• Ne le regarde pas t'injurier

     

    Deux pensionnaires d'une institution pour sourds-muets étaient en train de se quereller. Lorsqu’un dirigeant se présenta pour mettre fin au litige, il trouva l'un des deux hommes debout, le dos tourné à l'autre et mort de rire.  

    « Qu’est ce qu’il y a de drôle ? Pourquoi ton compagnon te regarde-t-il avec cet air fâché ? demanda par signes le dirigeant. 

    « Parce que, répliqua le muet également par signe, il veut m’injurier, mais je refuse de le regarder ! »

     

     « Personne ne peut nous prendre ce que vous n’avez jamais pris pour vous-même. »(Anthony de Mello) 

     

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  • Socrate au marché 

     

    « En véritable philosophe qu’il était, Socrate était d’avis que toute personne sage devait mener une vie frugale. Lui-même ne portait même pas de chaussures et pourtant il tombait constamment sous le charme du marché et s’y rendait souvent pour regarder toutes les marchandises qui y étaient exposées. 

    A l’un de ses amis qui lui demandait pourquoi, Socrate dit : « J’aime aller là et découvrir le nombre de choses sans lesquelles je suis parfaitement heureux. » 

            La spiritualité, c’est non pas savoir ce que l’on veut, mais comprendre ce dont on n’a pas besoin. 

          On a connu des gens qui ont assuré une vie riche à eux-mêmes et à d’autres moyennant très peu de possessions. 

     

    Socrate au marché, Le thé ordinaire est le meilleur,Le Bouddha tout serein

    Le thé ordinaire est le meilleur 

     

    Il y avait, au Japon, un groupe de messieurs âgés qui se rencontraient pour échanger des nouvelles et prendre le thé. L’une de leur distractions consistait à rechercher les variétés précieuses de thé et à créer de nouveaux mélanges qui flatteraient le palais. 

    Quand ce fut le tour du plus vieux des membres du groupe de recevoir les autres, il servit le thé avec le plus grand cérémonial, versant les feuilles dans une théière dorée. Tout le monde exprima le plus grand éloge pour le thé et demanda à connaître par quelle combinaison particulière il était parvenu à semblable mélange exquis. 

    Le vieil homme sourit et dit : Messieurs, le thé que vous avez tant apprécié est celui que boivent les paysans, sur ma ferme. Les meilleurs choses de la vie ne sont ni chères ni difficiles à trouver. » 

     

    Socrate au marché, Le thé ordinaire est le meilleur,Le Bouddha tout serein

    Le Bouddha tout serein 

     

    Bouddha ne semblait pas du tout affecté par les insultes que lui hurlait un visiteur. Lorsque, plus tard, ses disciples lui demandèrent quel était le secret de sa sérénité, il dit : 

    « Imaginez ce qui arriverait si quelqu'un déposait une offrande devant vous et que vous ne la ramassiez pas ; ou encore, si quelqu'un vous envoyait une lettre que vous refuseriez d'ouvrir : vous ne seriez pas du tout affectés par son contenu, n'est-il pas vrai ? Faites cela chaque fois qu'on vous insulte et vous ne perdrez pas votre sérénité.» (Anthony de Mello) 

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  • Contempler un trou 

     

    Un avare avait caché son or au pied d’un arbre, dans son jardin. Chaque semaine il le déterrait et le regardait pendant des heures. Un jour, un voleur déterra l’or et s’enfuit avec. Lorsque, la fois suivante l’avare vint contempler son trésor, tout ce qu’il vit, ce fut un trou. L’homme se mit à hurler de désolation et les voisins accoururent pour découvrir  de quel malheur il s’agissait. Quand ils furent mis au courant, l’un deux demanda : « Avez-vous utilisé une partie de l’or ? 

    -      Non, dit l’avare : je ne faisais que le regarder chaque semaine. 

    -      Hé bien alors, dit le voisin, pour tout le profit que vous apportait cet or, vous pourriez tout aussi bien venir chaque semaine contempler le trou. »

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    « Ce n’est pas grâce à notre argent 

    Mais grâce à notre capacité de jouir 

    Que nous sommes riches ou pauvres. 

    Lutter pour la richesse 

    Et n’avoir aucune capacité de jouir, 

    C’est être comme l’home chauve 

    Qui lutte pour collectionner les peignes. » 

    Contempler un trou, Le voleur à la mosquée

    Le voleur à la mosquée 

    Un riche musulman venu à la Mosquée après une réception, dut enlever ses chaussures et les laisser à l’extérieur. Quant il sortit après la prière, les chaussures n’étaient plus là. 

    « Comment j’ai été négligent, se dit-il. En commettant la folie de laisser mes chaussures, ici, j’ai donné l’occasion à quelqu’un de les voler. Je les lui aurais volontiers données. Maintenant, je suis coupable d’avoir fait un voleur. » (Anthony de Mello) 

     


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  • « Lorsqu’on vient dire à un homme que l’inondation avait emporté sa maison, il rit et il dit : « Impossible ! J’ai la clé dans ma poche ! » 

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    « On ne possède jamais réellement les choses. 

    On ne fait que les tenir un instant. 

    Si l’on est incapable des les laisser aller, 

    Ce sont elles qui nous possèdent. 

    Quel que soit ce l’on chérit, 

    Il faut le tenir dans le creux de sa main 

    Comme on retient l’eau. 

    Dès qu’on la saisit 

    Elle n’est plus là. 

    Si on se l’approprie, 

    On la souille 

    Si on la libère 

    Elle est a soi pour toujours. »

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    « Quand le moineau construit son nid dans la forêt,  il n’occupe qu’une branche. 

    Quand le cerf étanche sa soif à la rivière, il ne boit pas plus que son estomac ne peut contenir. 

    Nous accumulons les choses, parce que nos cœurs sont vides. »

    ( Anthony de Mello) 

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  • Danser avec les pieds 

    Il y avait une fois, dans un camp de concentration, un prisonnier qui, malgré une sentence de mort, demeurait confiant et serein. Un jour, on le vit jouer de sa guitare au milieu de la cour de la prison. Une foule considérable se rassembla autour de lui, parce que, sous le charme de la musique, ils devenaient aussi confiant que lui. Quand les autorités de la prison se rendirent compte de la chose, ils défendirent à l’homme de faire de la musique. 

    Mais le lendemain, il était encore là, chantant et jouant de sa guitare avec une foule encore plus grande autour de lui. Les gardes le ramenèrent à l’intérieur et lui firent couper les doigts.  

    Le lendemain, il était de retour, chantant et faisant autant de musique que lui permettaient ses doigts ensanglantés. Cette fois la foule délirait. Les gardes emmenèrent le prisonnier à nouveau et lui fracassèrent sa guitare. 

    Le jour suivant, il chanta avec tout son cœur. Et quelle chanson ! D’une pureté et d’une élévation ! La foule s’unit à lui, et tandis que le chant se poursuivait, les cœurs des prisonniers devinrent aussi purs et leurs esprits, aussi invincibles. Les gardes furent cette fois tellement en colère qu’ils lui firent couper la langue. 

    Un silence s’abattit alors sur le camp. Un silence qui avait quelque chose d’immortel. 

    Au grand étonnement de tout le monde, le lendemain, se balançant et dansant sur une musique inaudible que lui seul pouvait entendre. Et bientôt tous les prisonniers se tinrent par la main et dansèrent autour de la figure ensanglantée et brisée qui était là, au milieu d’eux. Et les gardes étaient pétrifiés d’étonnement. (Antony de Mello) 

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