-
Toile d’Hiver
La neige est si belle sur les arbres
lorsque s’empilent petit à petit
tous les flocons qui tombent du cielTout est blanc et couleur d’écorce
et quelques oiseaux qui brillent comme des étoiles
au milieu de ce ciel de jour où le bleu est partiUn rouge-gorge
Une mésange
Orange
virevoltent autour de la mangeoireEt le grand pré est si blanc
Blanc
Comme une toile moelleuse
Comme une toile d’Hiver
Où les couleurs de vie
ne partiront jamaisElodie Santos
2 commentaires -
Extraits du livre La puissance de la joie
De Frédéric LENOIR
« Nietzche considère la joie d’un point de vue purement immanent ; la joie ne vient pas d’ailleurs, d’en haut ou de l’au-delà. Elle est inscrite au cœur même du vivant. Il aboutit ainsi aux mêmes conclusions que Spinoza : la joie est la puissance de vie sur laquelle il faut s’appuyer. La tristesse, qui diminue la vie est néfaste. »
« La joie ne se commande pas, elle s’invite. On ne peut pas décider d’être soudain en joie. Nul n’a prise sur cette émotion qui n’apparaît que lorsque certaines conditions sont réunies. »
Un certain nombre d’attitudes de manières d’être, nous permettent de créer ce terreau propice à la venue de la joie. J’en retiendrai ici quelques-unes, mais on pourrait bien entendu en ajouter d’autres : l’attention, la présence, la méditation, la confiance et l’ouverture du cœur, la bienveillance, la gratuité, la gratitude, ma persévérance dans l’effort, le lâcher-prise, la jouissance du corps. »
« L’attention, c’est d’abord ce qui permet d’être reliés à nos sens. Bien souvent nous sommes accaparés par mille tracas et l’esprit ainsi encombré, nous ne sommes guère attentifs à ce que nous vivons. »
« Regarder, écoute, toucher, sentir, goûter : c’est avant tout ce qui prédispose à la joie, lui donne l’opportunité d’advenir. Pourquoi ? Par ce que lorsque nous sommes attentifs, nous nous laissons habiter par nos sens, par ce que nous écoutons, sentons, contemplons. Nous sommes dans l’ici et le maintenant. »
« Il nous faut réapprendre à voir, à toucher, à regarder, à sentir, mais aussi à ressentir intérieurement, à ne pas nous couper de nos émotions. Pour cela, il faut aussi savoir donner du temps aux choses. La joie naît rarement d’un simple choc, d’une sensation fugitive, d’un paysage entraperçu, de trois notes captées en passant. Il suffit de laisser notre corps et notre esprit se faire envahir pas nos sensations pour que naisse la joie. Mais cette connexion à la possibilité d’émotions plus négatives, comme lla tristesse, la colère ou la peur. » (A suivre....)
votre commentaire -
-
Extraits du livre La puissance de la joie
De Frédéric LENOIR
Résumé : « Existe-il une expérience plus désirable que celle de la joie ? Plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de notre puissance vitale. La joie ne se décrète pas, mais peut-on l’apprivoiser ? La cultiver ?
J’aimerais proposer ici une voie d’accomplissement de soi fondée sur la puissance de la joie. Une voie de libération et d’amour, aux antipodes du bonheur factice proposé par notre culture narcissique et consumériste, mais différente aussi des sagesses qui visent à l’ataraxie, c'est-à-dire à l’absence de souffrance et de trouble.Pour ma part, je préfère une sagesse de la joie, qui assume toutes les peines de l’existence. Qui les embrasse pour mieux les transfigurer. Sur les pas de Tchouang-tseu, de Jésus, de Spinoza et Nietzche, une sagesse fondée sur la puissance du désir et sur un consentement à la vie, à toute la vie… Pour retrouver la joie parfaite, qui n’est autre que la joie de vivre. »
« Épicure est le grand philosophe de la modération. Il ne prohibe pas les plaisirs, il ne prône pas l’ascèse, mais il estime que trop de plaisir tue le plaisir. Que l’on jouit davantage d’une chose quand on sait la limiter en quantité et en privilégier la qualité. Que l’on est bien plus heureux parmi quelques amis réunis autour d’un repas simple mais bon, que dans un banquet où l’abondance de mets et de convives nous empêche de savourer la qualité des uns et la compagnie des autres. »
« Que faire quand la vie nous met à l’épreuve lors d’un accident, d’un deuil, d’une catastrophe ? La sagesse, disent les stoïciens, consiste à accepter ce sur quoi on ne peut pas agir. Ils l’illustrent par la parabole du chien tiré par un chariot. Si le chien résiste et refuse de suivre le chariot, il sera malgré tout tiré de force et arrivera épuisé et blessé à destination. S’il ne se débat pas, il suivra le mouvement du chariot et parcourra le même trajet en ayant beaucoup moins souffert. Autant donc accueillir l’inéluctable, plutôt que de le refuser et de lutter contre le destin. Quand on ne peut faire autrement, mieux vaut accepter les choses telles qu’elles sont, consentir à la vie. Cela ne se décrète évidemment pas sur un coup de baguette magique : la sagesse, même pour la plupart des stoïciens, reste un objectif difficile à atteindre et peu d’êtres humains y parviennent totalement. »
« La joie est une émotion, ou un sentiment, que les deux psychiatres François Lelord et Christophe André décrivent comme une expérience à la fois mentale et physique intense, en réaction à un événement, de durée limitée. »
« Est-il possible d’analyser, de comprendre, d’expliquer cette expérience de la joie, aux facettes si diverses ? Et, davantage encore, de la cultiver ? Commençons par interroger les rares philosophes qui se sont penchés sur cette belle et entière émotions, elle constitue pout tout être humain, de ses manifestations les plus communes jusqu’en ses formes les plus élevées, le suprême désirable. »
« La joie, elle a un coté gratuit, imprévisible. »
« La philosophie éthique de Spinoza est une philosophie de la joie. Son étude du comportement humain, sa morale, tout ce qu’il estime guider nos actions, commence avec la joie et finit par elle, c’est une joie en acte. Spinoza laisse de côté toutes les valeurs religieuses et métaphasiques et se pose en observateur de la nature humaine. Il définit la joie comme le « passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection ». Il signifie par là, que, chaque fois que nous grandissons, que nous progressons, que nous remportons une victoire, que nous nous accomplissons un peu plus selon notre nature propre, nous sommes dans la joie. Parce qu’il pose la joie comme fondement et but ultime de toute éthique, et que cette réflexion n’est pas fondée sur une croyance ou un raisonnement purement abstrait, mais sur une observation et une analyse approfondie de l’être humain, Spinoza nous apparait non seulement comme le premier grand philosophe de la joie, mais aussi comme celui qui lui donne sa première véritable définition philosophique : elle est, selon lui, le perfectionnement, l’augmentation de la puissance d’exister. » (A suivre....)
2 commentaires -
Extraits de Petite philosophie de la gentillesse
De Catherine Rambert
« Apprenons à nous réjouir de tout, même des choses qui ne vont pas tout à fait comme on le voudrait. Ainsi va la vie. Et ce n’est pas grave. »
Finalement, il n’y a qu’une seule intelligence qui vaille, c’est celle du cœur. »
« Pour recevoir, il faut donner.
Pour être aimé, il faut aimer.
Pour être accueilli, il faut accueillir.
Pour être écouté, il faut écouter.
Pour être entouré, il faut être ouvert et généreux.
Ainsi va la vie
Chacun récolte ce qu’il sème. »
« Les propos ont moins de valeur que les actes. A quoi bon discourir sur la générosité si l’on n’est pas capable de soutenir un ami dans l’embarras ? Nos actes sont plus éloquents que nos discours. »
« La bonté et la gentillesse ne jugent pas. Elles comprennent. »
« Chérissons les personnes qui ont le cœur sur la main. Offrons-leur nous aussi générosité et amitié. »
votre commentaire