• Simon

    Un pasteur disait un soir, assez soucieux, au concierge de son église :
    - Je suis tracassé par le fait que chaque jour à midi, depuis des semaines, un pauvre vieux, aux habits râpés, entre dans l'église. Je peux le voir depuis la fenêtre du presbytère : il s'avance vers le ch
    œur, il n'y reste que quelques minutes, puis il ressort. Cela me paraît bien mystérieux et je m'inquiète de peur qu'il y ait un vol ou une dégradation. J'aimerais bien que vous puissiez l'interroger.

    Le lendemain, et plusieurs jours de suite, le concierge vérifie qu'en effet ce pauvre visiteur, sur le coup de midi, entre dans l'église pour un court moment, puis sort sans hâte. Il l'accoste enfin :
    - Bonjour. Je vous vois venir très régulièrement à l'église. Savez-vous que vous êtes un des plus fidèles paroissiens ?
    - Je viens prier, dit tranquillement le vieil homme.
    - Allons donc ! Vous ne restez pas assez longtemps pour cela. Vous allez seulement jusqu'à l'autel puis vous repartez. Qu'est-ce que cela signifie ?
    - C'est exact, reprend le vieil homme. Mais, voyez-vous, je ne sais pas faire une longue prière. Pourtant, je viens chaque jour à midi et je lui dis simplement : " Jésus... c'est Simon !" Puis j'attends une minute et je m'en retourne. C'est une petite prière, mais je crois qu'il m'entend.

    Peu après, le pauvre Simon est renversé par un camion. On le transporte à l'hôpital. Là, malgré les efforts du personnel, beaucoup de malades sont grincheux et irrités, se plaignant du matin au soir. Mais voilà qu'un jour, une infirmière entend un éclat de rire ; elle s'étonne et demande :
    - Qu'est-ce qui se passe ? Vous voilà aujourd'hui de bonne humeur comme je ne vous ai jamais vu !
    - Oh, c'est à cause du vieux Simon ! Il souffre, il a mal, mais jamais il ne se plaint. Il est toujours joyeux, content, patient. Il parle à chacun de nous, il écoute, il nous donne du courage.

    L'infirmière se dirige vers le lit de Simon :
    - Vous avez fait un miracle, vous faites envie à tous, vous êtes toujours heureux et joyeux, malgré vos douleurs. C'est formidable, merci !
    - Comment ne le serais-je pas, répond Simon, c'est grâce à mon visiteur, lui me rend heureux jour après jour.
    - Votre visiteur ? Mais, Simon, il n'y a jamais personne qui vient vous voir, vous êtes seul du matin au soir, je n'ai rencontré aucun membre de votre famille ni aucun ami. Alors quand vient-il ?
    - Tous les jours à midi, répond Simon dans un élan joyeux. Il se tient, là, au pied de mon lit. Je le vois, il me dit: » Simon... c'est Jésus !"

    Anonyme, d'origine anglaise

    Place Saint Pierre bénédiction du Pape (11)

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  • Il y a des gens qui « existent » pour nous.

    Peut-être ne les avons-nous vus, aperçus, qu'une seule fois.

    Peut-être en avons-nous seulement entendu parler.

    Cependant ils sont parmi ces témoins intérieurs
    qui nous accompagnent, qui nous sont force et lumière pour vivre.
     
    Tel souvenir, telle image d'homme ou de femme

    m'aide à vivre depuis des années.

    J'ai besoin de savoir que ce sourire, cet humour, ce regard
    sont toujours vivants,
    même de bien loin dans l'espace et dans le temps.
    Si je savais qu'ils se sont éteints,
    le monde et ma vie en seraient ternis et affaiblis.
    Comme si l'on annonçait que désormais il n'y aura plus d'étoiles.
     
    Ces êtres crient la vie.
    Ils sont source, pour beaucoup,

    fontaine vive de liberté,

    chant d'humanité.
     
    Bien au-delà du sommeil de la mort,
    leur parole, leurs gestes, leur visage unique
    donne la vie.
    La contagion de leur être, jusqu'où ira-t-elle,
    fécondité sans limite ?
     
    Même si je n'y donne pas un instant de pensée,
    j'ai besoin de l'herbe de la colline, des choeurs des grillons l'été,
    des enfants partout dans le monde :
    je suis tissé de tous ces êtres.
    Mais comme j'ai besoin de la silhouette et de la démarche
    des compagnons intimes de ma vie...
     
    Et peut-être qu'eux aussi,
    à quelques paliers de la mémoire vivante
    qui nourrit la ferveur de leur visage,
    ont besoin de me reconnaître
    et de savoir que je suis toujours
    le frère entré chez eux.
     

    Gérard Bessière, 2 février 1970

    DSCN1587

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  • Un monde meilleur

     

    Il y a des moments dans la vie

    où la présence de l'autre nous manque tellement

    qu'on espère sans cesse sa présence

     

    Rêve à ce qui te fait plaisir

    va où tu veux aller

    sois où tu aimerais être

    parce que tu as seulement une vie pour faire ce que tu veux

     

    Que sur ton chemin tu trouves...

    suffisamment de bonheur pour rester douce

    suffisamment d'épreuves pour devenir force

    suffisamment de peine pour rester humaine

    suffisamment d'espoir pour être heureuse

     

    Les personnes plus heureuses

    n'ont pas nécessairement le meilleur de tout ;

    simplement, elles exploitent au maximum

    tout ce qui se trouve sur leur route

     

    Le bonheur attend...

    ceux qui pleurent, ceux qui souffrent,

    ceux qui cherchent, ceux qui se dévouent,

    ceux qui s'aiment...

    parce que seules ces personnes peuvent apprécier l'importance de ces choses

    qui laissent des traces dans la vie

     

    Oublie le passé,

    abandonne derrière toi tes erreurs et tes peines,

    l'amour naît avec un sourire et grandit avec un baiser

     

    Ce message est destiné à toutes les personnes qui signifient quelque chose pour moi

    à celles qui ont marqué ma vie d'une façon ou d'une autre...

    à celles qui m'ont fait sourire quand j'en avais le plus besoin...

    à celles qui m'ont fait voir le bon côté des choses quand je voyais seulement le pire...

    à toutes celles à qui je veux dire combien j'apprécie leurs amitiés

    ou simplement... merci de m'avoir donné un aperçu d'un monde meilleur.

    Anonyme

    Un monde meilleur


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  • Rappelle-toi...

    Rappelle-toi...

     

    Que si un rien fait souffrir

    un rien aussi fait plaisir...

     

    Que tu peux être semeur

    d'optimisme, de courage, de confiance...

     

    Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres...

    que tu peux, en tout temps, dire un mot aimable...

     

    Que ton sourire non seulement t'enjolive,

    mais qu'il embellit l'existence de ceux qui t'approchent...

     

    Que tu as des mains pour donner

    et un coeur pour pardonner...

     

    Thomas Merton


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  • Il fait déjà nuit.

    Tout le monde dort sauf un cambrioleur qui s'introduit
    sans bruit dans une luxueuse propriété qu'il croit vide.
    Il brise une vitre avec dextérité et se dirige tout droit vers la pièce où,
    d'après ses sources, se trouve le coffre-fort familial.

    À ce moment là, il entend derrière une voix étrange qui dit :

    -Tu devrais faire attention, Dieu et Jésus t'observent.

    -Terrifié, le cambrioleur se retourne alors et distingue dans la pénombre une cage d'oiseau avec à l'intérieur un perroquet.

    Soulagé, le personnage mal intentionné répète :
    -Alors comme ça, Dieu et Jésus me regardent ?
    -Oui, ils te regardent en ce moment..., répond le surprenant volatile.

    - Comment t'appelles-tu, réplique le cambrioleur.
    - Je m'appelle Nazareth, répond l'oiseau.

    -L'homme éclate de rire et dit :
    - Quel nom ridicule, quel est l'idiot qui a pu te donner un nom pareil ?

    -Et le perroquet répond :
    - C'est le même idiot qui a baptisé son pitbull Dieu et son rottweiler
    Jésus.

    la traversée (35)

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