent très tôt à vivre comme eux : il picorait son maïs et, comme eux, il sautillait dans la basse-cour.

    Quelques mois plus tard, le paysan-chasseur se posa des questions sur les grandes ailes de cet oiseau majestueux qui pouvait parfaitement voler et qui ne l'avait jamais fait parce qu'il avait toujours été enfermé. Ce brave homme prit conscience de ce qu'il avait fait et décida de relâcher l'animal. Il le fit sortir du poulailler, le prit délicatement dans ses bras pour le déposer sur une colline. Là, il le hissa et lui dit : « Tu es un aigle. Tu es un oiseau du ciel, non pas de la terre. Ouvre tes ailes et vole ! » Mais l'oiseau ne bougea pas. Du haut de cette colline, Il aperçut les poulets et, en sautillant, alla les rejoindre. Le paysan ne faisait que lui dire : « Il ne faut pas te rabaisser au niveau de ces poules qui ne font que se chamailler pour picorer quelques grains par terre. Ouvre tes ailes et vole ! ». Mais le jeune aigle était de plus en plus troublé, cet objectif exigeant le dépassait. Il tremblait de tout son corps et montrait qu'il ne voulait que regagner cet endroit protégé.

     

    Le paysan ne se découragea pas. Le lendemain, très tôt, il l'emmena sur une très haute montagne. Au sommet, il le prit à nouveau, et le levant dans ses bras, il le força à regarder le soleil luisant du matin, tout en l'encourageant : « Tu es un aigle. Tu es né pour évoluer librement dans les airs, pour atteindre le soleil. Tu peux parcourir des distances énormes et jouer avec le vent. N'aie pas peur ! Vas-y, essaie ! Ouvre tes ailes et vole ! ». Alors, l'aigle, fasciné par la lumière, se dressa en seigneur, déploya lentement ses ailes, et avec un cri de triomphe, prit son envol, de plus en plus haut, pour disparaître à l'horizon.

     

    « Qui est né avec des ailes doit s'en servir pour voler », se dit le paysan qui repartit chez lui en chantant.

     

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  • Contes des sages du Ghetto

    De Den Zimet

     

    Où habite Dieu ?

    Un jeune enfant très éveillé, très intelligent fut un jour amené par sa mère auprès du rabbin hassidique de la ville. L’un des disciples du rabbin s’amusa de l’enfant, lui disant :

    • Mon petit Yankl, je te donne un florin si tu me dis où habite Dieu.
    • Et moi, répondit le gamin, je t’en deux si tu me dis où il n’habite pas !

     

     


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  • Contes des sages du Ghetto

    De Den Zimet

     

    Comment Dieu créa la femme 

    Dieu n’a pas créer la femme à partir de la tête de l’homme pour qu’il la commande, ni à partir de ses pieds pour qu’elle soit son esclave. Il l’a créée à partir de son flanc, de façon qu’elle soit plus proche de son cœur. (D’après le Talmud)


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  • Contes des sages du Ghetto

    De Den Zimet

     

    La première larme

     

    Après avoir chassé Adam et Eve du Jardin d'Eden, Dieu vit leur contrition. Et il leur dit : - Malheureux  enfants ! Je vous ai punis de votre faute et vous ai chassés du Jardin d Eden, où vous demeuriez bienheureux et insouciants. A présent, vous allez connaître un monde plein d'affliction et de difficultés. Je veux pourtant que vous sachiez que  mon amour pour vous jamais ne cessera. C’est pourquoi j ai décidé de vous offrir cette perle inestimable de mon Trésor céleste. Regardez: c'est une larme. Chaque fois que le chagrin vous envahira, que vous aurez le cœur lourd et un esprit opprimé, Cette minuscule larme vous montera aux yeux, et votre fardeau sera ainsi allégé. A ces mots, Adam et Eve furent remplis de tristesse. Les larmes leur montèrent aux yeux, pour ensuite dévaler le long de leurs joues puis chuter au sol.

    Ce sont ces larmes qui, les premières ont arrosé la terre. Adam et Eve les ont légués en héritage précieux à leurs enfants.

    Depuis ce temps-là, quand un homme a le cœur lourd et l’esprit opprimé, les larmes lui montent aux yeux, et voici que se dissipe sa tristesse. (D’après le Talmud)

     


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  • Contes des sages du Ghetto

    De Den Zimet

     

    Le sens de la vie

     

    Deux Sages de Khelm discutaient un jour de philosophie.

    • Pourquoi l’homme n’a-t-il jamais ce qu’il désire ? demanda le premier.
    • C’est simple, répondit l’autre. S’il désirait ce qu’il possède, il aurait ce qu’il veut, m     ais il ne veut jamais ce qu’il a, c’est pourquoi il n’a jamais ce qu’il désire.

     


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  • Contes des sages du Ghetto

    De Den Zimet

    La force de l’âge

    Alors qu’il était devenu très âgé Aza’a Scmemil déclara un jour devant le Grand Conseil des Grands Sages de Knelm qu’il était toujours aussi fort que dans sa jeunesse.

    -   Comment  le  sais-tu ?  Lui  demanda l'un des Grands Sages.

    - C'est simple, répondit Scnlemil. Nous avons   chez  nous  un   gros  mortier  en marbre très lourd. Quand j étais jeune, je n arrivais jamais à le soulever. L’autre jour, j ai essayé de nouveau, je n y suis pas   parvenu   non   plus.   C est   bien   la preuve que je suis aussi fort que dans ma jeunesse !

     

     

     

     

     


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  • Histoire courte animaux sauvages - Les loups
    Texte de Joackim Wurtz


    Cette histoire se passe à une époque ancestrale, bien avant que la terre ne soit ronde, bien avant que les conquistadors espagnols n'accostent les côtes d'un nouveau monde, au temps où les seuls humains peuplant les terres entre l'Inde et l'Europe portaient des plumes et avaient la peau rouge.

    En ces temps et lieux là, un jeune indien et son grand père aimaient se promener sous le soleil jusqu'au bord d'une grande falaise, là où avait poussé un arbre gigantesque et si vieux qu'il avait vu naître l'arrière grand-mère du trisaïeul du grand-père de notre petit indien. Et là, assis à l'ombre de cet ancêtre végétal, nos deux indiens passaient de longues heures à discuter et à refaire le monde, parfois au travers des yeux plein d'innocence des enfants et parfois avec le regard plein de sagesse des anciens.

    Un jour où le vieux grand-père expliquait à son petit-fils ce qu'il sentait se passer dans son âme, voici les mots qu'il prononça :
    « Tu sais, mon petit Waka, tout au fond de moi, il y a un grand combat qui fait rage.
    Pas bien sûr de comprendre ce que son grand-père lui disait, Waka ouvrit de grands yeux tout ronds, ceux des enfants qui découvrent quelque chose. Content de son effet, l'ancien poursuivit :
    - Oui ! Au fond de mon âme, se battent deux grands loups. Deux loups gigantesques.
    Les yeux du petit-fils s'agrandirent encore, captivé qu'il était par les paroles de Shêeto son grand-père.
    - Dis grand-père, pourquoi ils se battent les loups ?
    - Parce qu'ils ne sont pas d'accord, ce sont deux loups très forts, tu sais. L'un est blanc, c'est l'amour, la compassion, l'inspiration, la sagesse, l'altruisme, la bonté. L'autre est noir, c'est la haine, l'avarice, le doute, l'ignorance, l'égoïsme, la méchanceté.
    - Whoua ! Mais ils se battent tout le temps tes loups ?
    - Oui, il n'y a jamais de trêve, et en plus, ils se battent aussi en toi.
    - En moi ?
    - Oui en toi ! Et à l'intérieur de chaque personne que tu croiseras sur cette terre.
    - Mais dis-moi grand-père, toi qui sais tellement de choses... C'est lequel de loup qui va gagner la bagarre ? Tu sais ?
    Et là, le grand-père réfléchit un instant et dit :
    - C'est celui que tu nourris, mon petit... »

       

    Merci à Creachris


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    SAGESSES ET MALICES DE LA PERSE

     

    La ruse des écoliers

    Dans un petit village, un maître très autoritaire faisait la classe. Il punissait sévèrement les enfants, les corrigeait avec un bâton et les écrasait de devoirs, À la longue, certaines nuits, les enfants faisaient de terribles cauchemars dans lesquels le maître, le visage déformé par la colère et la méchanceté, les pourchassait dans les rues du village, en les menaçant de sa férule. Tous les matins, lorsqu'ils prenaient le chemin de l'école, les élèves espéraient que leur terrible maître serait malade. Mais, tous les matins, assis à son bureau, le maître les attendait, avec ses vieux livres et un nouveau bâton.

    Un jour, après la classe, les élèves se fixèrent un rendez-vous secret en dehors du village, afin d'examiner cette terrifiante situation : ils convinrent qu'il fallait vite trouver une solution. Mais certains avaient tellement peur du maître et de ses punitions qu'ils refusaient toutes les propositions. D'autres, les plus souvent punis, suggéraient de poser des pièges pour blesser le maître ; mais tous leurs plans étaient puérils. Enfin, le plus malin des enfants s'écria : « J'ai une idée. Si on est tous solidaires, mon plan marchera. » A la demande de tous, il exposa son plan. Plus tard, les enfants se séparèrent et, rentrés chez eux, ils se préparèrent secrètement à bien tenir leur rôle.

    Le lendemain, le premier élève arriva en classe. Il salua le maître puis il le regarda attentivement» II s'écria alors :

    - Oh, maître ! Que vous êtes pâle ! Le maître, agacé, lui répondit :

    -  Prends ta place et ne dis pas n'importe quoi ! Je vais très bien.

    Le deuxième élève entra dans la classe. À son tour, il s’inquiéta de la santé du maître :

    - Maître ! Pourquoi êtes-vous si jaune ? Avez-vous de la fièvre ?

    Le maître, qui commençait à douter de sa santé, répondit brutalement :

    -  Non, je me sens bien! Et va donc à ta place !

    Sur ce, le troisième élève arriva. Il s'inquiéta aussi :

    — De quoi souffrez-vous, maître ?

    De la même façon, tous les élèves entrèrent en classe en questionnant le maître sur les causes de sa pâleur. Et le doute du maître se transforma, question après question, en une certitude : il se sentait faible. D'anciennes maladies ressurgissaient en lui. De petites douleurs oubliées devenaient insupportables. Sans plus hésiter, il proclama la fermeture de la classe.

    Le maître s'empressa de retourner chez lui où il trouva son épouse :

    - Femme ! Je suis gravement malade, dit-il. Je suis pâle et j'ai une forte fièvre, mais toi tu n'as rien remarqué.

    La pauvre femme regarda attentivement son mari; sur son visage, elle ne voyait rien d'alarmant. Elle lui en fit d'ailleurs la remarque. Mal lui en prit : aussitôt, le maître s'énerva et, sous le coup de la colère, il transpirait, il s'échauffait. Son épouse commença elle aussi à croire à cette maladie. Enfin, inquiète et pleine de sollicitude, elle conseilla à son mari de se mettre au lit. « Pendant ce temps, je vais te préparer une bonne soupe », l’assura-t-elle.

    De leur côté, les enfants purent enfin jouer dans les rues du village.

     

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  • SAGESSES ET MALICES DE LA PERSE

     

    LA PERLE DE LA SAGESSE

    Un jour où tous les courtisans étaient réunis au dîwân, pour assister à un spectacle de danses et de chants organisé en leur honneur, le sultan sortit de son trésor la perle la plus précieuse.

    Cette pièce exceptionnelle émerveilla toute la cour. Le sultan la présenta à son premier vizir et lui demanda :

    — A ton avis, quelle est sa valeur?

    - C'est une perle unique, dit le premier vizir, et elle vaut plus que dix mille tonnes d'or.

    — Casse-la! ordonna le sultan.

    On imagine bien la stupeur de l'assistance et surtout des vizirs. Le premier vizir, très gêné par cette demande pour le moins saugrenue, répondit :

    — Comment la casserais-je, moi qui ne désire qu'accroître   le   trésor   de    mon   seigneur? Comment   pourrais-je    endommager   votre richesse ?

    - Bien parlé ! approuva le roi.

    Il offrit alors à son premier vizir un vêtement somptueux et, sur le ton de l'amitié, conversa avec lui de choses et d'autres, s'enquit de sa santé, et pour finir il garantit à son ministre une belle carrière. Le sultan et ses vizirs retournèrent ensuite leur attention sur le spectacle. Mais, au bout d'un moment, le sultan se tourna vers son trésorier et lui demanda à brûle-pourpoint :

    -  Toi qui connais bien la valeur des objets précieux, parle-moi de la valeur de cette perle.

    Le trésorier, très fier de l'estime que lui accordait son maître, répondit d'une voix ferme :

    -  Elle vaut la moitié de ton royaume. Que cette perle soit à l'abri du mauvais œil.

    Au grand étonnement de tous, le sultan ordonna à nouveau : « Brise-la ! »

    Le trésorier, qui avait vu comment s'était joué le destin du premier vizir, répondit habilement :

    - O mon seigneur, je suis le gardien de votre trésor, je ne saurais détruire vos biens. Regardez, même la lumière du soleil n'égale pas la splendeur de cette perle. Comment de mes mains oserais je casser une telle merveille qui vous appartient !

    Satisfait par cette marque de dévouement, le sultan combla immédiatement ce ministre de présents. Et, devant la cour réunie, il vanta bien fort la sagesse de son trésorier. Puis se tournant vers le ministre de la Justice, le sultan lui donna le même ordre, ce dernier répondit en manifestant son loyalisme ; « Ô mon roi, je suis juste et casser une telle merveille est injuste»

    Quand vint le tour du chef de l'année, celui-ci, montrant héroïquement son sabre, claironna :

    « Mon sabre est au service de mon sultan et de ses richesses. Cette arme tuera quiconque voudra détruire les biens de mon sultan.»

    Et, ainsi de suite, le sultan mit à l'épreuve tous ses vizirs ; tous, imitant le premier ministre, l'assurèrent fortement de leur dévouement et de leur fidélité ; et tous, de la même façon, reçurent récompenses et honneurs»

    Le sultan avait un serviteur, Ayaz, à qui il portait beaucoup d'affection et d'estime. Ce soir-là, Ayaz était assis dans un coin de la salle de réception d'où il avait observé toute la scène.

    Soudain, interrompant à nouveau le spectacle, le sultan s'écria : « Approche,

    Ayaz ! »

    Un silence complet tomba sur la cour; les courtisans, anxieux et curieux, regardèrent Ayaz s'avancer sereinement vers le trône. Le sultan tendit la main, lui présenta la fameuse perle dans l'écrin de sa paume et l'interrogea sur sa valeur

    « Elle vaut plus que je ne pourrais le dire », fut la réponse d'Ayaz.

    — Casse-la ! lui ordonna le sultan. Aussitôt et sans hésitation, Ayaz posa la perle sur le sol et l'écrasa sous son pied. Les mille morceaux de la perle s'éparpillèrent sur le marbre de la salle. Le silence de l'assistance était tel qu'on pouvait entendre les battements de cœur de chacun. Puis, revenus de leur stupeur, les vizirs attaquèrent le fidèle serviteur :

    -Quelle folie ! quelle stupidité ! Quelle hérésie ! Il faut punir Ayaz...

    Sans se laisser décontenancer par ce chœur d'invectives, Ayaz s'adressa à la cour :

    — Selon vous, mes grands princes, une pierre lumineuse est-elle plus précieuse que l’ordre du sultan ? En vérité, vous avez vu la perle du roi mais non le roi lui-même. Le sultan, ravi, fit asseoir Ayaz à ses côtés.

     

     


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