• Epreuves de langage

    D’où vient le son qui nous ébranle

    Où va le sens qui se dérobe.

    D’où vient le mot qui libère

    Où va le chant qui nous entraîne.

    D’où surgit la parole qui comble le vide

    Quel est le signe qui fauche le temps ?

     

    Quel alphabet prend en compte

    Nos clartés comme nos ombres,

    Quel langage raboté par nos rien

    Ameute le souffle,

    Quel désir devient cadences

    Image métamorphoses

    Quel cri se ramifie

    Pour reverdir ailleurs

    Quel poème fructifie

    Pour se taire autrement ?

     

    Issu de notre chair

    Tissée de siècles et d’océan

    Quel verbe criblera nos murs

    Sondera nos puits modèlera nos saisons ?

    Avec quels mots saisir les miettes

    Du mystère qui nous enchâsse

    Ou de l’énigme qui nous surprend ?

     

    Que veut la Poésie

    Qui dit sans vraiment dire

    Qui dévoile la parole et multiplie l’horizon

    Que cherche-t-elle

    Devant les grilles de l’indicible domaine

    Dont nous sommes fleur et racine

    Mais jamais posséderons ?

     

    Ainsi, chemine le langage

    De terre en terre, de voix en voix

    Ainsi  nous devance le poème

    Plus tenace que la soif

    Plus affranchis que le vent !

     

    Andrée Chédid.

     

    chats

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  • Il paraît ……

     

    Il paraît que Noël n'est plus Noël

    Que le message s'est perdu

    Dans l'emballage des cadeaux

    Que l'amour s'est évanoui

    Face au commerce du matériel

     

    Pourtant dans les yeux des enfants

    Petits et grands

    Se retrouve cette lueur

    Reflet d'émerveillement

    Devant les guirlandes

    Les ballets de lumière

    Face aux présents

    Aux montagnes de dons

    Dans le cirque blanc

    Le désert de cristal

     

    Alors jaillit cette conviction

    Noël ne meurt pas

    Noël ne disparaît pas

    Tout au plus il se cache

    Entre un ruban d'argent

    Et un flocon qui résiste au temps

     

    Auteur inconnu

     

    (Trouvé sur le blog de Gérard, http://visions.over-blog.com)

     


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  • Chanson trésor

     

    Je voulais faire une chanson trésor

    A ressortir aux temps de solitude.

    Un air de rien

    De pluie venteuse

    D’or

    Un peu de nous passant au bois qui se dénude

    Une chanson flâneuse aux rives de novembre,

    Une chanson frileuse

    Un peu pâle

    Un peut tendre

    Qui bâille sur les lèvres et s’amarre aux étangs.

    Une fleur fatiguée

    Qui ploie entre les dents

    Une chanson murmure

    Une chanson voyage

    Une chanson oiseau qui égare au passage

    Ses notes ordinaires et pourtant

    Essentielles

    Pour que demeure en nous un petit coin de ciel.

    Une chanson peluche

    Une chanson pour moi

    Une chanson silence au temps où il fait froid

    Une chanson secret dans un coffret scellé

    Une chanson sirène aux rêves  emmêlés

    Une chanson confiance aux refrains chuchotés

    Une chanson rieuse aux rimes partagées.

    Il faudra l’inventer et il faudra l’écrire

    Il faudra la chanter avant que ne s’éteigne

    Sur les grèves ornées des houles qui les baignent

    Les reflets d’un enfant

    Qui ne veut pas s’enfuir.

     

    Claude Clément (extrait de « Balade en tête »)


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  • Appuyé sur la crèche

     

        Quelqu'un me raconta un jour une anecdote à propos de la crèche de Noël que montait chaque année sa famille.

        Chaque année on ressortait du placard les décorations de Noël ainsi que tous les personnages en plâtre de la nativité. Cette année là l'un des bergers avait été endommagé par son long séjour en boîte. Sa jambe était cassée et, par malheur, il fallait que ce soit le berger préféré du petit garçon. Vous savez, c'est le berger qui porte un agneau sur ses épaules... Il en faut au moins un dans toutes les crèches qui se respectent. Le petit garçon était bien triste. Il lui était impossible de recoller la jambe cassée du berger qui ne pouvait pas tenir sur une seule jambe. Que faire? Le petit garçon n'en avait pas vu un pareil au magasin. Sa mère, qui avait l'esprit pratique et une plus longue expérience que son fils, lui dit alors: «Essaie d'appuyer ton berger sur le berceau du petit Jésus, peut-être qu'il pourra ainsi tenir.» Le jeune garçon essaya et revint en courant vers sa mère en disant: «Maman, cela marche, mon berger tient bien!»

        La maman ajouta alors: «Tu vois, pour nous c'est pareil, on ne tient bien que si on s'appuie sur Jésus.»

     

    Pierre-Paul Lafond

    Tiré de La Lettre de la paroisse Bedford / Acton Vale

    Décembre 1997

    http://www.granby.net/~santschi/noel/noelhistoires.htm

     


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    0352

     

    Franc jeu

    L’As dit la vérité,

    La Dame l’a vérifié.

    D’après le Sept de cœur,

    Le Roi n’est pas menteur.

    Le Valet est sincère,

    Quand il joue au poker.

    Les Piques sont loyaux,

    Autant que les carreaux.

    Les cartes passent aux aveux,

    Elles jouent toutes, franc jeu.


    Michel Boucher extrait de : Expressions en comptine

     

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