• ABC de L’ennéagramme

    Extrait de « ABC de L’ennéagramme »

    De Eric Salmon »

     

    Présentation :

    Le mot « ennéagramme » vient du grec ennea gramma, qui signifie : « figure à neuf côtés ». Aujourd'hui, ce mot fait référence à un système d'étude de la personnalité fondé sur neuf comportements de la nature humaine.

    L'ennéagramme est riche parce qu'il prend en compte la dynamique de l'homme, son évolution et les différentes facettes de sa personnalité. Il est concret parce qu'il s'applique aux habitudes de tous les jours. Aussi, avec une bonne observation de soi, il est immédiatement utile. Il est crédible parce que les types sont en concordance avec de nombreuses données vérifiables, dont celles de la psychologie contemporaine.

    Au niveau psychologique, l'ennéagramme propose de nous faire prendre conscience du fait que notre personnalité nous a figés dans un comportement conditionné. L'ennéagramme ! donne également des repères afin de nous libérer de cette emprise de ce « moi conditionné » que l'on appelle l'ego.

    Au niveau spirituel, il s’agit de retrouver l’essence profonde de l’être qui vit en nous, au-delà de notre personnalité.

    La démarche est toujours la même, quelle que soit la culture : Connaissance de soi, Transformation, Plénitude. La connaissance de soi est le point de départ, la transformation est le chemin, et la plénitude est le but : contacter l'essence profonde de l'être, cette puissance de vie qui nous anime lorsque l'on fait lâcher prise à son ego, et que les croyants appellent l'âme.

    Depuis 1994, l’ennéagramme se développe rapidement | en France et dans le monde. Il offre deux intérêts : se faciliter la vie au quotidien, et retrouver l'unité, à la fois en soi et dans son environnement.

     

    Pour des raisons pédagogiques, chaque type de personnalité, porte le nom de son « moi » dominant. Nous allons donc étudier dans l’ordre :

     

    • Le point Un : la dominante perfectionniste,
    • Le point Deux : la dominante altruiste,
    • Le point Trois : la dominante du « battant »,
    • Le point Quatre : la dominante romantique,
    • Le point  Cinqla dominante de « l’observateur »,
    • Le point Six :la dominante loyale,
    • Le point Sept : la dominante épicurienne,
    • Le point Huit : la dominante du « chef »
    • Le point Neuf : la dominante du « médiateur ».

    Point Un : Dominante perfectionniste

     

    Synthèse

    Pour eux, il existe un code du comportement humain, une morale. Ils ont la correction en haute estime, et essaient de vivre en adéquation avec leurs principes. Ils sont déçus par le manque de respect aux règles et aux croyances.

    L'imperfection les irrite et ils sont considérés comme critiques et exigeants. Ils voient facilement comment les choses pourraient être améliorées, et ne peuvent pas rester indifférents. Ils s'agacent également quand ils constatent qu'un de leurs proches n'essaie pas de donner le maximum.

    Pour fonctionner, ils ont besoin d'une cause juste où canaliser leur colère. Comme ils s'interdisent toute manifestation de leurs émotions, leur colère est rentrée. Il y a conflit entre rigidité et sensibilité. D'où une tension, y compris musculaire, parfois perceptible par les proches.

    On peut compter sur eux. Quand ils sont responsables de quelque chose, on peut être sûr que ce sera fait convenablement. Pour eux, le travail passe généralement avant le plaisir et ils peuvent faire taire leurs désirs, afin que le travail soit fait, et bien fait.

     

    Sous l’influence de la passion : Quand ils s’agacent face à l’imperfection, les Un se gâchent la vie par trop de colère.

    La colèrenaît face à l’imperfection : la leur, celle des autres, celle du monde : « Si je retombe dans mon piège de vouloir que tout soit parfait, la colère va me rendre intransigeant, plein de ressentiment. Je perds tout sens de l’humour et deviens critique, rigoriste, inflexible, maniaque. »

    Quand ils contrôlent leur passion : Les Un acceptent les choses comme elles sont : « Je continue de percevoir l’imperfection des choses, mais ce qui m’aurait mis en colère autrefois est maintenant source de créativité. Il m’est possible de créer une distance, de canaliser l’énergie engendrée par la colère, et de la mettre au service de mes autres qualités. » Ils sont dans la Sérénité.

    La sérénitéconsiste à dépasser ses critères de perfection, accepter que ni le monde ni soi-même ne soient parfaits, surmonter sa peur de mal faire... Au lieu d'être perpétuellement dans la colère, on peut

    changer de niveau en acceptant les choses qui ne peuvent être changées, en s'employant à changer celles qui peuvent être, et surtout en devenant capable de faire la différence entre les deux.

     

     

    Point Deux : Dominante altruiste

     

    Synthèse

    Les Deux se voient comme des Saint-bernard. Ce sont de grands affectifs, attentionnés et chaleureux. Ils voient facilement ce dont les autres ont besoin, même quand ils ne les connaissent pas. « C'est parfois frustrant d'être autant conscient des besoins des gens, surtout de leur douleur ou de leur malheur, parce que je ne peux pas faire pour eux autant que je voudrais. »

    Ils aiment prendre les autres en charge, s'inquiètent de ce qui leur arrive, même si leurs actions sont le plus souvent guidées par le besoin d'être aimés.

    Ils peuvent être enveloppants, protecteurs, maternants. « II m'est facile de donner de ma personne. J'aurais parfois envie d'être capable de dire non parce que je finis par mettre plus d'énergie à m'occuper des autres que je n'en mets à m'occuper de moi-même. J'ai de la peine quand les gens s'imaginent que j'essaie de les manipuler ou de les contrôler, alors que tout ce que j'essaie de faire, c'est de les comprendre et de les aider. »

    Ils aiment venir au secours, porter assistance. Ils ont besoin que l'autre ait besoin d'eux. Ils ont parfois l'impression d'être exploités, alors que ce sont eux qui ont créé une dépendance affective : « Je donne pour que tu m'aimes. »

    De bons rapports humains sont pour eux essentiels, et ils sont prêts à se donner beaucoup de mal pour qu'ils existent.

     

    Sous l’influence de la passion : quand ils veulent aider à tout prix, les deux se gâchent la vie par trop d’orgueil.

    Quand ils se laissent submerger par la passion de rendre service, les Deux perdent leur équilibre, ils se décentrent en niant leurs propres besoins. Ils se mettent à séduire pour plaire. L’orgueil prend pas sur l’altruisme.

    L’orgueil naît face au besoin de l’autre ; »chouette quelqu’un qui  a besoin d’aide : moi  je vais pouvoir l’aider. » Quand les Deux retombent dans leur piège de vouloir être utiles à tout prix, ils deviennent manipulateurs : « En te rendant service, je crée un lien, et tu vas devoir me reconnaître. »

    Quand ils contrôlent leur passion : Les Deux continuent de percevoir ce dont l'autre a besoin, mais il leur devient possible de ne pas se précipiter, pour rester humblement à leur place si l'autre n'est pas demandeur. La compassion continue d’exister, mais elle est empreinte d'humilité.

    L'humilité est à l'opposé de la fierté où les Deux rendent service en oubliant qu'ils le font d'abord pour eux-mêmes. L'humilité consiste, au contraire, à accepter sa propre nature. À ce niveau, les Deux peuvent admettre que l'on n'ait pas besoin d'eux sans se sentir mal aimés.

    Ils redeviennent eux-mêmes dès qu'ils ne choisissent plus en fonction des besoins des autres, mais des leurs. En utilisant l'énergie de l'orgueil au profit de leur indépendance, ils retrouvent leur liberté.

    Points Trois : la dominante du battant

     

    Synthèse

    D'apparence heureuse et confiante, les Trois sont énergiques et efficaces. Ils recherchent le challenge et peuvent en arriver à être obsédés par la performance. « Je me suis battu pour réussir en jouant sur deux registres : celui du gagneur et celui de l'acteur, capable de changer de rôle selon les situations. »

    Ils savent ajuster leur image en fonction de l'attente de l'autre :

    « Je peux très bien changer trois fois de tenue si je me rends à trois soirées différentes. » Ils s'identifient à ce qu'ils font, parce qu'ils pensent que la valeur de chacun dépend de ses résultats et du prestige qui en résulte. Comme la réussite professionnelle occupe presque tout leur temps, ils laissent de côté sentiments et états d'âme afin de se concentrer sur les objectifs de la réussite.

    Parce qu'il y a toujours quelque chose à faire, les Trois trouvent difficile de prendre le temps de s'asseoir et de se détendre. Ils aiment aller vite et sont contrariés quand les autres ne maximisent pas le temps qu'ils leur accordent. Il leur arrive d'avoir envie de prendre en main le projet que quelqu'un assume trop lentement à leur goût.

     

    Sous l’influence de la passion : Quand ils sont dans leur besoin de réussir à tout prix, les Trois se gâchent la vie par trop de Mensonge.

    Quand ils se laissent submerger par l'importance du paraître, les Trois perdent leur équilibre, ils se décentrent. Ils ne voient plus le monde qu'avec leurs critères de réussite. Dès lors, ils se mentent à eux-mêmes autant qu'aux autres, « arrangeant » la vérité, pour donner la meilleure image possible.

    La vanité naît de leur passion pour l'image qu'ils donnent ou pour le travail : « Je peux devenir accro du travail, ne plus penser qu'à cela. Les vacances n'existent plus et je n'arrive pas à décompresser. »

    Quand ils contrôlent leur passion : Les Trois découvrent l’Authenticité.

    L'authenticité est un état intérieur où il n'est pas besoin de : chercher un rôle auquel s'identifier. Au lieu de regarder les autres pour incarner ce qu'ils souhaitent, le Trois dans l'authenticité peut dire : « Je suis ce que je suis et c'est bien comme ca. » il n'a pas besoin de regarder à l'extérieur et de convaincre les autres qu'il est digne d'amour : il le sait de l'intérieur.

    « L'authenticité est liée à l'espérance : accepter au delà de mes efforts — que la vie s'occupe de ce qui doit arriver. Être capable de lâcher prise et d'accepter que les choses se fassent à travers moi plutôt que par moi. »

    Les Trois qui vivent dans l'espérance peuvent tourner leurs capacités de leadership, de motivation et de réalisation au service des autres et vivre l'amour inconditionnel qu'ils ont toujours recherché.

    Le pas à franchir consiste à reconnaître que la vie peut être heureuse par elle-même sans avoir à la produire, à la fabriquer : « Le plus difficile a été de découvrir que j'existais indépendamment de mes actes. »

     

    Point Quatre : la dominante romantique

     

    Synthèse

    Les Quatre sont de grands romantiques qui ont une forte intensité de sentiments.

    Ils sont attirés par le beau, l'unique, le différent. Ils préfèrent la nostalgie et la mélancolie à la banalité.

    L'importance qu'ils attribuent aux émotions leur donne une énorme créativité. Sensibles, ils ont besoin d'exprimer leurs sentiments : Rimbaud, Baudelaire, Brel ou Piaf. À cause de cette amplitude émotionnelle, ils se sentent différents des autres. Ils ont besoin de chaleur : qu'on les écoute, qu'on prenne du temps pour partager leurs états d'âme et l'intensité de la vie. Idéalistes, ils recherchent un sens à l'existence. Ils sont souvent à l'aise et efficaces dans les moments importants de la vie, tant les leurs que les vôtres.

     

    Sous l’influence de la passion :Quand ils se laissent dominer par le sentiment d’abandon, les Quatre se gâchent la vie par trop d’Envie

    Quand ils se laissent submerger par l'envie, ils perdent leur équilibre, ils se décentrent. Ils ne voient plus le monde qu'avec leurs critères émotionnels.

    L'envie naît de leur incapacité à se satisfaire des choses telles qu'elles sont. La peur de trouver le présent trop médiocre les amène à fabriquer une intensité émotionnelle afin « d'améliorer l'ordinaire Ils vont préférer les situations qui provoquent l'anxiété ou l'extase plutôt que le morne quotidien.

    À partir de là, ils vont continuer à rêver d'un idéal inatteignable, parce que l'atteindre apaiserait leurs émotions, et s'ils n'ont plus d’émotions, ils ont l'impression de ne plus exister.

    Il y a confusion entre intensité émotionnelle et authenticité : refuser la vérité quand elle est trop banale, quitte à devenir dépressif quand elle ne correspond pas à leur besoin d'intensité.

     

    Quand ils contrôlent leur passion : Les Quatre continuent à vibrer émotionnellement, mais sont devenus capables de gérer leur cyclothymie. Ils sont dans l'Équanimité

    L'équanimité, ou égalité d'humeur, c'est se sentir en harmonie avec soi-même, quelles que soient les circonstances. Par opposition, l'envie concerne toujours quelque chose à l'extérieur de soi. Quand les Quatre retrouvent l'équanimité, ils réalisent qu'ils ont déjà tout ce dont ils ont besoin et qu'ils sont très bien comme ils sont. Ils savent garder leur équilibre sans avoir à prouver leur valeur dans la recherche de l'intensité.

     

     

    Point Cinq : la dominante de l’observateur

     

    Synthèse

    Les Cinq sont des solitaires, retranchés dans leur monde intérieur comme un ermite dans sa tour d'ivoire. Ils préfèrent la réflexion à l'action.

    Calmes et analytiques, pas vraiment friands de contacts, d'apparence souvent froide et distante, ils ont le sens de la synthèse.

    Les Cinq ont besoin de plus de solitude que la plupart des gens. Ils préfèrent généralement observer ce qui se passe plutôt que d'y participer. Ils n'aiment pas parler d'eux-mêmes ou de leurs sentiments, parviennent mieux à contacter leurs émotions quand ils sont seuls, ils ne s'ennuient jamais quand ils sont seuls parce que leur mental est toujours très actif. Ils ressentent le besoin de protéger leur temps leurs énergies. Ils préfèrent souvent mener une vie simple, sans complication et aussi autonome que possible.

     

    Sous l’influence de la passion : Quand ils sont dans la peur d’être envahis, les Cinq se gâchent la vie par trop d’Avarice.

    L’Avarice naît de la peur du manque. Alors les Cinq deviennent avares de tout : de leur temps, de leur présence, de leur espace vital … Ils se retranchent dans le monde intellectuel.

    Quand ils contrôlent leur passion :Les cinq continuent d’avoir besoin d’espaces vital, mais ils acceptent de vivre dans le monde. Ils sont dans le Détachement.

    « Quand j’ai réussi à dominer ma peur du manque, je me suis rapproché des autres petits à petits. A ma grande surprise, j’ai découvert que certains contacts, loin de me priver de mon énergie, m’apportaient quelque chose. Je garde toujours une certaine distance, un détachement, mais je suis devenu moins avare de ma personne »

     

    Point Six : la dominante loyale

     

    Synthèse

    Les Six ont beaucoup d'imagination, surtout pour pressentir ce qui pourrait menacer la sécurité : « II m'arrive couramment d'imaginer le pire : et si je tombe en panne..., et s'il pleut..., et si j'arrive en retard... » Ils décèlent facilement les failles et les non-dits dans des arguments.

    Face au danger, ils sont partagés entre les deux comportements extrêmes : fuir ou le provoquer. Les Six aimeraient être davantage confiants, mais ils ont plutôt tendance à se méfier des gens et des choses. Leur relation à l'autorité est ambivalente : d'un côté, elle les sécurise, de l'autre, ils s'en méfient.

    Le doute est souvent présent, ce qui fait qu'ils interviennent plus souvent en réaction contre ce que vous dites qu'en énonçant leur propre avis. Une fois qu'ils se sont engagés envers une personne ou une cause, ils sont d'une loyauté à toute épreuve.

    Ils ont tendance à s'identifier avec les faibles.

     

    Sous l’influence de la passion : Quand ils sont dans le doute, les Six se gâchent la vie par trop de Peur.

    Les Six deviennent alors soit paralysés par le doute, soit hyper-agressifs envers l'autorité et foncent vers le danger.

    Quand ils rentrent dans leur spirale de vouloir se prémunir contre tous les risques, leur méfiance naturelle, leur besoin de clarté deviennent excessifs.

    Le doute va parfois jusqu'à remettre en cause le bon sens.

    « Quand je cherche à savoir si le monde est digne de confiance, une information négative peut annuler des années de signaux positifs. Quand mon esprit est figé dans la peur, il engendre des projections d'une puissance et d'une crédibilité incroyables. Il m'est alors difficile d'accepter que je « me fais du cinéma » et, qu'en fait, je suis à la recherche d'un indice qui corroborerait le sentiment de menace qui n'existe qu'à l'intérieur de moi, conséquence de mon schéma de pensée. »

    Quand ils contrôlent leur passion : Le doute est toujours présent, mais les Six ont pu le transformer en Courage.

    Le courage, c'est faire suffisamment confiance à son intuition pour se reposer dessus :« Il m'arrive, au milieu de dangers terrifiants, de savoir simplement ce que j’ai a taire et de le faire. Dans ces cas-là, j'autorise la vie à me toucher directement et à me permettre d'agir justement.» Concrètement, le meilleur moyen d'arrêter les projections, c'est de recontacter son corps, d'utiliser les énergies de la peur ailleurs que dans sa tête.

    La foi ne peut pas être fondée sur des preuves. C'est un acte de confiance, au-delà de la peur : « En apprenant à taire confiance à priori, par un acte volontaire, je peux me mettre dans un état où je peux aborder une situation sans automatiquement remettre en cause sa véracité ou rechercher un vice caché. »

     

     

     

    Point Sept : la dominante épicurienne

     

    Synthèse

    Les Sept ont le verbe facile et aiment jouer. Ils ont tendance à ne pas se sentir liés par l'engagement qui leur est imposé. Toujours en mouvement, ils aiment planifier et avoir le choix entre plusieurs possibilités : s'impliquer est un piège.

    Les Sept sont des optimistes. Ils aiment entreprendre de nouveaux projets. Joyeux et entraînants, leur vie est une fête, le Champagne coule dans leurs veines. La vie est sans limite, faite de grands espaces et d'aventures.

    Leur esprit vif passe très vite d'une idée à l'autre, ce qui leur permet beaucoup d'associations d'idées. Polyvalents, ils lisent plusieurs livres à la fois, commencent beaucoup de choses et les mènent rarement à bout. Ils ont du mal à rester présents sur des tâches laborieuses et répétitives. Ils aiment avoir une vue d'ensemble sur la façon dont s'enchaînent les choses, mais une fois qu'ils ont compris, ils tendent à se désintéresser du sujet. Ils ont du mal à affronter le mal-être et préfèrent tourner leurs pensées vers des idées plus plaisantes.

     

    Sous l’influence de la passion :Quand ils sont dans la peur d’être enfermés, les Sept se gâchent la vie par trop de Gourmandise.

    Rien ne leur suffit, il leur faut toujours plus. Par peur du manque, ils deviennent gloutons : ils ne savent plus s’arrêter de manger, de rire, d’enchaîner les plaisirs. Quand ils rentrent dans la spirale de tout vouloir et tout de suite, leur esprit se disperse, ils ne savent plus profiter de l’instant présent et deviennent d’éternels insatisfaits.

    Quand ils contrôlent leur passion : Les Sept continuent d’avoir besoin de plaisir et de diversité, mais ils peuvent canaliser leur énergie et faire preuve de Sobriété

    La sobriété est un état dans lequel les émotions sont centrées et maîtrisées. Dans un premier temps, les Sept recherchent la plénitude en essayant de vivre le maximum d'expériences possibles. Lorsqu'ils évoluent, ils réalisent que le véritable plaisir passe par des engagements et des implications à long terme. Ils deviennent plus réalistes.

    Cette acceptation de la dimension parfois douloureuse de la vie leur permet de vivre la joie à un niveau plus profond.

     

    Point Huit : la dominante « du chef »

     

    Synthèse

    Les Huit dégagent une énergie puissante. Ils se frayent un chemin par la force. Ils aiment contrôler et diriger. Ils recherchent souvent la confrontation, afin de connaître les motivations des autres. Ils préféreront vous avoir contre eux plutôt que de ne pas savoir où vous situer. Ils approchent les situations de façon entière : tout ou rien. Quand on les rencontre, pas d'embrouille, ils sont ce dont ils ont l'air. Ils se mettent facilement en colère, parfois fortement, mais ça ne dure pas et, pour eux, l'affaire est aussitôt réglée. Colère et action leur permettent de se sentir forts. Résistants, ils ont tendance à être excessifs.

    Les Huit sont des instinctifs, le passage de l'impulsion à l'action est bref.

    Ils se considèrent comme des justiciers : ils sont toujours prêts à défendre leurs amis et leurs proches, surtout s'ils considèrent qu'ils sont traités injustement. Ils ont relativement peu d'intérêt pour les règles existantes, préférant imposer les leurs.

     

    Sous l’influence de la passion : Quand ils ont peur d’apparaître faible, les Huit se gâchent la vie par trop d’Excès.

    Ils deviennent excessifs en tout, comme s’ils avaient à prouver qu’ils existent : trop à manger, à boire, le verbe haut et la musique à fond. Ils rentrent dans des colères qui font trembler les murs et tendent à abuser de leur puissance.

    Quand ils contrôlent leur passion :Les Huit peuvent utiliser leur force autrement que dans la toute puissance. Ils découvrent l’Innocence.

    L'innocence est un état d'être où le monde est considéré comme sûr et dans lequel il est possible de lâcher ses mécanismes de défense. Dans l'innocence, il est possible de vivre sans avoir à juger constamment ce qui est juste et ce qui ne l'est pas.

    Dans cet état, les Huit vont accepter d'autres valeurs que celle de la force brute : se laisser toucher par la tendresse et devenir capables de modération.L'innocence est un état d'être où le monde est considéré comme sûr et dans lequel il est possible de lâcher ses mécanismes de défense. Dans l'innocence, il est possible de vivre sans avoir à juger constamment ce qui est juste et ce qui ne l'est pas.

    Dans cet état, les Huit vont accepter d'autres valeurs que celle de la force brute : se laisser toucher par la tendresse et devenir capables de modération.Synthèse

    Les Huit dégagent une énergie puissante. Ils se frayent un chemin par la force. Ils aiment contrôler et diriger. Ils recherchent souvent la confrontation, afin de connaître les motivations des autres. Ils préféreront vous avoir contre eux plutôt que de ne pas savoir où vous situer. Ils approchent les situations de façon entière : tout ou rien. Quand on les rencontre, pas d'embrouille, ils sont ce dont ils ont l'air. Ils se mettent facilement en colère, parfois fortement, mais ça ne dure pas et, pour eux, l'affaire est aussitôt réglée. Colère et action leur permettent de se sentir forts. Résistants, ils ont tendance à être excessifs.

    Les Huit sont des instinctifs, le passage de l'impulsion à l'action est bref.

    Ils se considèrent comme des justiciers : ils sont toujours prêts à défendre leurs amis et leurs proches, surtout s'ils considèrent qu'ils sont traités injustement. Ils ont relativement peu d'intérêt pour les règles existantes, préférant imposer les leurs.La sobriété est un état dans lequel les émotions sont centrées et maîtrisées. Dans un premier temps, les Sept recherchent la plénitude en essayant de vivre le maximum d'expériences possibles. Lorsqu'ils évoluent, ils réalisent que le véritable plaisir passe par des engagements et des implications à long terme. Ils deviennent plus réalistes.

    Cette acceptation de la dimension parfois douloureuse de la vie leur permet de vivre la joie à un niveau plus profond.

     

    Point Neuf : la dominante « du médiateur »

     

    Synthèse

    Les Neuf recherchent l'harmonie et fuient les conflits. Ils créent autour d'eux une atmosphère de calme et de tranquillité. Ils ont un contact privilégié avec la nature. Ils ont des habitudes et « il faut laisser le temps au temps. »

    Conciliateurs, ils savent facilement se mettre à la place des autres, au point de parfois oublier ce qu'ils veulent. Lorsqu'ils étudient l’ennéagramme, les Neuf s'identifient souvent avec chacun des types. Ils savent reconnaître que tous les points de vue sont valables. Distraits, ils ont souvent du mal à faire la différence entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas.

    Ils ont besoin de temps pour prendre une décision. Faire un choix est toujours difficile et souvent vécu comme un renoncement à une partie d'eux-mêmes. Pour éviter les choix difficiles, ils vont s'enfermer dans la routine. La confrontation les terrifie, car elle peut mener à la séparation, qui est douloureuse. Ils ont tendance à laisser la situation se dégrader plutôt que d'affronter une possible explosion.

     

    Sous l’influence de la passion : Quand ils sont dans la peur du conflit, les Neuf se gâchent la vie par trop de Paresse.

    Dans cet état, les Neuf deviennent nonchalants, ils se dispersent dans tout et dans rien, pour oublier qu'ils ne sont pas d'accord avec le principal, mais qu'ils préfèrent se taire, bloqués par la peur du conflit.

    « Quand je rentre dans ma spirale de ne pas vouloir m'exprimer, je trouve un moyen de justifier ma non-action, et je m'y réfugie obstinément. »

    « Pendant longtemps, j'ai considéré que fusionner avec quelqu'un, c'était accomplir l'unité suprême. Donc, j'exprimais encore moins mon opinion afin de parvenir à cette fusion. »

    Quand ils contrôlent leur passion : Les Neuf continuent à privilégier l’écoute des autres, mais ils arrivent à exprimer leur opinion. Ils sont dans l’Action juste.

     « Au lieu de rechercher la motivation de l’action a l’extérieur j’ai fini par comprendre que je devais la trouver en moi-même. Au lieu de tourner mon attention vers le superflu, pour déplacer ma peur de la séparation, j'a, compris que j’avais la capacité d'agir juste à tout instant et d'exister par moi-même. »

    Cette  découverte va de pair avec la conscience de l’amour. L’amour est un état dans lequel les Neuf réalisent qu'ils n'ont pas besoin de se nier ou de s’oublier eux-mêmes. Puisqu'ils existent à part entière, ils sont dignes d'amour.

     

    « Même si les types de personnalité facilitent grandement la connaissance de l’autre, l’Homme reste d’une infinie richesse. Il convient également de garder en mémoire qu’il y a plusieurs millions de personnes à l’intérieur d’une même base (environ 600 militions) et que les variantes sont infinies. »

     

    Pour illustrer cette recherche du « Vrai moi », nous avons retenu ce passage de la Pierre des Sages

     

    II faut savoir se baisser, se courber, se faire petit pour entrer dans la chambre de l'âme. Se voir tel que l'on est demande une certaine humilité, implique de passer par la porte étroite d'abandonner sur le seuil son sentiment d'importance, de s'arracher à cette image de nous-mêmes dans laquelle nous nous complaisons et que nous cherchons à maintenir à tout prix... La voie spirituelle ne déguise pas la vie, ne l'entoure pas d'habits trompeurs, d'enveloppes plus ou moins agréables et colorées, mais exige avant tout d'être clair avec soi-même, de constater sans les juger nos pensées, nos émotions, nos passions, de savoir par exemple sans dissimulation comment une critique amène un mouvement d'irritation et pourquoi, de décrypter la totalité de ce mécanisme, qui est en fait celui de notre asservissement. »

     

    (Pierre des Sages Antoine Kerlys)

     

     

    Ici ce termine les extraits de ce très beau livre. Ce ne sont que quelques extraits, une synthèse et un comportement sur l’influence et le contrôle de leur passion.

    Chaque point à encore bien des définitions, mais je ne peux pas tout mettre, c’est pour cela que je vous conseille vivement de lire ce livre dans son intégralité.

    Renal


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