• L’amour!

    L'amour, ce troubadour
    qui chante quand tout va bien
    qui pleur quand il s'éteint
    par notre cœur nous tient.

    Saura-t-on un jour maîtriser
    cet enfant par les fées, protégé
    saura-t-on en finir
    de pour lui...mourir?

    L'amour sera demain
    lié à ton destin
    pour pouvoir le garder,
    laisse lui la liberté.

    Liberté pour t'aimer,
    sans devoir se forcer
    liberté de bouger
    sans devoir expliquer.

    L'amour tu verras,
    alors t'enchantera
    car rien n'est plus beau,
    que ce lien qui nous unira.

    Rose
     

     


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  • Les Philo-fables de Michel Piquemal

    L’œil de l’hippopotame 

    Un hippopotame traversait un marigot lorsque, soudain, l'un de ses yeux se détacha et tomba au fond de l'eau. L'hippopotame se mit alors à chercher de tous côtés. Il tournait et retournait sur lui-même, fouillait à gauche, à droite, devant et derrière lui. Mais il ne trouvait pas trace de son œil. 

    En le voyant faire, les oiseaux du fleuve ne cessaient de lui crier : 

    -  Calme-toi ! Mais calme-toi donc ! 

    Mais l'hippopotame affolé ne les entendait pas. Il lui fallait absolument retrouver son œil perdu. 

    Alors les poissons et les grenouilles joignirent leurs voix à celles des oiseaux : 

    -  Calme-toi, hippopotame ! Mais calme-toi donc ! Finalement, l'hippopotame finit par les entendre. 

    Il s'immobilisa et les regarda. Aussitôt, la vase et la boue qu'il soulevait en pataugeant se posèrent au fond du marigot. Et entre ses pattes, dans l'eau redevenue claire, l'hippopotame aperçut son œil. Il le ramassa et le remit à sa place. 

    (Conte africain)

     smile

    « Tant que l'on est sous l'emprise de la peur, de l'angoisse ou de l'inquiétude, nos sens sont brouillés, on ne peut rien faire de bon. Qui n'en a pas déjà fait l'expérience ! Comment surmonter ces moments de panique et d'affolement ? » (Michel Piquema 


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  • Les routes du silence

    Et doucement le silence s’installa..
    Lourd de tous les mots aux bouches fermées,
    Pesant de toutes les hypocrisies…
    Dans la salle, il disposa la lourde table à débats,
    Tira à elle les longs bancs des apartés.
    Il fallait bien que les anges s’assoient…
    Mais que je me présente avant toute chose…
    Je suis le frère des secrets, l’ami des non dits,
    Le presque écho d’une note de musique,
    Le O de la goutte dans une flaque d’eau,
    La réponse muette d’un regard….
    Parfois si lourd je sais pourtant me faire soupir…
    Laissez-moi m’installer maintenant…
    Meubler cette chambre d’enfants d’un lit de gazouillis,
    Une veilleuse de lune posée sur un bonheur du jour,
    Une armoire de fous rires aux étagères sages,
    Où s’alignent les secrets dits à l’oreiller …
    Laisser moi m’enivrer des odeurs de la cuisine,
    Où s’alignent mille pots de mots colorés…
    J’ai besoin, moi, silence, parfois, de m’y recueillir,
    Mijotant doucement une confiture de lai….
    Laisser moi errer dehors sur l’haleine du vent,
    Cueillir les rêves aux prairies de ciel bleu…
    Laisser moi silence, exister parmi les collines,
    Et porter à l’oiseau le bonheur des matins.
    Voilà…je vous ouvre ma porte comme s’écartèle l’âme,
    Ainsi qu’une brume déchirée par l’aube d’un nouveau jour,
    Et prenant ensemble, la poésie par la main,
    Par les sentiers du cœur, promenons nous…
    Loin…très loin au delà des silences…

    Rime


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  • Les Philo-fables de Michel Piquemal

     

    Les deux moines et la jeune fille

    Deux moines zen s'apprêtaient à traverser une rivière à gué lors qu’arriva une belle jeune fille. Elle aussi souhaitait traverser mais elle était effrayée par a violence du courant.

    Alors l'un des moines la prit en souriant sur ses épaules et la porta de l'autre côté de la rivière. Son compagnon fulminait : un moine ne doit pas toucher le corps d'une femme... Et tout le long du trajet, il ne desserra plus les dents. Deux heures plus tard, lorsqu'ils arrivèrent en vue du monastère, il lui annonça même sur un ton de reproche qu'il allait informer leur maître de ce qui s'était passé :

    - Ce que tu as fait est honteux et interdit par notre règle !

    Son compagnon s'étonna :

    -  Qu'est-ce qui est honteux ? Qu'est-ce qui est interdit ?

    -  Comment ? Tu as oublié ce que tu as fait ? Tu ne t'en souviens donc  pas ? Tu as porté une belle jeune fille sur tes épaules !

    -  Ah oui, se souvint le premier, en riant. Tu as raison. Mais il y a deux bonnes heures que je l'ai laissée sur l'autre rive, tandis que toi, tu la portes toujours sur ton dos !

                                                                      (Conte zen)

    « Le deuxième moine n'a pas porté la jeune fille mais il en mourait visiblement d'envie, puisqu'il n'est pas parvenu à l'oublier. S'il n'a pas désobéi à la règle monastique dans ses actes, il l'a fait en pensée et son désir continue à le ronger. À sa frustration s'ajoute encore la jalousie.

    Par ailleurs, n'y a-t-il pas des situations où, pour aider quelqu'un, on se détourne d'une règle ou même de la loi ? Les règles ne sont-elles pas faites pour être parfois transgressées ? (Michel Piquemal)

     

     

     


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  • Le coq ou la poule 

    Un jour, deux étudiants se disputaient à propos d'un volatile qu'ils avaient acheté au marché. L'un disait que c'était une poule et l'autre prétendait que c'était un coq. Comme ils étaient aussi têtus l'un que l'autre, la discussion n'en finissait pas. 

    Finalement, l'un des deux proposa : 

    -  Mettons cette volaille dans le poulailler. Nous la mangerons dimanche. D'ici là, nous verrons bien si c'est un coq ou une poule. 

    La nuit passe et, au petit matin, on entend en provenance du poulailler un magnifique cocorico. 

    -  Tu as entendu, dit le premier étudiant. 

    -  Oui, répond le second, c'est incroyable ! Si je ne l'avais pas entendu de mes propres oreilles, jamais je n'aurais cru qu'une poule puisse pousser des cocoricos ! 

    (D'après un conte juif) 

    yes

    Vous avez sans doute déjà rencontré des gens comme cet étudiant. Ils sont si têtus, si butés que rien ne peut leur faire entendre raison. Qu'est-ce donc qui peut les aveugler à ce point? Leur orgueil ? Leur ego ? Leur bêtise ? D'où vient cette impossibilité à admettre qu'ils sont dans l'erreur ? Michel Piquemal) 

     

     


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