• Pittacos (648-569 av. J.-C.)

     

    Pittacos est un des grands hommes d'Etat grec, l'un des Sept Sages de l’Antiquité. Il fut choisi par le peuple pour avoir délivré sa patrie du tyran Mélanchros et tué le général athénien Phrynon, dont la ville soutenait la tyrannie.

    Après avoir gouverné de 589 à 579, il abdiqua volontairement en expliquant : «J'ai été effrayé de voir Périandre de Corinthe devenir le tyran de ses concitoyens après en avoir été le père. Il est trop difficile d'être toujours vertueux. »

    II fut l'exemple même de la prudence, et un personnage politique qui se distingua par sa retenue, sa discrétion et son honnêteté politique. Il accorda même la liberté à l'assassin de son fils, arguant que « le pardon vaut mieux que le repentir ». Ses compétences politiques significatives sont prouvées par les nombreuses législations dont il fut l’auteur.

    (tiré du livre Préceptes de vie des philosophe grecs)

     


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  • Héraclite (520-460 av. J.-C.)

     

     

     

     

    Avec Héraclite, comme le souligne Jean Beaufret, c'est « la fondation même de la pensée occidentale qui s'accomplit ». Il nous reste de lui un recueil de paroles, dont une centaine environ peut être tenue pour authentique et que l’on nomme « fragments ». Ils sont « autant d'éclats qui nous parviennent du fond des âges comme la fulguration encore d'un orage qui s'y serait mystérieusement retiré ».

    Toute sa vie, Heidegger a médité l'œuvre d'Héraclite et lui a consacré de nombreux textes, dont « Logos » et « Alètheia » avec Eugen Fink (in Essais et Conférences, Gallimard, 1958) et Héraclite (Gallimard, 1973). Nous disposons aussi de l'impressionnante méditation de Jean Beaufret, « Héraclite et Parménide » (in Dialogue avec Heidegger., tome 1. Philosophie grecque, Minuit, 1973).

     

    (Extrait du livre  Préceptes des philosophes grecs) 


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  • Préceptes de vie des philosophes grecs 

     

    « Au commencement, le mensonge donne une petite satisfaction ; à la fin, il ne procure qu'un gain tout ensemble honteux et funeste. C'est une laide chose pour un homme que le mensonge l'accompagne et soit toujours prêt à sortir de sa bouche. » (Théognis) 

     

    « La sagesse étudie l’être ; et l’intelligence, ce qui est encore au-dessus de l’être [Un, le bien] (Plotin) 

     

    « Je hais et je déteste ceux qui parlent d’un ton élevé, emphatique : savoir garder le silence, voilà la plus belle qualité. » (Anacréon) 

     

    « Les dons que font la sagesse et la science, ils sont bien supérieurs à ceux de la richesse : on les fait avec plaisir. » (Plutarque) 

     

    « Affliger un heureux, c’est chose facile ; mais c’est chose difficile que de relever un malheureux. » (Théonis) 

     

    « L’homme docile aux bons conseils est encore digne d’estime, mais celui qui ne sait pas s’éclairer par sa propre sagesse et refuse d’écouter les avis des autres est entièrement vain sur la terre. » (Hésiode) 

     

    « Le sage confronté aux nécessités de la vie, sait, dans le partage, plutôt donner que prendre ; si grand est le trésor de la suffisance à soi-même qu’il a trouvé. » (Epicure, Sentences vaticane) 

     

    « L’espérance est le seul bien qui soit commun à tous les hommes : ceux qui n’ont plus rien la possèdent encore. » (Thalès) 

     

    « Hommes, ne rions pas des faiblesses de l’humanité : elles doivent bien plutôt faire couler les larmes. » (Démocrite) 

     

    « Tu gémis des tes malheurs ! Si tu considérais tout ce que souffrent les autres, tu te plaindrais plus doucement de tes maux. » (Chilon) 

     

    « Les hommes qui se vantent le plus ressemblent trop souvent à des armes dorées. Le dehors semble précieux : ôtez la superficie, vous ne trouverez qu’un vil métal. » (Démophile) 

     

    « Ne cache pas dans ton cœur une opinion différente de celle que tu exprimes et ne fais pas comme le polype des rochers : ne varie selon les lieux. Sois sincère avec tous et que tes paroles viennent du cœur. (Phocylide) 

     

    « La maladie est un obstacle pour le corps, mais non pour la volonté, à moins que celle-ci ne faiblisse. «Je suis boiteux. » Voilà un empêchement pour mon pied ; mais pour ma volonté, point du tout. Sur tous les accidents qui t'arriveront, dis-toi la même chose ; et tu trouveras que c'est toujours un empêchement pour quelque autre chose, et non pas pour toi. 

    (Épictète, Pensées) 

     

    « Rien de grand ne se fait tout d'un coup, pas même un raisin ni une figue. Si tu me dis : «Je veux tout de suite une figue », je te répondrai : « Mon ami, il faut du temps, attends qu'elle naisse, elle croîtra ensuite, et elle mûrira. » Et tu veux que les esprits portent tout d'un coup leur fruit dans la parfaite maturité ! Cela est-il juste ? » (Épictète, Entretiens) 

     

    « Le commencement de la philosophie, c'est de connaître notre faiblesse et notre ignorance dans les devoirs nécessaires et indispensables. » 

    (Épictète, Entretiens) 

     

    « L'âme est comme un bassin plein d'eau ; ses opinions sont la lumière qui éclaire ce bassin. Lorsque l'eau du bassin est agitée, il semble que la lumière le soit aussi ; elle ne l'est pourtant point. Il en est de même de l'homme ; quand il est troublé et agité, les vertus ne sont point bouleversées et confondues, ce sont ses esprits qui sont en mouvement. Que ses esprits soient rassis, et tout sera tranquille. (Épictète, Entretiens) 

     

     

    « Un enfant met sa main dans un pot à ouverture étroite >ù il y a des noisettes et des figues ; il en emplit sa main tant qu'elle en peut tenir, et, ne pouvant la retirer si pleine, il se met à pleurer. 

    Mon enfant, laisse-en toi la moitié, et tu retireras ta main assez garnie… 

    Tu es cet enfant. Tu désires beaucoup et tu ne peux l’obtenir ; dire moins, et tu l’auras. » (Épictète, Entretiens) 

     

    « Ni les victoires des jeux olympiques, ni celles que l’on remporte dans les batailles ne rendent l'homme heureux. Les seules qui le rendent heureux, ce sont celles qu'il remporte sur lui-même. Les tentations et les épreuves sont des combats. Tu as été vaincu une fois, deux fois, plusieurs fois ; combats encore. Si tu es enfin vainqueur, tu seras heureux toute ta vie, comme celui qui a toujours vaincu. » (Épictète, Entretiens) 

     


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  • LA  LUNE BLANCHE 

     

    La lune blanche 

    Luit dans les bois ; 

    De chaque branche 

    Part une voix 

    Sous la ramée... 

    O bien-aimée.  

    L'étang reflète, 

    Profond miroir, 

    La silhouette 

    Du saule noir 

    Où le vent pleure... 

    Rêvons, c'est l'heure. 

    Un vaste et tendre 

    Apaisement Semble descendre 

    Du firmament Que l'astre irise... 

    C'est l'heure exquise  

     

    Paul Verlaine 

    LA  LUNE BLANCHE


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  • Je m'efforcerai...

    En toute humilité je m'efforcerai
    D'être aimant, véridique, honnête et pur,
    De ne rien posséder dont je n'aie pas besoin,
    De mériter mon salaire par mon travail,
    D'être perpétuellement vigilant
    Sur ce que je bois et je mange,
    De toujours être intrépide,
    De respecter les autres religions autant que la mienne
    Et de chercher à toujours voir le bien chez mon prochain,
    De suivre fidèlement le svadeshi (*)
    Et d'être un frère pour tous mes frères.

    Mahatma K. Gandhi, Lettres à l'Âshram

    http://www.bonheurpourtous.com/botext/jemefforcerai.html

     

     


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