• Extrait de « Jouchka et les instants d’éternité

    De François Garagnon

     

    L'histoire de la jeune Hongroise toute pure et simple comme une fleur de haute montagne, qui voulait vivre en actes et en vérité et trouver toujours la rime et l'harmonie pour que la vie soit dense, danse...

    JOUCHKA a le plus délicat des arts, la plus aristocratique des joies : le plaisir de faire plaisir. La noblesse du cœur semble consister pour elle à rendre princières les choses les plus quotidiennes. Et sa vie ne se veut rien d'autre qu'une petite musique célébrant la joie émerveillée d'un don plus grand que soi avec, en leitmotiv, l'exigence hardie de vivre en actes et en vérité. Dans tous les zigs et les zags de la vie, Jouchka cherche à donner la mesure de son talent avec une sorte d'humilité bienheureuse, et par dessus tout, au-delà de tout devrais-je dire, à honorer Dieu en toutes circonstances avec l'absolue ferveur qu'autorisé la foi quand on ose aimer. Infiniment

    Le présent écrit n’est pas un roman. Les chapitres qui relatent l’histoire de Jouchka, les circonstances très singulières de notre rencontre et de nos retrouvailles, les propos et les faits sont parfaitement authentiques.

    « Jouchka est entrée dans ma vie comme un parfum dans une pièce, imprégnant mes pensées et tout mon bien-être, laissant ça et là sur mes sentiments quelques touches subtiles que je n’aurais su définir et qui me poursuivaient de leur fragrance entêtante. Elle est venue à moi purement et simplement, avec son parfum de ciel.

    J’ai renversé sa tête en arrière, et j’ai voulu lire dans ces yeux à la lumière d’en haut pour capter, je ne sais, juste un reflet de Dieu, comme si tout l’infini se trouvait là-derrière. Et j’ai compris sans qu’elle ne dise rien, par sa seule présence, dans la gravité profonde et pure de son regard, que l’amour est l’endroit le proche de l’éternité. »

     

    « Tu sais, à la messe, il n’y avait pas assez d’hosties pour tous les fidèles. Alors ils ont partagé les hosties en quatre. J’ai regardé les gens qui ont eu une part de la même hostie que moi : il y avait un jeune homme, une dame à faire des réunions de thé à quatre heures, et puis un monsieur très mal habillé, très pauvre, avec un beau sourire. J’ai trouvé ça merveilleux de partager du sacré avec tous ces gens que je ne connaissais pas. Partager avec les riches et les pauvres la même richesse unique, la même nourriture d’âme. C’était une vraie communion. » (Jouchka)

     

    « Cette jeune fille toute simple qui apparaissait sans manière et sans fard, avec un impérieux désir de netteté, n’évoquais en rien une femme du monde pleine de brillances et de brio qui attire les convoitises et dont on se dispute les faveurs. Sa beauté était de celles qu’on découvre dans la demi-pénombre des chapelles de campagne, dans le regard d’une statue de sainte où se lisent tout à la fois une certaine vigueur d’exigence et un choix d’effacement. Une beauté qui ne passe pas. »

     

    « Je crois que le premier adjectif qui me vient à l’esprit pour qualifier Jouchka fut celui-c- : mélodieuse. Cette jeune fille respirait l’harmonie, il y avait un rythme et une vibration en elle, quelque chose jouait peut être sans qu’elle s’en doutât, et c’était à la foi beau à voir et bon à vivre en sa compagnie.

    Son charme enveloppant ne respectait aucune règle de séduction établie, sa beauté était inclassable, elle ne ressemblait pas à son époque et les rêves des jeunes filles de sa génération n’étaient pas ses rêves. »

    « A quoi bon nous tourmenter ? Quand on fait de son mieux, la Providence toujours intervient quand il le faut. Il faut laisser jouer la petite musique. Quand notre harmonie intérieure est au diapason de Dieu. » Il suffisait de rentrer dans le temple pour savourer d’un clin-Dieu l’équilibre et l’harmonie de l’espace intérieure et découvrir, au juste point de rencontre, l’amour réservé de toute éternité. Il suffisait de vaquer à Dieu pour trouver une vérité plus grande que soi : un mystère bienheureux par exemple. »

     

    « L’amour qui naît dans notre cœur est le fruit de milliards de secondes vécues. Une condensation. La goutte de rosée d’une aube nouvelle. »

    « Hier nuit, le ciel avait des reflets nacrés de coquillage. J’avais envie d’y coller l’oreille pour entendre le confus murmure du monde. J’aurais voulu tutoyer les galaxies, monter à la cime des cieux pour convier la gent céleste à faire une excursion sur les chemins de l’éphémère, où scintille parfois la poussière d’or de l’éternel. » 

     

    « L’amour c’est un peu comme une prière. Ca vient du plus profond et ça monte au plus haut. Tu ne sais pas exactement d’où ça vient, tu ne sais pas vraiment où ça va, mais c’est comme si l’au-delà était venu faire un tour au-dedans. (Jouchka) » 

     

    « Sais-ru ce que j’ai compris ? C’est qu’il faut toujours se comporter selon le principe de ne rien regretter plus tard. (Jouchka) » 

     

    « Être jardinier d’amour, voilà une occupation qui n’est pas de tout repos ! Sans cesse, il faut mener la lutte contre les mauvaises herbes de sentiments : à peines arrachées, voilà qu’elles repoussent … Et puis, entre la petite graine d’intention et la fleur de l’amour épanouie, combiens de lentes germinations nécessaires ! Combien d’heures aimantes pour que s’établisse un équilibre durable, alors que quelques minutes suffisent au feu pour détruire la forêt. (Jouchka) » 

     

    « Jouchka ne voulait pas se tromper sur le sens de la quête : très jeune, elle avait compris que le sens de l’existence ne consiste pas à remplir sa vie à ras-bord mais à déborder de vie – ce qui est différent. » 

     

    « L’important souvent ne consiste pas à faire, mais à laisser faire. S’abandonner, s’en remettre aux forces supérieures de la vie, au souffle salvateur de l’Esprit : c’est peut être ainsi, par un libre acquiescement à l’amour d’en haut, que naissent les instants d’éternité. 

    Un instant d’éternité lui avais-je écrit une fois, c’est un instant de grâce, une faveur du ciel, une seconde qui s’éternise dans la beauté d’une communion, et le sentiment confus que pour connaître la vie, il faut l’aimer. C'est-à-dire la respecter, lui faire confiance. » 

     

    « Jouchka était heureuse de savoir que Dieu pouvait se rencontrer toujours et partout, que ce soit dans les replis d’une prière ou dans le fond d’une poche vide, dans le creux d’une main ou dans une larme au bord des paupières. Ou encore entre les lignes d’un billet doux, entre les mots des amoureux. Entre aujourd’hui et demain. » 

     

    «Elle ne compte que les instants qui comptent et ferme les yeux ou détourne sa mémoire à l’égard des autres. Pour elle, c’est la seule manière de ne pas piétiner ses champs de fleurs et de cultiver la plus fertile graine du bonheur : l’émerveillement de vivre. » 

     

    « C’est la qualité d’âme qu’on met dans les petites choses de la vie qui en donne la dimension, la couleur et le goût. (Jouchka) » 

     

    « L’école du Bon Dieu représentait l’école de vie intérieure par excellence, dont les sujets principaux sont la beauté, la vérité et l’amour. Le monde entier en est la cour de récréation, lieu d’amusement mais aussi de batailles et de confrontations. On y suit des cours sur la géologie de l’âme, avec ces mystères cachés qui sourdent des profondeurs. On y apprend l’universelle tragédie des destinées humaines, pathétique oscillation entre le désir et le manque d’amour, le mal se frayant un chemin chaque fois que l’être pense à son propre bonheur au mépris de celui des autres. A l’école du Bon Dieu, la beauté oublie tout caractère académique pour devenir essentiellement une chanson de geste : le champ de batailles y est intérieur, le panache s’y exerce dans le don de soi, l’héroïsme dans l’attention constante aux toutes petites choses de la vie et s’il est question de victoire, c’est seulement quand l’amour gagne un peu de terrain. C’est une école buissonnière où il ne rime à rien d’apprendre par cœur, la seule rime étant de découvrir par le cœur ce qui ne figure dans aucun manuel et que l’œil lui-même est impuissant à déceler.( Jouchka) » 

     

    « Jouchka regardait la vie avec beaucoup d’émerveillement d’âme. Et cet élan du cœur, ce sourire complice aux toutes petites choses du quotidien lui donnaient ce talent très particulier : faire quelque chose avec presque rien. » 

     

    « Lorsque l’on reçoit quelque chose d’un geste fraternel, il ne faut pas regarder ce que représente ce quelque chose. Il faut considérer le précieux élan de celui qui donne. En d’autre termes, ne pas regarder dans sa main, mais regarder dans ses yeux. Là est la beauté, et ceux qui ne la voient pas ignorent que, peut être, ils sont en train de corrompre le parfum d’une rose. » 

     

    « Chacun de nous est me créateur indispensable d’un univers intérieur capable de générer un bien commun, une richesse sur laquelle le temps n’a pas de prise et, pour finir, une source de liberté pour tout l’univers. (Jouchka) «  

     

    « C’est peut être bête à dire, mais l’amour que tu donnes à une seule personne, ça crée un fil d’amour invisible qui peut arriver au bout du monde, un jour. C’est pour ça qu’on est toujours plus important qu’on croit. Chacun est important pour tous. Une seule personne a une influence sur le monde entier. (Jouchka) » 

     

    « La plénitude naît à l’instant où l’œil et l’âme s’accordent à percevoir la même chose. » 

     

    « Jouchka a cette devise trinitaire pour résumer l’assurance-éternité de l’amour : sincérité, fidélité, confiance. En un mot : Respect. De soi, de l’autre, de la vie. 

    Elle considère le respect non comme une hypocrisie sociale mais comme une vertu à partager pour créer un monde plus beau. » 

     

    « C’est facile d’aimer quelqu’un quand il est beau et bien portant. Maintenant, si on continue de l’aimer quand il est tout misérable et souffreteux, alors c’est qu’on l’aime vraiment. Quand on aime quelqu’un, on prend ce qu’il a de moins bon pour le délivrer, et on donne ce qu’on a de meilleur pour le sauver. » 

     

    « Tu sais, me dit Jouchka sur un ton d'évidence tranquille, quel que soit ton talent, ta destinée, ta vocation, eh bien à un moment de ta vie tu dois choisir. D'un côté on te propose un arbre qui donnera des fruits à la saison prochaine. De l'autre on ose te proposer une graine si petite qu'elle se perd dans la paume de ta main et qu'il te faudra toute une vie pour en faire un arbuste qui ne donnera des fruits qu'une éternité plus tard. Tout dépend de la saveur que tu attends de la vie. Soit tu cèdes aux offres alléchantes des marchands du temple, soit tu te montres capable de faire fructifier la foi que Dieu te livre sous forme de graine en s'efforçant de taire tes doutes : «Ne crains pas. Crois seulement.» 

     

    Jouchka et les instants d’éternité

    Béatitudes selon Jouchka 

     

    « Heureux les yeux qui savent voir le monde dans sa beauté de cristal non encore embuée par les soupirs d'impatience, d'amertume et de regret. 

    Heureux ceux qui, lorsque l'amour manque, ne retirent pas le leur, mais le donnent plus abondamment afin de ne pas ajouter à cette terrifiante promptitude à la discorde qui, chaque jour un peu plus, gangrène le monde. 

    Heureux ceux qui savent d'instinct qu'il y a surcroît de vie là où il y a surcroît d'amour, et que la vie est minuscule quand l'amour n'est pas considéré comme capital. 

    Heureux ceux qui considèrent que le total bonheur est fait de l'addition patiente et humble de mille petits riens. L'héroïsme d'un jour est moins rare que la fidélité de toujours. Et les petites causes nobles ont une valeur autrement durable que les grands sujets de l'actualité. 

     

    Jouchka et les instants d’éternité

    Apprendre l'absolu désir dans le manque.  

    Apprendre l'espérance suprême dans l'abandon à la volonté divine. 

    Apprendre la joie pure dans la souffrance pacifiée 

    Telle est la voie des béatitudes, quand le savoir-vivre s'éprouve en 

    actes et en vérité à l'école buissonnière du Bon Dieu. » 

     

    « Il y a des choses que la seule manière de dire, c’est de vivre. Par exemple la patience et l’amour. Ces choses-là ça ne sert à rien de les mettre en mots. Il faut les vivres en actes, s’y engager totalement.  (Jouchka) » 

     

    « La vie est un vase, vous êtes l’eau. Si des fleurs se dessèchent, se flétrissent et meurent, il ne faut pas vous en prendre au vase. Vous n’étiez pas suffisamment abondant et généreux, ou vous n’étiez pas assez pur pour accueillir la beauté. » 

     

    « Simplifier les choses compliquées. Et ne pas compliquer les choses simples… (Jouchka) » 

     

    « Le bonheur ? Sentiment tellement à notre portée que nous avons tendance à l’éviter ou à ne pas oser l’étreindre, tant est grande en nous la peur qu’une promesse de toujours nous échappe à jamais. » 

     

    «  Un regard qui s’ouvre à la beauté, c’est une fenêtre qui donne sur un autre monde. Alors ouvre tes yeux. Et surtout, exerce-les à regarder le bon côté, tu sais : le côté ensoleillé … Ouvre ta voile pour que l’Esprit puisse y souffler ! (Jouchka) » 


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  • J’AI PUISÉ DANS TES YEUX

     

    J’ai puisé dans tes yeux, ce chant, cette lumière,

    Qui ressemblait un peu au feu de ta prière,

    Au rêve merveilleux des amoureux.

     

    1.- Et les plus belles fleurs,

    Les plus beaux paysages

    Le geste du semeur

    Ne sont plus que mirage,

    ON NE VOIT LE BONHEUR,

    QU’AVEC LE CŒUR.

     

    2.- Et les mots prometteurs,

    Le discours, le langage

    Du livre et du penseur

    Ne sont plus que verbiage,

    ON APPREND LE BONHEUR

    QU’AVEC LE CŒUR.

     

    3.- Et Tes mains de chercheur,

    Les traits de ton visage,

    Ton pas de randonneur

    M’ont tracé le sillage,

    M’ONT OUVERT LE BONHEUR

    DE TOUT TON CŒUR.

     

    Jean-Claude GIANADDA

     


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  • CAP SUR LA VIE

     

    1.- À coups de cœur,

    Brisons nos peurs,

    Soyons semeurs,

    Du vrai bonheur.

     

    Cap sur la vie,

    Cœurs réunis

    Pleins d’énergie

    Signe d’aujourd’hui.

     

    2.- Pour le chercher,

    Pour l’écouter,

    S’apprivoiser,

    Le rencontrer.

     

    3.- Il faut partir,

    Il faut agir,

    Il faut ouvrir,

    Un avenir.

     

    4.- Un goût de miel,

    Un goût de ciel,

    Vers le soleil,

    Vers l’essentiel.

     

     

     Jean-Claude GIANADDA

     


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  • ALLUMONS NOS BOUGIES

     

    1.-Au milieu des conflits,

    Des “ Ras-le-bol ”, des mal-être ”,

    Une étoile est à naître,

    Un regard me l’a dit,

    Et ton sourire aussi !

     

    Allumons nos bougies

    Pour éclairer nos rêves,

    Pour oser une trêve

    Et réchauffer la nuit !

    Allumons nos bougies…

     

    2.-Quand il n’y a plus d’espoir,

    Il reste l’Espérance,

    Une flamme en silence,

    Au fond d’un grand trou noir,

    Elle attend le grand soir.

     

    3.-Cette lampe qui luit,

    Pour désarmer l’histoire,

    Un devoir de mémoire,

    Un droit à la survie,

    Un désir d’infini.

     

    4.-Je t’offre ma bougie,

    En signe de confiance,

    Un peu de ma présence,

    Au plus fort de la nuit,

    Garde-la, je t’en prie.

     

    Jean-Claude GIANADDA

     


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  • La légende des deux faucons 

     

    Le roi d’un pays lointain reçut un jour comme offrande deux jeunes faucons qu’il remit sans tarder au fauconnier pour qu’il les dresse.
    Au bout de quelques mois, le roi demanda au maître fauconnier des nouvelles concernant le dressage des deux précieux oiseaux.
    Celui-ci l’informa qu’un des deux faucons répondait parfaitement au dressage, mais que l’autre n’avait pas bougé de la branche où il l’avait posé le premier jour. 

    Le roi fit venir des guérisseurs de toutes sortes pour qu’ils voient le faucon, mais personne n’arriva à faire voler l’oiseau. Il confia alors la mission aux membres de la cour, mais rien de plus ne se passa… 
    Désespérer, le roi décida de faire savoir à son peuple qu’il donnerait une juteuse récompense à la personne qui arriverait à faire voler le faucon. Et dès le lendemain matin, il vit le faucon en train de voler élégamment devant les fenêtres du palais.
    Le roi dit à sa cour : « Amenez-moi l’auteur de ce miracle ! ». Et un modeste paysan se retrouva alors devant lui. 
    Le roi lui demanda : « C’est toi qui as fait voler le faucon ? Comment as-tu fait ? Est-ce que tu es magicien ?
    Intimidé, le paysan dit au roi : « Ce n’est pas de la magie ni de la science, Majesté, j’ai juste coupé la branche et le faucon a volé. Il s’est rendu compte qu’il avait des ailes et il a commencé à voler. »
    La légende raconte que depuis ce jour, le faucon vola librement et sans restriction aucune et le roi simplement prenait plaisir à le regarder… 

     

    Et vous, à quoi êtes-vous accroché ? Qui vous empêche de voler ? De quoi ne pouvez-vous pas vous détacher ? Nous sommes installés dans une zone de confort à l’intérieur de laquelle nous vivons et nous croyons que c’est la seule chose qui existe.

    À l’intérieur de cette zone se trouve tout ce que nous savons et croyons... Nous cohabitons avec nos valeurs, nos peurs, et nos limites. Nous avons des rêves, nous voulons de résultats, nous cherchons des opportunités, mais nous ne sommes pas toujours prêts à prendre de risques et à emprunter des chemins difficiles. 

    Arrêtez de vous accrocher à votre propre branche et prenez le risque de voler plus haut. OSEZ VOLER !!! 

    Trouver sur le blog de Nicole www.lapetitedouceur.org un blog magnifique 

     

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