• Les routes du silence

    Les routes du silence

    Et doucement le silence s’installa..
    Lourd de tous les mots aux bouches fermées,
    Pesant de toutes les hypocrisies…
    Dans la salle, il disposa la lourde table à débats,
    Tira à elle les longs bancs des apartés.
    Il fallait bien que les anges s’assoient…
    Mais que je me présente avant toute chose…
    Je suis le frère des secrets, l’ami des non dits,
    Le presque écho d’une note de musique,
    Le O de la goutte dans une flaque d’eau,
    La réponse muette d’un regard….
    Parfois si lourd je sais pourtant me faire soupir…
    Laissez-moi m’installer maintenant…
    Meubler cette chambre d’enfants d’un lit de gazouillis,
    Une veilleuse de lune posée sur un bonheur du jour,
    Une armoire de fous rires aux étagères sages,
    Où s’alignent les secrets dits à l’oreiller …
    Laisser moi m’enivrer des odeurs de la cuisine,
    Où s’alignent mille pots de mots colorés…
    J’ai besoin, moi, silence, parfois, de m’y recueillir,
    Mijotant doucement une confiture de lai….
    Laisser moi errer dehors sur l’haleine du vent,
    Cueillir les rêves aux prairies de ciel bleu…
    Laisser moi silence, exister parmi les collines,
    Et porter à l’oiseau le bonheur des matins.
    Voilà…je vous ouvre ma porte comme s’écartèle l’âme,
    Ainsi qu’une brume déchirée par l’aube d’un nouveau jour,
    Et prenant ensemble, la poésie par la main,
    Par les sentiers du cœur, promenons nous…
    Loin…très loin au delà des silences…

    Rime


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