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Par renal le 20 Juin 2010 à 19:03
Le Vase brisé
Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé;
Le coup dut l'effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour.
D'une marche invisible et sûre,
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le cœur, le meurtrit ;
Puis le cœur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;
Toujours intact aux yeux du monde,
II sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
II est brisé, n'y touchez pas.
Sully Prudhomme
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Par renal le 17 Juin 2010 à 11:49
LE COEUR
Mon cœur tendu de lierre odorant et de treilles,
Vous êtes un jardin où les quatre saisons
Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles
Et des pommes de pin, dansent sur le gazon…
- Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives
Vous êtes le coteau qui regarde la mer,
Ivre d'ouïr chanter, quand le matin arrive,
La cigale collée au brin de menthe amer.
- Vous êtes un vallon escarpé ; la nature
Tapisse votre espace et votre profondeur
De mousse délicate et de fraîche verdure.
- Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur
Le verger fleurissant et le gai pâturage
Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents
Broutent le chèvrefeuille ou lissent leur plumage.
- Et vous êtes aussi, cœur grave et violent,
La chaude, spacieuse et prudente demeure
Pleine de vins, de miel, de farine et de riz,
Ouverte au bon parfum des saisons et des heures,
Où la tendresse humaine habite et se nourrit…Anna de NOAILLES (1876 - 1933)
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Par renal le 10 Juin 2010 à 08:12
L’amitié
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simple bagage
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage.
Dans leur cœur est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse!!
Alors ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras
Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse.
Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Qu'il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne.
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois.Les Enfoirés
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Par renal le 3 Mai 2010 à 09:25
La fée des fleurs
Ici et là, parsemant le sol, quelques flocons de neige...
La planète bleue, telle un manège,
Le printemps poursuit dans un incessant tournoiement.
La nature enfin l'enlace dans un dernier larmoiement.
"Voici mars!" chuchote le vent aux arbres dénudés.
"Une mystérieuse renaissance vous ne pourrez éluder."
À cet heureux présage, la vallée peu à peu reverdit
Et le ruisseau offre à l'hiver son requiem de Verdi.
À l'orée du sous-bois, le pluvier s'est posé.
L'aurore l'accueille dans un scintillement de rosée.
Timidement les tussilages déploient leurs pétales,
Tels des topazes qu'un bon magicien étale.
Au chant nostalgique de la gracieuse tourterelle,
Sur un lit de fougères s'éveillent les chanterelles.
Sur la branche du pommier rêve la chrysalide,
Magnifique papillon de devenir elle est avide.
Sous la terre du jardin d'impatience elles frémissent
Ces belles trop longtemps enfouies, du printemps les prémices.
Tandis que jonquilles, tulipes et muguets de fleurir se languissent
Délicatement se pose la "Fée des fleurs" sur la narcisse.
"Mes chères amies les fleurs, combien vous m'avez manqué durant ce long hiver
Et combien il m'a manqué votre beau feuillage vert!"
Vêtue d'une incomparable robe aux couleurs translucides d'azur et de soleil,
Au sein de la corolle du hortensia la "Fée des fleurs" s'éveille.
"À jamais auprès de vous je veux vivre,
Vos doux parfums comme un elixir m'ennivrent!
Quand reverrais-je mes chers amis les papillons et les oiseaux?"
La brise printaniere lui répond: "Envoles-toi vers la prairie aux grands roseaux!"
La "Fée des fleurs" étire ses ailes frêles et s'envole vers le grand étang.
À sa proximité, une hirondelle, puis enfin un roseau lui parler elle entend.
"Que cherches-tu jolie "Fée des fleurs?" lui demande alors le roseau.
Et la "Fée des fleurs" de lui répondre: "Mes amis les papillons et les oiseaux."
"L'hirondelle est déjà de retour. Dans sa petite maison bleue tu la trouveras.
Quant au beau papillon orangé, sur la branche du lilas il t'attendra."
La "Fée des fleurs" s'envole alors vers le jardin où les tulipes l'attendent.
En compagnie des trilles blancs et rouges, allègrement elles bavardent.
"Enfin,vous voici "Fée des fleurs!" lui disent-elles alors en choeur.
"Ne nous quittez plus!" À ces mots, la "Fée des fleurs" entre dans leurs coeurs.
Leur parfum elle respire, leurs pétales si délicates elle caresse.
Avec tout son amour, un baiser elle leur donne avec tendresse.
(Laurence Rocheleau www.lespasseurs.com)
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Par renal le 1 Mai 2010 à 10:00
"Le premier Mai c'est pas gai,
Je trime a dit le muguet,
Dix fois plus que d'habitude,
Regrettable servitude.
Muguet, sois pas chicaneur,
Car tu donnes du bonheur,
Pas cher à tout un chacun.
Brin d' muguet, tu es quelqu'un."
Paroles: Georges Brassens
(extrait de Discours des fleurs)
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Par renal le 8 Avril 2010 à 15:49
LA MER ET L’ENFANT
L’enfant et la mer courent sur la plage
L’enfant s’amuse avec la mer
La mer s’amuse avec l’enfant
Lui, dessine des pas sur le sable
Elle, les efface avec son ardoise magique.
Il recommence, elle recommence …
Le soleil les regarde,
Il jette les étoiles dans les vagues
L’enfant et la mer rit de bon cœur.
Au bout d’un moment,
L’enfant fatigué, s’assied
Et la mer le caresse.
Ils se parlent, se racontent leurs aventures
L’enfant, se sont ses rêves et ses jeux,
La mer, se sont ses bateaux et l’infini.
Il aime les histoires de la mer
Elle aime les histoires de l’enfant
Ils s’écoutent sous le ciel.
L’enfant s’allonge sur le sable,
Pour regarder les nuages embrasser le ciel,
La mer prend l’enfant dans ses vagues.
« Le lendemain, à marée basse
On découvrit un enfant dans le sable …
Maintenant, dans le pays,
On raconte que la mer a enfanté
D’un enfant rieur,
C’’est pour cela que les vagues sont moins grosses …
René Lelievre Airel http://perso.wanadoo.fr/ren.lelievre_airel/
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Par renal le 8 Avril 2010 à 07:59
2010
L’année 2010 sera-t-elle belle ?
La paix aura-t-elle enfin un beau dégel ?
Il faudrait dire aux terroristes
Que leurs solutions sont bien tristes,
Et au va-t-en guerre
Que leurs armées finiront en poussière !
Et les enfants-ouvriers
Verront-ils le soleil briller ?
Pour les sans-papiers, les sans –travail
L’année sera-t-elle encore un mauvais bail ?
Y aura-t-il un peu de respect
Pour notre terre à l’avenir suspect ?
Comme ce serait bien si les hommes de guerre
S’avisaient qu’ils étaient frères !
Et si la couleur des humains
Devenait la beauté de demain ?
Cette faim qui tenaille
Quitteront-elles les entrailles ?
Si la solidarité devenait normalité
La justice se nommerait fraternité !
Pourquoi la parole
Ne chanterait-elle pas sur tous les sols ?
Les décisions prises ensemble dans les entreprises
Eviteraient de nombreuses crises !
Il serait sympa que pour les personnes handicapées
Les dés ne soient plus pipés !
Quel beau changement pour cette nouvelle année
Si à chacun le choix de sa vie était donné !
Quelle belle année serait 2010
Si les mères n’avaient plus peur pour leurs fils !
A quoi bon les frontières
Elles ne créent que des guerriers fiers !
Puissions-nous en ce nouvel an
N’entendre que des chants d’enfants !
Qu’il serait beau que les hommes de bonne volonté
Utilisent le pouvoir pour libérer la liberté !
Le monde retrouverait la santé
Que chaque année nous nous plaisons à souhaiter !
Tous nous pourrions faire la fête
Sans qu’aucun ne soit en défaite !
René Lelièvre fc
voir son site :
http://perso.wanadoo.fr/ren.lelievre_airel/
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Par renal le 21 Février 2010 à 09:37
Toutes les femmes du monde
"Il " a rempli la Terre de toutes ces orchidées
Qui ont tant besoin d'amour dans leur fragilité
Pour faire notre bonheur et combler notre cœur
"Il " a créé ces fleurs avec toutes les couleurs :
Blondes filles du Nord
Aux longs cheveux pleins d'or
Qui viennent du bord des mers
Où chantent les sirènes.
Brunes biches aux abois
Qu'on aperçoit parfois
Au détour d'un chemin
Quand décide le destin
Rousses aux tempéraments
Semblables à des pur-sang
Le feu sur votre visage
Éclate en petites taches.
Femmes à la peau bronzée,
Derrière vos formes voilées,
Vos prunelles étincellent
Comme les éclairs du ciel
Papillons jaunes d'Orient
Qui sourient tout le temps,
Silhouettes effacées,
Aux longues nattes tressées.
Filles noires du soleil
A la bouche roses vermeille
Aux dents blanches éclatantes,
Aux longues boucles pendantes
Il " vous a fait si belles et chacune différente
Votre seule présence nous redonne confiance,
Pour élever notre esprit et nous montrer l'amour,
Car une vie sans vous, n'a vraiment plus de goût !
(Jean-Claude Brinette)
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Par renal le 14 Janvier 2010 à 08:41
L’hiver
Une nuit, la terre s'est endormie,
Sous un manteau de neige tombée à gros flocons :
Prés, chemins, maisons... sont blanchis
D'un grand tapis moelleux qui s'étend jusqu'aux monts.
Tous les canaux sont pris de glace
Et les enfants joyeux se mettent à patiner.
Parfois on aperçoit des traces
Creusées dans la neige fraîche : des pas de sangliers,
De leur excellent odorat
Sous la neige épaisse, ils cherchent avec leur groin
Châtaignes et glands, rien n'échappera...
Car en janvier : la laie met bas ses marcassins.
Jamais elle ne s'éloigne et veille
Sur son nid de branches, caché, appelé chaudron,
Là ses "petits rayés " sommeillent,
Blottis l'un contre l'autre, attendant les mamelons.
Certains chevreuils tentent une sortie
Pour glaner dans les champs les restes des cultures,
Et l'on entend au loin glapir
Un couple de renards, insouciants dans leur rut.
Essoufflés d'avoir tant couru,
Les gosses rentrent à la maison près du feu de bois.
Le soir, ils s'amusent les doigts nus,
Sur les vitres givrées, à pousser les étoiles.
(Jean-Claude Brinette)
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Par renal le 9 Décembre 2009 à 11:56ECOUTE
Ecoute... je ne veux en mon cœur d'autre amour
Que celui des ravins, des sentiers, des fougères,
Et je veux reposer le poids de mon front lourd
Au seul accueil des pins à l'ombre des clairières.
Ecoute, en mes deux bras je ne veux enlacer
Rien que mes alisiers où les grives s'éveillent
Et je veux sur ma chair le seul baiser glacé
Du vent de mon pays sifflant à mes oreilles.
Je ne veux contenir au berceau de mes mains
Que les petits d'oiseaux tombés des cimes vertes,
Et poser mes doigts frais tout parfumés de thym
Sur la seule douceur des ailes entrouvertes.
Ecoute... je ne veux accepter d'autre attente
Sur l'odeur des forêts, que celle du printemps,
Et ne m'abandonner sans voix, et frémissante
Qu'au seul été, passant un brin d'airelle aux dents,
Garder mon cœur entier aux bêtes des sous-bois,
Aux fontaines d'argent, aux jardins pleins de roses.
Ah ! Si la fleur de feu s'ouvrait au fond de moi
Je sens que je perdrais le goût d'aimer les choses.
(Marguerite Sapy)
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Par renal le 10 Novembre 2009 à 16:51
Roses d'automne
Aux branches que l'air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.
Dans sa corbeille d'or, août cueillit les dernières :
Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
Mais voici que, soudain, les touffes printanières
Embaument les matins de l'arrière-saison.
Les bosquets sont ravis, le ciel même s'étonne
De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
Malgré le vent, la pluie et le givre d'automne,
Les boutons, tout gonflés d'un sang rouge, fleurir.
En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
C'est l'âme des printemps fanés qui, pour un jour,
Remonte, et de corolle en corolle s'exhale,
Comme soupirs de rêve et sourires d'amour.
Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l'épine
De l'illusion morte et du bonheur défunt.Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931)
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Par renal le 22 Septembre 2009 à 16:53
Avoir et Être
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit…
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
Source: Anonyme...www.lespasseurs.com
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Par renal le 11 Juin 2009 à 16:54
Il Meurt Lentement
Pablo Neruda
Il meurt lentement,
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude,
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements,
ou qui ne parle jamais à un inconnu.Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement,
Ne te prive pas d’être heureux !
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Par renal le 20 Février 2009 à 17:11L'île lointaine
Je suis né dans une île amoureuse du vent
Où l'air à des odeurs de sucre et de vanille
Et que berce au soleil du tropique mouvant
Les flots tièdes et bleus de la ... Martinique
Sous les brises au chant des arbres familiers
J'ai vu les horizons où planent les frégates
Et respirer l'encens sauvage des halliers
Dans ses forêts pleines de fleurs et d'aromates
Cent fois je suis monté sur ses mornes en feu
Pour voir à l'infini la mer splendide et nue
Ainsi qu'un grand désert mouvant de sable bleu
Border la perspective immense de la vue
A l'heure où sur les pics s'allument les boucans
Un hibou miaulait au cœur de la montagne
Et j'écoutais pensif au pied des noirs volcans
L'oiseau que la chanson de la nuit accompagne
Contre ses souvenirs en vain je me défends
Je me souviens des airs que les femmes créoles
Disent au crépuscule à leurs petits enfants
Car ma mère autrefois m'en appris les paroles
Et c'est pourquoi toujours mes rêves reviendront
Vers ses plages en feu ceintes de coquillages
Vers les arbres heureux qui parfument ses monts
Dans les balancement des fleurs et des feuillages
Et c'est pourquoi du temps des hivers lamentables
Où des orgues jouaient au fond des vieilles cours
Dans les jardins de France où meurent les érables.
J'ai chanté ses forêts qui verdissent toujours.
O charme d'évoquer sous le ciel de Paris
Le souvenir pieux d'une enfance sereine
Et dans un Luxembourg aux parterres flétris
De respirer l'odeur d'une Antilles lointaine
O charme d'aborder en rêve au sol natal
Où pleure la chanson des longs filaos tristes
Et de revoir au fond du soir occidental
Flotter la lune rose au faîte des palmistes!
Daniel THALY
3 commentaires -
Par renal le 27 Janvier 2009 à 12:15
Moment de tendresse
Ils ne restent que quelques instants...
rien qu'un tout petit moment
je suis content comme un gosse
qui sort son sourire de sa poche
on ne peut pas savoir à quoi ils ressemblent
ils apparaissent sous tant de formes
que les cœurs... ils les déformentUn s'est déguisé en une paire d'yeux
quelquefois caché...
derrière des lunettes rondes
semble vouloir m'inviter...
avec lui à créer un nouveau monde
que mes idées deviennent vagabondes
ils apparaissent avec tant de profondeur
que les cœurs... deviennent chanceleursVoilà un autre niché dans un sourire...
il me dit qu'il est content de me revoir
je sais que des fois il est peu gêné
il sert de rempart à la timidité
aussi moqueur qu'espiègle
il laisse mes doutes dans ces mystères
ils apparaissent avec tant de retenue
que les cœurs... deviennent détenus, retenusEt lui qui se glisse dans des mots
à mots couverts, à demi mots
mots qui osent... peur de blesser
mots qui doutent... envie de demander
mots questions... envie de savoir
mots envie... peur de vouloir
ils apparaissent avec une vraie sincérité
que les cœurs... deviennent affamésEt puis je les vois partout, à tout instant
dans cette façon de tourner la tête
pour répondre... à prendre le temps
à afficher cette humeur de vouloir faire la fête
où au contraire d'être à deux un peu solitaire
d'avoir froid, d'être solitaire avec cette main
qui veut venir, qui frôle mais repart en vain
ils apparaissent avec une telle évidence
que les cœurs... deviennent balancesPar son cœur elle s'est découverte
pas tout à fait... il reste tant à découvrir
qui rendent heureux, qui font souffrir
de ces moments de tendresse
j'espère que pour moi il lui en reste...
et ci tout cela n'était que mirage...
dans la tête de l'enfant pas sagePhilippe Schneider
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