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    La tendresse a ses raisons que le cœur comprend très bien

     

    Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme-les en caresses (Salomé)

     

    Un baiser est un tour délicieux conçu par la nature pour couper la parole quand les mots deviennent superflus (Ingrid Bergman)

     

    C'est cela la tendresse, l'équilibre des gestes, des mots qui sont à la mesure des sentiments (Anne Bernard)

     

    Le langage des yeux. Quel doux dialogue, quelle merveilleuse cascade d'idées, dites dans le silence (Serge Côté)

     

    Tout au fond de votre cœur, un germe de tendresse n'attend qu'un sourire chaleureux pour se développer (Roland Delisle)

     

    Faites donc pleuvoir sans cesse au fond de nos cœurs,
    Des torrents de tendresse pour que règne l'amour, jusqu'à la fin des jours.

    (Marie Laforêt)

     

    La beauté plaît aux yeux, la douceur charme l'âme.
    (Voltaire)

     

    La tendresse, c'est quelquefois ne plus s'aimer mais être heureux, de se trouver à nouveau deux.
    (Daniel Guichard)

     

    La terre est un gâteau plein de douceur.
    (Charles Baudelaire)

     

    La tendresse, c'est refaire pour quelques instants un monde en bleu, avec le cœur au bord des yeux.
    (Daniel Guichard)

     

    Savoir sourire : quelle force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement !
    Guy de Larigaudie

    FLERUS 6
     
     
     

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  • Extrait du livre «  Hymne à la joie » de Maurice Zundel

     

    « La joie est pour nous le couronnement de ce dépouillement créateur où notre libération s'accomplit. Joie difficile à garder, qui nous fait passer du moi qui < possède > au moi qui < se donne >, joie qui s'échappe inévitablement dès que nous tentons de nous l'approprier.

     

     

     

    « La joie est difficile à garder, elle nous échappe, inévitablement, dès que nous tentons de nous l’approprier. Elle ne peut flamber, silencieuse comme un cierge, que nourrie par la générosité qui constitue toute la réalité de l’univers humain que nous avons à construire. »

     

     

     

    « Pour l’instant, il pourra nous suffire de retenir que la joie d’exister est la première joie, quelle est le lien fondamental du vivant avec soi et que toute joie est, vraisemblablement, l’écho ou l’orchestration de ce premier accord. »

     

     

     

    « L’affectivité plus que le raisonnement enracine l’homme dans son univers, et c’est en elle qu’il faut chercher la source d’un lyrisme qui semble parfois défier toute logique. Le bonheur est expansif, il ne pèse pas ses mots et, quand il émane de la Nature, pourquoi n’exprimerait-il pas dans le langage de l’amour le don qui le suscite ? »

     

    « Souvent, au coucher du soleil, des torrents de feu se répandaient dans le ciel ; peu à peu ils s'éteignaient et une cendre rouge pleuvait sur la verdure veloutée du jardin. Puis tout s'assombrissait rapidement, s'élargissait, se gonflait, noyé par la nuit chaude. Rassasiées de soleil, les feuilles s'abaissaient, les herbes s'inclinaient vers la terre. Tout devenait plus doux, plus somptueux ; mille parfums s'exhalaient doucement, caressants comme de la musique; des sons flottaient, venus de la campagne lointaine : on sonnait la retraite dans les camps. La nuit tombait et, avec elle, quelque chose de fort, de rafraîchissant comme la tendre caresse d'une mère, se déversait dans la poitrine; le silence vous effleurait le cœur de sa main chaude et veloutée et tous les mauvais souvenirs, toute la poussière brûlante et fine de la journée s'effaçaient de la mémoire. Alors glissa Parmi les feuilles sans bruit un petit bruit né du soupir même que le silence exhale. Comment suggérer mieux la muette polyphonie du silence et sa présence comme de quelqu'un qui se murmure en vous ? Homme du matin autant que du soir, comment ne dirais-je pas cette respiration, au réveil du jour, du silence où le merle semble puiser les perles liquides qui roulent de sa gorge dans l’air vierge qui a germé sous le voile de la nuit ? Et aussi aussitôt les moineaux commencent à tisser avec leurs petits  becs cette tapisserie pépiante où ma prière s’adosse pour écouter la Voix à nulle autre pareille qui dit tout sans parole. » (Maxime Gorki)

     

    Ils ne savent pas tout ce qu’ils perdent ceux qui ne savent pas écouter le silence ponctué par tous ces chants de la vie qui s’éveille en répandant sur nous la rosée de la joie.

     

    Ainsi la Nature peut être le berceau du silence d’où naissent toutes les grandes œuvres : mais l’homme, d’abord, qui ne parvient à les créer qu’en écoutant la Musique originelle dont Bach mourant disait que nul jamais ne pourra l’écrire.

     

     

     

    « Puisque nous sommes capables de reconnaitre comme mal tout le mal que nous sommes capables de  faire. Un redressement est toujours possible dès là qu’une prise de conscience réveille sans équivoque, le sens de nos erreurs et de nos responsabilités. »

     

     

     

    « Dieu, en bref, ne peut nous toucher autrement qu’en suscitant notre intériorité, qu’en faisant mûrir notre liberté, parce qu’Il est : « un pur dedans. »Dès que l'on y réfléchit, cependant, on s'aperçoit qu'il en est proportionnellement ainsi dans tous les rapports où des personnes comme telles sont engagées. Elles ne peuvent se joindre qu'en échangeant leur intimité. Mais cela implique une indispensable réciprocité. C'est toujours, pour le moins, une histoire à deux. Le courant ne passe plus dès qu'un des partenaires se ferme à l'autre, aussi présent que ce dernier puisse demeurer. C'est ce qui fait la fragilité des liens les plus précieux. C'est sous cet aspect que Dieu est fragile et désarmé devant les refus que nous pouvons toujours opposer à un dialogue qui exclut radicalement toute contrainte. »

     

     

    « Les livres, je leur dois cette conversation qui ne lasse ni ne blesse jamais, ce besoin de silence qu'ils nourrissent, ce tranquille bonheur qui n'est pris à personne, ce stimulant indispensable qu'ils ne cessent d'offrir à ma pensée et, dans les heures tragiques, la présence de l'éternel, dont ils sont la quête et le signe.

     

    Je sais qu'il y a des livres qui ne valent pas d'être lus. Nul ne nous contraint à les lire et cela suffit pour échapper à leur impuissante intrusion dans un monde d'où le silence les rejette.

     

    Mais il y en a tant d'autres, capables de nous enrichir, que j'ai toujours trouvé en eux, quand l'humanité devenait folle, la force d'espérer et de croire, malgré tout, en l'homme, à cause de ces meilleurs d'entre nous qui, au-delà d'un absurde carnage, ne cessaient d'orienter nos regards et nos efforts vers « le pays de la vérité ».

     

     

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  • Une absolue confiance

     

    Il n’est pas nécessaire de voir clairement ce qu’il y a dans notre cœur pour l’offrir  simplement, dans un geste de confiance.

    Croire paisiblement que nous sommes aimés. Cela demeure vrai, même si nous y sommes apparemment insensibles.

    Le plus vrai de nous-mêmes est caché en un endroit plus profond de notre cœur. Pour en deviner le secret il ne faut pas trop chercher à le violer. Pour l’entrevoir, il faut un autre regard, une manière plus discrète de regarder peut être surtout un acquiescement.

    Un acquiescement où notre volonté se sent engagée très profondément, par le plus intime d’elle-même. Un acquiescement dans la foi. Un acquiescement qui est un acte de foi.

    Nous voudrions une prière valable au niveau de ce que nous éprouvons ou sentons, mais c’est à travers notre pauvreté vécue à ce niveau que quelque chose se creuse dans une zone plus profonde de notre être.

    Prendre notre pauvreté telle qu’elle est et la remettre entre les mains du Seigneur. Le plus essentiel de la prière trouve son expression la plus vraie dans une simplicité humble et toute modeste.

    (Dom Georges Lefebvre)


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  • SEIGNEUR

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  • L’hiver

     

    Une nuit, la terre s'est endormie,

    Sous un manteau de neige tombée à gros flocons :

    Prés, chemins, maisons... sont blanchis

    D'un grand tapis moelleux qui s'étend jusqu'aux monts.

    Tous les canaux sont pris de glace

    Et les enfants joyeux se mettent à patiner.

    Parfois on aperçoit des traces

    Creusées dans la neige fraîche : des pas de sangliers,

    De leur excellent odorat

    Sous la neige épaisse, ils cherchent avec leur groin

    Châtaignes et glands, rien n'échappera...

    Car en janvier : la laie met bas ses marcassins.

    Jamais elle ne s'éloigne et veille

    Sur son nid de branches, caché, appelé chaudron,

    Là ses "petits rayés " sommeillent,

    Blottis l'un contre l'autre, attendant les mamelons.

    Certains chevreuils tentent une sortie

    Pour glaner dans les champs les restes des cultures,

    Et l'on entend au loin glapir

    Un couple de renards, insouciants dans leur rut.

    Essoufflés d'avoir tant couru,

    Les gosses rentrent à la maison près du feu de bois.

    Le soir, ils s'amusent les doigts nus,

    Sur les vitres givrées, à pousser les étoiles.

     

    (Jean-Claude Brinette)

     

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