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CITATIONS DE LAO TSEU
« A celui qui estime le monde au prix de sa personne
On peut remettre le monde. »
« A celui qui gouverne le monde comme sa personne
On peut confier le monde. »
« Le sage : Il ne se montre pas et met en évidence
Il ne s’affirme pas mais éveille
Il ne se loue pas, mais son mérite s’impose
Il ne se vante pas mais il dure
Il ne rivalise avec personne
Personne ne rivalise avec lui
Celui qui se dresse sur la pointe des pieds
Perd vite l’équilibre. »
« Qui marche à pas démesurés
Ne tiendra pas la distance
Qui veut briller, n’éclaire pas
Qui veut fait valoir, n’impose pas
Qui se glorifie n’a points de mérites
Qui s’exalte lui-même ne sera pas reconnu
Celui qui sait voyager ne laisse pas de traces.
Celui qui sait parler ne fait pas de fautes
Celui qui sait compter n’a pas besoin d’un boulier
Celui qui sait garder n’a nul besoin de serrures
Pour fermer, ni de clés pour ouvrir.
Celui qui sait lier n’utilise pas de corde pour nouer.
Ainsi le sage se consacre
A sauver les êtres humains
Sans rejeter personne
Il se consacre à préserver les choses
Sans rien abandonner.
C’est là, pratiquer la claire lumière.
Qui connaît les autres à l'intelligence
Qui se connaît lui-même a le discernement.
Qui triomphe des autres est fort
Qui triomphe de lui-même possède la force.
Qui sait se contenter est riche
Qui sait persévérer est volontaire
Qui sait demeurer est stable
J'ai trois trésors
que je garde et chéris.
le premier est amour,
le second, frugalité
le troisième, humilité.
Plein de compassion on peut se révéler généreux
humble, on peut arriver à diriger.
Mais être courageux sans compassion,
Généreux sans sobriété,
Chef sans humilité
Mène à la mort.¨
Par la compassion on peut triompher dans l'attaque,
et demeurer imbattable durant la défense.
Le ciel porte secours a celui qui est doté de compassion.
La chose la plus souple du monde
L’emporte en âpreté sur le plus dur.
Ce qui est sans substance
Pénètre même dans ce qui n’a pas de faille.
L’enseignement qui n’utilise pas de paroles,
Rares sont ceux qui les comprennent
La renommée ou la personne
Quel est le plus précieux bien ?
La personne ou les biens matériels
Lequel a le plus de valeur ?
Du gain ou de la perte
Quel est le poison ?
Trop d’attachement
Conduit à l’épuisement
Trop de réserves
Conduisent à de lourdes pertes
Se contenter de peu
Evite toute disgrâce
Qui sait se réfréner
Ne rencontre pas le danger
Et peut durer
De belles paroles
Amènent haute position.
De belles actions
Amènent haute réputation
Mais pourquoi rejeter un homme de peu ?
Les tâches difficiles
Doivent débuter facilement.
Les tâches grandioses
Doivent débuter petitement
Celui qui promet à la légère
Ne rencontre plus de confiance
Celui qui considère tout facile
Rencontre de grandes difficultés.
Savoir
Et se dire que l’on ne sait pas
Est bien,
Ne pas savoir
Et se dire que l’on sait
Conduit à la difficulté
Etre conscient de la difficulté
Permet de l’éviter.
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La pluie et le soleil
La pluie tombe doucement,
Elle me pénètre lentement
Ruisselant sur mon corps,
Se mêlant à mes larmes,
Nettoyant mon cœur
Faisant tomber toutes mes armes.
Elle emporte avec elle,
Mes chagrins, mes douleurs
Mes doutes et mes peurs.
Elle cède sa place au soleil
Qui met mon cœur en éveil,
En y déposant ses doux rayons,
Il y amène la douceur, la chaleur,
La paix, la joie et l’amour.
Une fois mon cœur lavé
Une fois mon cœur réchauffé,
Il peut à nouveau, aimer, donner, aider
Et surtout, accepter d’être aimer.
Il faut de temps en temps
Une douce pluie pour laver notre cœur
Et un rayon de soleil pour le réchauffer
Et lui redonner l’envie d’aimer.
Nicole (aout 2008)
Ce(tte) oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 non transposé.
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Un vieil Arabe à l'apparence misérable, mendiant sa vie, s'avançait dans les rues d'une ville. Personne ne lui prêtait la plus légère attention. Un passant lui dit avec un vrai mépris :
Mais que fais-tu ici ? Tu vois bien que personne ne te connaît.
L'homme pauvre regarda calmement le passant et lui répondit :
Que m'importe ? Je me connais moi-même, et cela me suffit. C'est le contraire qui serait une horreur : que tous me connaissent, et que je m'ignore.
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Un pauvre homme, qui vivait dans le gémissement et qui mendiait de porte en porte, aperçut un jour un chariot d'or qui entrait dans le village, et sur ce chariot un roi souriant et splendide.
Le pauvre se dit aussitôt : c'en est fini de ma souffrance, c'en est fini de ma vie démunie. Ce roi au visage doré n'est venu jusqu'ici que pour moi, je le sens. Il va me couvrir des miettes de sa richesse et je vivrai calme désormais.
Comme s'il était venu, en effet, pour voir le pauvre homme, le roi fit arrêter le chariot à sa hauteur. Le mendiant, qui s'était prosterné sur la terre, se releva et regarda le roi, convaincu que l'heure de sa fortune était enfin là. Alors, avec soudaineté, le roi tendit une main vers le pauvre et lui dit :
Qu'as-tu à me donner ?
Le pauvre, très étonné et très désappointé, ne sut que dire. Est-ce un jeu, se demandait-il, que le roi me propose ? Se moque-t-il de moi Est-ce quelque peine nouvelle ?
Puis, voyant le sourire persistant du roi, son regard lumineux et sa main tendue, il puisa dans sa besace qui contenait quelques poignées de riz. Il y prit un grain de riz et le tendit au roi qui le remercia et partit aussitôt, tiré par des chevaux étonnamment rapides.
A la fin du jour, en vidant sa besace, le pauvre y trouva un grain d'or.
Il se mit à pleurer, en disant Que ne lui ai-je donné tout mon riz !
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Trois voyageurs, au long d'un dur voyage, s'unirent d'amitié. Ils partageaient les plaisirs et les peines.
Alors qu'ils traversaient difficilement un désert, ils s'aperçurent qu'il ne leur restait qu'une galette de pain et la moitié d'une gourde d'eau. Qui pouvait manger ce pain et boire cette eau ? L'esprit de querelle les déchira. Ils essayèrent de partager le pain et l'eau et y renoncèrent, en raison de la quantité trop restreinte.
Comme la nuit tombait, l'estomac tiré par la faim, Ils décidèrent de s'allonger et de dormir.
— Au réveil, dirent-ils, nous nous raconterons nos rêves. Celui qui aura le plus beau rêve proposera sa solution.
Et les autres lui obéirent.
Ils se levèrent le lendemain matin, avec le soleil qui illuminait le désert.
— Voici mon rêve, dît le premier voyageur. Je me déplaçais légèrement dans des contrées indescriptibles, d'une beauté calme et touchante. Là, je rencontrai un homme au regard brillant, qui me paru la sagesse même et qui me dit : c'est toi qui mérite le pain, en raison de ta vie passée et aussi de tu future, qui sont dignes de l'admiration des hommes.
— Comme c'est étrange! s'écria le second voyageur. Car dans mon rêve j'ai vu ma vie passée j'ai vu ma vie future, et dans cette vie future, point encore née, j'ai rencontré un homme de haute connaissance qui m'a dit : c'est toi qui mérites le pain bien plus que tes compagnons, car tu es plus instruit I et plus patient. Le destin t'a choisi pour diriger d'autres humains. Il importe que tu sois bien nourri.
Le troisième voyageur dit alors :
— Dans mon rêve je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu, je n'ai rien dit. Je n'ai rencontré ni ma vie passée, ni ma vie future. Aucun homme sage ne m'a adressé sa parole. Mais j'ai senti une présence toute-puissante, irrésistible, qui m'a forcé à me lever, à trouver le pain, à trouver l'eau, à manger le pain et à boire l'eau. C'est ce que j'ai fait.
(Récit tiré du Mathnawi de rumi)
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