• TEL LE SAGE...

      

    Le vent frémit dans les branches des arbres,

    mais quand il est passé les arbres sont silencieux.

      

    Les oiseaux volent au-dessus de l'eau claire et froide,

    mais lorsqu'ils sont passés l'eau ne garde pas leur image.

     

     

    L'orage rempli le ciel de son ombre, la terre de son eau,

    mais lorsqu'il est passé, le ciel n'en garde aucune trace

    et la terre s'en trouve vivifiée.

     

      

    De même le sage n'occupe-t-il pas son esprit des regrets du passé ou des appréhensions de l'avenir.

    Il respire la nature, s'imprègne du moment présent

    et évite ainsi toute tristesse et toute douleur.

     

    Ce conte est tiré est : Petite philosophie de la paix intérieure de Catherine RAMBERT. 

     


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  • Le coq et le chacal 

     

    Jadis le chacal vint trouver le coq : 

    — Fais-moi entendre une jolie chanson 

    Puisque tu tiens de tes ancêtres une belle voix, c'est facile. 

    Le coq surpris par le compliment,  ferma les yeux et poussa 

    son cocorico. 

    Le chacal qui attendait qu'il eût les yeux clos lui bondit 

    dessus. 

    Alors qu'il l'emportait dans sa gueule, il tomba sur des chiens 

    De garde qui l'assaillirent. 

    Le coq conseilla au chacal : 

    Dis-leur donc que tu n'as rien dérobé et qu'ils te laissent ton 

    bien ! 

    Lorsque le chacal ouvrit la gueule pour le leur dire le coq vola au sommet d'un arbre. 

    Maudite soit ma bouche qui parle quand le silence est de rigueur ! Regretta le chacal. 

    Maudits soient mes yeux fermés quand ils devraient être ouverts ! Se dit le coq. 

    "fable de Djibouti » 


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  •  

    Une histoire pleine de lumière ! 

      

    Personne n’osait passer dans un chemin où un serpent venimeux avait élu domicile. 

    Un " mahâtmâ " (épithète donnée aux hommes qui ont atteint la perfection morale ou spirituelle) ayant un jour suivi cette route, des enfants qui gardaient les troupeaux se précipitèrent pour l’avertir. 

    " Je vous remercie, mes enfants, répondit le sage, mais je n’ai pas de crainte. D’ailleurs, je connais des mantras qui me protégeront contre toute attaque ". Et il continua d’avancer. 

    Brusquement, le cobra se dressa contre lui. 

    Mais en approchant du Saint Homme, il se sentit soudain pénétré de la douceur du " yogin " (celui qui pratique le yoga). 

    Le Sage voyant le serpent, prononça une formule magique et le serpent s’écroula à ses pieds. 

    Alors le Sage lui demanda : " mon ami, as-tu l’intention de me mordre ? " Le serpent stupéfait ne répondit rien. 

    " Voyons dit le mahâtmâ, pourquoi fais-tu ainsi du mal à d’autres créatures? Je vais te donner une formule sacrée que tu répéteras constamment. Ainsi tu apprendras à aimer Dieu. Et en même temps tu perdras tout désir de faire le mal. " Et il lui murmura la formule à l’oreille. 

    Le serpent s’inclina en signe d’assentiment, puis rentra dans son trou pour y vivre d’innocence et de pureté, sans avoir jamais plus le désir de blesser un être vivant. 

    Au bout de quelques jours, les enfants du village voisin s’aperçurent de ce changement d’attitude et, pensant que le serpent avait perdu son venin, ils se mirent à le tourmenter, à lui jeter des pierres et à le traîner sur les cailloux. Le serpent grièvement blessé, se laissa faire et alla se cacher dans son trou. 

    A quelques temps de là, le sage repassa par ce chemin et chercha le serpent, mais en vain. 

    Les enfants lui dirent que l’animal était mort, mais il ne put pas les croire. Il savait en effet que le nom de Dieu a une telle puissance qu’on ne saurait en aucun cas mourir avant d’avoir résolu le problème de la vie, c’est-à-dire avant d’avoir réalisé Dieu. 

    Il continua donc d’appeler le cobra. Finalement celui-ci, qui était presque réduit à l’état de squelette, sortit de son trou et s’inclina devant son maître : " comment vas-tu, demanda le sage? Fort bien, Seigneur, merci : par la grâce de Dieu tout va bien. Mais pourquoi es-tu dans cet état? Conformément à tes instructions, je cherche à ne plus faire de mal, à aucune créature : je me nourris maintenant de feuilles. C’est pourquoi j’ai un peu maigri. 

    Ce n’est pas le changement de régime qui a suffi à te mettre dans cet état : il doit y avoir autre chose. Réfléchis un peu ! 

    - Ah oui je me souviens : les petits bergers ont été un peu durs pour moi, un jour. Ils m’ont pris par la queue et m’ont fait tournoyer, me frappant contre des pierres. Ces pauvres petits ne savaient pas que je ne les mordrais plus! " 

    Le Sage répondit en souriant : " Pauvre ami, je t’ai recommandé de ne mordre personne, mais je ne t’ai pas défendu de siffler pour éloigner les persécuteurs et les tenir en respect ! " 

    De même vous qui vivez dans le monde, ne blessez personne, mais ne laissez non plus personne vous molester ! 

     Source: Anonyme...www.lespasseurs.com


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  • Le conte du colibri

            

     Le conte du colibri

     

    Cela se passe dans la forêt amazonienne.
    Dans cette forêt, l’on voit des arbres à perte de vue, mais en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres.

    Cet arbre, il a des branches qui disent : « Venez à moi, peuple des oiseaux !
    Venez à moi, je vous accueille ».

    Et tout ce petit monde piaille, joue, discute … vit en harmonie.
     

    Mais un jour, arrive un grand malheur, l’arbre prend feu,
    les oiseaux impuissants s’élèvent dans le ciel contemplant leur arbre partir en fumée.

    A travers la fumée, ils distinguent un petit oiseau qui va à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la déposer sur l’arbre.
    Il retourne à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la jette sur l’arbre
    et retourne encore à la rivière inlassablement, prend une goutte d’eau dans son bec et la dépose sur l’arbre.

    Et ce petit oiseau, c’est colibri.
    Vous savez, ce petit oiseau multicolore avec un long bec pour sucer le nectar des fleurs.

    « Mais colibri, que fais-tu ? Viens ! Cela ne sert à rien, viens rejoins-nous ! »
    « Je fais ma part, je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu ! »
    « Et vous aussi, vous aussi venez faire votre part, faire votre part ! Votre part de travail pour éteindre le feu. »
     


    Les oiseaux se regardent, perplexes.

    Et dans un même élan, ils s’élancent vers la rivière, prennent une goutte d’eau dans leur bec et la dépose sur l’arbre,
    puis retournent à la rivière prendre une goutte d’eau dans leur bec et la jettent sur l’arbre et retournent encore à la rivière,
    inlassablement prennent une goutte d’eau dans leur bec et la dépose sur l’arbre.

    Et ces millions de gouttes d’eau forment une pluie si fine et si dense que le feu finit par s’éteindre.

    Depuis ce jour, l’arbre reverdit, l’harmonie est revenue en son sein et chacun a gardé en mémoire qu’il doit faire sa part.
     

                                      

    Source: Conté par Claire Dumesnil (Tarn)...www.lespasseurs.com 

     

     


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  • L’arbre du pardon 

     

    Il était une fois un homme perdu. Depuis des années, il vivait de razzias, de rapines, de massacres, de vols. Il était farouchement cruel, sans pitié, malade d'une folle rage. C'était un homme perdu, un homme en ruine. 

    Un jour qu'il cherchait il n'aurait su dire quoi au juste, l'idée lui vint d'aller en haut du grand pierrier trouver l'ermite, qui n'avait rien à voler dans sa cabane sinon une litière de feuilles sèches, pour lui demander peut-être un espoir, un pardon. 

    Le vieil homme l'écouta. 

    Puis il lui sourit, et, lui montrant un arbre sans vie, calciné par la foudre, lui dit : 

    «Tu vois, là, ce vieil arbre mort ? Eh bien, tu seras pardonné quand il refleurira. 

    - Autrement dit jamais ! Alors à quoi bon, vieil homme ? Autant retourner à mes saccages.» 

    Et le bougre redescend, dévale et lance ses godillots insensés sur les cailloux. Il repart pour son dur travail, là où il ne sait faire que ça. Pendant des années encore, il s'use et s'acharne à semer le malheur, la peur et la haine. 

    Un soir qu'il avance pour se poser dans un lieu isolé, désolé, il trouve là une femme qui a rassemblé sa marmaille affamée autour d'un chaudron. Il s'avance et soulève le couvercle. Le chaudron est plein de pierres et la femme chante une berceuse : 

    «Dormez, mes petits. Dormez jusqu'à demain. Maman vous fait la soupe. Dormez encore un peu. Dormez jusqu'à demain.» 

    L'homme hausse les épaules, renverse le chaudron des pierres qui le remplissent, y jette, après l'avoir coupée en morceaux, la viande du mouton qu'il a volé aujourd'hui. Il prend soin de raviver le feu sous le chaudron et s'en va en pleurant sur une telle misère. 

    C'est ce jour-là que le vieil arbre mort a refleuri.

     

    Extrait de Contes des sages qui guérissent, Marie Faucher,

    Seuil (p. 183 à 185).

     


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  • Conte perse 

     

    On demandait un jour à un homme connu pour être sage : « Tu as de nombreux enfants, quel est ton préféré ? » 

    L'homme répondit : 

    « Celui de mes enfants que je préfère, c'est le plus petit jusqu'à ce qu'il grandisse. 

    «Celui qui est loin, jusqu'à ce qu'il revienne. 

    « Celui qui est malade, jusqu'à ce qu'il guérisse. 

    « Celui qui est prisonnier, jusqu'à ce qu'il soit libéré. 

    « Celui qui est éprouvé, jusqu'à ce qu'il soit consolé. » 

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  • ERREUR SUR UNE SOUPE 

     

    Dans un self-service, une dame d'un certain âge a pris un bol de soupe. Au moment de s'installer à l'une des nombreuses tables, elle se rend compte qu'elle a oublié de prendre une cuillère. Déposant son plateau, elle va donc en chercher une. Une mauvaise surprise l'attend à son retour : installé devant sa soupe, un étranger est en train d'y goûter ! «Plutôt gonflé, cet étranger !» pense la dame. Elle s'assied, attire à elle le bol de soupe, et dit d'un ton à peine aimable : «Vous permettez ?» 

    Sur ce, elle plonge sa cuillère dans la soupe... Mais voilà que l'étranger décale le bol au milieu de la table, et y retrempe sa cuillère ! Muette devant tant d'audace, la dame n'ose pas faire un scandale, et partage la soupe. A la fin, l'étranger va chercher un grand plat de frites qu'il pose au milieu de la table. Il invite sa voisine à se servir : comme la soupe, les frites sont partagées. L'étranger quitte alors la table avec un grand merci. 

    La dame songe aussi à s'en aller. Elle cherche le sac à main qu'elle avait accroché à son dossier. Plus de sac ! La dame réprime un cri : «Cet étranger...!» Elle balaie le restaurant du regard. C'est alors qu'elle découvre à deux pas, sur une chaise semblable à la sienne, son sac à main. Devant la chaise vide, un bol de soupe ne cesse de fumer, sur un plateau où manque une cuillère... Ce n'est pas l'étranger qui a mangé sa soupe : c'est elle qui, en se trompant de table, a mangé celle de l'étranger. Et en partant, il lui a dit merci. 

    Sous le ciel étoile, contes et paraboles, recueillis par Charles Delhez, Ed. Fidélité, p. 14-15. 

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  • La légende des deux faucons 

     

    Le roi d’un pays lointain reçut un jour comme offrande deux jeunes faucons qu’il remit sans tarder au fauconnier pour qu’il les dresse.
    Au bout de quelques mois, le roi demanda au maître fauconnier des nouvelles concernant le dressage des deux précieux oiseaux.
    Celui-ci l’informa qu’un des deux faucons répondait parfaitement au dressage, mais que l’autre n’avait pas bougé de la branche où il l’avait posé le premier jour. 

    Le roi fit venir des guérisseurs de toutes sortes pour qu’ils voient le faucon, mais personne n’arriva à faire voler l’oiseau. Il confia alors la mission aux membres de la cour, mais rien de plus ne se passa… 
    Désespérer, le roi décida de faire savoir à son peuple qu’il donnerait une juteuse récompense à la personne qui arriverait à faire voler le faucon. Et dès le lendemain matin, il vit le faucon en train de voler élégamment devant les fenêtres du palais.
    Le roi dit à sa cour : « Amenez-moi l’auteur de ce miracle ! ». Et un modeste paysan se retrouva alors devant lui. 
    Le roi lui demanda : « C’est toi qui as fait voler le faucon ? Comment as-tu fait ? Est-ce que tu es magicien ?
    Intimidé, le paysan dit au roi : « Ce n’est pas de la magie ni de la science, Majesté, j’ai juste coupé la branche et le faucon a volé. Il s’est rendu compte qu’il avait des ailes et il a commencé à voler. »
    La légende raconte que depuis ce jour, le faucon vola librement et sans restriction aucune et le roi simplement prenait plaisir à le regarder… 

     

    Et vous, à quoi êtes-vous accroché ? Qui vous empêche de voler ? De quoi ne pouvez-vous pas vous détacher ? Nous sommes installés dans une zone de confort à l’intérieur de laquelle nous vivons et nous croyons que c’est la seule chose qui existe.

    À l’intérieur de cette zone se trouve tout ce que nous savons et croyons... Nous cohabitons avec nos valeurs, nos peurs, et nos limites. Nous avons des rêves, nous voulons de résultats, nous cherchons des opportunités, mais nous ne sommes pas toujours prêts à prendre de risques et à emprunter des chemins difficiles. 

    Arrêtez de vous accrocher à votre propre branche et prenez le risque de voler plus haut. OSEZ VOLER !!! 

    Trouver sur le blog de Nicole www.lapetitedouceur.org un blog magnifique 

     

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  • Le Tao des chevaux 

    Le prince de Tchao avait une passion immodérée pour la course de chars. Il avait pendant des années pris des leçons avec son cocher qui était un maître aurige réputé. Mais chaque fois que le prince courait contre celui-ci, il arrivait le dernier, même s'il avait pris pour son attelage les meilleurs coursiers de ses écuries. Un jour où il fut encore vaincu devant toute sa cour assemblée, le seigneur descendit furibond de son char et dit à son cocher : 

    — Je vous ai offert des robes de brocart, des pierres précieuses, des jades d'une valeur inestimable en échange de vos services. Mais vous, ingrat, vous ne m'avez pas encore appris tous vos secrets ! 

    — Sire, tout ne s'achète pas. Je ne peux vous vendre le Tao des chevaux. 

    — Que voulez-vous dire ? 

    — Un bon cocher doit faire le vide dans son esprit pour s'unir au souffle de ses coursiers. Quand vous êtes en tête, vous avez peur que je vous devance. Quand vous êtes derrière moi, vous ne pensez qu'à me dépasser. Votre esprit est toujours concentré sur moi. Comment voulez-vous alors faire corps avec vos chevaux, être en harmonie avec leur Tao ?» 

    (Contes des sages taoïstes, Pascal Fauliot, Ed. du Seuil.) 


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  • La plus belle image de la paix

    "Il était une fois,
    un roi qui avait offert un prix
    à l'artiste qui ferait la peinture
    de la plus belle image de la paix.
    Plusieurs artistes ont essayé.
    Le roi a regardé les images,
    mais il n'en aimait seulement deux
    et il avait à choisir entre ces deux peintures.

    La première image était un lac calme.
    Le lac était un miroir parfait
    pour les montagnes majestueuses autour.
    Au-dessus il y avait un ciel bleu
    avec quelques noages blancs.
    Tous ceux qui ont vu cette peinture
    ont pensé que c'était l'image parfaite de la paix.

    L'autre peinture avait des montagnes aussi.
    Mais elles étaient abruptes, rocheuses
    et le sommet sans arbre.
    Au-dessus, il y avait un ciel orageux
    avec de la pluie et des éclairs.

    À côté de la montagne,
    il y avait une grosse chute d'eau.
    Cela ne ressemblait en rien à la paix.

    Mais quand le roi a regardé,
    il a vu derrière la chute,
    un petit buisson qui avait poussé sur le rocher.
    Dans le buisson, une maman oiseau
    avait bâti son nid.
    Là, au milieu de ce remous d'eau,
    était assise la maman oiseau
    sur son nid... en parfaite paix.

    D'après vous, quelle image a remporté le prix?

    Le roi a choisi la seconde.
    "Parce que, expliqua le roi,
    la paix ne veut pas dire d'être
    à un endroit où il n'y a ni bruit,
    ni trouble ou de gros travaux.
    La paix veut dire d'être
    au milieu de toutes ces choses
    et d'être toujours calme dans votre coeur."

    auteur inconnu


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