• Entre la France et l'Espagne se dresse une chaîne de montagnes. Là-haut se trouve un village nommé Argeles. Dans ce village passe un sentier qui mène à la vallée. Tous les après-midi, un vieillard gravit et descend cette pente. Lorsque le voyageur s'est rendu à Argeles pour la première fois, il ne l'a pas remarqué. A sa seconde visite, il s'est aperçu qu'un homme croisait sans cesse son chemin. Et chaque fois qu'il se rendait dans ce village, il notait de nouveaux détails, ses vêtements, son béret, sa canne, ses lunettes. Aujourd'hui, lorsqu'il pense à ce village, il pense aussi au Viel homme, bien que celui-ci ne le sache pas. Le voyageur ne lui a parlé qu'en une occasion. Voulant plaisanter, il lui a demandé : "Est-ce que Dieu vit dans ces belles montagnes qui nous entourent ? 

    -Dieu vit, a répondu l'homme, là où on Le laisse entrer." 

    Le maître dit : 

    « Lorsque nous sentons qu’est venue l’heure du changements, nous nous repassons inconsciemment le film de tous les échecs que nous avons connus jusque-là. 

    « Et bien sûr, à mesure que nous vieillissons, la part des moments difficiles l’emporte. Mais, en même temps, l’expérience nous a donné les moyens de surmonter ces échecs et de trouver le chemin qui nous permet d’aller plus loin. Il nous faut aussi insérer cette cassette-ci dans notre magnétoscope mental. 

    « Si nous ne regardons que le film de nos échecs nous resteront paralysés. Si nous ne regardons que le film de notre expérience, nous finirons par nous croire plus sages que nous le sommes en réalité. 

    « Nous avons besoin des deux cassettes »  

     

    « Au commencement de votre chemin, vous trouverez une porte avec une inscription, dit le maître. 

    Revenez me dire quelle  est cette  phrase. » 

    Le disciple se livre corps et âme à sa quête. Et puis, un jour, il voit la porte, et il retourne consulter son maître. 

    « Au commencement du chemin il était écrit : 

    « Ce n’est pas possible », lui annonce-t-il. 

    -Où était-ce écrit, sur un mur ou sur une porte ? demande le maître. 

    -sur une porte. 

    - Eh bien, posez la main sur la poignée et ouvrez-la. » 

    Le disciple obéit. Comme l’inscription est peinte sur la porte, elle pivote en même temps qu’elle. Lorsque la porte est entièrement ouverte, le disciple ne parvient plus à distinguer la phrase et il avance. 

     

    - Eh bien, je vous accompagne pour démontrer ma foi », répliqua l'autre.

    Ils atteignirent le soir le sommet de la montagne, et ils entendirent une Voix dans l'obscurité : « Chargez vos chevaux des pierres qui jonchent le sol. »

     

    « Vous voyez ? fit le premier cavalier. Après l'ascension que nous venons de faire, II veut encore alourdir notre charge ! Jamais je n'obéirai. »

     

    Le second cavalier obtempéra. Lorsque enfin ils arrivèrent au pied de la montagne, l'aurore pointait, et les premiers rayons du soleil illuminèrent les, pierres du pieux cavalier: c'étaient les plus purs ; Diamants.

    « Les décisions de Dieu sont mystérieuses mais  elles penchent toujours en notre faveur. » 

    Au bord de la rivière Piedra se trouve un monastère entouré d'une végétation florissante - une véritable oasis au milieu des terres arides de cette région d'Espagne. C'est là que la petite rivière devient un cours d'eau torrentueux et se divise en de multiples cascades.

    Le voyageur traverse la contrée, écoutant la musique de l'eau. Soudain, au pied d'une cascade, une grotte attire son attention. Il observe soigneusement la pierre polie par le temps et les belles formes que la nature a patiemment créées. Puis il découvre, inscrits sur une plaque, les vers de Rabin-dranath Tagore :

    Ce n’est pas le marteau qui a rendu ces pierres si parfaites, mais l'eau, avec sa douceur, sa danse et sa chanson.

    Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter.

    Nous sommes tous désireux d'agir, de trouver des solutions, de prendre des mesures. Nous sommes toujours en train de faire un projet, d'en conclure un autre, d'en découvrir un troisième.

    Il n'y a pas de mal à cela - en fin de compte, c'est ainsi que nous construisons et transformons le monde. Mais l'acte d'Adoration aussi fait partie de la vie.

    S'arrêter de temps en temps, sortir de soi et demeurer silencieux devant l'Univers. Se mettre à genoux, corps et âme. Sans rien demander, sans penser, sans même remercier pour quoi que ce soit. Seulement vivre l'amour silencieux qui nous enveloppe. Dans ces moments-là, il se peut que jaillissent quelques larmes inattendues - qui ne sont ni de joie ni de tristesse.

    N'en soyez pas étonné. C'est un don. Ces larmes lavent votre âme.

    La peur n’est pas signe de lâcheté. C’est elle qui nous permet d’agir avec bravoure et dignité dans certaines circonstances. Celui qui éprouve la peur et ca cependant de l’avant, sans se laisser intimider, fait preuve de courage. Mais celui qui affronte des situations difficiles, sans tenir compte du danger ne fait preuve que d’irresponsabilités

    Nous sommes toujours très occupés à chercher des réponses. Nous considérons qu’elles sont essentielles  pour comprendre le sens de la vie. Mais il est plus important encore de vivre pleinement et de laisser le temps se charger de nous révéler les secrets de notre existence. Si nous sommes trop occupés à trouver un sens, nous ne laissons pas faire la nature, et nous sommes incapables de lire les signes de Dieu.

    Pendant que le maître voyageait pour répandre la parole de Dieu, la maison dans laquelle il vivait avec ses disciples prit feu.

    « II nous a confié la maison et nous n'avons pas su en prendre soin », dit l'un des disciples.

    Et ils se mirent sur-le-champ à réparer ce qui avait survécu à l'incendie. Le maître, revenu plus tôt que prévu, vit les travaux de reconstruction.

    « Eh bien, les choses s'améliorent : une maison neuve ! » dit-il gaiement.

    Embarrassé, l'un des disciples lui avoua la vérité : leur résidence avait été détruite par les flammes.

    « Je ne comprends pas ce que vous me racontez là, lui rétorqua le maître. Je vois des hommes qui ont foi en la vie, qui entreprennent une nouvelle étape. Ceux qui ont perdu l'unique bien qu'ils possédaient sont dans une meilleure position que la plupart des gens car, dès lors, ils ont tout à gagner. »

    Nous parcourons le monde en quête de nos rêves et de nos idéaux. Très souvent, nous rendons inaccessible ce qui se trouve à portée de main. Lorsque nous découvrons notre erreur, nous comprenons que nous avons perdu notre temps en cherchant très loin ce qui était tout près. Nous nous culpabilisons pour nos faux pas, notre quête inutile et le chagrin que nous avons causé.

     

    Le maître dit :

    « Bien que le trésor serait enterré dans votre maison, vous ne le découvrirez que si vous ne le cherchez plus. Si Pierre n'avait pas éprouvé la douleur du reniement, il n'aurait pas été choisi pour chef de l'Eglise. Si le fils prodigue n'avait pas tout abandonné, il n'aurait pas été reçu et fêté par son père.

    « Certaines choses dans la vie portent le sceau qui dit : "Vous ne comprendrez ma valeur que lorsque vous m'aurez perdu... et retrouvé." Il ne sert à rien de vouloir rendre plus court ce chemin. »

     

    « La peur n'est pas signe de lâcheté. C'est elle qui nous permet d'agir avec bravoure et dignité dans certaines circonstances. Celui qui éprouve la peur et va cependant de l'avant, sans se laisser/' intimider, fait preuve de courage. Mais celui qui affronte des situations difficiles sans tenir compte du danger ne fait preuve que d'irresponsabilité.

     

     

    Un dompteur de cirque parvient à dresser un éléphant en recourant à une technique très simple ; alors que l'animal est encore jeune, il lui attache une patte à un tronc d'arbre très solide. Malgré tous ses efforts, l'éléphanteau n'arrive pas à se libérer. Peu à peu, il s'habitue à l'idée que le tronc est plus fort que lui. Une fois qu'il est devenu un adulte doté d'une force colossale, il suffît de lui passer une corde au pied et de l'attacher à un jeune arbre. Il ne cherchera même pas à se libérer.

    Comme ceux des éléphants, nos pieds sont entravés par des liens fragiles. Mais, comme nous avons été accoutumés dès l'enfance à la puissance du tronc d'arbre, nous n'osons pas lutter.

    Sans savoir qu'il nous suffirait d'un geste de courage pour découvrir toute notre liberté.

     

     Il n'avance à rien de demander des explications sur Dieu ; vous pouvez entendre de très belles paroles, au fond ce sont des mots vides. De même, vous pouvez lire une encyclopédie entière sur l'amour et ne pas savoir ce qu'est aimer.

    Le maître dit :

    « Personne ne réussira à prouver que Dieu existe ni qu'il n'existe pas. Certaines choses dans la vie doivent être vécues, et jamais expliquées.

    « L'amour en fait partie. Dieu - qui est amour également. La foi est une expérience d’enfant sens magique où Jésus a dît : "Le Royaume des Cieux appartient aux enfants."

    «Dieu n'entrera jamais dans votre tête. La porte par laquelle II passe est votre cœur. »

    Le maître dit « Très souvent, il est plus facile d'aimer que d'être aimé.

    « Nous avons du mal à accepter l'aide et le soutien des autres. Nos efforts pour paraître indépendants les privent de l'occasion de nous prouver leur amour.

    «Nombre de parents, lorsqu'ils vieillissent, empêchent leurs enfants de leur prodiguer la tendresse et le soutien qu'ils ont eux-mêmes reçus lorsqu'ils étaient petits. Beaucoup d'époux (ou d'épouses), quand le destin les frappe, ont honte de dépendre de l'autre. Résultat : les eaux de l'amour ne se répandent plus.

    «Nous devons accepter les gestes d'amour de notre prochain. Nous devons permettre à quelqu'un de nous aider, de nous soutenir, de nous donner la force de continuer.

    « Si nous acceptons cet amour avec pureté et humilité, nous comprendrons que l'Amour ne consiste pas à donner ou à recevoir, mais à participer. ».

    Extraits d'une « Lettre à mon cœur » anonyme

    « Mon cœur, jamais je ne te condamnerai, je ne te critiquerai, je n'aurai honte de tes paroles. Je sais que tu es un enfant chéri de Dieu et qu'il t'entoure d'une radieuse lumière d'amour.

    J'ai confiance en toi, mon cœur. Je suis de ton côté, je réclamerai toujours ta bénédiction dans mes prières, je demanderai toujours que tu trouves l'aide et le soutien dont tu as besoin.

    Je crois en toi, mon cœur. Je crois que tu parta¬geras ton amour avec ceux qui le méritent ou qui en ont besoin. Que mon chemin sera ton chemin, et que nous marcherons ensemble vers le Saint-Esprit.

    Je t'en prie, aie confiance en moi. Sache que je t'aime et que je m'efforce de te donner toute la liberté dont tu as besoin pour continuer à battre joyeusement dans ma poitrine. Je ferai tout ce qui sera à ma portée pour que tu ne te sentes jamais incommodé par ma présence autour de toi. »

    Le maitre dit : '

    « Dorénavant, et pour quelques centaines d'années, l'univers va boycotter tous ceux qui ont des opinions préconçues.

    « L'énergie de la terre exige d'être renouvelée, .es idées nouvelles ont besoin d'espace. Le corps et l'âme ont soif de nouveaux défis. L'avenir frappe à notre porte, et toutes les idées - excepté celles qui reposent sur des préjugés - auront une chance de se manifester.

    « L'important demeurera, l'inutile disparaîtra. Mais que chacun se contente de juger ses propres conquêtes : nous ne sommes pas juges des rêves de notre prochain.

    « Pour avoir foi dans notre propre chemin, il n'est nul besoin de prouver que celui de l'autre n'est pas le bon. Celui qui agit ainsi n'a pas confiance en ses propres pas. »

    Le maitre traverse avec son disciple le désert d'Arabie. Il met à profit chaque moment du voyage pour lui enseigner ce qu'est la foi. « Ayez confiance en Dieu, dit-il, Dieu n'abandonne jamais Ses enfants.

    Un soir, au campement, il demande au disciple d'aller attacher leurs montures à un rocher voisin. , Le disciple se souvient alors des enseignements de i son maître. « II est en train de me mettre à I l'épreuve, pense-t-il. Je dois confier les chevaux à Dieu. » Et il laisse les bêtes en liberté.

    Le lendemain matin, il découvre qu'elles se sont enfuies. Révolté, il va trouver son maître.

    « Vous n'entendez rien à Dieu, s'exclame-t-il. Je

    J’ai confié la garde des chevaux, et les animaux le sont plus là !

    - Dieu voulait prendre soin des chevaux, rétorque-le

    Maître. Mais, à ce moment, II avait besoin de vos

    Mains pour les attacher. »

     

    Saint jean de la croix nous enseigne que, sur notre chemin spirituel, nous ne devons pas chercher des visions, ni suivre les déclarations de ceux qui sont déjà passés par là. Seule notre foi doit nous soutenir, parce que la foi est limpide, transparente ; elle naît en nous et ne peut être confondue.

    Un écrivain, qui bavardait avec un prêtre, lui demanda ce qu'était l'expérience de Dieu.

    « Je l'ignore, répondit le prêtre. La seule expérience que je connaisse jusqu'à présent est celle de ma foi en Dieu. »

    C'est cela, le plus important.

    Un vieux sage chinois se promenait dans la campagne enneigée, quand il aperçut une femme en larmes.

    « Pourquoi pleures-tu ? lui demanda-t-il.

    - Parce que je me souviens du passé, de ma jeunesse, de la beauté que me renvoyait le miroir, des hommes que j'ai aimés. Dieu a eu la cruauté le me donner la mémoire. Il savait que je me rappellerais le printemps de ma vie et que je pleurerais. »

    Le sage contempla  la campagne enneigée,  le regard fixé sur un point déterminé. A un moment, la femme cessa de se lamenter : « Que regardez-vous là-bas ? demanda-t-elle.

    - Un champ de rosés, répondit le sage. Dieu a été généreux avec moi en me donnant la mémoire. Il savait qu'en hiver je pourrais toujours me rappeler le printemps, et sourire. »

    Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche a dit un jour « II est vain de peser sans cesse le pour et le contre ; se tromper de temps à autre fait partie de la condition humaine. »

    Le maître dit :

    « II y a des gens qui mettent leur point d'honneur à avoir raison jusque dans les moindres détails. Nous-mêmes, très souvent, nous ne nous permettons pas de commettre une erreur. Tout ce que l’on obtient par cette attitude, c'est la crainte d'aller de l'avant.

    « La peur de se tromper est la porte qui nous enferme dans le château de la médiocrité. Si nous parvenons à la vaincre, nous faisons un pas décisif vers notre liberté. »

     

    Il y a des moments où, malgré notre désir de venir en en aide à une personne en particulier, nous ne pouvons rien faire. Ou bien les circonstances ne nous permettent pas de l'approcher, ou bien la personne est fermée à tout geste de solidarité et de soutien.

    Le maître dit :

    « II nous reste l'amour. Dans les moments où tout le reste est inutile, nous pouvons encore aimer, sans attendre de récompense, de changement, de remerciements.

    « Si nous parvenons à agir ainsi, l'énergie de l'amour commence à transformer l'univers qui nous entoure. Lorsque cette énergie apparaît, elle fait toujours son travail. »

     

    EXTRAITS DE PETITES HISTOIRE DU MAKTUB DE PAULO COELHO


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  • Extrait de « au cœur des choses » de Susanna Tamaro 

     

    La beauté, comme l’imprévisibilité  est continuellement  sous nos yeux, mais nous nous ne sommes pas en mesure de le voir. 

     

    Beaucoup de gens sont émus face aux grands espaces, les montagnes ou la mer. C’est leur seule façon de communiquer avec le souffle de l’Univers. Pour moi se sont les petites choses qui me donnent le vertige de l’infini. Comme l’ADN par exemple qui est unique pour chaque homme. Dans ce filament sont inscrits la voix des ses grands parents, la couleur des yeux, de ses trisaïeul, la taille, la forme de ses mains, le talent pour les mathématiques , la prédisposition aux malade et beaucoup d’autres choses que nous ignorons encore. L’ADN  est l’empreinte de notre vie. Là sont inscrits les chemins que nous pourrions parcourir. 

     

    J’ai dit « pourrions «  et non devions, car je suis convaincue que l’empreinte génétique ne fait qu’indiquer notre chemin et que c’est bien à nous, ensuite avec notre conscience, avec la participation de notre volonté, de façonner ce chemin peu à peu le mieux possible. 

     

    L’indifférence est l’une des grandes voies qui mènent à la destruction. 

    J’ai remarqué que certaines personnes qui avaient autour d’eux un horizon sombre, très bas, et dans cet horizon, ils essayaient aussi d’enfermer les pensées d’autrui. Ils avaient le don de ridiculiser ceux qui ne pensaient pas comme eux, et marginaliser très vite ceux qui faisaient preuve d’une grande exigence intérieur. Par-dessus tout ils aimaient juger, et jugement et mépris allaient toujours de pairs. 

     

    AU COEUR DES CHOSES DE SUSANNA TAMARO

    Qu’est-ce que la Réconciliation ? 

     

    La Réconciliation est le parcours qui nous amène à reconnaître notre fragilité et à accepter notre passé, quel qui soit. C’est ce parcours qui rend l’homme vraiment libre, et donc vraiment capable d’aimer. 

     

    L’homme qui pardonne, l’homme réconcilié est, avant tout, celui qui n’a pas de défenses, qui n’a pas de barrières, qui ne se tient pas en un point où la vérité n’a qu’une seule couleur.  

    L’homme réconcilié avec lui-même et donc avec son projet sait que la vérité n’est pas une couleur, mais une lumière. Une lumière qui se pose n’importe où et qui réchauffe, illumine, donnant à toute chose un souffle plus ample. C’est pourquoi je pense que le pardon n’est pas un étalage de bon sentiments, mais un parcours long et difficile, fait de dépouillement progressif, qui conduit l’être humain à vivre pleinement sa condition d’homme. 

     

    Mais pour se pardonner, il faut se connaître, reconnaître la pauvreté de ses propres sentiments et la peur de sa propre liberté. 

     

    C’est seulement ainsi, dans la conscience de ses propres limites et de sa propre fragilité, que peut commencer le processus de réconciliation. Avec soi-même, et donc avec les autres. C’est seulement à partir de là que peut commencer la construction d’une véritable justice. 

    L’homme réconcilié  est celui qui a accompli jusqu’au bout son cheminement de réalisation spirituelle. Paradoxalement l’homme qui a tout perdu n’a plus rien à perdre. Il a abandonné en chemin tout ce qui renforçait son  ego, qui le rendait différent des autres, et donc en lutte avec les autres. C’est l’homme qui ne connaît plus l’orgueil ni la présomption. Il est donc totalement ouvert à l’amour. 

     

    J’ai compris que le cœur était le centre de tout et que le mien comme celui de tous les hommes avait été trop longtemps accablé par des poids inutiles. Le poids de l’ignorance, de la confusion et de l’éloignement. 

     

    Dans le silence et la solitude un peu de temps et sans aucun effort, mon regard enfantin à réafleuré, ce regard pur qui  ne connaissait que la joie d’exister. Là bas avec la totalité de mon corps de mon âme j’ai perçu la puissance absolue de l’Esprit Saint. 

     

    Le cœur est le centre de toute notre vie et de notre Esprit. Donc le cœur, pour moi c’est le lieu de l’Esprit Saint. La dernière partie de « Va où ton cœur te porte » est une invitation à la prière, évidemment  et une invitation à l’écoute de l’Esprit Saint. 

     

    « Va où ton cœur te porte » veut dire suivre la voix de l’Esprit, regardez au centre de soi-même pour reconnaître et suivre sa propre vocation. 

    La fonction de générations est la seule chose à la fois la plus difficile et la plus indispensable, car se relier à son propre passé et à l’avenir que représentent nos propres enfants, c’est la dimension humaine qui donne là la vie sa plénitude. Les parents transmettent toujours quelque chose de bien ou de mal à leurs enfants. 

     

    AU COEUR DES CHOSES DE SUSANNA TAMARO


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  • Livres lus 2006

    LIVRES LUS 2006

    Juin

     

    PLATON :

    -      Crypton

    -      Phédon

    -      Le bonheur selon Socrate

    -      Apologie de Socrate

     

    LIVRES LUS 2006

    Juillet 

     

    BENOIT MARCHON  Le dico de la philo

    ETIENNE GRUILLAT  Petite chronique de la vie

    LUC FERRY  Apprendre à vivre

    MATHIEU RICARD  La citadelle des neiges      

    ROGER BETEILLE Clarisse       

    ST EXUPERY Le petit prince

    TZYRETAN TODORO  La vie commune

    LIVRES LUS 2006

    Aout

     CHALOTTE LINK  Le sceau du secret

    COLINE FLORENT  L’accoucheuse de lumière

    YVES MICHAUD  La philo 100% ado

    LIVRES LUS 2006

    Septembre

     

    JACQUES SALOME  Lettre à l’intime de soi

    M.BERN DUPUIS  Le refuge aux roses

    PASCAL  Pensées

    SAINT AUGUSTIN  Confession

    LIVRES LUS 2006 

    Octobre

     

    ALBERT JACQUARD  Mon Utopie

    BERTRAND VERGELY Petit précis de philosophie

    BERTRAND VERGELY  Petite philosophie grave et légère

    EPICTETE  Le manuel

    JACQUES SALOME  Apprivoiser la tendresse

    JEAN GUITTON  Le catholicisme

    ROGER-POL-DROIT  Fou comme des sages   

    SENEQUE  Consolation

    SENEQUE La vie heureuse

    SENEQUE  Lettre à Alucillus

    LIVRES LUS 2006

    Novembre

     

    ABBE PIERRE  Absolu

    ABBE PIERRE  Confession

    BERTRAND VERGELY  Petite philosophie pour jours tristes

    BERTRAND VERGELY De l’utilité de la philosophie

    BOECE Consolation de la philosophie

    GUILLAUME MUSSO  Sauve-moi

    LABORIT le cri de la mouette le cri de la mouette

    LISA UNGER  Cours ma jolie

    SALOME  Le courage d’être soi

    BERTRAND VERGELY  Les grandes Interrogations de la morale

    LIVRES LUS 2006

    Décembre

     

    DE BOTTON Les consolations De la philosophie 

    KRISHNAMURTI le sens du bonheur

    PLATON Menon

    ROGER POL-DROIT La philo expliquée A ma fille

    SALOME JACQUES Contes à s’aimer, Contes à aimer

    SPINOZA Ethique

    BERTRAND VERGELY Les philosophes Du moyen âge et de La renaissance

    LIVRES LUS 2006


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  • UNE QUÊTE DU BONHEUR  

    Il est parti à la recherche du bonheur. 

    Il crut le voir et se dit qu’il pourrait le saisir  

    En tendant simplement la main. 

    En chemin, il vit dans le fossé  

    Le bonheur de la beauté des coquelicots, des marguerites et des bleuets. 

    Il s’en fit un bouquet qui aussitôt dans ses bras se dessécha et s’effeuilla. 

    Sûr le bonheur n’était pas là. 

    Un peu plus loin il vit dans une forêt, 

    Le bonheur et la clarté d’un rayon de soleil. 

    Il courut vers lui pour en être inondé. 

    A peine arrivé, un nuage du ciel éteignit la lumière jaillie dans le bois. 

    Sûr, le bonheur n’état pas là. 

    Enfin, oublié sur un banc, 

    Il fut bien étonné de trouver un violon. 

    Il le prit à pleine mains pour en tirer un son, mais le violon grinça pleura. 

    Sûr le bonheur n’était pas là. 

    Fatigué de lui, fatigué de la vie,  

    Ce soir-là, bredouille, il rentra chez lui. 

    Le lendemain, il repartit. 

    En chemin, il vit au fond du fossé un enfant qui pleurait. 

    Il cueillit un coquelicot, une marguerite et un bleuet  

    Et les lui offrit pour le consoler. 

    Un peu plus loin, il vit dans la forêt un vieillard qui grelottait. 

    Il tira le rayon du soleil vers lui pour le réchauffer. 

    Enfin sur le banc, il vit un jeune homme qui chantait. 

    Il prit le violon et fit glisser l’archet pour l’accompagner. 

    Le bouquet de fleurs et le sourire retrouvé de l’enfant, 

    Le rayon de soleil et le repos du vieillard,  

    La musique du violon et la mélodie du jeune homme, 

    Le parfumèrent 

    Le réchauffèrent, 

    Et le bercèrent 

    De bonheur. 


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  • VIVRE HEUREUX 

    Le marché d’Athènes, offrait à profusion tous les produits issus de l’art des orfèvres, 

    De la dextérité des artisans en vêtements ou en chaussures, du grand talent des tapissiers et des ébénistes. 

     

    Socrate, le grand philosophe, pieds nus et vêtu de sa vieille et unique toge allait d’un étal à l’autre, l’œil intéressé et  charmé par tant de richesses et par tant de beautés. 

     

    Un de ses disciples vint vers lui, étonné : 

    -Comment, maître, toi qui nous enseignes la frugalité et la limitation des désirs, peux-tu t’intéresser à ce marché débordant de biens et de richesses ? 

    -C’est parce que j’aime y découvrir la quantité de choses sans lesquelles je peux vivre heureux. 

     

     

       


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