• Vis

    VIS

     

    Si tu te sens triste,

    Chante-le à l’aurore.

     

    Si tu es heureuse,

    Vole avec le vent.

     

    Si tu es sage et sereine,

    J’irai te chercher très loin, âme mapuche.

    Vraiment l’humanité,

    C’est le ciel

    Et le nom de ses yeux.

     

    (Carlos Levi Reninao)

     

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  • LA SAGESSE DES ANCIENS EN CITATIONS

     

     

    La vie, le temps et le destin

     

    « Le prix de la vie n’est pas dans sa durée mais dans son usage, et il peut arriver – il arrive même très souvent, d’ailleurs – qu’on ait vécu longtemps mais qu’on ait peu vécu. » (Sénèque)

    « La vie est comme une pièce de théâtre : ce qui compte, ce n’est pas qu’elle dure longtemps mais qu’elle soit bien jouée. » (Sénèque)

    « Il ne faut pas se plaindre de la destinée et, quoi qu’il advienne, en prendre son parti et tourner toute aventure à son avantage. Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on endure, c’est la manière de l’endurer. »(Sénèque)

    « Tant qu’on est en vie, il faut apprendre à vivre » (Sénèque)

     

    « Le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui. C’est de ce qui est entre les mains de la fortune que tu veux disposer alors que tu lâches ce qui est entre les tiennes. Où regardes-tu ? Vers quel lointain vont tes pensées ? Tout ce qui est censé arriver relève de l’incertain : vis tout de suite. « (Sénèque)

     

    « Une biche poursuivie par des chasseurs parvint à l’entrée d’une grotte où se trouvait un lion. Elle y entra pour s’y cacher. Au moment de mourir sous la patte du lion, elle dit
    « Triste sort que le mien : en voulant fuir les hommes, je me suis livrée à une bête sauvage. »
    Parfois la crainte d’un petit danger nous jette dans un plus grand. » (Esope)

     

    Action et liberté

     

    « La nécessité est un mal, mais il n’y a aucune nécessité de vivre sous la domination de la nécessité. » (Epicure)

     

    « Constance, force et impassibilité : le roseau et l’olivier s’en targuaient tour à tour. Mais comme l’olivier lui reprochait de plier sous tous les vents, le roseau garda le silence et ne répondit mot. A quelque temps de là, un vent violent se mit souffler. La tourmente eut beau le secouer, le faire plier, le roseau s’en tira. Mais l’olivier, à force de tenir tête aux vents, fut brisé par leur violence. Mieux vaut céder aux circonstances et aux plus forts que rivaliser avec de plus puissants. » (Esope)

     

     

    Philosophie et sagesse

     

    « L’épreuve est nécessaire à la connaissance de soi. C’est l’expérience qui nous fait prendre la mesure de nos propres forces. » (Sénèque)

     

    « Ce n’est pas en lui mettant l’herbe sous le nez que les moutons montrent au berger qu’ils ont bien mangé ; c’est à leur laine et à leur lait qu’on s’en aperçoit, après qu’ils ont digéré leur nourriture , eh bien, fais de même : ne va pas mettre sous le nez des profanes les principes de la philosophie, fais-leur en voir les effets quand tu les as digérés. » (Epictète, ce qui dépend de nous)

     

    La Vertu

     

    « Il est  merveilleusement simple de blâmer le voisin mais cela ne sert strictement à rien si l’on ne ramène pas la critique à soi-même pour corriger ou éviter un comportement semblable. » (Plutarque, l’Ami véritable)

     

    « Il y a que ceux qui méritent les plus grands éloges qui supportent facilement la critique. » (Pline le jeune, le Temps à soi)

     

    Le Bonheur

     

    « L’homme heureux est celui pour qui il n’est rien de bon ni de mauvais, hormis une âme bonne ou mauvaise ; l’homme qui cultive les valeurs de l’honnêteté, qui trouve son contentement dans la vertu, que les caprices de la fortune n’exaltent ni n’abattent, qui ne connaît de plus grand bien que celui qu’il peut se donner à soi-même, pour qui le plaisir véritable est le mépris des plaisirs ». (Sénèque, La vie heureuse)

     

    « Le vainqueur fait dépendre son propre bonheur de l’activité d’autrui ; le voluptueux des ses propres sensations, et l’homme intelligent de ses actions. » (Marc Aurèle, Pensée pour moi-même)

     

    Argent et Richesse

     

    « Tu préfère quoi : être pauvre et rassasié ou riche et affamé ? La prospérité est avide et en butte à l’avidité d’autrui. Tant que rien ne te suffira, tu ne suffiras pas aux autres. « (Sénèque, Apprendre à vivre)

     

    « L’argent, plus tu en gagnes, plus tu l’aimes. C’est toujours celui qui à moins qui demande le moins. » (Juvénal, La Décadence)

     

    Le corps, hédonisme et plaisir

     

    « Voici ce que doit être notre comportement : vivre non pas pour le corps, mais parce qu’il est impossible de vivre sans lui. L’amour excessif que nous lui portons nous agite de craintes, nous surcharge de soucis et nous expose aux offenses. « (Sénèque, Apprendre à vivre)

     

    « C'est restreindre de beaucoup son plaisir de ne jouir que du présent. Le futur et le passé ont leurs charmes : l'un c'est l'attente, l'autre le souvenir. Mais si le premier est en suspens et peut ne pas se produire, le second ne peut pas ne pas avoir été. Quelle est donc cette folie de laisser filer le bien le plus assuré qui soit ? Contentons-nous de ceux que nous avons déjà puisés, si toutefois notre âme n'a pas été percée au point de laisser couler tout ce qu'elle avait reçus. » (Sénèque, Apprendre à vivre)

     

    « Le plaisir, plus il est rare, meilleur il est. » (Juvénal)

     

     

    Orgueil et vanité

     

    « Je me suis souvent étonné qu’à tous chacun se préfère, tout en faisant moins de cas de sa propre opinion sur soi-même que celle des autres. » (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même)

     

    « Les plus beaux fruits ? Chacun – le grenadier, le pommier et l’olivier – se targuait de les produire. Une vive querelle s’alluma. Une ronce du voisinage en fut témoin ; « Allons, mes amis, dit-elle, cessons de nous disputer. »

    Quand les meilleurs s’entre-déchirent, les moins que rien s’efforce à paraître quelqu’un. » (Esope, fable)

     

     

    Douleur, Souffrance et Malheur

     

    « Il y a ce qui nous tourmente plus qu’il n’est nécessaire, ce qui nous tourmente avant qu’il soit nécessaire, ce qui nous tourmente alors que ce n’est absolument pas nécessaire. Notre douleur, nous l’augmentons, nous l’anticipons, nous l’inventons. » (Sénèque, Apprendre à Vivre)

     

    « Pleurer n’est pas sans charme et, rassasié de larme, la douleur s’épuise d’elle même. » (Ovide, l’Exil et le salut)

     

    « La douleur qu’on refoule vous étrangle, elle bouillonne à l’intérieur et se voit contrainte de redoubler de violence ». (Ovide)

     

    « Une cigale chantait à la cime d’un arbre. Un renard qui voulait la manger imagina la ruse que voici. Il vint se mettre juste en dessous d’elle et lui dit son admiration pour la douceur de son chant. Il l’invita à descendre ; il désirait, disait-il, contempler un animal doué d’une telle voix. Mais la cigale flaira le piège. Elle arracha une feuille et la laissa tomber. Et comme le renard accourait croyant que c’était la cigale, celle-ci lui dit : « Erreur l’ami ! Ce n’est pas moi. Je me garde des renards depuis le jour où, dans la crotte de l’un deux, j’ai reconnu des ailes de cigale. » A quelque chose, malheur est bon. »(Esope, fable)

     

    L’Amitié

     

    « Un renard avait la queue coupée par un piège. Se jugeant déshonoré, il n’avait plus goût à la vie. Mais il eut une idée : il pousserait les autres renards à se mutiler de même ; partagé par tous, son infirmité passerait inaperçue. Le voici qui rassemble tous les renards et les engage à se couper la queue, appendice, à l’en croire, laid et inutilement lourd. Mais l’un des renards prit la parole : «  He, l’ami ! Si cela ne t’arrangerait pas, tu ne nous aurais pas donné ce conseil. » Tel qui donne des conseils voit surtout son intérêt et bien peu celui d’autrui ». (Esope, fable)

     

    « Il est vif et faux de dire : moi, je préfère être franc avec toi. Point n’est utile de l’annoncer ; cela apparaîtra de soi-même ; cela doit être écrit sur ton front ; ta voix doit y faire aussitôt écho ; cela se lira dans tes yeux, comme la personne aimée comprend tout  dans le regard de ses amants. Bref, il faut que l’homme simple et bon, soit comme celui qui pue le bouc, c’est à dire qu’en s’approchant de lui on le sente, qu’on le veuille ou non. La pratique de la sincérité est un coutelas. Rien de plus honteux qu’une amitié de loup. Evite cela par-dessus tout. L’homme bon, simple et bienveillant, à ces qualités dans les yeux, elles ne peuvent échapper. » (Marc Aurèle. Pensée pour moi-même)

     

    « On  n’est pas un ami si l’on ne prend pas pour soi l’injustice faite à son ami, l’affront qu’il subit l’hostilité qu’il affronte ». (Plutarque, l’ami véritable.)

     

    « L’homme beau ne l’est qu’en apparence

    L’homme bon sera beau également » (Sappho)

     

    « L’esprit n’est pas un récipient à remplir mais du bois à enflammer, d’un feu qui lui inspire l’élan de la recherche et l’amour de la vérité. »

    (Plutarque)

     

    Nature

     

    « Le temps modifie la nature du monde, et il n’est pas d’exception à cette règle ; toutes choses quittent leur premier état pour entrer dans un autre, inévitablement ; rien ne reste identique à soi-même : tout passe, tout change, tout se transforme, telle est la loi de la nature. »(Lucrèce, la nature des choses)

     

    Justice, châtiment, vengeance

     

    « Souvent une injustice ouvre la voie à une plus grande prospérité. Bien des choses sont tombées pour pouvoir se dresser plus haut ». (Sénèque)

     

     

    « Vengeance est un mot inhumain. Même si on le ressent comme juste. Et, mis à part l'ordre chronologique, les représailles ne diffèrent guère de l'agression. Celui qui rend le mal le fait ; il a seulement des circonstances atténuantes. [.,.] L'homme grand, l'homme noble, fait comme les fauves : il ne s'émeut pas quand les roquets aboient. » (Sénèque, L'Homme apaisé)

     

    « La meilleure manière de se venger des méchants, c'est de ne pas se rendre semblable à eux. » (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même)

     

     

    Société

     

    « Il faut être fou pour acheter un cheval en examinant non pas l'animal lui-même mais sa selle et son mors. II est encore plus fou de juger un homme à son vêtement, ou à sa position sociale, qui n'est après tout qu'un vêtement qui nous recouvre. » »(Sénèque, Apprendre à vivre)

     

     

     

     Espoir et Patience

     

    « L’obéissance elle-même dérive de la patience : l’impatience n’est jamais capable d’une respectueuse obéissance, et la patience ne renâcle jamais. »

    (Tertullien)

     

    « Et le plaisir de la patience ? Parlons-en maintenant. Toute violence, en effet, physique ou verbale, qui bute sur la patience connaîtra la même fin qu'un trait lancé contre une pierre dure et d'une grande résistance : il s'émoussera ; il retombera lourdement sur place ; c'est en vain, et sans profit, qu'on se sera efforcé de le lancer ; parfois même, repartant contre celui qui l'avait lancé, il le blessera gravement. Il est évident que, si l'on t'offense, c'est pour que tu souffres, car le profit qu'attend l'offenseur de son offense, c'est la souffrance de l'offensé. Si, donc, tu lui ôtes son profit en ne souffrant pas, inévitablement c’est lui qui souffrira de perdre le profit attendu. Et alors, non seulement tu t'en iras indemne, mais

    tu auras cette compensation de voir la frustration  de

    ton  adversaire dont la  douleur sera ton vengeur :

    plaisir et profit de la patience ! »  ( Tertullien)

     

     

    Rhétorique et parole

     

    « Une attitude calme et mesurée en ces circonstances, des conversations qui ne naissent pas dans l’affrontement et ne se dénouent pas dans la colère, pas de triomphalisme quand on réfute, pas de mauvaise humeur quand on est réfuté : tout cela signale assez qu’on progresse. »(Plutarque)

     

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  • La Marseillaise de la Paix

    De l’universelle patrie

     

    Puisse venir le jour rêvé

    De la paix, de la paix chérie

    Le rameau sauveur est levé (bis)

    On entendra vers les frontières

    Les peuples, se tendant les bras

    Crier : il n’est plus de soldats !

    Soyons unis, nous sommes frères !

     

            Plus d’armes, citoyens !

    Rompez vos bataillons !

    Chantez, chantons !

    Et que la paix

    Féconde nos sillons !

     

    Debout ! Pacifiques cohortes !

     

    Hommes des champs et des cités

    Avec transport, ouvrez vos portes

    Aux trésors, fruits de libertés (bis)

    Que le fer déchire la terre

    Et, pour ce combat tout d’amour

    En nobles outils de labour

    Reforgeons les armes de guerre.

     

    (Cette parodie catégorique de « la Marseillaise » publiée dans l’Almanach de la paix en 1892, a été reproduite récemment par Odette Thibaut dans « Non à la guerre, disent-elles »)

    La Marseillaise de la Paix


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  • JE TE SALUE, HEUREUSE PAIX


     

    Je te salue, heureuse Paix,

    Je te salue et re-salue ; 

    Toi seule, Déesse, tu fais 

    Que la vie soit mieux voulue. 

    Ainsi que les champs tapissés 

    De pampre, ou d'épis hérissés 

    Désirent les filles des nues, 

    Après les chaleurs survenues, 

    Ainsi la France t'attendait, 

    Douce nourricière des hommes, 

    Douce rosée qui consomme 

    La chaleur qui trop nous ardait.


     

    Tu as éteint tout l'ennui 

    Des guerres injurieuses, 

    Faisant flamber aujourd'hui 

    Tes grâces victorieuses. 

    En lieu du fer outrageux,

    Des menaces et des flammes,

    Tu nous ramènes les jeux

    Le bal et l'amour des Dames,

    Travaux mignards et plaisants

    À l'ardeur des jeunes ans.

     

    (PIERRE DE RONSARD)

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  • LA COLOMBE

     

     

    Sous le ciel pur d'automne asséché

    Ils marchent légèrement ; et le vent passe

    Et quelle félicité d'entendre, désormais

    Le bruit cassant des feuilles de maïs

    Le chant de la plante en fibre et azurée :

    II est pareil à l'émanation de la mer

    Lointaine, ou l'émanation du glacier

    Prochain, avec son effondrement solitaire.

    Car la colombe une première fois

    Rapporta le divin signe : une vraie branche

    De l'olivier du vrai sol, et la colombe

    Ensuite aventurée n'est revenue

    Jamais.

     

    Sur toute l'épaisseur de la chose qui luit au lointain

    Et sur le cœur qui bat contre cour à minuit 

    Et sur l'esprit des eaux et sur celui des lunes

    Funèbres des marais non éloignés des tombes

    Des bien-aimées jadis possédées et sur leurs fantômes

    Sur le flanc vert de la prairie et dans le noyer

    Abandonné...

     

    (Extrait de Les Noces)  PIERRE JEAN JOUVE

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