• Pensées revigorantes (12)

    « On pourrait définir le poète comme celui qui réussit le lien entre le monde visible et le monde invisible, entre la réalité et l'imaginaire, entre l'infiniment petit et l'infiniment grand. Car le monde peut être découvert dans l'un de ses fragments, l'univers se refléter dans une goutte de rosée, l'instant résumer l'éternité, et le sourire de l'être aimé rassembler toute la tendresse du monde. Dès que cette conscience nous effleure, tout prend une importance capitale, puisque chaque menu détail est le reflet du grand Tout ! Alors, nous découvrons, comme la plus précieuse des palpitations, la conscience savourante de vivre... « On n'a que le bonheur qu'on peut comprendre » affirmait Maeterlinck. Tentons de comprendre ces motifs tout simples de bonheur, à commencer par le simple bonheur d'exister ! »

     

     

    « Les parents et les éducateurs le savent bien : mieux vaut convaincre que vaincre, mieux vaut proposer qu'imposer, mieux vaut s'attarder à réconcilier qu'à sanctionner. Ces règles simples constituent des atouts considérables dans le jeu des relations humaines. Nous devrions toujours nous efforcer de transformer nos relations en chemins d'alliance et non en rapports de force. La douceur, bien sûr, ne doit pas consister en une mollesse de comportement, ou à une permissivité un peu couarde : elle doit être bâtie sur l'exigence. Car l'exigence fait partie de l'amour, tout autant que la douceur. Le Christ lui-même a convié à être « prudents comme des serpents et doux comme des colombes ». Et un homme de paix comme Gandhi soutenait avec conviction que « par la douceur, on peut ébranler le monde »... En ces temps où sont tant malmenées les notions de paix, d'unité, de lien communautaire, de solidarité, maintenons ferme cette conviction que la vérité triomphera toujours sur le mensonge, que la lumière l'emportera sur les ténèbres, et que les liens de la paix finiront toujours par être restaurés et renforcés face aux pires menaces. »

     

    « Le bonheur est toujours affaire de perception personnelle. On pourra tenter de convaincre un être que toutes les conditions sont réunies pour qu'il soit heureux, cela ne sera pas suffisant pour qu'il le soit effectivement. C'est pourquoi, il n'est pas faux de remarquer qu'il est des tempéraments heureux (ceux qui se contentent de peu, ou qui sont en joie pour un rien) et des tempéraments ténébreux chez qui même des événements providentiels auront du mal à déclencher la petite musique du bonheur ou de la sérénité. Le bonheur est un don que personne ne peut nous offrir ; c'est à nous de le cultiver comme la plus précieuse des fleurs de notre jardin intérieur, avec la patience et le soin d'un jardinier qui connaît l'importance du rythme et des saisons. »

    (François Garagnon)


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