• Extraits du livre « Veilleur où en est la nuit ? »

     

    Extraits du livre « Veilleur où en est la nuit ? »

    De Adrien Candiard 

     

    Résumé :

    Les chrétiens sont-ils le dernier espoir d’un monde qui a perdu toute espérance ? Oui, espérer est leur profession de foi depuis deux mille ans. Non, eux-mêmes sont désespérés en ce début de troisième millénaire.Et si espérer, c’était d’abord renoncer à tous les faux espoirs? Refuser d’idéaliser le passé. Refuser de sublimer l’avenir. Dire non au fantasme de la restauration glorieuse et non à l’illusion de l’exaltation apocalyptique.L’espérance des chrétiens n’a qu’une chose à offrir : la vie éternelle. Une vie qui ne commence pas après la mort. Une vie qui débute maintenant.Une autre manière de vivre, de vivre sa mort, de mourir sa vie. Jamais, sans doute, renaître n’a été aussi simple, clair, aisé qu’avec ce livre.

     

    L’espérance chrétienne espère nécessairement contre toute espérance, c'est-à-dire contre tous les faux espoirs qui nous protègent d'une rencontre rugueuse avec le monde réel où Dieu nous attend. Comment pourra-t-il nous sauver si nous sommes ailleurs ? Comment même pourrons-nous comprendre ce qu'est le salut, ni pourquoi il nous faut être sauvés, si nous ne regardons pas le monde réel, avec le mal qui le traverse, en face ?

     

    Le  Dieu vivant reste libre de nos définitions : c’est ce qui le rend tout à la fois un peu perturbant et tout à fait merveilleux.

     

    On ne possède pas Dieu comme on possède une voiture ou de l'argent en banque, mais plutôt comme on «a» un ami: on le connaît, certes, mais on n’en a jamais fait le tour. Il peut toujours nous surprendre. Il est toujours à la fois connu et inconnu, et plus nous le connaissons, plus nous prenons conscience de sa part de mystère. Commencer à le connaître, c'est comme plonger dans l'océan : on n'est pas près d'avoir épuisé la question.

     

    (L’évêque d'Hippone) souligne que Dieu est la seule réalité que nous pouvons à la fois posséder et continuer à désirer dans le même temps. Dieu est à ce titre le seul objet d'espérance qui ne déçoit pas, parce qu'il ne cesse pas d'être une espérance quand il devient une possession.

     

    Les trois vertus théologales - la foi, l'espérance et la charité - nous proposent chacune une manière de posséder Dieu. La foi possède Dieu comme Vérité, la charité le possède comme Bien. La voie ouverte par l'espérance, c'est la possession de Dieu comme salut; c'est ce qu’on appelle plus communément la vie éternelle.

     

    Espérer, c’est quelque chose de très concret : c’est croire que Die nous rend capables de poser des actes éternels. Que, quand nous aimons, cet amour n'est pas simplement un beau sentiment dans une marée d'absurdité vouée à la mort, mais une fenêtre que nous ouvrons sur l'éternité. Car ces actes éternels, ces actes que nous pouvons faire et dont le fruit est éternel, ce sont bien sûr les actes d'amour, les seuls qui comptent. Ce sont eux qui construisent, dans notre monde déjà, l'éternité, le Royaume de Dieu.

     

    Espérer, ce n'est pas se mentir ou se voiler la face, mais croire que l'amour est plus solide que le reste, parce que, contrairement à nos ambitions, nos richesses, nos conflits, tout ce qui nous distrait trop souvent de l'essentiel, l'amour a les promesses d'éternité. Il ne passera jamais, saint Paul nous le dit. Quand le monde qui nous entoure nous fait peur, l'espérance chrétienne ne nous dit pas de rester là à pleurnicher parce que tout va mal, ni de sourire bêtement parce que tout irait bien; elle ne nous invite pas à attendre que Dieu détruise ce monde-là pour en construire un autre ; elle nous pose une question très simple : comment faire de tout cela une occasion d'aimer davantage ? C'est la question que nous devrions nous poser devant toutes les nouvelles, les bonnes comme les mauvaises, celles du journal télévisé comme celles du téléphone personnel. Comment puis-je en faire une occasion d'aimer ?

     

    Dieu : il sait que, si nous ne recevons pas d'abord en surabondance, nous serons trop timides pour donner. Alors il donne, en espérant que cela finira par déborder de nos mains, de nos poches, et que nous nous mettrons nous aussi à donner, à partager, à vivre avec les autres cette joie que nous ne cessons de recevoir. fin

     


  • Commentaires

    1
    monique
    Vendredi 4 Février 2022 à 09:43

    Merci beaucoup pour ce partage ça nourrit l'espérance

    Cordialement

      • Samedi 5 Février 2022 à 18:11

        Merci Monique de votre visite sur mon blog. Contente que ces extraits vous ont plus.

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