• Être bon, c'est être libre. Être méchant, c'est être esclave.

    Jean Dutourd

     

    “Bénédiction” signifie : dire du bien. Le bien que nous disons, le bien que nous faisons, rejaillit sur nous comme une bénédiction. Or, le bien, c’est ce qui nous rend meilleur. Et ce qui nous rend meilleur, c’est aussi ce qui nous rend vraiment libre. C’est-à-dire affranchi de la servitude de l’égocentrisme. En fin de compte, nos tribulations apparaissent lorsque nous nous écoutons trop nous-mêmes et que nous n’écoutons pas assez les autres. Être bon, être doux, chercher à répandre le bien autour de soi, ouvre à une liberté extraordinaire : celle du don. Au contraire, se montrer acrimonieux, vindicatif, menaçant, c’est rester à la case départ du retour à soi, c’est entrer dans la spirale de la malédiction, et préparer son propre enfer. La méchanceté porte en elle sa punition : celui qui fait le mal se fait d’abord mal à lui-même. La bonté porte en elle sa récompense : celui qui fait le bien attire à lui toutes sortes de bénédictions, et se rend accessible au bonheur.

     

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  • « Le succès est un état d'esprit. Si vous voulez réussir, commencez par penser à vous en tant que gagnant. »

    Joyce Brothers

     

    On imagine bien à tort que le succès vient essentiellement de la faveur des circonstances, de la chance ou d’opportunités uniques. Or, le succès vient d’abord d’une prédisposition mentale. Face à un projet, nous avons deux attitudes possibles : la dynamique du succès ou la psychose de l’échec. Si nous inscrivons notre action dans une dynamique de gagnant, si nous visualisons le succès, rien ne nous détournera de notre objectif, et nous franchirons les obstacles comme des points de passage obligés. Si, au contraire, nous fixons notre esprit sur ce qui nous sépare du but, notre énergie sera entièrement accaparée par ce combat permanent, et nous nous essoufflerons vite en chemin. C’est la raison pour laquelle, s’il est bon de prévoir, il est dangereux de trop prévoir : il est préférable de focaliser son attention sur le but à atteindre plutôt que sur les obstacles à surmonter.

    Abraham Lincoln exhortait à garder toujours à l'esprit que notre propre décision de réussir est plus importante que n'importe quoi d'autre.

     

    François Garagnonhttp://www.montecristo-editions.com

     

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  • « L'arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton cœur. Relis chaque matin le livre de la joie. »

    Omar Khayyâm

     

    On imagine souvent que le réalisme et la lucidité ont un visage sérieux voire austère. La vie, pense-t-on après avoir vécu quelques revers, désillusions, ou afflictions, n’est pas une partie de plaisir. Nul ne songerait à contester les sévérités de l’existence, assurément. Cependant, serait-ce une raison pour considérer que la joie est interdite de séjour ici-bas, et qu’elle n’apparaît que comme puissance consolatrice ou comme pirouette compensatoire ? Ne nous méprenons pas sur la joie : elle n’est pas légère et futile comme nous l’imaginons trop souvent. Elle peut être grave et profonde aussi. Elle peut apparaître, de manière inattendue, côte à côte avec le devoir, avec la peine, dans le sobre vêtement de travail de l’ordinaire et pas seulement en habits defête. La tristesse, évitons de la convier à notre table, elle pourrait s’y installer durablement. Ne laissons pas la tristesse instiller en nous sa douce mélancolie, qui agit comme un poison lent jusqu’à paralyser notre élan vital. Goûtons plutôt au nectar de la joie, potion revivifiant par excellence, grâce à laquelle nous ne cesserons de nous sentir pleinement vivants.

    François Garagnon http://www.montecristo-editions.com

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    « Le destin n'est pas une question de chance. C'est une question de choix : il n'est pas quelque chose qu'on doit attendre, mais qu'on doit accomplir. William Bryan »

     

    Dans la vie quotidienne, la difficulté consiste à déterminer, un peu comme à bicyclette, quand nous devons faire effort pour avancer et quand nous devons nous laisser aller en roue libre. Il n’est pas question d’être toujours en prise, mais de doser savamment ses efforts afin d’être vraiment présent aux choix essentiels de notre existence. En apprenant à moins compter sur la faveur des circonstances que sur ses ressources personnelles et sur sa capacité à les mobiliser et à les mettre en œuvre. Les choix, auxquels nous sommes perpétuellement confrontés, exigent de nous des options et des engagements ; il nous appartient d’orienter notre destinée en fonction de notre discernement et de notre faculté d’adaptation.

     

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    Chacra

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  • « Il n'y a rien de si infortuné qu'un homme qui n'a jamais souffert. Joseph de Maistre

     

    La condition humaine a ceci d’étrange que nous avons toujours beaucoup de mal à savoir sur le moment ce qui est bon ou mauvais pour nous. Qui aurait l’idée de rechercher les obstacles, les échecs, les efforts, les souffrances ? Et cependant qui aurait l’idée de contester que ce sont d’abord les obstacles, les échecs, les efforts, les souffrances, qui sont de nature à forger une personnalité et à fonder une destinée ? Rilke avait ce mot surprenant : « Qu’il faille nous en tenir au difficile, c’est là une certitude qui ne doit pas nous quitter. Il est bon d’être seul parce que la solitude est difficile. Qu’une chose soit difficile doit nous être une raison de plus de nous y tenir. » L’épreuve est toujours le révélateur de notre personnalité : en nous poussant dans nos retranchements, elle sollicite que nous ayons recours à nos ressources les plus précieuses. Nous devons en arriver à considérer que tout a un sens, et que le mal qui nous arrive est parfois plus proche du bien que nombre de situations favorables. Souvenons-nous de ce qu’avait remarqué Diderot : « un bien présent peut être dans l’avenir la source d’un grand mal ; un mal, la source d’un grand bien »

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  • « Ne te lasse pas de crier ta joie d'être en vie et tu n'entendras plus d'autres cris. »

    Proverbe touareg

     

    On a peu dit que la meilleure manière de combattre le mal, ce n’est pas de l’affronter, c’est de faire prospérer le bien. Aussi sûrement que la plus efficace manière de chasser les ténèbres consiste à faire surabonder la lumière. Nous attendons souvent desmiracles, sans savoir (ou en oubliant) que le premier miracle… c’est que nous soyons en vie ! Est-il vraiment raisonnable de passer son temps à se plaindre, à critiquer, à gémir sur les temps présents, alors que nous avons tant à attendre du miracle de notre vie ? Combien d’occasions de s’émerveiller, de partager, de s’émouvoir, de donner, d’aider, de contempler, de se réjouir, d’œuvrer pour un monde plus beau ! Tout cela est possible, tout cela est réaliste, si nous l’inscrivons en lettres de feu dans notre cœur : la vie est un cadeau magnifique et, quelles que soient les tribulations que nous connaîtrons, nous ne cesserons d’en célébrer l’inoubliable petite musique.

    Si nous laissions notre espérance chanter à tue-tête, la complainte du doute ne parviendrait pas à notre cœur.

    François Garagnon

     

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    la traversée (13)

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  • « Plus on prend de la hauteur et plus on voit loin. »

    Proverbe chinois

     

    On dit souvent qu’une bonne manière de redimensionner un problème (sans le sous-estimer ni le dramatiser), c’est de changer de perspective. De fait, plus nous regardons de près un obstacle, plus il nous paraît gros, imposant, insurmontable. L’homme anxieux, avait remarqué le philosophe Alain, est celui qui est trop obnubilé par un sujet contrariant pour oser porter son regard au loin : le bileux est celui qui lit trop l’événement — trop hâtivement et de trop près. Il faut laisser la vie courir, prendre de la hauteur, de la distance. Alors, tout se dénoue et s’assouplit. Le problème ne disparaît pas comme par enchantement, mais du moins ne le prenons-nous pas pour ce qu’il n’est pas. Au lieu de nous en laisser emprisonner, nous nous en détachons. Nous nous retrouvons dans l’état d’apaisement de l’enfant à la fin du conte, après avoir frissonné face aux menaces qui l’environnaient. Identifions nos grands méchants loups, nos méchantes sorcières, et attendons de connaître la fin de l’histoire au lieu d’inventer les plus funestes épisodes ! Un bonheur est si vite arrivé ! 

    François Garagnonhttp://www.montecristo-editions.com

     

    loup251

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    Il est mille fois plus aisé de faire le bien que de le bien faire.» Montesquieu

     

    On n’est jamais assez attentif à l’esprit que l’on investit dans ce que l’on fait. Faire les choses par inadvertance, c’est ne pas leur donner l’importance qu’elles méritent. Ne faire les choses que par plaisir, c’est se dérober à son devoir. Ne faire les choses que par devoir, c’est se priver de ce qui réjouit le cœur. Ce qui réjouit le cœur ? C’est de trouver de la joie dans son devoir, ou mieux : de faire de son devoir une joie. Le devoir est d’autant plus méritoire qu’il apparaît moins comme un acquittement à la mine contrite que comme un acquiescement. Un acquiescement libre et joyeux. L’esprit qui nous anime fait la moitié de la valeur de l’intention. Ainsi, les êtres que n’indiffèrent pas les vertus du souverain bien pourraient choisir comme devise : Le bien que l’on fait, le faire bien.

    François Garagnon http://www.montecristo-editions.com

     

    bretagne 4232 (2)

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  • Pensée revigorante 364

     

    « Mieux vaut être un oiselet de bois au bocage, qu’un grand oiseau dans une cage.»

    (proverbe populaire)

     

    Être l’homme de ses principes et de ses engagements, exprimer son talent propre, agir selon son intime conviction et non en fonction de gratifications extérieures, voilà ce que dans la société, il y a de plus rare. Entendons-nous : nous n’avons pas pour vocation de vivre détaché de toute contrainte, mais il ne n’est pas non plus exigé de nous de déserter notre idéal, sous prétexte de réalisme ou de force des choses. Notre libre-arbitre ne doit jamais être disqualifié, et encore moins mis en péril, par la pression d’un groupe, les normes de l’époque ou l’intérêt d’un moment. Mieux vaut sacrifier une nouvelle affaire qu’une vieille amitié. Mieux vaut renoncer à un avantage qu’à une fidélité. L’avantage peut toujours être remplacé par quelque autre bien, alors que la fidélité…

     

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  • Pensée revigorante 363

     

     

    « Apprenons, avant toutes choses, à n’être pas éblouis du bonheur qui ne remplit pas le cœur de l’homme. »  Bossuet

     

    Ne nous laissons pas étourdir par les ivresses de l’époque : le plaisir est pour aujourd’hui, la migraine pour demain ! Au lieu de nous disperser à force de courir après les petits bonheurs-la-chance, consacrons-nous à trouver l’unité de notre être en partant à la quête du vrai bonheur. Toutes les joies sont bonnes, et il ne faut pas renier l’éphémère beauté des rencontres festives qui font éprouver la chaleur de l’amitié et le sens du partage.Toutefois, nous avons besoin de quelque chose qui dure, quelque chose qui n’a pas de fin, qui ne peut pas finir. Et seule la joie du dedans peut nous combler, joie de confiance fervente, même au cœur de l’épreuve. Ne nous laissons pas séduire par des simulacres de bonheur dont l’époque est prodigue. Soyons comme cette jeune personne qu’Henri Gougaud définissait ainsi dans l’un de ses contes : « Elle n’avait aucun bien sur Terre, sauf ses deux mains, son corps agile et son regard sans cesse étonné par la lumière du monde »… Simplifions notre cœur, apaisons-le de trop de désirs futiles et désordonnés, allons à l’essentiel. Sinon, nous ressemblerions à des enfants gâtés, pourvus de tous les gadgets de l’époque, et dont la frivolité et l’inconséquence les conduiraient à se montrer incapables de trouver l’eau pour apaiser leur soif !

     

    François Garagnon http://www.montecristo-editions.com

     

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