• Pensées revigorantes (17)

    « Epictète avait raison de concevoir qu'agir mal, c'est se faire tort à soi-même". Nous portons en nous-mêmes la punition de nos fautes avant même que la sanction sociale n'intervienne. Nous sommes à la fois notre palais de justice et notre prison. Ou notre palais de délices et notre champ libre. C'est selon. Selon notre morale de comportement, notre manière de contribuer au bien ou de verser dans les actions préjudiciables. Diderot rappelait cette phrase qui exprime bien ce qu'est la loi morale, celle dont nous sommes intimement porteurs : « Va où tu voudras, tu y trouveras toujours ta conscience »...

     

    « Toutes les sagesses — celles d'Orient comme celles i d'Occident — concordent sur ce point : le sentiment de fraternité et d'harmonie naît quand on donne priorité à l'autre et que l'on se situe dans une altérité aimante que l'on pourrait aussi appeler "réciprocité d'amour" les tribulations humaines apparaissent lorsqu'on se montre exclusivement tourné vers soi, centré sur ses propres désirs et accaparé par ses propres préoccupations. On se souvient de la fameuse formule de Jean-Paul Sartre, "l'enfer, c'est les autres", facétieusement détournée par Sœur Emmanuelle qui, après s'être consacrée toute sa vie à alléger le sort des plus démunis, osa proclamer : "le paradis, c'est les autres"... Preuve éclatante que le bonheur ne se trouve pas dans ce que l'on prend, mais bien dans ce que l'on donne. »

     

    « La chose probablement la plus difficile du monde, consiste à "se laisser vivre". C'est-à-dire à avoir suffisamment confiance en soi, dans la vie et dans les forces supérieures qui nous gouvernent, pour accepter de se laisser porter, de se laisser traverser, de se laisser façonner, un peu comme la femme en attente d'enfant. Peut-être nous méprenons-nous sur notre tâche à accomplir : il s'agit moins de s'assigner un but que de choisir une direction ; moins d'exercer sa volonté à tout bout de champ que de s'adapter aux circonstances qui adviennent et que nous n'avions pas prévues ; moins de prétendre gérer sa vie que de mettre au monde des "bébés-événements", de s'en occuper avec amour et de favoriser leur croissance et leur épanouissement. Molière disait haïr « ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir la suite des choses, n'osent rien entreprendre ». Il ne faut pas attendre de savoir avant de croire, il ne faut pas attendre de connaître le but pour se mettre en marche. C'est au fil de la marche que le but apparaît, dans toute sa splendeur. »

     

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