• Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (5)

     

    « Faire silence, c’est d’abord faire taire. Faire taire en soi les dissipations, les voies discordantes, les accaparements, les agitations, les dispersions. Se réunifier. Restaurer son unité. Rétablir l’harmonie. »

     

    « La chose que tu regardes est moins importante que le regard que tu portes sur elle. Et tu sais comme moi qu’exister, c’est d’abord exister dans le regard des autres. »

     

    « Quand tu contemples la beauté d’un paysage ou le mystère d’une personne, attache-toi au murmure des profondeurs et non aux agitations de surface… »

     

    « Garde les portes de ton cœur, Aymeric ! Ne te laisse pas visiter par des hôtes indésirables, envahissant, capteur d’énergie, annihileurs d’amour. Ce n’est pas parce que tu vois beaucoup de monde que tu es un être de relation. La relation n’est pas une ivresse, c’est une dégustation. »

     

    « Connaître quelqu’un, cela ne signifie pas en avoir fait le tour, mais au contraire : co-naître à ses côtés, autant dire renaître en sa présence et, par osmose, l’aider à se créer. En effet, l’amour contient une extraordinaire puissance de transformation, au point de dilater ton cœur et d’amplifier ton aptitude au bonheur, à la générosité, au courage, au rayonnement. »

    (A suivre...)

     

    coccinel217

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  • Novembre

     

    Jours de deuil ! Plus de nids sous le feuillage vert ;

    Les chantres de l'été désertent nos bocages ;

    On n'entend que le cri de l'oiseau dans les cages,

    Avec les coups de bec sonores du pivert.

     

    De jaunissants débris le gazon s'est couvert ;

    Les grands bœufs tristement reviennent des pacages ;

    Et la sarcelle brune, au bord des marécages,

    Prend son essor pour fuir l'approche de l'hiver.

     

    Aux arbres dépouillés la brise se lamente ;

    A l'horizon blafard, l'aile de la tourmente

    Fouette et chasse vers nous d'immenses oiseaux gris...

     

    Des passants tout en noir gagnent le cimetière ;

    Suivons-les, et donnons notre pensée entière,

    Pour un instant, à ceux que la mort nous a pris.

     

    Louis-Honoré FRÉCHETTE   (1839-1908)

    RACINE REDUITE

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  • Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

    De François Garagnon (4)

     

    « Toute communication est vaine si elle ne repose pas sur un esprit de communion. Les graines les plus prometteuses resteront poussière si elles sont enfouies dans une terre stérile. De la même manière, les paroles les plus vraies, les plus belles, les plus persuasives, les plus incontestables resteront parfaitement vaines si elles ne rencontrent un terreau favorable pour les accueillir. Et ce terreau fertile, dans les relations humaines, c’est pour moi l’attention, et mieux que l’attention (car il y a une forme d’attention distraite) ce que j’aime appeler : l’attention désirante. »

    « On n’a plus rien à se dire par ce que l’on s’entend plus. On ne s’entend plus parce qu’au lieu d’écouter l’autre, on écoute son moi impérieux, qui est le plus piètre conseiller, car il ne vise pas l’unité, mais la ténacité batailleuse. »

    « Il est vain d’attendre des autres ce qu’ils sont incapables de fournir à tel moment donné ! Nos intentions peuvent êtres bonnes, notre bienveillance irréprochable, nos délicatesses d’une sensibilité désarmante, nous ne pourrons rien pour le bonheur des autres ni espérer les attirer dans notre sphère aimante tant qu’ils sont mal tournés. »

     

    «  C’est au moment précis où les êtres que l’on aime ne se montrent pas aimables, qu’il faut les combler d’amour, davantage encore qu’à l’accoutumée. Même si c’est difficile. Parce que c’est dans ces moments-là qu’ils en ont vraiment besoin. Il faut les aimer pour les remettre à flot, pour ne pas qu’ils se noient. La plupart du temps en effet, l’enfer, ce n’est pas les autres, c’est l’absence des autres. »

    (À suivre…)

    chat 3202

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