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    « Toute chose t’appartient que tu peux amasser dans ta mémoire et conserver dans ton cœur… et cette richesse-là, rien ni personne ne pourra jamais te l’arracher.»

    Henri Vincenot

     

    Nous sommes comme des abeilles qui butinons la fine fleur des événements et des rencontres pour en faire notre miel. Nos rêves comme nos rêvasseries, nos projets d’un jour ou de dix ans, nos sentiments fugaces ou persistants, nos joies impromptues ou préparées, nos attentes comme nos impatiences, nos satisfactions immédiates tout comme nos désirs qui n’en-finissent pas, tout jusqu’aux alternances de nos étranges cœurs, contribue à enrichir nos perceptions subtiles.Nous portons un monde en nous, et tous les âges de notre vie apparaissent comme des strates archéologiques de notre histoire personnelle à explorer. Saint-Exupéry avait cette image très poétique : « Avant tout compte l’âme avec ses climats, ses montagnes, ses déserts de silence, ses fontes des neiges, ses versants de fleurs, ses eaux dormantes, toute une caution invisible et monumentale ».


    François Garagnon

    coccinelle_008 - Copie

     


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  • Etincelle de Tunisie

     

    Ton visage a rempli

    Mes yeux ouverts

     

    Aida

    Voisine du bout du monde

    Entre un désert

    Et son miroir.

     

    Je te lance

    Les épis d’oiseaux migrateurs

    Leurs promesses lucides

     

    En même temps que toi

    J’allume un feu

    Dans mon jardin de sable.

     

    Françoise Lison-Leroy (Afrique)

     

    Un-peu-de-tendresse X

     


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  • Si la lune tombe

     

    Si la lune tombe

    Comme un fruit

    Sur la paille

    N’aie pas peur.

    Approche-la

    Doucement

    En glissant dans la nuit

    Berce-la dans tes bras

    Et donne-lui

    La couleur de tes rêves

     

    Jean Pierre Siméon

     

    lune_019

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  • Chaleur

     

    Tout luit, tout bleuit, tout bruit,

    Le jour est brûlant comme un fruit

    Que le soleil fendille et cuit.

     

    Chaque petite feuille est chaude

    Et miroite dans l'air où rôde

    Comme un parfum de reine-claude.

     

    Du soleil comme de l'eau pleut

    Sur tout le pays jaune et bleu

    Qui grésille et oscille un peu.

     

    Un infini plaisir de vivre

    S'élance de la forêt ivre,

    Des blés rosés comme du cuivre.

     

    Anna de Nouilles (1876-1933)

     

    20040830 Saorge_0774.JPG

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  • Pour la liberté

    Laissez chanter

    L’eau qui chante

    Laissez courir

    L’eau qui court

    Laissez vivre

    L’eau qui vit

    L’eau qui bondit

    L’eau qui jaillit

    Laissez dormir

    L’eau qui dort

    Laissez mourir

    L’eau qui meurt

     

    (Philippe Soupault)

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