• LA COLOMBE

    LA COLOMBE

     

     

    Sous le ciel pur d'automne asséché

    Ils marchent légèrement ; et le vent passe

    Et quelle félicité d'entendre, désormais

    Le bruit cassant des feuilles de maïs

    Le chant de la plante en fibre et azurée :

    II est pareil à l'émanation de la mer

    Lointaine, ou l'émanation du glacier

    Prochain, avec son effondrement solitaire.

    Car la colombe une première fois

    Rapporta le divin signe : une vraie branche

    De l'olivier du vrai sol, et la colombe

    Ensuite aventurée n'est revenue

    Jamais.

     

    Sur toute l'épaisseur de la chose qui luit au lointain

    Et sur le cœur qui bat contre cour à minuit 

    Et sur l'esprit des eaux et sur celui des lunes

    Funèbres des marais non éloignés des tombes

    Des bien-aimées jadis possédées et sur leurs fantômes

    Sur le flanc vert de la prairie et dans le noyer

    Abandonné...

     

    (Extrait de Les Noces)  PIERRE JEAN JOUVE

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