• « Nous avons tous remarqué à quel point notre perception du temps (qui s'écoule pourtant à un rythme inébranlable) est fluctuante. Lorsque nous sommes dans l'attente de quelque chose d'imminent, chaque minute paraît peser une éternité. Lorsque nous vivons des instants festifs, le temps semble au contraire étonnamment fugace. Notre mémoire est comme un jardin que nous regardons à distance : les ronces entremêlées de l'angoisse et des suspenses interminables, les inquiétudes qui nous ont rongé, les anxiétés qui ont flétri notre bonne humeur, nous n'en percevons plus rien : nous ne voyons que la fine fleur des moments heureux. Et c'est pourquoi notre jardin est beau : une seule fleur de joie suffit à capter assez notre attention et notre émerveillement pour nous faire oublier cent mauvaises herbes de tristesse et de doute !

     

    « Attardons-nous au sens de certaines locutions : on "éprouve" de l'amour, mais on est "submergé" de tendresse. La tendresse apparaît comme une lame de fond qui nous projette au grand large de l'autre, comme si un sentiment plus fort que, nous nous traversait et, par la même occasion, nous autorisait une grande traversée vers des horizons nouveaux. »

     

    « Avoir la foi (qu'on l'entende dans un sens religieux ou pragmatique), c'est accepter l'idée que l'élan d'un seul peut bouleverser l'immobilité de tous, qu'il suffit d'une pincée de sel pour donner goût à un plat, qu'un courant d'étincelles a le pouvoir de répandre un feu immense, et qu'un seul prêcheur d'amour peut, par effusion, finir par renverser la haine et rétablir la fraternité. ; Si nous croyions assez à la capacité d'influence qu'à l'infiniment petit sur l'infiniment grand si nous acceptions l'idée que le singulier peut convertir l'universel, et qu'un seul être (vous, pourquoi pas ?) peut avoir une capacité d'influence sur le monde entier, alors nous aurions véritablement une foi à déplacer les montagnes... » (François Garagnon)

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Il y a toujours un espoir

     

    Après une belle ligne droite, un paysage plein de soleil,

    Des virages, des montées, de gros nuages dans le ciel.

    Mes pas ralentissent, le rythme diminue, j’avance doucement,

    Je pense que c’est normal, ce sont des moments,

    Qui dans la vie, nous permettent de reprendre notre souffle,

    Des moments que nous seuls pouvons franchir.

    Écouter mon cœur, reconnaître la douleur,

    Ne pas se laisser écraser par le poids de mes malheurs,

    Se souvenir des petits moments de bonheur,

    Qui pourront m’aider à relever la tête.

    Laisser couler les larmes ; les retenir font plus mal,

    Accepter la douleur, mais ne pas la laisser régner,

    Chercher une oreille, qui écoute, sans vouloir conseiller,

    Faire sortir sa douleur, par des mots, des écrits,

    Chercher au plus profond de moi, avec toute ma foi ;

    Les forces qui me permettront de repartir.

    Avoir confiance, en celui qui m’accompagne,

    Qui sera, même si je crois le contraire,

    Toujours là pour attraper ma main,

    Mais sans pour cela me contraindre.

    Le soleil est plus fort que les nuages,

    A moi de lui ouvrir mon cœur, avec courage,

    La lumière est plus forte que l’obscurité,

    A moi de lever les yeux pour la chercher.

    Et derrière ces virages, ces montées, ces nuages

    S’ouvriront devant moi, une belle ligne droite,

    Un ciel sans nuage, un paysage rempli de soleil

    (Nicole Mai 2010)

     

     

     

    Licence Creative Commons
    Ce(tte) oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 non transposé.


    2 commentaires
  • « La qualité de ce que l'on accomplit dépend non seulement de notre volonté d'agir mais aussi de notre manière d'être. Il ne suffit pas d'agir, il faut s'investir ; il ne suffit pas de donner, il faut s'abandonner ; il ne suffit pas de gagner, encore faut-il ne pas se perdre... On n'a pas idée de l'incidence qu'a notre état d'esprit sur la fructification de nos actions ! Si nous sommes dans l'attention à l'autre ou à l'événement, dans le soin porté à ce que nous accomplissons, alors notre action aura des chances d'être extraordinairement féconde. Tandis que si nous accomplissons un devoir sous la contrainte, voire dans la contrariété, il est à craindre que rien n'en sorte de bon. Mettez de la saveur dans vos mots avant de parler, mettez de la lumière dans vos yeux avant de regarder, mettez de la joie dans votre don avant d'offrir, mettez de la détermination dans votre engagement avant d'agir, et vous verrez combien le succès aimera séjourner durablement chez vous ! »

     

    « Compte sur les autres est une belle preuve de confiance. Mais savoir décider par soi-même est, par excellence, l’épreuve de conscience. »

     

    « Nul ne sait le temps qui lui est alloué pour accomplir sa destinée. Ce qui est certain, c'est que celui qui attend des circonstances exceptionnelles pour donner le meilleur de lui-même risque bien de mourir avant d'avoir pu le réaliser ! Ce qu'il y a de beau en soi, il faut avoir la générosité de l'offrir, comme la fleur offre son parfum, comme le soleil donne sa lumière, comme le rossignol donne son chant. « Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » dit le proverbe. Pourtant, l'héritage moral que l'on peut souhaiter laisser de notre passage sur terre, c'est moins la sagesse fruit de l'expérience, qu'une certaine qualité d'être née de l'émerveillement de vivre. »

     

    « Nous avons tous remarqué à quel point notre perception du temps (qui s'écoule pourtant à un rythme inébranlable) est fluctuante. Lorsque nous sommes dans l'attente de quelque chose d'imminent, chaque minute paraît peser une éternité. Lorsque nous vivons des instants festifs, le temps semble au contraire étonnamment fugace. Notre mémoire est comme un jardin que nous regardons à distance : les ronces entremêlées de l'angoisse et des suspenses interminables, les inquiétudes qui nous ont rongé, les anxiétés qui ont flétri notre bonne humeur, nous n'en percevons plus rien : nous ne voyons que la fine fleur des moments heureux. Et c'est pourquoi notre jardin est beau : une seule fleur de joie suffit à capter assez notre attention et notre émerveillement pour nous faire oublier cent mauvaises herbes de tristesse et de doute ! » (François Garagnon)


    1 commentaire
  • « On pourrait définir le poète comme celui qui réussit le lien entre le monde visible et le monde invisible, entre la réalité et l'imaginaire, entre l'infiniment petit et l'infiniment grand. Car le monde peut être découvert dans l'un de ses fragments, l'univers se refléter dans une goutte de rosée, l'instant résumer l'éternité, et le sourire de l'être aimé rassembler toute la tendresse du monde. Dès que cette conscience nous effleure, tout prend une importance capitale, puisque chaque menu détail est le reflet du grand Tout ! Alors, nous découvrons, comme la plus précieuse des palpitations, la conscience savourante de vivre... « On n'a que le bonheur qu'on peut comprendre » affirmait Maeterlinck. Tentons de comprendre ces motifs tout simples de bonheur, à commencer par le simple bonheur d'exister ! »

     

     

    « Les parents et les éducateurs le savent bien : mieux vaut convaincre que vaincre, mieux vaut proposer qu'imposer, mieux vaut s'attarder à réconcilier qu'à sanctionner. Ces règles simples constituent des atouts considérables dans le jeu des relations humaines. Nous devrions toujours nous efforcer de transformer nos relations en chemins d'alliance et non en rapports de force. La douceur, bien sûr, ne doit pas consister en une mollesse de comportement, ou à une permissivité un peu couarde : elle doit être bâtie sur l'exigence. Car l'exigence fait partie de l'amour, tout autant que la douceur. Le Christ lui-même a convié à être « prudents comme des serpents et doux comme des colombes ». Et un homme de paix comme Gandhi soutenait avec conviction que « par la douceur, on peut ébranler le monde »... En ces temps où sont tant malmenées les notions de paix, d'unité, de lien communautaire, de solidarité, maintenons ferme cette conviction que la vérité triomphera toujours sur le mensonge, que la lumière l'emportera sur les ténèbres, et que les liens de la paix finiront toujours par être restaurés et renforcés face aux pires menaces. »

     

    « Le bonheur est toujours affaire de perception personnelle. On pourra tenter de convaincre un être que toutes les conditions sont réunies pour qu'il soit heureux, cela ne sera pas suffisant pour qu'il le soit effectivement. C'est pourquoi, il n'est pas faux de remarquer qu'il est des tempéraments heureux (ceux qui se contentent de peu, ou qui sont en joie pour un rien) et des tempéraments ténébreux chez qui même des événements providentiels auront du mal à déclencher la petite musique du bonheur ou de la sérénité. Le bonheur est un don que personne ne peut nous offrir ; c'est à nous de le cultiver comme la plus précieuse des fleurs de notre jardin intérieur, avec la patience et le soin d'un jardinier qui connaît l'importance du rythme et des saisons. »

    (François Garagnon)


    votre commentaire
  • « Comment saurait-on être heureux quand il y a tant de malheurs dans le monde ? Voilà bien la coupable logique qui hante nos consciences culpabilisées. Souscrire à cette logique revient à ajouter un peu plus aux malheurs du monde. On le voit : la bonne conscience a peu de choses à voir avec la vraie conscience, de même que la bonne volonté a peu de rapport avec la vraie volonté... On n'aide pas des malheureux en étant malheureux avec eux, mais en leur apportant de la joie. Celui qui est dans une affliction profonde le sait bien : ce qu'il recherche, c'est moins la compassion que le mot qui lui rendra espoir, le geste qui lui redonnera confiance, le sourire qui fera renaître de la lumière dans sa nuit. Aussi bien gagnerions-nous à entretenir comme la plus fructueuse des sagesses, ce que les Anciens appelaient l'équanimité — cette égalité d'âme grâce à laquelle nous sommes portés à ne jamais nous départir de cette confiance tranquille et de cette joie profonde qui reposent sur la conviction que tout a un sens, même les souffrances, même les épreuves. »

     

    « Dans toutes les circonstances de la vie où il nous est demandé un choix majeur, il est moins important de connaître le but que de se mettre en mouvement. C'est ce que voulait signifier Saint-Exupéry lorsqu'il disait : « Je tracerai mon sillon sans d'abord comprendre. Simplement, j'irai... » Toute notre faiblesse vient de notre besoin d'obtenir des garanties avant de nous engager, de vouloir savoir avant d'entreprendre, de nous assurer de recevoir avant de donner. Alors même que l'engagement, le sentiment de mission, et le don doivent naître non pas d'une preuve, mais d'une intime conviction, qui repose à la fois sur un élan intérieur et sur un risque. Nous sommes grands lorsque nous consentons à troquer nos sages vêtements de gestionnaire contre le tissu rustique du pionnier. Oui, lorsque nous sommes capables de remplacer le savant calcul par l'élan, et la prudence par l'enthousiasme ! »

     

    « Pourquoi nous acharner sur ce qui cloche dans le monde ou autour de nous-mêmes ? Insister sur ce qui ne va pas, c'est donner la vedette à toute forme de contrariétés ! Souligner la faute, c'est lui donner l'occasion de distiller son poison une seconde fois. Au contraire, cherchons l'antidote ! Et pour ce faire, persévérons dans la confiance, redoublons d'optimisme, soyons des acharnés de la solution possible quand tous les autres affirment que cela ne marchera pas, que l'on a tout essayé. Apprenons à interdire de séjour dans notre esprit toutes ces inclinations malheureuses qui tendraient à considérer que les mauvaises choses sont de l’ordre de la fatalité, et les bonnes de l'ordre du miracle. À toute blessure existe un baume souverain, à tout problème une solution satisfaisante, à toute faute une chance de salut, à toute erreur une vérité réparatrice. »

    (François Garagnon)


    votre commentaire