• En tout la paix du cœur

    EXTRAIT DU LIVRE DE FRÈRE ROGER, DE TAIZÉ

    En tout la paix du cœur

     

    Si, dans vos vies, il y a des secousses et même des ébranlements, Jésus le Christ est là. Il nous dira toujours : « Quand tu serais au plus dur de l’épreuve, je me tiens sous ton désespoir. Et je suis aussi aux profondeurs de l’espérance. »

     

    Rien n’est plus beau qu’un visage rendu transparent par toute une vie de peines et de joies, de combats et de paix intérieure.

     

    Penserions-nous avoir renoncé au Christ ? Lui ne renonce pas à nous. Croyons-nous l’avoir délaissé ? Il est présent. Là est l’inattendu. Là est l’inespéré.

     

    Le doute peut être corrosif. Il parvient à plonger l’être humain au fond d’un puits. Mais demeure une lumière par le haut. L’obscurité n’est pas une nuit complète, elle n’est pas la ténèbre. Elle n’envahit pas l’être en sa totalité. La lumière du Christ y pénètre

     

    Quelle vigilance s’impose pour ne placer aucune étiquette sur le front de quiconque ! Il n’est pas sans conséquence, l’usage de certaines expressions telles que, angoisse, orgueil, jalousie. L’être humain risque si facilement de chercher de quoi justifier de tels jugements. Avoir de l’autre une image figée peut immobiliser en lui tout un développement intérieur.

     

    Quand surviennent les silences de Dieu, nous reposer en lui c’est toucher l’oasis où il désaltère nos soifs.

     

    « Là où il y a l’amour, Dieu est présent. » Ne nous fatiguons pas à nous inquiéter si nous n’en ressentons rien. Là où il y a une vivante charité, Dieu est présent, plus encore : il l’est en plénitude.

     

    Quand nous prions et que rien ne semble se passer, resterions-nous sans exaucement ? Non. Le feu d’un amour atteint en nous jusqu’aux régions arides, jusqu’aux contradictions de notre personne. Dans une paisible confiance en Dieu, toute prière trouve des accomplissements. Peut être sont-ils différents de ce que nous supposions …. Dieu n’exauce-t-il pas en vue d’un plus grand amour ?

     

    Pourquoi Dieu ne retient-il pas les humains de faire le mal ? C’est qu’il nous a crées libres. Dieu est amour et l’amour ne s’impose jamais.

     

    Être écouter fait tomber des obstacles crées par les frustrations du cœur, les blessures d’un passé proche ou lointain. Être écouté, c’est le commencement d’une guérison de l’âme. Et se soulève le souffle d’une confiance.. et s’en-trouve la porte de la liberté.

     

    Dans les moments les plus sombres, quand il y a parmi les chrétiens de lourds découragements, que pouvons-nous d’autre sinon nous jeter dans ce gouffre qu’est l’espérance de la foi ?

     

    Traverserais-tu des périodes où tout paraît desséché ? Dans ses moments où rien ne semble se passer, avec presque rien s’épanouit une fleur de désert.

     

    Plus nous partageons ce que nous avons avec simplicité, plus la vie se fait accueillante à ceux qui nous sont confiés. Simplifier donne de pouvoir accueillir, même avec très peu de chose.

     

    Dans l’intime de nous-mêmes est déposé un appel à la liberté intérieure. Et en elle il y a  de la poésie. Elle peut se réjouir d’un rien, le vent dans les arbres, les lumières changeantes dans le ciel, l’intimité d’un repas simple, la présence de tout proches, les enfants.

     

    En tout la paix du cœur


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