• LE CONTE DU PETIT HÉRISSON QUI NE PIQUAIT PAS DE L'INTÉRIEUR
     
    Il était une fois un jeune hérisson pour qui la vie avait été difficile jusque là. La seule chose pour laquelle il semblait vraiment doué, c'était de se mettre en boule… De nombreuses attaques lui avaient appris à se protéger et il savait se faire tout rond plus vite que n'importe quel hérisson. A force de se faire agresser, il avait d'ailleurs fini par croire que tout le monde lui en voulait. Bien des êtres avaient essayé de s'en approcher et s'en étaient retournés tout meurtris. C'est qu'en plus, il avait aiguisé chacun de ses piquants et prenait même plaisir à attaquer le premier. Sans doute se sentait-il plus important ainsi…
    ..........Avec le temps, il était devenu très solitaire. Les autres se méfiaient de lui. Alors il se contentait de rêver à une vie meilleure ailleurs, ne sachant plus comment s'y prendre pour sortir de cette situation d'agression permanente.
    ..........Un jour qu'il se promenait toujours seul, non loin d'une habitation, il entendit une étrange conversation entre deux garçonnets.
    - " Tu sais , sur le dos il y a plein de piquants, mais mon père dit que le ventre est aussi doux que Caramel, tu sais, ma peluche préférée, disait le plus petit.
    - J'aimerais bien voir ça ! - Moi, je sais où il se cache, dit l'autre, sous ces haies. "
    .........." Tiens, se demanda notre ami à quatre pattes, ne seraient-ils pas en train de parler de moi ? "
    Ces paroles avaient excité sa curiosité. Était-il possible qu'il soit fait d'autre chose que des piquants ?
    ..........Il se cacha dans un coin et regarda son ventre. Il lui sembla faire ce mouvement pour la première fois. Il avait passé tellement de temps à s'occuper des petites épées sur son dos qu'il en avait oublié cette fourrure douce et chaude qui le tapissait en dessous.
    .........." Mais oui, moi aussi je suis doux en dedans, constata-t-il avec étonnement. Doux dedans, doudedan, doudedan " chantonnait-il en sautillant d'une patte sur l'autre. Celles-ci le faisaient rebondir . Tiens, il avait aussi oublié le plaisir de danser. Car les hérissons dansent les soirs de lune, le saviez-vous ?
    Tout en dansant, il s'était rapproché des deux garçons. Le plus grand disait à l'autre :
    - " Les renards font pipi dessus pour les obliger à s'ouvrir. On pourrait bien en faire autant, comme ça on verrait… - Ah non ! dit le plus jeune. Je ne veux pas leur faire de mal. Ils sont très gentils. Il faut en apprivoiser un en lui apportant tous les jours un œuf. Les hérissons adorent les œufs.
    - D'accord, mais il faut d'abord en trouver un ! dit son compagnon. "
    ..........Le petit animal tendait l'oreille. Cette histoire commençait à beaucoup l'intéresser. Comment ? il existait quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal !
    ..........Après bien des péripéties que je vous laisse imaginer, et aussi des doutes, des hésitations, des peurs et des envies de fuir, notre ami Doudedan, c'est ainsi qu'il s'appelle lui-même, accepta de se laisser apprivoiser.
    Il passa de moins en moins de temps en boule. Chaque jour il s'exerçait à montrer sa fourrure. Du coup elle devenait de plus en plus douce et soyeuse. Et ses piquants à force d'être délaissés finirent par s'émousser et devinrent de moins en moins piquants.
    ..........Ah ! Que c'était bon d'avoir des amis… et aussi de se sentir si doux.
    ..........A force d'apprendre à être doux, il avait même fini par rencontrer une compagne qui elle aussi avait un ventre très, très doux… et devinez ce qui arriva ?…
     
    Jacques Salomé, Contes à guérir, contes à grandir
                                

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  • L'arbre de l'humanité - Conte malgache !

    "L'arbre trônait dans la plaine aride, non loin du village, depuis des temps immémoriaux. Les grands-mères et les grands-mères des grands-mères l'avaient toujours vu. On disait qu'il était aussi vieux que la Terre. On le savait magique. Des femmes trompées venaient le supplier de les venger, des hommes jaloux, en secret, cherchaient auprès de lui un remède à leur mal. Mais personne ne goûtait jamais à ses fruits magnifiques.
    Pourquoi? Parce que la moitié d'entre eux était empoisonnée. Mais on ne savait laquelle : le tronc massif se séparait en deux grosses branches dont l'une portait la vie, l'autre la mort. On regardait mais on ne touchait pas.
    Une année, un été chaud assécha la terre, un automne sec la craquela, un hiver glacial gela les graines déjà rabougries. La famine envahit bientôt le village. Miracle : seul sur la plaine, l'arbre demeura imperturbable. Aucun de ses fruits n'avait péri.
    Les villageois affamés se dirent qu'il leur fallait choisir entre le risque de tomber foudroyés, s'ils goûtaient aux merveilles dorées, et la certitude de mourir de faim s'ils n'y goûtaient pas.
    Un homme dont le fils ne vivait plus qu'à peine osa soudain s'avancer. Sous la branche de droite il fit halte, cueillit un fruit, ferma les yeux, le croqua et... survécut. Alors tous les villageois l'imitèrent et se ruèrent sur les fruits sains de la branche droite.
    Repus, ils considérèrent la branche gauche. Avec dégoût d'abord, puis haine. Ils regrettèrent la peur qu'ils avaient eue et décidèrent de se venger en la coupant au ras du tronc.
    En 2 jours, l'arbre amputé de sa moitié empoisonnée noircit, se racornit et mourut sur pied, ainsi que ses fruits."
    Auteur inconnu
    Que représente cet arbre, sinon le symbole de nous-mêmes ? À la fois bons et méchants, généreux et avides, emportés et sages, en quête de vérité et en proie à l'erreur, nous traversons pourtant la vie sur nos deux jambes.
    Et tant que nous restons entiers, le positif se mêle en nous au négatif. C'est une preuve de bonne santé !
    Y avez-vous déjà pensé ? si nous étions naturellement bons, nous n'aurions aucun mérite à le devenir...
    La première étape vers le bonheur est de nous accepter tel que nous sommes, la seconde de changer ce que nous souhaitons changer en nous !
    Christian Godefroy

    Fond Saint Denis (24)

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  • Le lever du jour

     

    Une autre histoire juive montre un rabbin qui demande à ses étudiants :

    - Comment sait-on que la nuit s'est achevée et que le jour se lève?

    — Au fait qu'on peut reconnaître un mouton d'un chien, dit un étudiant.

    — Non, ce n'est pas la bonne réponse, dit le rabbin.

    — Au fait, dit un autre étudiant, qu'on peut reconnaître un figuier d'un olivier.

    — Non, dit le rabbin. Ce n'est pas la bonne réponse.

    — Alors comment le sait-on ?

    — Quand nous regardons un visage inconnu, un étranger, et que nous voyons qu'il est notre frère, à ce moment-là le jour s'est levé.

     

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  •  Le prisonnier coupable

    Le prisonnier coupable

     

    Une histoire qui a couru dans tout l'Orient - raconte qu'un roi visite une prison et se fait présenter un à un les prisonniers, qu'il interroge lui-même :

    A chaque prisonnier, il demande :

    — Quel est ton crime ? Dis-moi : pourquoi t'a-t-on mis en prison? Et tous de répondre 

    — Mais je n'ai rien fait! Je n'ai commis aucun crime, grand roi ! Je suis innocent ! C'est par erreur  que je suis ici ! Je suis victime d'une cruelle injustice ! Le roi, naturellement, n'en croit pas un mot il devine sans peine l'insincérité de toutes ces protestations. Un des prisonniers lui dit, cependant :

    Grand roi, j'ai commis un méfait, c'est vrai, et je mérite d'être ici. J'ai été voleur et violent. J'ai fait du mal à mes semblables, souvent, je le reconnais. Chaque nuit, j'ai du mal à dormir et le remords me tenaille.

    Le roi appelle aussitôt les gardes et s'écrie - Libérez vite ce criminel ! Tout de suite ! Car il  risque de corrompre tous les malheureux innocents  qui sont ici !


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  • Père et fils

     

    Parmi les plus belles histoires qu'il m'ait été donné entendre, il en est une qui m'a été racontée par un  journaliste belge, à Bruxelles. II n'en connais-pas l'origine, qu'il situait «quelque part en Orient».

    Dans  un certain pays vivaient un homme très riche et un homme très pauvre. Ils avaient chacun un fils L'homme très riche monta avec son fils sur le sommet d'une colline, lui montra d'un geste le paysage tout autour d'eux et lui dit :

    Regarde. Un jour, tout cela sera à toi.  

    L'homme très pauvre monta avec son fils au sommet  de la même colline, lui montra le paysage tout autour et lui dit simplement : Regarde. 

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  • La hache volée

     

    Lao-Tseu raconte qu'un paysan, un jour, perdit sa hache. Il la chercha dans sa maison, mais vainement. Il aperçut alors un de ses voisins, qui passait en détournant son regard, et le soupçonna aussitôt de lui avoir volé sa hache.

    L'homme, en effet, avait tout du comportement d'un voleur de hache. Son visage, son air, son attitude, ses gestes, les paroles qu'il prononçait, tout révélait en lui, à n'en pas douter, un voleur de hache.

    Le paysan était sur le point de le dénoncer, de l'accuser publiquement et de le traîner devant un juge, quand il retrouva sa hache, qui était tombée dans des broussailles, non loin de là.  

    Quand il revit son voisin, celui-ci ne présentait plus le moindre indice qui pût évoquer en lui un voleur de hache. 

     

    La hache volée


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  • Un vieil Arabe à l'apparence misérable, mendiant sa vie, s'avançait dans les rues d'une ville. Personne ne lui prêtait la plus légère attention. Un passant lui dit avec un vrai mépris :

    — Mais que fais-tu ici ? Tu vois bien que personne ne te connaît.

    L'homme pauvre regarda calmement le passant et lui répondit :

    — Que m'importe ? Je me connais moi-même, et cela me suffit. C'est le contraire qui serait une horreur : que tous me connaissent, et que je m'ignore.

    L'essentiel


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  • Un pauvre homme, qui vivait dans le gémissement et qui mendiait de porte en porte, aperçut un jour un chariot d'or qui entrait dans le village, et sur ce chariot un roi souriant et splendide.

    Le pauvre se dit aussitôt : c'en est fini de ma souffrance, c'en est fini de ma vie démunie. Ce roi au visage doré n'est venu jusqu'ici que pour moi, je le sens. Il va me couvrir des miettes de sa richesse et je vivrai calme désormais.

    Comme s'il était venu, en effet, pour voir le pauvre homme, le roi fit arrêter le chariot à sa hauteur. Le mendiant, qui s'était prosterné sur la terre, se releva et regarda le roi, convaincu que l'heure de sa fortune était enfin là. Alors, avec soudaineté, le roi tendit une main vers le pauvre et lui dit :

    — Qu'as-tu à me donner ?

    Le pauvre, très étonné et très désappointé, ne sut que dire. Est-ce un jeu, se demandait-il, que le roi me propose ? Se moque-t-il de moi  Est-ce quelque peine nouvelle ?

    Puis, voyant le sourire persistant du roi, son regard lumineux et sa main tendue, il puisa dans sa besace qui contenait quelques poignées de riz. Il y prit un grain de riz et le tendit au roi qui le remercia et partit aussitôt, tiré par des chevaux étonnamment rapides.

    A la fin du jour, en vidant sa besace, le pauvre y trouva un grain d'or.

    Il se mit à pleurer, en disant Que ne lui ai-je donné tout mon riz !

     

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  • Trois voyageurs, au long d'un dur voyage, s'unirent d'amitié. Ils partageaient les plaisirs et les peines.

    Alors qu'ils traversaient difficilement un désert, ils s'aperçurent qu'il ne leur restait qu'une galette de pain et la moitié d'une gourde d'eau. Qui pouvait manger ce pain et boire cette eau ? L'esprit de querelle les déchira. Ils essayèrent de partager le pain et l'eau et y renoncèrent, en raison de la quantité trop restreinte.

    Comme la nuit tombait, l'estomac tiré par la faim, Ils décidèrent de s'allonger et de dormir.

    — Au réveil, dirent-ils, nous nous raconterons nos rêves. Celui qui aura le plus beau rêve proposera sa solution.

    Et les autres lui obéirent.

    Ils se levèrent le lendemain matin, avec le soleil qui illuminait le désert.

    — Voici mon rêve, dît le premier voyageur. Je me déplaçais légèrement dans des contrées indescriptibles, d'une beauté calme et touchante. Là, je rencontrai un homme au regard brillant, qui me paru la  sagesse même et qui me dit : c'est toi qui mérite le pain, en raison de ta vie passée et aussi de tu future, qui sont dignes de l'admiration des hommes.

    — Comme c'est étrange! s'écria le second voyageur. Car dans mon rêve j'ai vu ma vie passée j'ai vu ma vie future, et dans cette vie future, point encore née, j'ai rencontré un homme de haute connaissance qui m'a dit : c'est toi qui mérites le pain bien plus que tes compagnons, car tu es plus instruit I et plus patient. Le destin t'a choisi pour diriger d'autres humains. Il importe que tu sois bien nourri.

    Le troisième voyageur dit alors :

     

        Dans mon rêve je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu, je n'ai rien dit. Je n'ai rencontré ni ma vie passée, ni ma vie future. Aucun homme sage ne m'a adressé sa parole. Mais j'ai senti une présence toute-puissante, irrésistible, qui m'a forcé à me lever, à trouver le pain, à trouver l'eau, à manger le pain et à boire l'eau. C'est ce que j'ai fait.

     

    (Récit tiré du Mathnawi de rumi)

    Merci Merci159

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  • LA ROSE ET LES EPINES

     

    Un certain homme planta une rose et l'arrosa fidèlement, et avant qu'elle ne fleurisse, il l'examina. Il vit le bouton qui fleurirait bientôt et aussi les épines. Et, il pensa, "comment est-il possible qu'une fleur si magnifique provienne d'une plante chargée d'autant d'épines pointues ? "

    Attristé par cette pensée, il négligea d'arroser la rose, et avant qu'elle ne fût prête à fleurir, elle mourut.

    Il en est ainsi pour beaucoup.

    A l'intérieur de chaque âme, il y a une rose.

    Les qualités divines plantées en nous à la naissance grandissent parmi les épines de nos erreurs.

    Beaucoup d'entre nous se regardent eux-mêmes et voient seulement leurs épines, leurs défauts. Nous désespérons, en pensant peut-être que rien de bon ne peut sortir de nous. Nous négligeons d'arroser le bien qui est en nous et finalement il meurt.

    Nous ne réalisons jamais notre potentiel.

    Quelques personnes ne voient pas la rose à l'intérieur d'êlles-mêmes quelqu'un d'autre doit la leur montrer.

    Un des dons les plus extraordinaires qu'une personne puisse posséder est d'être capable de passer à travers les épines et de trouver la rose à l'intérieur des autres.

    C'est la caractéristique de l'amour, de regarder une personne, et connaissant ses erreurs, de reconnaître la noblesse dans son âme, et de l'aider à réaliser qu'elle peut dépasser ses erreurs. Si nous lui montrons la rose, elle fera la conquête des épines. Alors elle fleurira, et plus loin fleuriront trente, soixante, une centaine de plants comme celui qui lui a été donné. Notre devoir en ce monde est d'aider les autres en leur montrant leurs roses et non leurs épines.

    Alors seulement nous atteindrons l'AMOUR que nous devrions ressentir pour chacun ; alors seulement nous fleurirons dans notre propre jardin !

     

    auteur inconnu

     

    DSCN0174

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