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Chemin de campagne
Je trace mon chemin
De labours solitaires ;
C'est un sentier d'achèvement
Qui m'exhorte à louer
Au plus profond de moi
La patience de ma terre.
Je m'ouvre aux appels de septembre :
J'entends l'humus en son repos
Fixer les échéances saisonnières
Et dire sa fidélité
Au destin des semailles.
Le soleil est chair de sa chair,
Promesse des moissons
Dont les racines
Déjà sécrètent les couleurs.
Mais il faudra laisser passer les neiges
Avant les grandes éclosions.
Je n'imagine pas,
Je transcris les pouvoirs
Des sèves qui nous hantent
Et parcourent nos veines
Pour engendrer d'autres instants de vivre.
Je n'imagine pas,
Je dessine une carte paysanne
Dont les chemins appartiennent au ciel
Comme ceux qui s'allongent sous mon pas.
(Edmond Vandercammen)
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PAROLES DE NON VIOLENCE
« Nous vivrons tous comme des frères
Ou nous mourrons comme des fous.
L’homme fort est celui
Qui est capable de se dresser
Pour la défense de ses droits,
Sans rendre les coups.
(Martin Luther King)
« On commence à fabriquer des armes pour se défendre, puis on vend des armes pour pouvoir continuer à en fabriquer, on en arrive à fabriquer des guerres pour continuer à vendre des armes.
(Dom Helder Camara)
« La paix n’est pas l’absence de la guerre,
Mais une vertu qui naît de la force de l’âme.
(Spinoza)
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« Il ne faut pas croire que la paresse est inféconde. On y vit intensément, comme une lièvre qui écoute. On n’y nage comme dans l’eau, mais on y sent le frôlement des herbes du remords.
Il y a dans la paresse un état d’inquiétude qui n’est pas vulgaire, et auquel l’esprit doit peut-être ses plus fines trouvailles. »
(Jules Renard)
« Je me tourne devant le torrent,
Reflet dans le courant bleu-vert
Ou face au bord des pics,
Assis sur un rocher stable
Le cœur ressemble au nuage isolé,
Nulle part soutenu
Les si lointaines affaires du monde,
Pourquoi les rechercher ?
(Han shan)
L'Auberge des bambous
Seul, assis à l’écart
Dans le bosquet de bambous
Jouant la cithare qui répond
A mes longs fredonnements
Dans la foret profonde, nul, ne me connaît
Le clair de lune vient m’éclairer.
(Wang Wei)
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L’ombre
Aux jours où la chaleur arrêtait toute vie,
Quand le soleil, sur les labours exténués,
Pressait contre son cœur le vignoble muet,
A l'heure où des faucheurs l'armée anéantie
Écrasait l'herbe sous des corps crucifiés,
Seul debout, en ces jours de feu et de poussière,
En face du sommeil accablé de la terre,
Assourdi par le cri des cigales sans nombre,
Je cherchais votre cœur, comme je cherchais l'ombre.
(François Mauriac)
(Thorame-Basse)
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« Chaque canon qui sort d'usine, chaque vaisseau de guerre qu'on lance, chaque fusée qu’on tire, signifie — enfin de compte — un vol au détriment de ceux qui ont faim et a n’ont pas à manger, de ceux qui ont froid parce qu'ils ne sont pas suffisamment vêtus. Ce monde en armes ne dépense pas seulement de l'argent mais la sueur de ses travailleurs, le génie de ses savants, l'avenir de ses enfants. Avec l’argent que coûte un seul bombardier moderne, on pourrait construire plus de trente écoles neuves, ou encore deux usines d'énergie électrique, desservant chacune une ville de 60 000 habitants, ou encore deux hôpitaux parfaitement équipés, ou encore 80 kilomètres de routes, en béton armé. Nous payons pour un seul destroyer le prix de nouvelles maisons que pourraient habiter plus
8 000 personnes.
(Dwight D. Eisenhower)
(Martinique)
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