• Dictons, Proverbes et autres Sagesse de nos régions

    Extraits du livre de Marie Moulin

     

    Les animaux

     

    « L’idéal du calme est dans un chat assis. »

     

    « Le chat ne nous caresse pas ;

    Il se caresse à nous. »

     

    « Chat se chauffant,

    Est signe de mauvais temps. »

     

    «Il ne faut pas réveiller le chat qui dort. »

     

    « Quand le chat n’est pas au logis,

    Les rats dansent. »

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    La nature

     

    « On ne jette des pierres

    Qu’à l’arbre chargé de fruits. »

     

    « Il n’est pire eau que celle qui dort. »

     

    « La dernière goutte d’eau est celle

    Qui fait déborder le vase. »

     

    « Les petits ruisseaux

    Font de grandes rivières. »

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  • Je pense à toi

     

    Je pense à toi lorsque, dans la pluie de pétales,

    Le printemps se fait peintre,

    Et que rayonnent en doux épis mûris

    Les dons de l’été  prodigue.

     

    Je pense à toi, lorsque la mer du monde se soulève

    A grands bruit et monte vers le ciel,

    Et que la rive recule en gémissant, tremblante,

    Devant la fureur des flots.

     

    Je pense à toi lorsque le soir rougissant

    Se perd dans le bois,

    Et qu’à douce voix de flûte la plaintive Philomèle

    Emeut notre âme.

     

    Au faible halo de ma lampe, au milieu de peines amères,

    J’ai pensé à toi ;

    Mon âme anxieuse suppliait au bord du départir :

    « Souviens-toi de moi ! »

     

    Je penserai à toi jusqu’au jour où les cyprès ondoyants

    Entoureront ma tombe.

    Et qu’aux bois de Tempé même inoublié,

    Ton nom fleurisse.

     

    Sophie Christiane Friederike Brun (Danemark)

     

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  • Un conseil

     

    C’était au temps où le désert était le refuge des saints, des ermites, des fous de Dieu, des affamés d’éternité. Il advint donc qu’un de ces jours de sable ardent sous les oiseaux un jeune novice s’en vint à la porte de la cabane où vivait l’abbé Pohémen. Il appela.

    - Entre, mon fils. Que veux-tu de moi ? dit l’abbé.

    Ils s’assirent dans l’ombre tiède où n’était rien qu’une litière, un bol et une cruche d’eau.

    - Mon père, dit le moinillon, je dépéris, je suis en peine. Je me sens, malgré mes efforts, mal accordé de cœur et d’âme au maître qui guide ma vie. Je sais que vous le connaissez. Sa foi, sa force et sa sagesse sont indiscutables, et pourtant quelque chose grince entre nous. Conseillez-moi, je vous en prie.

    « C’est étrange, pensa l’abbé. Ce jeune moine, en vérité, n’a pas besoin de mon conseil. Il sait ce qu’il convient de faire. Pourquoi donc est-il indécis ? » Il lui dit enfin :

    - Mon garçon, veux-tu que cet homme t’enseigne ?

    - Evidemment, oui, j’aimerais.

    - Eh bien reste avec lui, c’est simple, répondit l’abbé Pohémen.

    Le moine le remercia et retourna, la tête basse, à l’ermitage montagnard où son maître avait son logis.

    Passèrent vingt ou trente jours. Un matin, dans le vent des dunes, Pohémen vit quelqu’un courir. C’était à nouveau le novice. Parvenu dans l’ombre du seuil :

    - Mon père, dit-il, aidez-moi. Je m’efforce autant que je peux, mais les paroles de mon maître ne me font pas de bien du tout. Ma foi, auprès de lui, s’éteint. Que dois-je faire ? Eclairez-moi.

    - Que désires-tu ?

    - Qu’il m’instruise, et que j’en sois enfin heureux.

    - Retourne donc auprès de lui, mon garçon. Que te dire d’autre ?

    - Mais enfin, risqua le novice.

    Il n’en dit pas plus et s’en fut. Il s’attarda dans le désert jusqu’à la nuit, perclus de doutes. Comme le feu de l’ermitage apparaissait parmi les rocs : « L’abbé Pohémen a raison, se dit-il. Dieu veut m’éprouver. Je dois donc me faire violence et quoi qu’il m’en coûte, tenir ». Il tint à peine une semaine.

    Quand l’abbé le vit revenir, il rit tout doux, le nez au vent.

    - Alors ? dit-il.

    - Je n’en peux plus.

    - Tu le quittes donc ?

    - Je le quitte.

    - A la bonne heure, dit l’abbé. Qu’avais-tu besoin d’un conseil ? Fallait-il donc que tu en viennes à maudire ta propre vie pour écouter enfin ton cœur ? Car c’est lui, le meilleur des maîtres ! Sois fidèle à ce que tu sens, et quoi qu’il t’arrive, jeune homme, tu n’iras jamais de travers. Entre donc, j’ai quelques galettes qu’un caravanier m’a données. Elles sont parfumées au cumin. N’en as-tu pas l’eau à la bouche ? Bénies soient-elles, et toi aussi !

    (Henri Gougaud, Le livre des chemins)

     

    Abbaye de Fontevraud (15)

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  • Extrait du livre « Bréviaire de l’homme d’action »

    De François Garagnon.

     

    Leçon de sagesse

    A l’usage des hommes d’action

     

    « L’art d’être tantôt très audacieux et tantôt très prudent est l’art de réussir. (Napoléon)

     

    « Il y a quelque chose de pire dans la vie que de n’avoir réussi, c’est de n’avoir pas essayé. »

     

    « Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est de nous mettre en état de les faire. » (C.Brancusi)

     

    « L’enthousiasme a toujours engendré la certitude. (A.V.Marbeau)

     

    « Rêver, c’est porter un diagnostic non sur ce que nous sommes, mais sur ce que nous pourrions être. » (F.Marceau)

     

    « Il entre dans toutes les actions humaines plus de hasard que de décision. » (A. Gide)

     

    « La seule limite de nos réalisations de demain, ce sont nos doutes d’aujourd’hui. » (F.D. Roosevelt)

     

    « Le succès ne dépend pas tant de l’aide extérieure que la confiance en soi. » (A. Lincoln)

     

    « L’espérance et la crainte sont inséparables ; il n’y a pas d’espérance sans crainte ni de crainte sans espérance. »

     (F. de la Rochefoucauld)

     

    « N’oublie pas que chaque nuage, si noir soit-il, a toujours une face ensoleillée, tournée vers le ciel. » (W.Weber)

     

    « L’optimiste regarde la rose et ne voit pas les épines. Le pessimiste regarde les épines et ne voit pas la rose. » (Maxime populaire arabe)

     

    « On ne subit par l’avenir, on le fait. » (G.Bernanos)

     

    « La patience est un arbre dont la racine est amère et dont les fruits sont très doux. » (proverbe persan)

     

    « Rien d’excellent ne se fait tout à coup. » (E. Renan)

     

    « L’homme n’est rien en lui-même. Il n’est qu’une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance. (A. Camus)

    « Dans la vie, les jeux sont donnés, mais avec un jeu donné, chacun peut faire une partie différentes. » (Goethe)

     

    « Il faut se préoccuper non seulement de la vérité à dire, mais de l’humeur de celui à qui l’on veut la faire entendre (Sénèque)

     

    « Parlez avec loyauté et bonne foi, agissez avec honnêteté et prudence et votre action sera efficace,

    Même parmi les Barbares. »

     

    « Pour que la réponse soit sage, il faut que la question soit sensée. » (Goethe)

     

    « La sérénité est le but le plus haut que tu puisses fixer à tes propres efforts. » (Suryakanta)

     

    « J’ai six loyaux serviteurs. Ils m’ont appris tout ce que je sais. Ils s’appellent Quoi, Pourquoi, Quand, Comment, Où et Qui. (R. Kippling)

     

    « Au lieu de rechercher ce que vous êtes, laissez plutôt ce que vous êtes s’exprimer à travers l’action. Si seulement vous prenez soin du présent et agissez maintenant intelligemment, alors le reste prendra soin de lui-même. Il n’est pas nécessaire de penser ou de faire des plans. Cela crée des divisions. Soyez occupé par le présent, et mettez-y le meilleur de vous-mêmes.

    (S. Prajnanpad)

     

    « Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie. (Sénèque)

    Fin

     

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  • Vertige

     

    Assis sur le rebord d’une page blanche

    Peur bleue des écrivains,

    Romanciers ou poètes

    Caché à l’ombre du rideau rouge

    Le trou noir,

    Calvaire des comédiens,

    Chanteurs, interprètes.

     

    Moi,

    Ma vie en noir et blanc

    Muette et

    Sans histoire

    Je veux de l’encre

    Je veux la mémoire.

     

    Seul,

    Je vais mon chemin,

    Je vais mon histoire,

     

    Et,

    Assis sur le rebord d’une page blanche,

    Vertige immaculé,

    J’attends incertain

    Une autre saveur

    Une autre couleur

     

    La couleur des jours meilleurs

     

    Gildas Feré extrait de «  Les mots décollent

     

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