• « Souvent, au coucher du soleil, des torrents de feu se répandaient dans le ciel; peu à peu ils s'éteignaient et une cendre rouge pleuvait sur la verdure veloutée du jardin. Puis tout s'assombrissait rapidement, s'élargissait, se gonflait, noyé par la nuit chaude.  Rassasiées de soleil, les feuilles s'abaissaient, les herbes s'inclinaient vers la terre. Tout devenait plus doux, plus somptueux ; mille parfums s'exhalaient doucement, caressant comme de la musique; des sons flottaient venus de la campagne lointaine : on sonnait la retraite dans les camps. La nuit tombait et, avec elle, quelque chose de fort, de rafraîchissant comme la tendre caresse  d'une mère, se déversait dans la poitrine; le silence vous effleurait le cœur de sa main chaude et Veloutée et tous les mauvais souvenirs, toute la poussière brûlante et fine de la journée s'effaçaient de la mémoire.» 

    Homme du matin autant que du soir, comment ne dirais-je pas cette respiration, au réveil du jour, du silence où le merle semble puiser les perles liquides qui roulent de sa gorge dans l'air vierge qui a germé sous le voile de la nuit ? Et aussitôt les moineaux commencent à tisser avec leurs petits becs cette tapisserie pépiant où ma prière s'adosse pour écouter la Voix à nulle autre pareille qui dit tout sans paroles 

    Ils ne savent tout ce qu'ils perdent ceux qui ne savent pas écouter le silence ponctué par tous chants de la vie qui s'éveille en répandant sur nous la rosée de sa joie.


     

    (Maurice Zundel extrait de Hymne à la joie)

     


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  • Extrait « La liberté intérieure »

    De Jacques Philippe »

     

    Jacques Philippe est membre de la Communauté des Béatitudes. Il a exercé en son sein d'importantes responsabilités (conseil général, responsable des prêtres et des séminaristes, responsable de la formation des bergers). Prêtre depuis 1985, il prêche des retraites en France et à l’étranger.

     

    Résumé :Ce petit livre veut aborder un thème fondamental de l'existence chrétienne, celui de la liberté intérieure. Le but est simple, écrit l'auteur, il me paraît essentiel que chaque chrétien découvre que, même dans les circonstances extérieures les plus défavorables, il dispose en lui-même d'un espace de liberté que personne ne peut lui ravir, car c'est Dieu qui en est la source et le garant. L'affirmation fondamentale de l'auteur est simple, mais d'une; très grande portée : l'homme conquiert sa liberté intérieure dans l'exacte mesure où la foi, l'espérance et l'amour se fortifient en lui. Il met en lumière combien le dynamisme des « vertus théologales » est le cœur de la vie spirituelle, et manifeste aussi le rôle-clé de la vertu d'espérance dans notre croissance intérieure.

    Écrit dans le style si simple et concret qui est propre à Jacques

    Philippe, voilà un ouvrage précieux qui aidera « tous ceux qui désirent se rendre disponibles à ces merveilleux renouvellements intérieurs que le Saint-Esprit veut opérer dans les cœurs, et accéder ainsi à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. » Un livre pour ne plus vivre à l'étroit dans notre cœur

     

    « L'être humain manifeste aussi une telle soif de liberté parce son aspiration la plus fondamentale est l'aspiration au bonheur; et il pressent qu'il n'y a pas de bonheur sans amour, et pas d'amour sans liberté. Ce qui est parfaitement exact. L'homme a été créé par amour, et pour aimer, et il ne peut trouver le bonheur qu'en aimant et en étant aimé. Comme le dit saint Catherine de Sienne, l'homme ne saurait vivre sans aimer. Son problème vient de ce que souvent il aime de travers ; il s'aime lui-même égoïstement, et se trouve en fin de compte frustré, car seul un authentique amour peut combler.

    S'il est vrai que seul l'amour peut combler, il n'y a pas d'amour sans liberté : un amour qui procède de la contrainte, ou de l'intérêt, ou de la seule satisfaction d'un besoin, ne mérite pas le nom d'amour. L'amour ne se prend pas, ne s'achète pas non plus. Il  n’y a d’amour véritable, et donc heureux, qu’entre des personnes qui disposent librement d’elles même pour se donner l’une à l’autre. »

     

    « Bien souvent, nous nous trouvons à l'étroit dans notre situation, notre famille, notre environnement. Mais peut-être le vrai problème est-il ailleurs: c'est en fait dans notre cœur que nous sommes à l'étroit. C’est là l'origine de notre manque de liberté. Je ne veux pas dire qu'il n'y ait pas parfois des situations objectives à changer, des circonstances opprimantes ou étouffantes auxquelles il faille remédier pour que le cœur éprouve une réelle liberté intérieure. C'est notre cœur qui est prisonnier de son égoïsme ou de ses peurs et qui doit changer, apprendre à aimer en se laissant transformer par le Saint-Esprit; c'est le seul moyen de sortir du sentiment d'étroitesse dans lequel nous nous trouvons pris. »

     

    « La foi, l’espérance et la charité sont souverainement libres, car si elles sont suffisamment enracinées en nous, elles ont la ressource de se nourrir même de ce qui s’oppose à elles. L’amour, et lui seul, est capable de vaincre le mal par le bien, et de tirer du mal un bien. »

     

    « L’acte  le plus haut et le plus fécond de la liberté humaine réside davantage dans l'accueil que dans la domination. L'homme manifeste la grandeur de sa liberté quand il transforme la réalité, mais plus encore quand il l'accueille avec confiance telle qu'elle lui est donnée jour après jour.

    Il est naturel et facile d'accueillir ces situations qui, sans que nous les ayons choisies, se présentent dans notre vie sous un aspect agréable et plaisant. Le problème se pose évidemment face à tout ce qui nous déplaît, nous contrarie, nous fait souffrir. Mais c'est justement dans ces domaines que nous sommes souvent appelés, pour devenir vraiment libres, à « choisir » ce que nous n'avons pas voulu, et dont parfois même nous n'aurions voulu à aucun prix.

    Voici donc le point que nous allons développer maintenant, et qui est d'une grande importance : qui veut accéder à une vraie liberté intérieure doit s'entraîner à accepter paisiblement et de bon gré bien des choses qui semblent contredire sa liberté. Consentir à ses limites personnelles, ses fragilités, ses impuissances. Les situations qui nous font vraiment grandir sont justement celles que nous ne maîtrisons pas. »

     

    « Il suffit d’un peu de bon sens pour réaliser que rien de grand ni de positif ne s’est jamais construit sur la révolte : elle ne fait qu’augmenter et propager davantage le mal auquel elle prétend remédier. »

     

    « La résignation : me rendant compte que je ne peux pas changer telle situation, ou me changer moi-même, je finis par me résigner. La résignation  peut représenter un certain progrès face à la révolte dans la mesure où elle conduit à une attitude moins agressive et plus réaliste. Elle peut être une étape nécessaire, mais si on en reste là, elle est stérile. »

     

    « Le consentement par rapport à la résignation amène une tout autre disposition intérieure. Le consentement me fait dire « oui » à une réalité perçue dans un premier temps comme négative, parce que monte en moi le pressentiment que quelque chose de positive peut en jaillir. Je peux, par exemple dire oui à ce que je suis malgré mes défaillances parce que je me sais aimé de Dieu. Parce que j’ai confiance qu’à partir de mes pauvretés le Seigneur est capable de faire des choses splendides. « 

     

    « Le plus important dans notre vie n’est pas tant ce que nous pouvons faire, que de laisser place à l’action de Dieu. Le plus grand secret de toutes les fécondités et de toutes les croissances spirituelles c’est d’apprendre à laisser Dieu agir. »

     

    « Même si le tissu dont est faite ma vie de tous les jours ne me paraît pas très glorieux, ce n’est nulle part ailleurs que je pourrais me laisser toucher par la grâce divine. »

     

    « L’Esprit Saint n’agit jamais sans la collaboration de ma liberté. Si je ne m’accueille pas tel que je suis, je ne permets pas à l’Esprit Saint de m’améliorer ! 

    De manière analogue, si je n’accueille pas les autres tels qu’ils sont, là encore je ne permets par au Saint Esprit d’agir positivement dans ma relation avec eux et de faire de cette relation une occasion de changement pour eux. »

     

    « Le secret, tout simple en vérité, est de comprendre qu'on ne peut transformer de manière féconde le réel que si on commence par l'accepter. Il est aussi d'avoir l'humilité de reconnaître que nous ne pouvons pas nous changer par nos propres forces, mais que tout progrès, toute victoire sur nous-mêmes est un don de la grâce divine. Je n'aurai pas cette grâce de changer si je ne le désire pas, mais il est nécessaire aussi, pour recevoir la grâce qui va me transformer, de m'accueillir moi-même et de m'accepter tel que je suis. »

     

     

    « Je crois qu'on ne peut véritablement arriver à s'accepter soi-même pleinement que sous le regard de Dieu. »

     

    « Nous avons un besoin vital de la médiation du regard de l'autre pour nous aimer et nous accepter nous-mêmes. Ce regard peut être celui d'un parent, d'un ami, d'un père spirituel, mais plus que tout autre il est le regard de Dieu notre Père. Car c'est le regard le plus pur, le plus vrai, le plus tendre, le plus aimant, le plus rempli d'espérance qui existe au monde Et je crois que le plus grand que reçoit celui qui cherche le visage de Dieu en persévérant dans la prière est qu'un jour ou l'autre il percevra quelque chose de ce regard divin posé sur lui, il se sentira si tendrement aimé qu'il recevra la grâce de s'accepter lui-même en profondeur. »

     

    « S’accepter soi-même signifie s’accueillir dans ses pauvretés mais aussi dans ces richesses, et donc  permettre à toutes nos possibilités légitimes et bis capacités réelles de s’épanouir. »

     

    « L’homme qui ferme son cœur aux autres, qui ne fait aucun effort pour les aimer tels qu'ils sont, qui ne sait pas se réconcilier avec eux, celui-là n'aura jamais non plus la grâce de vivre cette profonde réconciliation avec soi-même dont nous avons tous besoin. En effet nous finissons toujours par être nous-mêmes les victimes de nos étroitesses de cœur envers le prochain, de nos jugements et de nos duretés. »

     

    « Si nous avons assez de foi en Dieu pour croire qu’il est capable  de tirer un bien de tout ce qui nous arrive, il le fera. »

     

    « Dieu est fidèle et donne toujours la force nécessaire pour assumer jour après jour, ce qui est lourd et difficile dans notre vie. »

     

    « Si nous l’accueillons dans la confiance et la paix, la souffrance nous fait grandir, elle nous éduque, nous purifie, nous apprends à aimer de manière désintéressée, nous rend pauvres, humbles, doux et compatissant envers le prochain. »

     

    « Dans une situation d'épreuve, ce qui nous est souvent le plus difficile, ce n'est pas tant de souffrir que de ne pas savoir pourquoi. La douleur en, elle-même est parfois moins éprouvante que le fait de ne pas comprendre quel sens elle peut avoir. »

     

    « Comme toutes les facultés dont Dieu nous a dotés, l'intelligence est profondément bonne et utile. Il y a en l'homme une soif de vérité, un besoin de comprendre avec la raison, qui font partie de sa dignité et de sa grandeur. »

     

    « La seule véritable sécurité que nous ayons en cette vie, ce n’est pas notre capacité à contrôler par l’intelligence les évènements ni à les prévoir, mais la certitude que Dieu est fidèle et ne pourra jamais nous abandonner, car  sa tendresse de Père est irrévocable. »

     

    « Dieu nous traite en adulte, et qu’il y a bien des situations où il désire simplement que nous décidions par nous-mêmes. »

     

    « Quand on  n’a pas de réponses pour l’avenir, le meilleur moyen de se préparer à les recevoir est de vivre à plein l’aujourd’hui. »

     

    « Pardonner, ce n'est pas admettre un mal, ou prétendre juste ce qui ne l'est pas. Cela serait évidemment inacceptable : il y a une vérité qui ne peut pas être bafouée. Pardonner signifie cela: cette personne m'a fait du mal, mais pourtant je ne veux pas la condamner, l'identifier avec sa faute, ni faire justice par moi-même. Je laisse à Dieu,  le soin de peser ses actes et de faire justice. »

     

    « La rancune atteint les forces vives de la personne chez qui elle demeure et lui fait beaucoup de tort. « 

     

    « Nous avons tous expérimenté aussi que le fait d’entretenir un ressentiment envers une personne nous fait perdre note objectivité vis-à-vis de celle-ci. Nous la voyons tout en noir et nous cessons complètement d’être ouvert à ce qu’elle pourrait nous apporter de positif malgré ce qui en elle nous fait souffrir »

     

    « Dieu ne punit pas c’est l’homme qui se punit lui-même. »

     

    « Le mal que nous faisons ou voulons aux autres finira toujours par se retourner contre nous. Celui qui a une attitude de cœur étroite envers le prochain sera lui-même victime de cette étroitesse. Enfermant l'autre dans un jugement, un mépris, un rejet, une rancune, je m'emprisonne moi-même dans un filet qui me fera suffoquer. Les aspirations les plus profondes que je porte, à l'absolu, à l'infini, se heurteront à des barrières infranchissables et ne verront pas leur réalisation; par le manque de miséricorde envers autrui je m'enferme dans un monde étroit, un monde de calculs et d'intérêts, dans lequel moi-même j'étoufferai. »

     

    « Dans la relation avec soi-même ; nous avançons de manière plus sûre et efficace en nous donnant à fond pour le bien dont nous sommes capables malgré nos défaillances, qu’en nous inquiétant exagérément de celle-ci. De même on favorise davantage la conversion et le progrès de quelqu’un en l’encourageant dans ce qu’il vit de positif qu’en l’épinglant sur tous ses faux pas. Le bien a plus de consistance et de réalité que le mal ; en se développant il est capable de triompher de ce dernier. »

     

    « Nous ne pouvons vraiment exercer notre liberté que dans l’instant présent. Nous n’avons aucune prise sur notre passé, nous ne pouvons pas y changer un iota. 

    Il n’est pas possible de remonter le cours du temps. Le seul acte de liberté que nous puissions poser à l’égard de notre passé est de l’accepter tel qu’il a été, et le remettre à Dieu avec confiance. »

     

    « Nous avons très peu de prise sur l’avenir. Nous savons très bien que, quelles que soient nos prévoyances, nos planifications et nos assurances, il suffit de peu de choses pour que rien n’aille comme prévu. On ne peut véritablement programmer sa vie, on ne peut que l’accueillir instant par instant. »

     

    « On ne communie avec Dieu ni dans le passé, ni dans le futur, mais en accueillant chaque instant comme le lieu de sa présence, le lieu où il se donne à nous. Au lieu d’être constamment projeté dans le passé ou dans l’avenir, il faudrait apprendre à vivre chaque moment comme se suffisant à lui-même, comme plénitude d’existence, car Dieu est là, et si Dieu est là, je ne manque de rien. »

     

    « Nous nous plaignons souvent de trop souffrir Sans nous rendre compte que parfois c'est nous qui sommes un peu masochistes : comme si la peine du jour ne suffisait pas, nous y ajoutons les regrets du passé, et les inquiétudes concernant l'avenir! Pas étonnant que nous soyons écrasés... Pour que la vie devienne supportable, il est fondamental de s'exercer à ne porter que la difficulté propre à l'aujourd'hui, en remettant le passé à la Miséricorde divine et l'avenir à la Providence. »

     

    « Il faut  éliminer quotidiennement comme dès puces, les mille petits soucis que nous inspirent les jours à venir et qui rongent nos meilleures forces créatrices.  A chaque jour suffit sa peine. Il faut faire ce que l'on a à faire, et pour le reste, se garder de se laisser contaminer par les mille petites angoisses qui sont autant de motions de défiance vis-à-vis de Dieu. Tout finira bien par s'arranger. Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce en ébullition »

     

    « La maturité du chrétien est sa capacité à vivre de foi, d'espérance, d'amour. Le chrétien n'est pas celui qui adopte telle ou telle pratique, qui se conforme à telle ou telle liste de commandements et de devoirs, le chrétien est d'abord celui qui croit en Dieu, qui espère tout de lui, qui veut, l'aimer de tout son cœur et aimer son prochain. Toutes les prescriptions de la vie chrétienne, la prière, les sacrements, toutes les grâces que nous recevons de Dieu n'ont qu'un seul but: augmenter la foi, l'espérance et l'amour. Si elles n'ont pas ce résultat, elles ne servent absolument à rien. »

     

    « L’amour a besoin d’espace pour se déployer et grandir ; il est une réalité merveilleuse, mais en un certain sans fragile ; car sans son espace vital, l’amour sera facilement  étouffé, comprimé, stérilisé. »

     

    « Le « milieu » particulier dont la charité a besoin pour se déployer, est précisément constitué par l’espérance. Si l’on est attentif à ce qui se passe en soi, on se rend compte que si l’amour ne grandit pas ou s’il se refroidit, c’est bien souvent parce qu’il est étouffé par des soucis, des peurs, des inquiétudes, de découragements. »

     

    « On obtient de Dieu autant que l’on espère. Dieu ne nous donne pas selon nos qualités ou nos mérites, mais selon notre espérance. »

     

    « Il ne nous est pas naturel de donner gratuitement : nous avons fortement tendance à donner pour recevoir en retour. Le don de nous-mêmes est toujours plus ou moins motivé par une attente de gratification. »

     

    «  Il ne nous est pas facile non plus de recevoir gratuitement. Nous voulons bien recevoir quelque chose si cela est un peu perçu comme la récompense de nos mérites, comme un dû. Recevoir gratuitement suppose aussi de faire confiance à celui qui donne, d’avoir le cœur ouvert et disponible pour accueillir. Accueillir c’est aussi se livrer ! Recevoir gratuitement suppose de plus beaucoup d’humilité. On ne peut recevoir gratuitement que si l’on se reconnaît et si l’on s’accepte pauvre ; ce à quoi l’orgueil se refuse absolument.  Nous sommes capables de revendiquer, d’exiger, mais rarement d’accueillir. »

     

    Il est normal et bon que quelqu’un se découvre capable de faire telle ou telle chose, mette en œuvre des potentialités, et ainsi sache qui il est, acquière une confiance en soi, expérimente la joie d’exprimer les talents qui ont été déposés en lui. Mais on ne peut identifier la personne avec la somme de ses aptitudes ; elle est bien plus que cela. On ne  peut pas juger quelqu’un seulement sur ses capacités, chaque personne a une valeur et une dignité uniques, indépendantes de son « savoir faire » »

     

    « N'ayez pas peur de vous ! N'ayez pas peur de tout ce que vous êtes, dans votre réalité, dans la réalité qu'affronte chaque être humain, où Dieu plante sa tente pour habiter avec vous. Dieu est incarnation, le nouveau nom de Dieu est Emmanuel. Dieu avec nous: Dieu avec ta réalité. Ouvre-toi à elle sans peur. C'est seulement dans la mesure où tu te découvriras toi-même que tu découvriras la profondeur de son amour. Dans la profondeur de ce que tu es, tu expérimenteras que tu n'es pas seul. Quelqu'un, amoureusement et miséricordieusement est entré dans le mystère de ton humanité la plus intime, et non comme spectateur, ni comme juge, mais comme quelqu'un qui t'aime, qui s'offre à toi et qui t'épouse pour te libérer, te sauver, te guérir... Pour rester toujours avec toi, en t'aimant, en t'aimant !»

     


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  • « Il y avait une fois un homme qui tomba dans un cours d’eau à l’occasion d’une crise d’épilepsie. Quand il revient à lui, plus tard, il fut tout étonné de se retrouver couché sur la rive. La crise qui l’avait projeté dans la rivière lui avait également sauvé la vie, en lui enlevant toute crainte de se noyer…. C’est ça l’illumination. » 

     

    « Bonheur et malheur résident dans la manière dont nous prenons les choses, non dans la nature même des choses. »

     

     « La quête du spirituel est un voyage sans distance. On voyage depuis l’endroit où l’on se trouve actuellement jusqu’à l’endroit où l’on a toujours été. Depuis l’ignorance jusqu’à la reconnaissance, parce que tout ce qu’on fait, c’est de voir pour la première fois ce qu’on a toujours regardé. »

     

    « Qui n’a jamais entendu parler d’un sentier qui vous mène à vous-même ou d’une méthode qui fait  de vous ce que vous avez toujours été ? Après tout, la spiritualité, c’est une question de devenir ce que vous êtes réellement. » (Anthony de Mello) 

    loup047

     

     


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  • Une vieille dame s’occupe d’une vieille dame 

     

    On interviewait une vieille dame de quatre-vingt-cinq ans, à l’occasion de son anniversaire de naissance. « Quel conseil auriez-vous à donner aux gens de votre âge ? demanda le reporter. 

    A notre âge, dit la charmante vieille dame, il  est très important d’utiliser tout notre potentiel, sinon il se dessèche. Il est important d’être avec les gens, quand la chose est possible, de gagner sa vie en servant les autres. C’est çà qui nous garde en vie et en forme. 

    Puis-je vous demander ce que vous faites pour gagner votre vie, à votre âge ? 

    Je m’occupe d’une vieille dame du voisinage. » 

     yes

    « Ne pas servir, c’est faire tort au prochain. 

    Faire tort au prochain, c’est se faire tort à soi-même. 

    Négliger cette double vérité, c’est tuer son âme. 

    En tenir compte c’est atteindre la vie éternelle. » 

     

    « Ceux qui ont reçu l’illumination savent, que pour faire du monde un endroit sans douleur, il faut changer son cœur, pas le monde. » 

     

    « Un vieil homme prétend qu’il ne s’est plaint qu’une fois dans sa vie : c’est alors qu’il était nu-pieds et n’avait pas d’argent pour acheter des chaussures. 

    Mais à cet instant, il aperçut un homme heureux qui n’avait pas de pieds. Il ne s’est plus jamais plaint. » 

     

    « Le moment présent n’est jamais insupportable, si on le vit pleinement. Ce qui est insupportable, c’est d’avoir son corps ici à dix heures et son esprit à dix-huit heures : son corps à Bombay et son esprit à San Francisco. » 

     yes

    Socrate et le poème 

     

    Socrate se trouvait en prison dans l’attente de son exécution. Un jour, il entendit un prisonnier chanter un poème du poète Stesichoros. 

    Il demanda à l’homme de lui enseigner les vers, 

    « Pourquoi ? demanda le chanteur. 

    Pour que je puisse mourir en sachant quelque chose de plus », répondit le grand homme. » 

     

    Le disciple : Pourquoi apprendre quelque chose de nouveau une semaine avant de mourir ? 

    Le maître : Pour exactement la même raison pour laquelle vous apprendriez quelque chose cinquante ans avant de mourir. » (Anthony de Mello) 

    FLEUR REDUITE 5

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  • La voisine sale

     

     « À son amie qui la visitait, une dame se plaignait que sa voisine était piètre ménagère. « Vous devriez voir comme ses enfants sont sales et sa maison aussi. C'est presque un déshonneur de vivre dans le même quartier qu'elle. Regardez-moi ces vêtements qu'elle a étendus sur la corde. Voyez les traînées noires sur les draps et les serviettes!  

    L'amie s'approcha de la fenêtre et dit : «Je pense que les vêtements sont tout à fait propres, ma chère. Les traînées noires sont sur vos vitres. » 

     « Excusé-moi, monsieur, dit un élève timide : je n’ai pas réussi à lire ce que vous avez noté dans la marge de mon dernier travail. 

    Je vous ai demandé d’écrire plus lisiblement, dit le professeur. » 

     « Il est impossible d’aider le prochain sans s’aider soi-même, ni de faire tort au prochain sans se faire tort à soi-même. » 

    La voisine sale, Le train n'arrête pas à Fordham

    Le train n'arrête pas à Fordham 

      

    Un banlieusard sauta dans le train à New York et dit au conducteur qu'il allait à Fordham. « Nous n'arrêtons pas à Fordham les samedis, dit Le conducteur, mais je vais vous dire ce que je vais faire. Quand nous ralentirons à Fordham, j'ouvrirai la porte et vous sauterez. Faites bien attention à courir dans le sens du train en touchant le sol, sinon vous allez vous casser la figure. » 

    A Fordham, la porte s'ouvrit et le banlieusard toucha le sol en courant vers l'avant du train. Un autre conducteur, l'apercevant, ouvrit la porte et le tira à l'intérieur, au moment où le train reprenait de la vitesse. «Vous en avez de la chance vous, dit le conducteur : le train n'arrête pas à Fordham, les samedis. » 

    « Sans grands moyens, vous pouvez aider les gens, en vous enlevant de leur chemin. 

    Il existe un art très noble qui consiste à faire  certaines choses et un art très noble qui consiste à ne pas faire certaines choses. » (Anthony de Mello) 

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